Chapitre 53
Write by La Vie d'Ielle
Chapitre 53 : Mourir ?
( Vos j'aime m'encouragent )
** Benson **
Depuis la bombe que Chioke a lâché à la maison, c'est le silence total que je reçois de lui comme de Chisindi.
Pour tout dire, j'ai même l'impression qu'elle n'est là que de corps et je supporte mal cette situation.
Oui, j'ai fait une erreur en retournant vers Umoma. Je le reconnais mais pourquoi cette fille a décidé de dire la vérité ?
Je me suis levé ce matin pas très bien.
J'ai reçu un avertissement ce qui veut dire que je dois trouver le moyen de régler la situation que je vis.
C'est pénible, je ne sais même pas comment je vais faire avec Chisindi qui fait la sourde-muette ( soupir ).
Je suis allé prendre ma douche avant de mettre pieds hors de la chambre. Je ne cesse de réfléchir à comment faire pour que ma femme daigne me pardonner.
Quand je suis sorti, je l'ai trouvé au salon assise avec un petit sac certainement plein d'habits.
Moi ( regardant la sac ) : C'est quoi ça ?
Chisindi ( se levant ) : Je t'attendais.
Moi ( le cœur battant ) : Oui.
Chisindi ( me regardant ) : je pars de la maison.
Moi ( soutenant son regard ) : Pardon ?
Chisindi ( sans sourciller ) : Tu m'as très bien entendu, je pars de la maison.
Moi : Et pour aller où Chisindi ?
Chisindi : Cela ne te regarde nullement.
Moi : OK ! Tu ne bouge pas de cette maison.
Comme si elle ne m'avait pas écouté, elle prend son sac et se dirige vers la porte.
Moi : Chisindi ? Chisindi ?
Je l'appelle mais elle fait mine de ne pas me comprendre et continue.
Moi ( tonnant ) : Tu pose ce sac et tu respecte ce que je dis.
Chisindi ( rire nerveux ) : Parce que tu pense que tu as encore un quelconque droit sur moi ?
Moi ( allant vers elle ) : Évidemment que j'en ai, nous sommes mariés.
Chisindi : Ce mariage, tu peux le garder et te le fourrer dans ton âme si tu en as encore une.
Moi : Tu me parle sur un autre ton, attention aux mots que tu utilise.
Chisindi ( en colère ) : Parce tu as fait attention toi quand tu prenais du bon temps avec la fiancée de ton fils ?
Moi : C'était bien avant qu'ils se mettent ensemble.
Chisindi : Je n'en ai rien à faire. C'était bien avant pourtant tu es retourné vers elle que je sache.
Moi : …
Chisindi : Oh que je suis stupide ( mettant la main sur le front ) ! Pourquoi suis-je même en train de me fâcher ? Pourquoi ? Je sais bien qui est l'homme que j'ai épousé.
Moi : Arrête s'il te plait.
Chisindi : Je te l'ai demandé Benson, je t'ai demandé si tu me trompais parce que je le soupçonnais mais tu m'as dit non. Je voyais tes sorties, je voyais tes retard. Je voyais ton comportement et je savais que tu me trompais mais tu m'as dit non et je t'ai cru. Tu es mauvais Benson, tu es mauvais et je le savais mais je ne sais pas pourquoi je pensais que tu serais une personne différente avec moi.
Moi : Oui, je l'ai fait et j'en suis désolé. Je t'ai menti parce que dès que tes soupçons ont commencés j'avais mis un terme. J'ai tout laissé tomber parce que je m'étais rendu compte de l'erreur, de la bêtise, de la stupidité que j'avais faite. Quand je l'ai revu avec Chioke, j'ai tout fait pour l'éviter et rester celui que j'étais sensé être à savoir son beau-père mais je ne sais pas ce qui s'est passé. Je ne sais pas pourquoi je suis retourné vers elle. Crois-moi Chisindi, je regrette ce que j'ai eu à faire. Tu ne peux pas t'en aller, on peut surpasser ça comme on a toujours fait.
Chisindi : Non, je suis fatiguée ! Certes c'est petit par rapport à toutes les horreurs que je t'ai vu faire mais je suis fatiguée et je ne veux pas de ça. Je ne veux pas de cette saleté dans laquelle tu as plongé ton fils Benson, ton propre fils. N'as-tu donc pas eu honte de retourner vers elle sachant la relation qu'elle a avec ton fils ? Donc si elle s'était laissée faire tu m'aurais trompé dans ma maison ? Tu aurais fait ton fils cocu ? Ton unique enfant, tu n'as pas hésité à courir entre les jambes d'une jeune femme qui est la fiancée de ton fils. N'eût été le fait qu'elle les a gardé fermées, tu l'aurais fait et caché. Non, je ne veux pas accepter ton désordre voyant la douleur que ressens mon fils. Tu sais et tu vois à quel point il est amoureux de cette fille. J'aurais même préféré que votre relation demeure cachée afin qu'ils vivent leur amour en paix mais elle est dehors et je mentirais si je dis aussi que ce n'est pas une bonne chose. Ainsi, Chioke aura la possibilité de choisir s'il veut vraiment de cette fille ou pas mais moi je pars de cette maison.
Moi : Sindi s'il te plait. Tu as vu tellement avec moi, est-ce une si petite chose qui te fera quitter la maison ? Je ne ferai plus jamais une telle chose, je n'approcherai plus aucune autre fille. Je suis désolé d'être reparti vers elle, je suis désolé d'avoir commencé tout ceci d'ailleurs.
Chisindi : Tu pourras t'excuser autant que tu voudras mais cela m'importe peu. Peut-être fallait il que tu fasse une telle chose pour que je trouve la force de me sortir de ce mariage perfide dans lequel j'ai choisi de vivre. Oui, je ne suis pas une saints mais je refuse se passer une nuit de plus avec toi. Je refuse de passer le restant de ma vie avec toi. Umoma, je ne la condamne même pas car il se pourrait même que tu l'ai forcé à le faire vu le pouvoir de faire certaines choses que tu as. Tu seras contacté plus tard pour le divorce ( s'en allant ).
J'ai essayé de la rattraper mais au final, elle est partie. Quand je pense à ce que notre séparation peut causer j'ai des maux de tête violents.
Il faut que je parle à Chioke, peut-être pourra-t-il m'aider. Au lieu de rentrer dans la maison, je vais frapper à la porte de Chioke.
Chioke ( de l'intérieur ) : Vas-t-en !
Moi : Chioke s'il te plait, ouvre moi.
Silence …
Moi : Il faut qu'on parle.
Silence …
Moi : Chioke ?
Chioke : Fou moi la paix.
Je retourne à la maison récupérer l'autre clé puis je reviens et les uvre la porte.
Chioke : Mais je t'ai dit de me foutre la paix Benson.
Moi : Je suis ton père et tu me dois du respect.
Chioke : De quel respect me parle tu ? Quel respect quand tu gratte à la porte de la femme que j'aime dans mon dos ? Quel respect ? Écoute, je n'ai plus de père. Il est mort ça fait quelques jours déjà donc je vous prie Général Ebubo de quitter ma maison.
Moi : Jusqu'à présent tu es chez moi.
Chioke : C'est donc pour cela que tu pensais que Umoma était ta priorité ? Comme je vis chez toi, tu es propriétaire de tout ? Ça va, tu es content ? Umoma et moi c'est fini, tu peux aller la retrouver. D'ailleurs, ne t'inquiète pas je vais quitter ta maison sur le champ ( allant vers sa chambre ).
Moi : Chioke je suis désolé du mal que j'ai ou causer entre ta fiancée et toi ( il s'arrête ). C'est chez toi ici, tu n'as pas besoin de t'en aller. C'est moi qui ait fait une erreur en retournant vers Umoma et je m'en veux fortement. C'est ton bonheur que je souhaite par dessus tout et là, j'ai fait la plus sale des bourdes. J'ai juste besoin que tu m'aide à convaincre ta mère de ne pas divorcer.
Chioke :Non, je ne vais pas le faire. Je n'etais pas avec toi quand tu as fait ta sale bourde comme tu le dit donc je ne serai pas avec toi pour la suite et je souhaite même que ce divorce soit prononcé et effectif.
C'est sue cette dernière phrase qu'il est allé dans sa chambre.
Je ne peux pas envisager que Chisindi me quitte, c'est une chose qui ne soit jamais arriver. Toute ma vie repose sur ce mariage, toute ma vie je dis bien.
Non, mieux mourir parce que je ne peux voir ma vie dégringoler comme celle d'Ogbonna.
** Umoma **
Je suis partie de chez Chioke dès qu'il. Quitté la conversation chez ses parents.
J'ai pleuré et je pleure encore. J'ai tellement mal d'être dans cette situation , séparée de Chioke.
Je l'aime et c'est par amour que j'ai décidé de tout dire.
Je l'aime et c'est aussi par amour que je souffre de cette douleur mais je n'imagine même pas sa douleur.
J'ai menti et je l'ai blessé donc je n'ai plus rien à espérer de lui et c'est pour cela qu'aujourd'hui je suis en route pour chez lui afin de lui rendre sa clé et la bague.
J'espère vraiment qu'il n'y est pas, je n'ai pas envie de le voir. Je n'ai pas le courage.
Devant sa porte, je tente d'ouvrir mais elle est fermée. Je suppose alors qu'il n'est pas là et utilise la clé pour rentrer.
Je ne compte pas duré, je pose la clé sur la table et la bague aussi avec difficulté.
Je m'apprête à sortir quand la porte de la chambre s'ouvre sur une femme.
En une fraction de seconde je ressens tous les sentiments possibles. Douleur, haine, jalousie, colère … tout traverse mon esprit.
Je ne la quitte pas du regard et je puise dans mes dernières forces pour garder mes larmes où elles se trouvent.
Elle : Qui êtes tu ?
Moi : …
Elle : Eh oh, tu es sourde ou quoi ?
Chioke : Mais avec qui tu Pa… ( me regardant ).
Nos regards se sont croisés et c'est à ce moment que mes larmes ont décidé de couler.
Chioke : Que fais-tu ici ?
Moi ( me reprenant ) : Je suis passé déposer la clé de ta maison et … et ta bague. Désolée du dérangement, je pensais ne pas te trouver.
Chioke ( regardant l'autre ) : Laisse nous s'il te plaît.
Elle voulait aller dans la chambre mais il lui a demandé de partir de la maison complètement, chose faite après l'avoir copieusement injurié.
Dès qu'elle est sorti j'ai éclaté.
Moi ( en larmes ) : Tu étais obligé de faire ça Chioke ? Sauter sur la première venu et ici en plus ?
Chioke ( en colère ) : Oui, il le fallait. Il le fallait parce que j'ai besoin de te sortir de ma tête et ma peau, il le fallait.
Moi : Ok ( essuyant rapidement mes larmes ).
Chioke : …
Moi : C'est moi l'origine de tout ça, alors je n'ai même pas à t'en vouloir. On est plus ensemble donc tu peux faire ce que tu veux, je ne peux que m'en prendre à moi-même ( m'en allant ).
Chioke ( derrière moi ) : Pourquoi m'as-tu fait ça Umo ?
Moi ( m'arrêtant ) : …
Chioke : Pourquoi ? Dis-moi ?
Plus il parle, plus je le sens se rapprocher.
Chioke ( me retournant ) : Pourquoi Umoma ?
Il me regarde dans le blanc des yeux et je ne sais même pas quoi lui répondre.
Moi : Laisse moi je t'en prie, laisse moi partir.
Chioke ( me tenant par les épaules ) : Pourquoi Umoma ( me bousculant ) ? Pourquoi tu t'es donnée à moi sachant ce que tu avais fait avec mon père ?
Moi : Tu me fais mal Chioke, laisse moi partir.
Chioke ( me relâchant ) : Tu t'es donnée à mon père et tu es venu sortie avec moi par la suite, pourquoi n'as-tu pas stoppé mon élan ?
Moi : Parce que j'étais déjà amoureuse Chioke. J'étais déjà tellement amoureuse de toi que j'ai lutté contre mes démons. Oui, je me suis donnée à ton père mais je ne savais pas que je devais tomber amoureuse de toi par la suite. Maintenant, ça l'est et je ne peux pas te sortir de ma tête parce que je t'aime. C'est parce que je t'aime que j'ai décidé de tout te dire parce que je ne pouvais continuer dans cette relation sans que tu ne saches surtout avec ton père qui revenait vers moi à chaque opportunité. Je t'aime Chioke et je suis consciente du mal que ce que je t'ai révélé te fait mais il le fallait.
Chioke ( hurlant ) : Tu m'aime Umoma ? Tu dis que tu m'aime ? Comment puis-je te croire sachant que tu étais avec mon père avant moi ? Qui sait si ce n'est pas pour mon argent que tu as voulu être avec moi.
Dans un élan de colère, j'ai pris mon sac et je le lui ai jeté.
Moi ( hurlant ) : Je ne te permets pas tu comprends ? Je ne te permets pas de douter de ce que je ressens... C'est une chose d'avoir mal mais douter des mes sentiments, je refuse… Oui, je suis sorti avec ton père parce que j'avais besoin d'argent.… Quand ça a commencé… il me fallait une certaine somme pour ma mère et quand je l'ai su, j'ai voulu plus... C'est dans ce désir d'avoir plus qu'au lieu de mettre un terme à tout ça, je suis restée à profiter de son argent... J'ai commencé à te voir autrement par la suite… j'ai même remercié Dieu d'avoir fait en sorte que ton père me laisse.… J'ai refoulé les sentiments d'abord à cause de Agudo mais aussi à cause de mon histoire avec ton père... J'ai refoulé mes sentiments mais je n'y suis pas parvenu…. Plus je tentais de les refouler, plus ils prenaient de l'ampleur pour aujourd'hui exploser en l'amour que je ressens pour toi. Chioke je m'en veux, je suis désolée pour tout ça.
Silence …
Moi : Tu as raison de m'en vouloir pour toute la vie, tu as raison.
Je vais vers lui pour récupérer mon sac dans le but de m'en aller. Je le prends marche vers la porte quand en essayant de l'ouvrir, je la vois claquer puis je suis brutalement retournée emprisonnée par deux bras autour de moi.
C'est toute timide, tremblante avec le coeur battant que je prends le courage de le regarder dans les yeux et il fait de même. Il pèse de tout son poids sur moi et je peux sentir tremble aussi et son cœur n'en parlons pas.
Je voulais désobéir à l'envie de mon cœur à cet instant et lui dire de me laisser tranquille mais je n'ai pas eu le temps. Mes mots ont chutés sur ses lèvres. Mon cœur se gonfle d'amour, je me laisse faire.
** Ogbonna **
J'étais à la maison quand j'ai reçu un appel d'un de mes hommes qui m'a dit que Favor faisait un peu trop de bruit et comme j'interdis qu'ils la touchent, ils voulaient la permission que j'ai donné pour ensuite aller sur place.
Je ne dois pas durer parce que j'ai promis ma fille que j'allais rentrer rester avec elle. Elle est venu à la maison pour rester avec moi, c'est la moindre des choses.
J'ai trouvé Favor attachée et bâillonnée dans le lit.
Moi ( souriant ) : Tu n'es pas épuisée de crier ? Je me fatigue même à ta place, crie dans ton cœur.
Je suis allé vers elle pour lui permettre de parler.
Favor ( fatiguée ) : Tu n'as pas idée d'à quel point je crie à Dieu dans mon cœur pour que Dieu te punisse.
Moi : Ne dit-on pas que les gens qui prient votre Dieu prient pour que nous autres soyons pardonnés ?
Favor : …
Moi : D'ailleurs, il est où pour te sauver ?
Favor : Tu .. Tu ferais mieux de prier pour que… pour que sa punition ne soit pas trop dure.
Moi : Regarde comment tu es toute fatiguée, tu as faim n'est-ce pas ? Tu ne tiendrais même pas debout de toi même, j'ai pitié de toi. Tu veux manger ( m'asseyant près d'elle )/?
Favor : Vas au diable avec ta nourriture ( me crachant dessus ).
Moi : Oh non, fallait pas que tu fasse cela.
Je l'ai tiré à moi pour la déshabiller.
Moi : Tu sais très bien que tu n'as aucune force pour lutter mais tu me crache dessus ? Moi Ogbonna ? J'ai parfois tendance à croire que tu veux précipiter ta mort mais ne t'inquiète pas parce que je crois que c'est aujourd'hui qu'elle viendra.
Je suis passé devant elle dans le but de l'avoir une dernière fois avant de faire ce que j'ai décidé de faire.
Quand j'ai voulu la toucher, elle a crié …
Favor : NON, NE ME TOUCHE PAS, PAS ENCO… [ PAF !!! ]
Je lui ai donné une gifle pour qu'elle se calme.
J'ai entendu le bruit de la porte, je regarde et je tombe sur mon pire cauchemar : Olaedo est là.
Je me fige et la regarde sans bouger.
Elle parle mais je n'entends même pas ce qu'elle me dit tellement je perds mes moyens. Je la vois aider Favor à se relever.
Olaedo : Papa dis à tes gardes de se pousser, je dois emmener Favor…
Moi : …
Olaedo ( hurlant ) : Papa !!!! Pitié ( éclatant en sanglots )
Je la regarde simplement, je ne sais pas quoi dire. Voir ma fille pleurer a du le don d'attendrir mon cœur et pour mettre un terme à cette scène je fais signe à mes hommes et ils libèrent le chemin.
Je me retrouve seul dans la chambre et je retombe sur le lit perdu dans mes pensées.
Olaedo m'a suivi jusqu'ici ?
Mais pourquoi ? Pourquoi as-tu fait ça Olaedo ? Pourquoi ?
Une chose que j'ai toujours évité que ma fille voit, j'ai toujours tout fait pour qu'elle ne voit pas ce que je fais et là elle m'a vu. Je n'aurais pas la force de la voir à nouveau, je n'aurais pas le courage de voir la haine qu'elle ressentira en me voyant. Tout l'amour qu'elle ressentait pour moi, je suis sûr qu'il vient de disparaitre et moi je ne peux pas vivre sans son amour.
Je préfère mourir parce que je ne pourrais pas supporter son regard et sa distance car je sais qu'elle en mettra.