Chapitre 58

Write by La Vie d'Ielle

  Chapitre 58






**** Cécile




Je n'en peux plus, j'ai déjà envie d'accoucher.

J'ai le ventre énorme, j'ai le poids de 100 personnes sur moi et même marcher me fatigue.


J'ai huit mois  maintenant et comme c'est une grossesse gémellaire, je peux accoucher de façon imminente donc je suis très suivie actuellement que ce soit par ma sage femme ou mon psychologue.


Je stresse de plus en plus.

Je sais que ce n'est pas bon, on me le dit quotidiennement mais je ne fais pas exprès de stresser. C'est vraiment plus fort que moi. 

J'ai déjà envie de voir mon fils et ma fille, pour voir si j'ai réellement dépasser cette dépression vu qu'au dernier diagnostic je semble aller bien. D'un autre côté, j'ai peur  que tout se passe mal et pour dire, je n'ai même pas encore choisi de prénoms même si tout le monde insiste que je dois le faire. 


Hormis ça, aucun cerclage... 

Je vis plutôt une grossesse normale sauf quand ils décident de taper des pieds à l'intérieur. 

Deux personnes dans mon corps... Seigneur !!!!


Je me suis endormie devant la télévision pour me réveiller plus tard dans la journée.


Je ne sais pas pourquoi, je suis sortie de la maison me dirigeant chez Alida.


Quand je suis arrivée, je suis rentrée directement et je n'ai trouvé personne.

C'est en me rapprochant du berceau que j'ai vu que Alizée y était et quand elle m'a vu elle s'est mise à pleurer... ce qui a eu le don de m'énerver.

J'ai longuement puis j'ai pris sa petite taie d'oreiller en serrant ma main dessus très fort puis, je ne sais pas pourquoi, je l'ai mise sur son visage. 

J'avais envie de l'enlever mais c'est comme si on me téléguide, je n'y arrive pas. Au contraire, j'appuie encore plus fort.


Alida ( arrivant ) : Alors mademoiselle Ali... Cécile qu'est-ce que tu fais ?


Je m'éloigne instinctivement.


Alida : Seigneur, Cécile, qu'est-ce que tu as fait ( se mettant a pleurer ) ? Alizée ( la portant ) ? Fais un signe  à maman s'il te plaît... s'il te plaît ( éclatant en sanglots ).... Qu'est-ce que tu as fait Cécile ? Elle n'a rien fait pourtant ...Qu'est-ce que tu as fait ?


Elle l'a posé puis a voulu bondir sur moi mais sans me rappeler d'où je l'ai eu, j'ai brandi l'arme que j'avais.


Moi : Ne t'approche pas de moi.


Alida : Cécile, elle n'avait rien fait. Elle n'a jamais demandé à être là ? Fallait simplement t'acharner sur moi et non sur mon enfant ( pleurant de plus en plus ).



Elle est retombée sur ses genoux en criant le  prénom de sa fille d'un cri plus que strident. Mon coeur s'est mis à battre hyper vite et le ventre qui me fait mal. J'ai reçu un coup donc j'ai automatiquement posé ma main sur le ventre et au même moment j'ai senti un liquide couler d'entre mes jambes ce qui a détourné mon attention.


Elle a profité de cela pour se jeter sur moi en essayant de m'arracher l'arme   qui est...



[ Bruit de fusil déclenché ]



Moi ( me levant en sursaut ) : NON !!


Liza est arrivée en courant.


Liza : Qu'est-ce qu'il y'a ?Pourquoi tu cries ?


J'ai juste eu le réflexe de toucher l'endroit où j'étais allongée en regardant aussi puis j'ai levé les yeux vers Liza qui a de suite compris... 

J'ai perdu les eaux !


Liza : Dany ?? Restes calme s'il te plait, on va aller à l'hôpital. 


Moi ( essayant de me lever ) : Non... Pas encore.


Dany : Oui, qu'y a-t-il ?


Liza : Cecile va accoucher, elle vient de perdre les eaux et elle ne veut pas aller à l'hôpital.


Moi : On va me faire trainer et je ne veux pas de ça, ça va me stresser encore plus que je ne le suis déjà.


Liza : Si J'étais médecin ou sage femme , j'aurais accepté parce que je t'aurais surveillé mais là je ne peux rien faire d'autre que t'y emmener.


Moi : Appelles Chidi, qu'il vienne et seulement là j'irai à l'hôpital. Il faut que je prenne une douche.


Liza : Cécile tu vas accoucher là.


Moi: Plus vite tu le feras plus vite j'irai.


J'ai fait du mieux que je pouvais pour aller jusque dans ma chambre, jusque dans la salle de bain surtout. C'est en passant sur le pommeau que j'ai commencé à ressentir des picotements mais je n'ai pas envie d'aller m'éterniser à l'hôpital.


Chidi est venu me rejoindre il y'a deux semaines déjà pour ne pas rater l'arrivée de ses enfants vu que je lui avais dit que je pouvais accoucher à n'importe qu'elle moment.

Il a bien fait d'ailleurs vu qu'ils ont décidé de venir aujourd'hui.

Il s'est pris un appartement vu qu'il ne peut être dans la même maison que moi parce que je ne suis pas chez moi mais chez ma soeur et je ne voulais pas non plus aller avec lui.

Quant à mes parents, ils ont leur vol pour la semaine prochaine. Eux qui voulaient absolument être là, leurs petits enfants n'ont pas été du même avis. C'est maman qui va être déçue surtout, elle qui est toute excitée à l'idée d'avoir des petits enfants.


Après la douche je me suis habillée en mettant devant moi les sacs qui iront à hôpital avec moi puis je me suis mise à repenser au cauchemar que j'ai eu à faire... J'ai eu les frissons rien qu'en pensant à ce que j'ai fait à l'intérieur.


Je ne veux pas faire du mal à cette petite, elle n'a rien demandé et elle n'est pas responsable de tout ce qui se passe actuellement. Ce n'est qu'une enfant et elle est innocente. 

Du coup, je stresse encore plus parce que je me rends compte que si je ne dépasse pas comme il se doit cet état je préfèrerai ne pas garder ces enfants pour leur propre sécurité. 





**** Chidi




[ Sonnerie de téléphone ]


Il était trop loin de moi donc j'ai dû me lever pour le récupérer sur la chaise qui se trouve proche de la fenêtre... Cest Liza.


Moi : Allô ?


Liza : Chidi ?


Moi : Oui.


Liza : C'est Cécile ...


Moi : Quoi Cécile?


Liza : Elle va accoucher et elle refuse d'aller à l'hôpital sauf si tu es celui qui l'y emmène.


Moi : J'arrive tout de suite.


Je suis ici depuis deux semaines déjà parce que Cecile m'avait appelé pour me dire que les enfants pouvaient arriver à n'importe quel moment, c'est le moment je pense.


Je suis hyper excité à l'idée d'être père et surtout que ce soit ma femme qui me fait ce cadeau. Je suis content d'avoir Alizée mais ce que je m'apprête à vivre me fait tressaillir de bonheur plus encore quand je pense que je vais avoir des jumeaux. 


C'est DIEU qui est fort. 

Comme quoi, il n'est jamais en retard. 


J'ai juste soulevé le blouson que j'avais hier, je l'ai enfilé et je suis sorti en vitesse.


C'est installé dans le véhicule que je me suis rendu compte que je suis en train de sortir sans argent, j'ai oublié ma carte. Je suis descendu rapidement pour la récupérer et j'ai pris la route pour chez Lisa.


Moi ( entrant sans frapper ) : Cécile ?


Liza : La salle à manger.


J'y suis allé et je l'ai trouvé avec Liza et Dany qui l'aident à se tenir. 

Je suis donc ressorti pour ouvrir le véhicule et j'ai pris le relai dès qu'ils l'ont emmené vers moi.


Liza ( me regardant ) : On vous suit, je vais appeler les parents aussi.


J'ai acquiescé puis j'ai pris la route avec Cécile derrière qui ne cessait d'inspirer et expirer.

J'ai vite fait d'accélérer pour me retrouver quelques minutes plus tard à l'hôpital, elle a directement été installée en salle de travail pour attendre qu'elle soit dilatée.


Entre la marche et la détente sur le ballon, elle perd patience.


Sage femme ( entrant ) : On va vérifier encore une fois. 


Elle s'est placée entre ses jambes pour voir à quel niveau elle est.


Sage femme ( se levant ) : Ce n'est pas encore le moment.


Moi : A combien maintenant?


Sage femme : Je préfère ne rien vous dire pour ne pas vous faire stresser encore plus. Mieux, attendez patiemment. Qu'elle marche, aidez la à marcher, utilisez le ballon aussi ça la dilatera un peu plus vite. Ah, j'allais oublier, il y a quelqu'un pour vous.


Je voulais vraiment lui dire que pour le moment on a pas envie de voir quelqu'un mais à peine j'ouvre la bouche que la porte s'est ouverte sur le psychologue de Cécile.


Dr Marnot : Bonjour à tous les deux.


Moi : Bonjour. Que faites-vous ici ?


Dr Marnot : Liza m'a appelé. Votre femme ne vous l'a peut-être pas correctement expliquer, mais je dois être là. Pas pendant l'accouchement mais je dois être là pour la suite de l'accouchement jusqu'à quelques mois après l'accouchement. Excusez mou un instant.


Il a rattrapé la sage-femme pour discuter avec elle puis il est revenu juste après.


Cécile : Qu'est-ce qu'elle vous a dit ?


Dr Marnot : Que vous devez encore patienter.


Cécile ( stressant ) : Je veux sortir d'ici... Faites ce qu'il faut, déclenchez moi si vous voulez mais faites-moi sortir d'ici je n'en peux plus.


Je sais que ce n'est pas tant la douleur de l'accouchement qui est en train de la rendre comme ça, c'est plutôt ce qui se passe dans sa tête.


Moi ( le regardant ) : Faites quelque chose. Elle va se mettre à paniquer sérieusement et ça ne va rien arranger.


Dr Marnot : Cécile, dites moi comment vous vous sentez..


Cécile : Très mal, j'ai l'impression d'être à court d'air et j'ai encore plus peur depuis que j'ai fait ce cauchemar.


Dr Marnot : Un cauchemar, dîtes m'en plus.


Elle a tant bien que mal raconté ce cauchemar qu'elle a fait et je peux affirmer que s'en était un, j'ai eu le frisson.


Dr Marnot : C'est donc ce cauchemar que part le déclenchement. Écoutez, vous allez devoir patienter, inspirer et expirer. C'est ce cauchemar qui a développé le stress déjà présent. Regardez moi... ( ce qu'elle fait )... Essayez de vous calmer.


Cécile : Je n'y arrive pas, c'est plus fort que moi.


Dr Marnot : Chidi, venez donc en face d'elle et tenez ses mains.


Elle est assise sur le ballon donc je me suis assis au sol en prenant ses mains.


Dr Marnot : Regardez vous, inspirez et expirez lentement. Cécile, votre mari est la pour vous calmer... Regardez le et pensez à combien vous serez heureux de voir vos enfants..  Pensez à ce que ça vous fera d'être parents, ce bonheur... Pensez fortement à cela, comme à notre dernière activité et laissez cette idée éliminer l'autre. Votre état mental ne dépend que de ce que vous décidez de garder en tête. Si vous laissez la panique vous envahir, vous risquez la vie de vos enfants.


Je me suis donné à fond, j'ai regardé Cécile... j'ai inspiré et expiré au même moment qu'elle. J'ai tout fait comme si c'est moi qui allais accoucher... théoriquement oui vu que c'est ma femme.


J'ai fait le ballon avec elle en me plaçant derrière elle, on a fait des tours, je la massais et ça avait l'air de la calmer donc Dr Marnot nous a laissé pour aller retrouver Liza et Dany à l'extérieur.


C'est au petit matin que nos très chers et tendres ont décidé de nous honorer de leur présence. 

Le soulagement, l'émotion, la joie, l'amour... c'est toute une explosion de sentiments que d'avoir devant les deux merveilles qui sont mes enfants .


On nous a laissé quelques légers instants avant de me demander de sortir afin qu'ils puissent s'occuper de madame et des petits. 

Elle aura droit à des points de suture parce que entre la sortie de notre fils et celle de notre fille il a fallu qu'elle attende quelques secondes, ce qui n'a pas été fait. 


Je suis sorti tout content pour annoncer la nouvelle aux autres qui n'ont pas hésité à me féliciter.


Je n'ai pas mon téléphone avec moi et je veux appeler Ik. Je récupère mon blouson avec Dany et tâte mes poches pour récupérer le téléphone.

En le tâtant je me suis rendu compte que la bague que j'ai payé hier y est toujours.


Hier en marchant un peu dans la ville, je suis passé devant une bijouterie et je me suis arrêté. Je ne sais pas exactement ce que je cherchais, j'avais la tête vide en réalité mais je suis tombé sur un bijou qui a particulièrement attiré mon attention. Malgré le prix que le bijoutier m'a donné, je ne me suis pas empêché de l'acheter parce que j'ai directement vu m femme.


Je l'ai rangé où elle était puis j'ai passé mon appel.

Quand la sage-femme est venu nous dire qu'on pouvait aller maintenant voir la maman et les enfants, nous sommes tous allés. Même Dr Marnot.


Liza et Danny étaient tous gagas devant les deux petites boules qui sont dans leur berceau. Ils sont magnifiques, je ne peux que remercier ma femme pour ce boulot.

C'est incroyable !

Ils sont nés à 8 mois mais ils sont bien portants pour ne pas être en couveuse.


J'étais spectateur de la scène, je regardais comment ils portaient les enfants, comment ils félicitaient Cécile puis je ne sais pas pourquoi j'ai décidé de les interrompre.


Moi : Je peux dire quelque hose à Cécile?


Liza : Bien sûr, nous ne sommes pas là pour elle de toutes les façons mais pour nos enfants.


Cécile : Je te rappelle que je suis ta soeur Liza .


Liza : Et alors ?


Cécile : Ingrate.


Je me suis approché de Cécile et j'ai pris sa main gauche.


Moi : Je ne sais pas par où commencer... Tu te rappelles quand on s'est vu la première fois ? 


Cécile : C...


Moi : Shut !! Laisses moi parler s'il te plait. La première fois qu'on s'est vu tu étais venu chez moi parce que tu étais à la recherche d'un lit pour tes parents je pense bien, tu étais même venu avec ta mère... Non, attends que je réfléchisse bien... Voilà, je me rappelle correctement. Tu étais venu parce que tes parents voulaient changer de lit donc une de tes anciennes collègues où tu travaillais au fast-food t'emmener parce qu'elle était déjà venu chez moi. J'avais pris la commande, tu étais revenu toute seule quelques jours plus tard pour voir l'avancement et plus tard quand tout était prêt, j'ai moi-même effectuer la livraison avec mon équipe chez tes parents et tu étais là. C'est ce même jour où j'avais eu le courage de t'inviter dîner. Honnêtement, Je l'avais fait mais sans espérer de réponse favorable rien qu'en pensant à ma condition. Certes j'étais en train de monter mes petits business mais je me suis dit, elle voit un pauvre menuisier devant elle donc elle ne va jamais accepter mon invitation. A ma grande , tu as accepté. J'ai vraiment été surpris mais j'étais hyper excité et c'est depuis ce dîner qu'on ne s'est plus lâché. Les choses sont très vite allées entre nous, on a de suite été très fusionnels et franchement je ne remercie DIEU d'avoir permis cette rencontre. Tu ne m'as pas jugé, tu as cru en moi et surtout en nous. Cécile, je te jure que tu es la femme de ma vie, celle aux côtés de qui ma vie finira et celle que je voudrais aimer si seulement il y a réincarnation. J'ai été con, j'ai fait n'importe quoi et je le regrette sincèrement... le dire est tellement insuffisant parce que j'en souffre. Ne pas t'avoir à mes côtés, savoir que tu es mal à cause de moi et savoir que... Que Alizée te rappellera toujours mon acte ... tout ceci me fait énormément souffrir et je suis prêt à faire tout ce que tu veux, tout ce qu'il faut pour me fait pardonné mais ne me laisses pas s'il te plaît. Je veux que nos enfants grandissent avec nous, dans notre foyer. Je t'aime mon amour et je ne veux pas te perdre. J'ai décidé d'aller vivre ailleurs avec toi , loin du stress, loin de toute dépression, de tout ça... rien que notre petite famille mais ça n'est possible sans ton Accord et c'est pour cela que je vais te demander quelque chose ( sortant l'écrin de ma poche / posant le genou au sol )... Madame NOUAH, veux-tu toujours demeurer ma femme ? 




**** Cécile




Moi ( les larmes aux yeux ) : Tu es sérieux là ?


Chidi : Bien sûr.


Moi ( émotionnée / acquiesçant ) : ...



Chidi : Tu acceptes de ne pas divorcer ? De demeurer ma femme pour toujours ?


Moi : Oui... bien sûr !


Il me passe la bague au doigt et me prend dans ses bras sous les applaudissements des autres.


Chidi : Je t'aime.


Moi : Je t'aime aussi mon amour.


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