Chapitre 57

**** Chinedum

* trois mois plus tard *

J'ai demandé pardon à mes enfants.

Esther et Ik je ne sais pas s'ils m'ont pardonné mais ils me supportent. 

Je me suis aussi excusée auprès de Aïcha mais comme Chidi, elle ne décolère pas et est de son côté d'ailleurs. Chidi est toujours très fâché contre moi et il ne m'adresse même pas la parole et si elle décide de divorcer, je perds mon fils.

Je vis là avec la peur de devoir perdre un jour mon fils et je prie que Cécile lui pardonne. 

J'ai reconnu avoir fait n'importe quoi.

J'ai fait du mal autour de moi, j'ai fait du mal à mes enfants et à Cécile encore plus.

Quand nos enfants épousent des femmes, au même titre que ces femmes là épousent leur famille, nous les epousons. 

J'aurais dû être pour elle, la prendre comme ma propre fille et la conseiller ... l'aimer !

Au lieu de faire tout ça, j'ai fait autre chose. Je l'ai détesté, je l'ai maltraité et je l'ai traité comme une sous personne. Durant toutes les situations pénibles qu'ils ont traversé, j'aurais dû être là pour elle. J'aurais dû la consoler, j'aurais dû lui dire que tout ira bien mais ce n'est pas ce que j'ai fait. Je l'ai enfoncé la tête dans l'eau la première et voici le résultat.

Maintenant que les choses me dépassent, je ne sais pas comment y remédier. Je ne sais pas comment faire parce que personne ne veut m'écouter, personne ne croit que je m'excuse réellement et pourtant c'est le ça. La seule chose que je puisse faire c'est rester dans mon coin et attendre.

Attendre tout en espérant que les choses s'arrangent et que il accepte de me parler et de me pardonner.

Je sais qu'il a une fille maintenant, je l'avais vu la derniere fois et je suis contente pour lui mais je suis inquiète. Inquiète parce que Ik a fini par me dire clairement qu'elle est l'état mental de Cecile et c'est désolant, je prie pour qu'elle s'en sorte. 

Je n'ai jamais entendu ce genre de maladie et c'est pour cela que je n'ai pas su gérer, je nai pas su l'aider et je m'en veux. Aucune femme ne devrait vivre cela. Quand je pense que pour Godwin je lui ai dit que... Seigneur !!

Aïcha : La table est Prête Ik.

Ik : Maman, on y va.

On s'est levé pour aller à table mais il n'y avait pas son assiette à elle.

Moi : Tu ne manges pas avec nous ?

Aïcha ( froide ) : Je dois m'occuper des enfants.

Je sais qu'elle ne veut juste pas se retrouver à table avec moi pour faire la discussion. 

Ik a dû plaider pour moi et c'est pour cela que je peux de nouveau mettre les pieds chez eux mais je sais qu'elle n'est pas pour. Comme j'ai dit, tant que Cécile et Chidi ne se seront pas remis ensemble je serai toujours mal vu et je ne peux pas leur en vouloir.

Moi : Comment il va ?

Ik : Il va bien.

Moi : Et Cécile ?

Ik : Elle va bien aussi, les choses s'améliorent.

Moi : Tu crois que je pourrai les voir d'ici là et leur parler ?

Ik : Maman...

Moi : Ce n'est pas pour forcer ou m'imposer, c'est juste que je veux pouvoir rattraper le temps perdu, réparer mes erreurs .

Ik : Laisses le temps au temps. Il t'en,  c'est normal mais tu restes sa mère. Il te pardonnera en temps voulu et il te laissera peut-être la possibilité de revenir dans sa vie en temps voulu mais pour l'instant, laisses les tranquille et prie pour que les deux puissent se retrouver.

Moi : Tu as bien dit peut-être.

Ik : S'il ne veut pas te voir, tu lui en voudras?

Moi : Non.

Ik : Voilà donc tu as compris que rien ne dépend de toi, de ta volonté ou de tes humeurs. Tu dois laisser les choses se faire.

Moi : D'accord.

Ik : On a l'impression que c'est moi le père.

Moi : Tu es sage et moi ta mère je n'ai pas su faire preuve de sagesse donc tes mots je les prends bien pour moi.

Ik : Tant mieux alors. Sois patiente et apprends de tes erreurs, les choses vont bien se passer.

Moi : Je l'espère vraiment.

J'ai passé tout le reste de la journée avec eux puis Ik m'a déposé en soirée à la maison. J'ai trouvé Esther avec son amie, elle passe la nuit ici. Pour ne les déranger je suis directement allée me mettre devant mes programmes en leur disant juste de ne pas faire trop de bruit.

**** Alida

Chidi : Tu l'embrasse pour moi, d'accord ? Je suis un peu occupée, je vais te rappeler.

Il raccroche. 

J'ai dernièrement appris que Cécile est enceinte. Il a dû me le dire vu que il lui arrive d'être absent pendant des semaines pour Alizée. Je suis contente pour eux, contente qu'ils aient pu surmonter la période de turbulences dont il avait fait allusion. 

J'ai fini par m'endormir avec Alizée après avoir jouer avec elle.

Elle a 10 mois et elle est toute potelée ma fille, une grosse boule de joie et d'amour pour ses parents.

De la dernière discussion qu'il y'a eu entre Chidi et moi, les choses ont été claires pour tous les deux.

Je ne peux me permettre d'appeler à certaines heures ou de l'appeler tout le temps et lui aussi ou de débarquer à n'importe quel moment. On s'est promis de respecter l'un la relation de l'autre ou du moins de respecter la vie de l'autre. 

Chacun fera ce qu'il peut pour le bien être de notre fille. La seule qui reste maintenant c'est que Alizée soit acceptée de Cécile si on veut qu'elle puisse grandir au côté de son père.

A défaut, si elle ne veut la côtoyer, que Chidi puisse être là pour elle.

Je ne pourrai jamais lui imposer mon enfant,jamais. Ce serait être trop égoïste or je sais que ça ne lui fera que du mal.

C'est l'appel de Damien qui m'a réveillé.

Moi : Monsieur ?

Damien : Resalut.

Moi ( souriant ) : Resalut .

Damien : Ça va ?

Moi : Oui monsieur.

Damien : Tu dormais ou quoi ?

Moi : Oui, on dormait j'ai envie de dire ( regardant Alizée qui s'est réveillée ).

Damien : Désolé de vous avoir réveillé.

Moi : Ce n'est pas grave.

Damien : Dis, ça te dérange de sortir ce soir ?

Moi : Sortir ?

Damien : Oui, sortir. Je t'invite  dîner.

Damien et moi on se fréquente depuis 3 mois déjà vu que Alizée a 10 mois maintenant.

Bon quand je dis que on se fréquente c'est à mon rythme.Vu que je ne peux pas sortir avec ma fille, aller en soirée avec elle donc il passe me voir à la maison pratiquement tout le temps.

Moi : J'aurais bien aimé mais je ne peux pas sortir dîner avec Alizée quand même.

Damien : Tu ne pourrais pas la laisser à tes parents ?

Moi : Que j'aille leur dire quoi ? S'il vous plaît papa, maman, j'aurais besoin que vous gardiez Alizée juste pour cette soirée parce que j'ai un rendez-vous avec un homme. Non seulement ils vont me ramasser mais encore, je pense qu'ils vont m'assigner à domicile. Toi-même tu sais comment les choses se sont passées par rapport à Alizée, ils n'ont pas encore digéré ça donc si je leur dis que je fréquente un homme ils vont directement penser à la bêtise que j'ai eu à faire et imaginer que je le referai. Ils ne me font pas confiance et tu sais dans quel genre de famille j'ai été élevée, je t'en ai parlé. A l'heure d'aujourd'hui, le seul homme qu'ils veulent voir c'est celui là qui viendra demander ma main. 

Damien : Tout c'est de ta faute ( m'emmerdant ).

Moi ( rigolant ) : C'est ça.

[ bruit de Alizée ]

Damien : Premièrement, embrasse Alizée pour moi. Puis, j'aimerais que tu appelles Sarah pour qu'elle vienne faire la baby-sitter ce soir si c'est possible. J'aurais bien aimé venir moi-même, pour qu'on dîne chez toi mais j'ai aussi envie de te faire sortir. 

Moi : Qu'est-ce qui te fait dire que j'ai envie de sortir et laisser la fille ?

Damien : Je ne te laisse pas le choix madame DOMINGOU.

Moi : D'accord chef.

Dès que j'ai raccroché d'avec lui j'ai composé le numéro de Sarah.

**** Cécile

Je n'en peux plus, j'ai déjà envie d'accoucher.

J'ai le ventre énorme, j'ai le poids de 100 personnes sur moi et même marcher me fatigue.

J'ai huit mois  maintenant et comme c'est une grossesse gémellaire, je peux accoucher de façon imminente donc je suis très suivie actuellement.

Je stresse de plus en plus.

Je sais que ce n'est pas bon, on me le dit quotidiennement mais je ne fais pas exprès de stresser. C'est vraiment plus fort que moi. 

J'ai déjà envie de voir mon fils et ma fille, pour voir si j'ai réellement dépasser cette dépression vu qu'au dernier diagnostic je semble aller bien. D'un autre côté, j'ai peur  que tout se passe mal et pour dire, je n'ai même pas encore choisi de prénoms même si tout le monde insiste que j3 dois le faire. 

Hormis ça, aucun cerclage... 

Je vis plutôt une grossesse call sauf quand ils décident de taper des pieds à l'intérieur. Deux personnes dans mon corps... Seigneur !!!!

Je suis endormie devant la télévision pour me réveiller plus tard dans la journée.

Je ne sais pas pourquoi, je suis sortie de la maison me dirigeant chez Alida.

Quand je suis arrivée, je suis rentrée directement et je n'ai trouvé personne.

C'est en me rapprochant du berceau que j'ai vu que Alizée y était et quand elle m'a vu elle s'est mise à pleurer... ce qui a eu le don de m'énerver.

J'ai longuement puis j'ai pris sa petite taie d'oreiller en serrant ma main dessus très fort puis, je ne sais pas pourquoi, je l'ai mise sur son visage. 

J'avais envie de l'enlever mais c'est comme si on me téléguide, je n'y arrive pas. Au contraire, j'appuie encore plus fort.

Alida ( arrivant ) : Alors mademoiselle Ali... Cécile qu'est-ce que tu fais ?

Je m'éloigne instinctivement.

Alida : Seigneur, Cécile, qu'est-ce que tu as fait ( se mettant a pleurer ) ? Alizée ( la portant ) ? Fais un signe  à maman s'il te plaît... s'il te plaît ( éclatant en sanglots ).... Qu'est-ce que tu as fait Cécile ? Elle n'a rien fait pourtant ...Qu'est-ce que tu as fait ?

Elle l'a posé puis a voulu bondir sur moi mais sans me rappeler d'où je l'ai eu, j'ai brandi l'arme que j'avais.

Moi : Ne t'approche pas de moi.

Alida : Cécile, elle n'avait rien fait. Elle n'a jamais demandé à être là ? Fallait simplement t'acharner sur moi et non sur mon enfant ( pleurant de plus en plus ).

Elle est retombée sur ses genoux en criant le  prénom de sa fille d'un cri plus que strident. Mon coeur s'est mis à battre hyper vite et le ventre qui me fait mal. J'ai reçu un coup donc j'ai automatiquement posé ma main sur le ventre et au même moment j'ai senti un liquide couler d'entre mes jambes ce qui a détourné mon attention.

Elle a profité de cela pour se jeter sur moi en essayant de m'arracher l'arme   qui est...

[ Bruit de fusil déclenché ]

**** Chidi

[ Sonnerie de téléphone ]

Il était trop loin de moi donc j'ai dû me lever pour le récupérer sur la chaise qui se trouve proche de la fenêtre... Cest Liza.

Moi : Allô ?

Liza : Chidi ?

Moi : Oui.

Liza : C'est Cécile ...

Moi : Quoi Cécile?