Chapitre 52

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 52 



**** Chidi 



J'étais en route pour la maison quand je me suis rendu compte que j'ai oublié mon téléphone chez Alida.


En revenant, je me suis rendu compte qu'il y'a un véhicule devant sa concession. Je me suis d'abord dit que il était question de véhicule de ses parents mais plus j'avançais, plus le véhicule m'était familier. Une fois arrivé, je suis descendu et quand j'ai regardé le véhicule je me suis rendu compte qu'il est question de celui avec lequel Cécile est sorti.


Mon coeur a fait un bon.

Comment se retrouve-t-il ici ?

Comment est-elle arrivée ici ?


Je décide alors d'ouvrir le portillon quand j'entends crier.


Moi : CECILEEEEEEEEEEEEEEEE !!!!


C'est donc à pas de géant que je me précipite à l'intérieur.


Quelle ne fut pas l'horreur quand j'ai poussé la porte du salon.

Alida qui est proche de Cécile, cette dernière étant allongée au sol.

Je me rapproche et je vois du sang sur le sol, je me rends très vite compte que Cécile est blessée. Elle a un couteau planté dans son abdomen.


Moi : Cécile !!


Alida : Je suis désolée, j'ai vraiment essayé de...


Moi : POUSSE TOI ET APPORTE MOI UN VÊTEMENT  !!!! 


Cécile ( articulant difficilement ) : Je ne voulais...


Moi : Shut, ne fais pas d'efforts s'il te plaît.


Le premier réflexe que j'ai eu à faire était de retirer le couteau et d'exercer une pression au niveau de la blessure. Ça, je l'ai appris quand je faisais encore des cours de secours au Nigeria.


Moi : ALIDA !!!!


Elle est restée la toute tremblante sans bouger en me regardant.


Moi : Merde !! 


J'ai regardé autour de moi, sans rien trouver. J'ai retiré ma chemise pour la placer à l'endroit de la blessure.


Moi : La voiture Alida, vas l'ouvrir.


Elle sort sans se faire prier.


Moi ( prenant les mains de Cécile ) : Garde les là s'il te plaît Chérie ( les posant sur la chemise ), je vais te porter.


Cécile : Je suis désolée.


Moi : On va s'en sortir ,je te jure ( la portant ).


Je l'ai porté et je l'ai emmené jusqu'à l'extérieur. J'ai trouvé la portière ouverte mais la concession presque pleine des voisins. Ils ont certainement été alerté par les cris, par les bruits.


Moi ( installant Cécile derrière ) : Tiens bon chérie.


Alida : Je viens avec toi.


Moi : Alizée !!


...  : Je viens avec vous, il faut quelqu'un pour faire pression pour ne pas qu'elle perde de son sang plus que maintenant.


Je ne le connais pas, c'est certainement un voisin ou un passant mais actuellement je ne veux pas réfléchir. Je n'ai juste besoin que de tout ce qui pourrait m'aider emmené Cécile à l'hôpital afin qu'elle soit prise en charge. J'ai donc accepté.


Tout le long du trajet, je conduisais comme un malade à la recherche de la structure hospitalière la plus proche.

Entre Cécile qui ne devait pas trop parler pour éviter de faire trop d'efforts et qui ne doit pas aussi s'endormir pour éviter de la perdre, j'ai le cœur qui va sortir.

Je transpire à grosses gouttes, j'ai mains moites, je tremble.


... : Madame , restez éveillée s'il vous plaît.


Cette phrase m'a fait sursauter, j'ai donc accélérer encore plus. Heureusement pour moi, il y avait une clinique donc j'ai freiné brusquement ce qui fait que on a vraiment entendu le bruit.


Je ne me suis même pas correctement garé, la personne qui m'a accompagné est descendue pour aller appeler les gens à l'intérieur et moi j'ai ouvert la portière et j'ai porté ma femme pour l'y emmener moi-même.


Dès que j'ai passé la porte avec elle dans les bras, un brancard m'a été présenté et je l'y ai posé.

J'ai moi-même aider à pousser le brancard mais à un moment donné on m'a demandé de rester et d'attendre.


J'ai crié sur toutes les personnes qui étaient là à me demander de rester là à attendre comme un poteau, c'est ma femme. 

Malgré ça ils n'ont pas compris, ils n'ont cessé de me répéter


Docteur : restez ici on prendra soin d'elle, laissez-nous faire notre travail.


Je n'ai plus eu de choix, je suis resté à l'accueil à tourner en rond.

Je crois que je vais devenir fou.


Moi ( à la réceptionniste ) : Il faut que j'y aille, il faut que je vois ma femme .


... : Monsieur, nous l'avons emmené ici, patientons s'il vous plaît et ne laissez pas la panique nourrir le négatif.


Cette phrase a fait tilt dans ma tête...

Je suis sorti, je me suis mis à l'extérieur et le ga m'a suivi.


Je me suis mis à prier de toute mes forces. Généralement c'est Cécile qui prie longtemps parce que moi je perds très vite les mots mais là, les mots je les ai sans trop réfléchir.

Je ne vais m'arrêter de prier que quand on me dira que je peux la voir.


J'ai prié, j'ai prié en faisant des va-et-vient au même endroit jusqu'à ce qu'on vienne me dire que le médecin est enfin là.


Moi : Où est-elle ?


Docteur : Calmez vous et suivez moi dans mon bureau.


Moi : Où est ma femme ? Je veux la voir.


Docteur : Dans la chambre au fond du couloir ( me montrant ).


Je ne me suis pas fait prié, j'y suis sans attendre quelqu'un.


Moi ( me précipitant vers elle ) : Mon amour.


Docteur ( derrière moi ) : Ne la bousculez pas.


Moi ( me retournant ) : Elle est va bien n'est-ce pas ?


Docteur : Elle ira mieux mais pour l'instant elle est sous kétamine.


Moi : Qu'est-ce c'est ?


Docteur : La kétamine est un psychotrope utilisé comme anesthésique général. Elle est aussi employée comme analgésique, sédatif, en traitement des douleurs ou encore antidépresseur.


Moi : Dites moi qu'elle est sortie d'affaire s'il vous plaît.


Docteur : Pour commencer, je suis Docteur Alain Bovier ( me tendant sa main )...


Moi : Chidi NOUAH.


Docteur : Alors monsieur NOUAH oui, elle est tirée d'affaire parce que le couteau utilisé, vous l'avez dit, n'était pas énorme. Du fait de l'hémorragie interne, on a dû ouvrir  légèrement pour laver les organes et vider le sang accumulé dans son ventre. C'est cette ouverture qui explique la taille de la cicatrice que vous verrez sur son ventre. L'entaille en elle-même n'est pas énorme mais au final il nous fallait retirer cinq centimètres d'intestin grêle, c'était le seul organe perforé.


Moi : Cela ne causera rien, aucun effet ? 


Docteur : Hormis la convalescence qui sera compliquée, il n'y aura rien de déplorable mais j'aimerais savoir quelque chose.


Moi : Ça peut attendre, j'aimerais rester avec ma femme.


Docteur : Écoutez monsieur, je comprends mais pour des raisons de procédures j'aimerais savoir ce qui s'est passé. Notre structure a pour obligation d'informer la police s'il est question d'un acte criminel.


Moi : Je ne saurais quoi vous dire, je n'étais pas sur place.


Docteur : Pourtant il faut quand même que vous répondez à quelques questions de routine.


Je ne voulais vraiment pas, je n'ai pas la tête à cela d'autant plus que je ne sais pas ce qui s'est passé.

Je l'ai suivi jusque dans son bureau pour répondre à toute ses questions en ayant la tête ailleurs.

C'est un blanc, c'est normal qu'il ait cette mentalité mais s'il était question de nos frères africains...


Quand il m'a laissé je suis allé retrouver le monsieur qui m'a accompagné pour lui dire que Cécile va mieux et pour le remercier en le présentant par la même occasion.


Chris : Mais je vous en prie, c'est normal. Vous pouvez destresser maintenant.


Moi : Oui, merci encore. 


Chris : Dites moi, quand vous priez tout à l'heure vous le faisiez en quelle langue ?


Moi : En français bien sûr.


Chris : Non, c'était différent.


Moi : Ah bon ?


Chris : Oubliez cela, j'ai certainement mal entendu. Je ne vais pas vous retenir, vous devez aller retrouver votre femme.


Moi : Suivez moi s'il vous plaît.


Je suis allé dehors, surpris de voir mon véhicule bien garé.

J'ai ouvert pour prendre ma carte se visite pour remettre à Chris. 


Moi : Appelez moi s'il vous plaît et merci encore.


Je l'ai regardé par partir je suis retourné à l'intérieur pour retrouver Cécile.


Une fois dans la chambre, j'ai fermé la porte je suis resté adossé.


Je ne comprends pas ce qui s'est passé pour que les choses se passent ainsi. 


Comment a-elle su où restait Alida ? Qu'est-ce qui s'est passé là-bas ? Est-ce qu'elle nous a suivi ?


Je ne comprends pas, je suis perdu.

Je suis soulagé parce que le médecin m'a dit qu'elle ira mieux mais d'un autre côté j'ai peur.

J'ai peur parce que je vais devoir informer ses parents et je sais que si je les informe je signe la fin de mon mariage parce que j'ai bien été averti que si je ramenais Cécile dans un état pire que celui dans lequel elle y était, je ne la reverrai plus.


Je me suis rapproché d'elle.


Moi : Je suis tellement désolé chérie, tellement. C'est de ma faute tout ça et je m'en veux. Je m'en veux parce que au lieu de te protéger je t'ai fait du mal. On avait un beau mariage mais tout a basculé et je m'en veux. Réveilles toi, je vais m'occuper de toi. On va quitter ce pays, on va aller loin de ma famille, loin du stress et je te jure sur la vie de nos enfants que je prendrai soin de toi plus que je ne l'ai déjà fait. Je redeviendrai l'homme que tu as épousé, celui qui t'a dit des voeux en te regardant droit dans les yeux, celui qui a promis de te couvrir de bonheur. Je te promets qu'il n'y aura que toi et moi... Je te demande pardon Cécile, pardonne moi.


****Alida




Je n'en crois pas mes yeux, je suis encore toute tremblante.


Quand Chidi est parti j'ai couru embrasser mon enfant. Je l'ai prise dans mes bras comme si c'était la dernière fois que je le faisais. Je l'ai emmené dans la chambre loin de tout ce qu'il y'a au salon.

J'ai tellement eu peur, c'était une scène surréaliste et jusque la je ne comprends pas ce qui s'est passé.


J'étais assise avec Alizée dans les bras, la porte de la chambre ouverte quand j'ai entendu la voix de maman


Maman : Alida ... C'est comment ?


Quand j'ai entendu sa voix j'ai posé Alizée dans le berceau et j'ai couru me jeter dans ses bras.


Maman : Qu'est-ce qu'il y a ? C'est quoi tout ce sang ? Où est Alizée ? Tu es blessée ?


Moi : Non maman.


Maman : Qu'est ce qui s'est passé ?


Je me suis mise à tout lui raconter, tout.


Maman : Vois-tu maintenant dans quoi tu es allée te mettre ? Et Chidi ? Je pense bien qu'il a été averti que jamais, au grand jamais tu ne devais être menacée par sa femme. Et si elle s'était prise à Alizée ? Et si elle t'avait blessé toi ?



Moi : ...


Maman : Pourquoi l'as-tu laissé rentrer ?


Moi : Je n'aurais jamais imaginé que cela devait se passer maman... Tout s'est passé tellement vite.


Maman  : Je vais porter plainte.


Moi : Non maman.


Maman : Comment ça non ? Elle est venue ici te menacer parce que tu as fait un enfant avec son mari.


Moi : Mais je ne pense pas que c'était prémédité maman sinon elle serait venue avec sa propre arme blanche. Je ne sais pas, j'ai l'impression que c'est plus que ça. Elle ne m'avait pas l'air bien, elle était bizarre et disait des choses pas très coordonnées. Je crois qu'ils ont des problèmes, je crois que...


Maman : En quoi leurs problèmes te concernent ? En quoi c'est sur toi que ça devrait tomber ? D'accord, tu as eu à faire un enfant avec son mari et personne n'en n'est fière même pas moi ta mère. Je savais que ce moment allait arriver, je savais qu'elle sera venu te menacer un jour et je t'aurais jamais défendu devant elle mais ce que je ne conçois pas c'est l'utilisation d'une arme blanche pour te menacer. 


Moi : il est question du père de mon enfant maman et avant de faire quoi que ce soit, avant de vouloir appeler la police comme tu veux, j'ai besoin de parler d'abord avec lui.




Un goût amer