Chapitre 6

Write by Jojo D

Belinda

 

      Dites-moi que je rêve !!!

Moi : toi !?? (Je demande en lui pointant du doigt)

Johanne : (venant prendre place près de moi en souriant pour la première fois) oui, c’est bien moi…

        Pendant qu’il vient prendre place je laisse mon regard se promener sur lui vêtu d’un costume aujourd’hui. Sans vous mentir je pense qu’il fait partie de ces gens qui même avec un sac a patate sur eu on toujours la classe, et comme si ça ne suffisait pas une fois assis il retire sa veste et en dessous il porte une chemise a manche courte me laissant entrevoir ces tatouages, et la mon cerveau court-circuite un peu. Ne me demander pas ce que je trouve sur le fait de voir ces tatouages parce que je serais incapable de vous répondre juste que ça me fait me sentir toute chose… Je secoue la tête, énervée de pensée à le regarder alors que je suis énervé contre lui, faut que je me reprenne…

 

Moi : (énervée) non mais Johanne faut arrêter les foutaises hein !!! Tu me fais venir ici à 7h alors que le travail commence normalement  à 8h ? Si toi tu as du mal a trouvé le sommeil sache qu’il y’a des gens qui eux le trouvent et aiment en profité…

Johanne : (me regardant) tu as déjà la donc autant en profité pour se mettre au travail... (Dit-il en ouvrant son PC)

Moi : tsuipsss… !!!

Johanne : (me regardant) je t’ai déjà dit que je n’aime pas ce son bizarre que tu fais avec ta bouche, la prochaine fois je vais te le faire comprendre avec des actes…

 

       J’ai encore envie de « tsuipssé » mais je me retiens, je n’ai pas envie de rentré à la maison défigurée. C’est à contre cœur que j’ouvre mon PC et les dossiers que mon frère m’a remis pour qu’on commence a travaillé. Apres quelques heures de travail je sens déjà la fatigue et la famine se sentir, j’avise l’heure sur mon téléphone ; 12h15, étant donné que je n’ai pas pu prendre le petit déjeuner en venant c’est normal que j’ai faim maintenant. J’enregistre les données sur mon PC et je ferme les documents ce qui attire son attention…

 

Moi : (me levant en prenant mon porte-monnaie) je ne sais pas pour toi mais moi j’ai faim, je te rapporte quelques choses ? (je demande en le regardant)

Johanne : (me regardant) non…

Moi : (m’en allant) ok…

 

          Ce n’est pas moi que Bélinga va sevrer, d’abord que j’ai loupé le petit déjeuner à cause de lui, je ne compte pas encore louper le déjeuner. J’arrive rapidement à mon restaurant préférer, ici c’est uniquement de la nourriture traditionnelle des « Grass Fields », c’est-à-dire  les régions de l’ouest,  nord-ouest et  sud-ouest. J’aime bien manger traditionnelle mais depuis que papa est mort tu ne verras plus Mme Tchoumba te faire des mets traditionnelle, elle fait maintenant dans du raffinée donc quand je veux bien manger c’est ici que je viens. Aujourd’hui mon envie se porte sur le « Kwa-Nzap », nourriture typiquement Bamileke plus précisément chez les « Dschang ». Il s’agit du « Makumba » (type de macabo) que l’on pile pour manger soit avec les légumes sauté ou bien les choux sauté. Je prends deux plats à emporter pour moi et pour Johanne deux plats à emporter de Eru, c’est une nourriture que tout le monde aime donc j’espère que lui aussi, si ce n’est pas le cas je vais garder mon Eru et le manger le soir, je prends deux bouteilles d’eau minérale et deux briques de jus naturelle, paie ma facture et m’en vais. J’arrive à la salle de conférence et je le vois toujours devant son PC, je passe ma route pour aller aux toilettes laver mes mains, en revenant je prends un verre posé sur l’une des tables du fond, comme je suis vêtu d’un tailleur pantalon je n’aurais pas besoin de faire beaucoup d’acrobatie pour manger, j’étale mon écharpe sur le sol et je m’installe afin de pouvoir bien savourer ma nourriture…

 

Moi : (pointant son plat du doigt) au cas où la famine te prendrais je t’ai pris du Eru mais si tu ne veux pas, pas grave, je vais rentrer manger à la maison…  (Dis-je en attaquant mon plat)

 

         Dès la première bouché je soupire d’aise tellement c’est bon, j’en profite pour prendre mes médicaments. Je suis à fond dans mon plat quand je sens son regard sur moi…  

 

Moi : (la bouche pleine) quoi ??

Johanne : (se levant) on ne parle pas la bouche pleine… (Me regardant) ça me fait juste bizarre de te voir mangé par terre avec les mains,  tu as toujours des allures de bourgeoise alors te voir mangé comme ça me fait tout bizarre… (Dit-il en s’asseyant près de moi pour manger)

Moi : (le regardant) au cas tu l’aurais oublié je suis une bourgeoise mais ça ne m’empêche pas de manger assise a même le sol avec les mains…

 

         Il commence a mangé et a la première bouché se mets a toussé ce qui me fait rire…

 

Johanne : (se tenant la poitrine) tu… Tu… Veux… Me… Tuer… ?? (dit-il en toussant)

Moi : (lui tendant un verre d’eau) c’est ta première fois de manger le  Eru bien pimenté à ce que je vois (dis-je en riant)

 

          Je continue à manger mais je constate que sa toux n’a pas cesser ce qui me fait peur, je lui tends un des mouchoirs posé près de moi pour qu’il tousse dessus, quand il retire le mouchoir de sa bouche je vois qu’il est imbiber de sang ce qui me fait peur…

 

Moi : (me levant paniqué) Johanne tu tousse du sang… Il faut qu’on aille à l’hôpital…  (Dis-je en tapotant son dos)  

Johanne : (touchant mon poignet) ca… Ca va… Pas besoin… D’aller à l’hosto…  (Dit-il en toussant)

 

          Je ne l’écoute même pas que je suis déjà en train de courir dans la salle de conférence afin de mettre mes chaussures et d’attraper mon sac à main. Je repars m’accroupir auprès de lui et je constate qu’il a arrêté de tousser, je passe son bras autour de mon cou afin de l’aider à se lever même si je doute fort d’y parvenir…

 

Johanne : (me lorgnant) tu penses vraiment me soulever avec ton petit corps la ?

Moi : je ne compte pas te laisser mourir ici alors je dois bien essayer…

Johanne : (retirant son bras de mon cou) je t’ai dit de laisser tomber, ce sont les symptômes de ma maladie, rien de bien grave… Viens plutôt t’assoir et tu finis de manger ta nourriture bizarre…

Moi : (retournant m’assoir) ok !!!

 

        Je continue à manger sans plus faire attention à lui mais la curiosité est trop grande, maintenant quand j’y pense nous nous sommes rencontré au PDMD, faut maintenant savoir de quoi il souffre…

 

Moi : (le lorgnant) tu souffres de quoi ?? Si ce n’est pas indiscret…

Johanne : (me regardant) c’est indiscret… mais que je te le dise ou pas ça ne change pas grand-chose… Je suis atteint de Mucoviscidose…

Moi : (peinée) oh !! Désolé…

Johanne : (me regardant) je n’ai pas besoin de ta pitié ?

Moi : (perdu) et pourquoi j’aurais pitié de toi si moi-même je suis atteinte de Mucoviscidose ???

Johanne : (surpris) a bon ? A te voir on ne croirait pas que tu es malade…

Moi : tout comme toi tu ne ressembles pas à quelqu’un de malade… Appart peut être ton mauvais caractère (dis-je en le regardant en souriant)

Johanne : ouais c’est ça… Fini vite de manger ton histoire-là pour qu’on puisse se remettre au travail…

Moi : (riant) ça s’appelle du « Kwa-Nzap », je promets de te faire gouter à ça un jour…

Johanne : rêve toujours…

 

         Une fois notre repas fini, j’ai débarrassé ou nous avons mangé et nous sommes retournés travailler. Notre projet doit être sur pied dans un mois donc je vais devoir le supporté un peu plus longtemps… Maintenant que je sais de quoi il souffre je lui pardonne son impolitesse de la première fois, vous savez cette maladie n’est pas facile à vivre surtout quand ton père  meurt de cette maladie et quand tu sais inlassablement que tu marches au côté de la mort. Tout comme lui je suis passé par cette phase de mauvais caractère et franchement ça ne sert à rien parce que quoi que tu fasses ton sort est déjà sceller alors j’ai décidé de profiter pleinement de ma vie sans me soucier de ça. Le fait qu’il tousse du sang me fait comprendre qu’il est déjà à un stade avancé de la maladie et je me donne pour mission de lui redonner gout à la vie pour le temps qu’il lui reste... J’espère juste qu’une fois le projet terminer on pourra toujours se voir parce que bizarrement j’aime bien sa présence…

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