Chapitre 6

Write by Les Chroniques de Natou

LE RETOUR DE MON PASSÉ 

Chap 6: 



De quelle sacrifice voulait-elle me parler , me posais-je la question.


- Eeeh ! Ma fille, ne discute pas trop avec moi hein ! Ici tsou écoutes mes ordres , ou you go for your house ! Thélèze , tsou n'a pas dit à ta soeur comment je fonctionne ? 


- Hummmmm.... Mami don't be angry ooh !  I go talk to my sister . Let us go out before and we will come back to you , Mami, ajouta Thérèse. 


Thérèse  me fit un geste comme pour me dire de la suivre dehors. C'est ainsi que je l'ai suivie à l'extérieur, afin de savoir exactement ce dont elle voulait me parler : 


- Je demande hein , Edith ? Es-tu sûre et certaine de vouloir vraiment avoir le contrôle sur ton mari ? Veux-tu véritablement retrouver l'harmonie dans ton foyer ? me demanda Thérèse. 

- Mais bien sûr que oui, je le veux vraiment, lui répondis-je.

- Non , non , non ! Je n'en suis pas si sûre, Edith ! Tu sembles ne pas vouloir suivre les instructions de cette maman voyante . Tu devras vraiment suivre ses instructions , si tu veux réellement t'en sortir. D'ailleurs, tu n'es pas une sainte pour vouloir ne pas y adhérer . Ceci ne sera rien comparé à tout ce que tu as pu faire ou déja eu pour habitude de faire jusqu'ici.


- Je ne te permets pas, Thérèse ! Le passé, c'est le passé. Aujourd'hui j'essaie de réparer mes erreurs passées. 

- Si tu le dis, tant mieux ! On entre dans cette pièce et tu feras tout ce qu'elle te dit , ou alors il serait mieux pour toi que nous  quittons d'ici et rentrons chez nous !

- C'est bon, on y va ! Je vais écouter ce qu'elle a à donner comme instructions. Allons-y ! ajoutais-je.


Nous regagnions aussitôt la case dans laquelle cette femme y était. Il y'avait plusieurs cases en fonction du type de traitement qu'elle administrait à chaque personne qui venait la consulter. C'est ainsi que nous sommes rentrées dans la case où elle nous attendait pour continuer la consultation : 


- Mami, it's ok ! Elle va faire tout ce que tu lui diras , ajouta Thérèse 

- Ok, asseyez-vous ! rétorqua la voyante


Nous reprîmes notre place et elle continua ainsi ses consultations : 

- Ma fille , tsou a trop de problèmes devant toi hein ! Si tsou ne fais pas ce que je te dis, tsou souffrira beaucoup. 

- J'ai compris, Mami. Je ferai tout ce que vous me demanderez de faire , répondis-je à la voyante.

- Ok , ça ira maintenant ! Je vais te donner une poudre noire et une poudre jaune. Tous les soirs avant de dormir avec ton mari, et tous les matins après qu'il soit parti pour le travail, tsou mettra un peu lé poudre noire en bas de l'oreiller de ton mari.

Et toi-même, tu prendras lé poudre jaune, que tsou va mélanger un peu avec une huile que je vais te donner. Tsou va te oindre avec chaque soir avant de te coucher. Tsou a compris, ma fille ?

- Oui, Mami ! J'ai compris. 

- Ok ! Je n'ai pas terminé. Ça c'est la première étape . Dis-moi, ton mari est avec tsoua actuellement ? 

- Non, Mami! Il a voyagé, lui répondis-je.

- C'est bon , comme il n'est pas là. Tsou peut commencer à frotter lé poudre noire sous son oreiller. Comme ça, elle agira bien avant son arrivée . Voici l'huile avec laquelle tsou va mélanger la poudre jaune pour te oindre . Voici un liquide que tsou vas boire pour ton ventre . Ça fera en sorte que tsou concoives vite. Chaque minuit , tsou vas faire le bain avec ça, tsou vas verser un peu dans ton eau pour te laver et après avoir fini ton bain, tsou sortiras pour réciter ce chant incantatoire que je vais té donner tout de suite. 

C'est tsou pour le moment. Quand tsou auras fini avec cette étape, reviens me dire et on va poursuivre la prochaine étape. Tsou a compris ?

- Oui, Mami. J'ai compris, merci . Je vais donner combien pour tout ça ? Lui demandais-je. 

-  Il faut jetter 6 billets de 10 mil par terre , les ancêtres vont bénir ça, me répondit-elle.


- Thank you, Mami ! Ajouta Thérèse

- De rien, mes enfants. Lorsque vous allez vous lever pour rentrer, marchez en tournant le dos vers la route, jusqu'à ce que vous arrivez au carrefour. 


Je déposai l'argent par terre, comme elle me l'avait demandée et j'emballai les concoctions qu'elle m'avait remise , puis  nous prîmes la direction de la porte , en sortant par le  dos , et nous marchions en arrière jusqu'au carrefour, comme elle nous l'avait recommandée.

 Je n'avais pas vu le temps passer ...il était déjà 1h du matin. Une fois arrivée au carrefour, j'appelai mon chauffeur pour lui dire de m'attendre là où il m'avait laissé. Thérèse me déposa à la Texaco Omnisport , et de là, mon chauffeur me prit pour me ramener chez moi : 


- Madame, vous aviez mis long hein ! Je m'inquiétais déjà.

- Pas de quoi s'inquiéter ! J'étais régler des problèmes de famille. Merci de vous inquiéter pour moi. Conduisez- moi chez moi. 

- À vos ordres, madame. 


Trente minutes après, nous arrivâmes chez moi . Une fois rentrée dans ma chambre , je pris mon bain et je me oignis avec la concoction que je devais utiliser . Je frottai ensuite  la concoction prescrite , sur l'oreiller et sur le côté droit du lit où mon mari  a toujours eu l'habitude de dormir . J'allai à la cuisine prendre une tasse de thé et un sandwich et je retournai dans ma chambre pour regarder la télévion . C'est alors que je vis la rediffusion du journal de 20h sur l'une de nos chaines télévisées , puis soudain un reportage attira mon attention : 

-  "Il est 20h, nous sommes au quartier Nkolmesseng , à Yaoundé où nous venons de trouver le corps sans vie d'une nommée Samantha Bachirou. Nous ne savons exactement pas ce qui a pu se passer, mais il s'agirait sûrement d'un meurtre . Les forces de l'ordre ont été alerté et dès demain, une enquête sera ouverte "... Relaya un journaliste en direct du lieu du crime . 


Je sursautai au point de laisser tomber ma tasse de thé et mon sandwich. J'étais prise de panique  en me demandant si ce n'était pas par hasard, la Samantha que je connaissais . Je pris rapidement mon téléphone et j'essayais d'appeler Moustapha, bien qu'il se faisait très tard ; le téléphone sonna à plusieurs reprises en vain , mais j'insistai quand même : 


- Mais décroche ton téléphone, bon sang !m'exclamais-je toute stressée . 

Le téléphone continuait de sonner encore et encore , jusqu'à ce qu'il décrocha enfin :


- Enfin !  Tu prends mon appel , Moustapha !

- Orrr mais Sophie , il se fait tard là ! Si tu ne dors pas, d'autres personnes  dorment ! En plus de cela, je ne suis pas seul, j'ai une belle gonzesse à mes côtés. Ça ne pouvait pas attendre? rétorqua-t-il

- Ah ka ! Laisse-moi avec ton bavardage inutile. Je viens de regarder la rediffusion du journal de 20h , et je constate qu'on a retrouvé le corps sans vie d'une Samantha Bachirou.  Mais qu'est-ce que tu as fait ? 

- Eh ! Tu te calmes , là ! Je ne vais pas en parler au téléphone. Si tu veux en savoir plus sur cette histoire, tu passes chez moi demain matin comme à l'accoutumée.


Il me raccrocha au nez sans que je n'aie à placer un mot de plus . Je fus dégoutée au point où je ne puis plus continuer à manger mon repas . Je me couchai  aux environs de 3h du matin , tellement j'étais prise de panique et abasourdie, Je n'avais pourtant pas demandé à Moustapha d'en finir avec la vie de Samantha ! Je voulais juste qu'il l'effraye et lui donne une bonne leçon, plutôt que de lui ôter la vie .

 Il était 5h30 du matin quand je me  suis réveillée , en me rappelant que je n'avais pas bu la concoction de fertilité que la femme voyante m'avait donnée. Je me levai du lit pour en boire deux gorgées comme elle me l'avait demandée. Lorsque je pris la bouteille et l'ouvris pour en boire , elle glissa et tomba par terre et se versa . Je fus très étonnée de constater qu'il ne  restait plus rien à l'intérieur. Oh lala ! Mais comment vais-je faire maintenant ? Dois-je retourner chez cette femme pour quelle m'en donne une autre ? Je me posais-je la question à maintes reprises . Je pris mon téléphone pour appeler Thérèse pour lui informer afin qu'elle me dise ce qui aurait eu lieu de faire  :


- Bonjour Thérèse !  

- Bonjour, Edith ! Tu m'appelles si tôt, qu'est-ce qu'il y'a ? J'espère qu'il n'y a aucun problème ! 

- Justement, Thérèse ! Il y'a un souci. Je voulais boire la concoction que m'a donnée Mami. Mais alors que j'ai ouvert la bouteille, elle a glissé de mes mains et tout le liquide s'est versé. J'espère que cela ne va pas gâter tout mon traitement. 

- Oh lala ! Mais tu aurais dû faire attention, Edith ! De toutes les façons je retournerai là-bas très tôt ce matin pour lui expliquer, et je lui dirais de me donner une autre concoction pour toi, ok ? 

- D'accord. Merci ! Mais je viendrai avec toi , c'est mieux . 

- Non ! Ne t'inquiète pas , Édith. Tu peux aller au travail et moi j'irai en prendre pour toi et je viendrai te remettre ça à ton bureau . 

- Ok ! Je t'attendrai alors . Merci ! 


Je fus soulagée au moins de ce côté de voir que le souci allait être réglé et que cela n'aurait en rien gâché mon traitement. Je me rendormie pour ensuite me réveiller à 9h du matin pour aller au bureau . Je m'arrêtai chez Moustapha premièrement avant de continuer ensuite pour le boulot . Une fois arrivée, je le trouvai entrain de prendre son petit déjeuner avec une jeune fille en sa compagnie : 


- Bonjour à tous et bon appétit !

- Bonjour So...euh pardon ! Bonjour Edith! Rejoins nous à table, s'il te plaît , me répondit Moustapha. 

- Ne t'en fais pas pour moi . Je ne mettrai pas long ; je suis juste venue pour te parler de quelque chose avant d'aller bosser. 

- D'accord ! Vas-y ! 

- Pas ici ! Lève-toi, Moustapha ! Allons causer dehors , vu que tu es en compagnie de quelqu'un...

- Ok! Je te suis. 


On regagna la porte qui mènait vers le jardin pour mieux parler sans risques de nous faire entendre par quiconque:

- J'ai l'impression qu'il y'a un boulon dans ta tête qui a dû sauter ! Comment oses-tu me demander de te parler en présence de cette fille que tu as ramassé, je ne sais de quel trou à rats ! Tu n'as jamais eu bon goût en matière de femmes , toi hein ! Pfff !

- Tu n'as rien à me dire sur mes choix de femmes, So...

- Chuuuutttt ! Tu n'as pas le droit de m'appeler par ce prénom en présence d'une intruse. Elle pourrait nous écouter ! 

- Edith, je t'écoute ! Tu en as assez dit ! Répliqua Moustapha.

- Qu'est-ce que tu as fait à Samantha ? Je ne t'ai jamais dit de lui ôter la vie ! Tu mesures l'ampleur du danger auquel tu nous exposes là ? 

- Mais tu m'as demandée de lui donner une bonne leçon qu'elle n'oubliera jamais. Et la seule bonne leçon que j'ai trouvé digne , c'était de l'envoyer en enfer afin que nous puissions être en paix ! Souviens-toi qu'elle détenait trop de choses personnelles sur notre trafic ! Alors c'était la meilleure chose à faire .

- La meilleure chose à faire, mais tu n'as pas bien achevé les choses. Nul n'était supposé découvrir son corps ! Tu aurais dû l'enterrer quelque part ou la brûler afin qu'il n'y ait aucune trace ! 

- C'est mon garde de corps qui n'a pas fait les choses bcomme je le lui ai recommandé. Ce crève la faim qui me sert de bodyguard n'a pas su faire le boulot de façon professionnelle. Mais ne t'inquiète pas , je vais arranger ça. Tu peux aller bosser , car je dois prendre du bon temps avec ma copine. 

- Espèce d'idiot ! On parle des choses sérieuses , et toi tu te préoccupes de ta copine ? N'importe quoi ! Tu as intérêt à effacer toutes les traces du crime avant demain soir . Ciao!

- Aaaaah va-t-en ! Tu exagères, Edith. Ciao !


Je sortis de chez Moustapha en colère, car je trouvais vraiment ahurissant qu'il ait pris autant de risques sans toutes fois avoir  pris les précautions requises. Mon chauffeur me déposa au boulot et je commencai par les réunions matinales avec mes partenaires d'affaires.


Thérèse : 


Entre temps je pris la route pour aller chez Mami. Étant donné que j'avais dit à Edith que je retournerai chez la femme voyante pour qu'elle me donne une autre concoction pour elle , je me précipitai aussitôt chez cette femme que je connaissais depuis des années . Une femme qui a toujours été à mon service depuis plusieurs années . il était 10h50 min lorsque j'arrivai chez elle : 

- Toc Toc Toc ! Alertais-je la voyante

- C'est qui ? demanda-t-elle. 

- C'est moi,  Thérèse! Mami, Ouvre-moi s'il te plait. 

- Attends j'envoie mon petit enfant t'ouvrir la porte .

- Merci , petit ! disais-je à son petit fils qui vint m'ouvrir la porte, quelques secondes après. 


Je m'assis en attendant qu'elle sorte de sa cabane pour venir me retrouver au salon des consultations . Quelques vingtaines de minutes après, elle sortit et me trouva assise :

- Thélèze ! Tsou va bien , ma fille ? Tsou est venue très tôt hein ! Il y'a un problème ? 

- Non , Mami ! On dirait mon plan veut échouer . Comme on avait prévu que, c'est quand elle boira la concoction de fertilité qu'elle va mourir , ça n'a pas marché. Elle m'a appelée ce matin en me disant que la concoction s'est versée, lorsqu'elle a voulu la  boire . 

- Heiiiinnnn !? You said wéti ? Tsou dit quoi ?! 

- Oui , Mami ! Il faut me donner une autre que je vais aller lui donner. Parce que je lui ai dit que je vais venir chez toi en prendre une autre, pour aller la lui remettre au travail.

- Ok je vais te donner une autre , tsou va aller lui donner. Et qu'elle boive ça devant toi , immédiatement, ajouta Mami.

- D'accord ! Je lui dirai de boire ça immédiatement devant moi , Mami. 

- Ok ! Tiens ça, et vas-y rapidement lui donner . Ça va la tuer à petit feu. 

- Merci, Mami ! J'y vais de suite.


By Natacha Victoria Mbili


Suite mercredi soir .

Le retour de mon pas...