chapitre 6

Write by Vicky001

Il est 12h40, madame Anne vient de partir pour l’Eglise. Je la regarde partir par la fenêtre, j’entends Steve fermer la porte aussitôt. Il s’approche par derrière pour m’enlacer. Hmmmm !!! il sent bon, son membre est déjà bien dur… OMG un vrai obsédé. Ce jour-là il m’a prise en levrette, debout contre le mur, agrippé aux barreaux de la fenêtre…

Ce stage restera certainement la meilleure expérience de toute ma vie. Si mon père savait ce dans quoi il m’avait envoyé, j’imagine sa tête… Ohlala !!!

Entre temps j’ai obtenu un entretien pour un emploi à cotonou. Un vrai travail, avec un bureau à moi, un salaire, de nouveaux vêtements… c’était une vraie bénédiction. C’est Steve qui m’a aidé à rédiger mon CV et ma lettre de motivation, J mon petit mari. Bref l’entretien s’est bien passé, et je devais commencer tout juste à la fin de mon stage.

Mais voilà, à quelques jours de mon départ, le DRF me propose de renouveler le stage, et que cette fois ci je serai rémunérée, avec des missions à l’appui, des missions en dehors de la ville, pour plusieurs jours, avec Steve… et lui avec ses yeux de victime qui me répète sans arrêt que je l’abandonne sans regrets. J’ai envie de rester, je ne demande pas mieux, mais quand même il faut qu’on soit raisonnable. Il s’agit d’un emploi !! Pourquoi les choses se compliquent-elles autant ? C’est vrai que normalement, entre un vrai salaire et l’argent de poche que mon père me donne selon qu’il a bien dormi ou pas, il n’y a pas de comparaison possible. Mais voilà, ce n’était pas le seul paramètre à prendre en compte.

Finalement j’ai pris une décision, grâce aux précieux conseils de Steve ; il m’a encouragé à accepter le travail qu’on m’offrait, même si ça signifiait qu’on serait séparé. Honnêtement, je ne savais pas quoi penser de son attitude. D’un côté je voulais croire qu’il m’aimait assez pour ne pas vouloir être un obstacle pour mon avenir, mais en même temps je me demandais si ce n’était pas sa façon de me dire que notre relation ne valait pas la peine que je fasse ce sacrifice, un peu comme si il se sentirait trop coupable de me laisser perdre cette opportunité en sachant au fond de lui qu’il n’a aucune intention de faire du sérieux avec moi. Mais bon, encore une fois, j’ai fait en sorte de rester positive, de croire en lui et d’ignorer mes mauvais pressentiments.

Les derniers jours étaient vraiment tristes. On n’en parlait pas mais tous les deux on savait que les choses allaient forcément changer avec mon départ. Plus de rires aux éclats dans le bureau, juste de petits sourires forcés malgré les tentatives de madame Anne pour détendre l’atmosphère. Quand on se retrouvait seuls Steve et moi, c’était le comble, un vrai silence de cimetière.

Le dernier jour, à la pause, après être resté 30 bonnes minutes à se lancer des regards furtifs sans dire un mot…

Moi : ça va ?

Steve : …

Moi : Ed !! (Ed diminutif de Eddy son second prénom)

Steve : lol

Moi : tu me parles plus ?

Steve : tu veux m’entendre dire quoi ? que je te raconte à quel point je suis triste que tu m’abandonnes aussi facilement ?

Moi : mais Steve !! pourquoi tu parles comme ça ? on en avait déjà parlé non ? Tu m’as même encouragé à accepter ce travail !!

Steve : je n’ai pas eu à dire grand-chose pour que tu te décides, je suis sûr que ton choix était même déjà fait

Moi : je sais que c’est la tristesse qui parle

Steve : …

Je me suis assise sur ses genoux et je l’ai serré contre moi. Nous sommes restés comme ça un long moment, avant de sortir chercher à manger…

Ce que j’aime chez cet homme c’est qu’il arrive toujours à me surprendre, il est imprévisible dans le bon comme dans le mauvais sens. Quand il le veut il peut me donner l’impression d’être la femme la plus chanceuse, la plus aimée du monde. Surtout ce regard qu’il a parfois qui me donne l’impression d’être la plus belle femme sur terre. Il est protecteur, il est bienveillant, il sait être attentionné même s’il dit le contraire. Il arrive toujours à me faire rire, même quand je suis fâchée contre lui. En plus il sait faire la cuisine, il aime la propreté, il a bon goût, très bon goût, il sent toujours très bon, il est beau, il est grand, il a de la carrure, il ressemble à un « grand quelqu’un », c’est surement pas sans raison. Il est intelligent, honnête, ambitieux mais pas démesurément, sa fierté est telle qu’on pourrait dire que c’est un défaut, mais je me dis que ça a du bon. Il est travailleur et veut réussir par ses propres moyens. Il ne me laisse pas le manipuler, ça m’énerve mais bizarrement j’aime ça. Il est reconnaissant, il est gentil, il est très très très virile, il me fait grimper aux rideaux comme personne avant lui, le 7ème ciel c’est ma 2ème maison, j’y vais chaque fois qu’il me fait l’amour ; et surtout plus important que tout il croit en Dieu, il a la crainte de Dieu, il prend sa foi vraiment au sérieux. Je pense pouvoir dire sans me tromper que c’est le plus important dans sa vie. J’ai beaucoup à apprendre de lui, sur tous les plans d’ailleurs et ça aussi c’est une chose que j’aime chez lui.

Je pense que si on veut être juste heureuse, se contenter d’un peu de bonheur dans une vie banale sans rien d’extraordinaire, on peut choisir la sécurité, se mettre avec un homme qui nous aime vraiment mais que nous on aime juste bien, qui serait prêt à tout pour nous et dont on est sûre qu’il ne nous quittera pas…mais ça pour moi c’est pas suffisant. Je veux tout, je veux me sentir unique, spéciale, je veux la passion, l’excitation, les papillons dans le ventre, l’amour fou, l’euphorie, ce sentiment de bien-être absolu que l’on ressent quand on est près de notre Roméo. Le problème c’est que quand on prend le risque d’aimer quelqu’un si fort, lorsque ça ne va pas entre vous, lorsqu’il y a un problème, on a juste envie de mourir, on croit devenir folle tellement ça fait mal. Mais franchement ça en vaut la peine, parce que quand on décide de faire sa vie avec un homme, ça doit être pour le meilleur et pour le pire ; pas pour le bon et le moins bon, ou juste le passable et le médiocre, ou l’assez bien et l’assez mal… si on veut avoir le meilleur, il faut être disposé à endurer le pire, tout simplement. Et ça c’est ce que j’ai avec lui. Même si parfois j’ai envie de l’étrangler tellement il m’énerve, même si j’ai envie de m’arracher le cœur tellement il me fait mal par moment, je sais que je ne veux ni ne peux vivre sans lui, que ce qu’il me donne je ne pourrai l’avoir chez personne d’autre, que ce qu’il me fait ressentir, personne d’autre ne pourrait me le faire ressentir. C’est ma moitié, mon âme-sœur. Je ne veux que lui, seulement lui.

Je prends des risques, j’en suis consciente, je m’implique beaucoup trop, mais je ne sais pas aimer autrement. Pour moi l’amour c’est tout ou rien. Lui par contre, malheureusement pour moi, il est plus prudent, plus réservé quand il s’agit de sentiments. Il est du genre à profiter de l’instant présent, à prendre la vie comme elle vient. Je dois avouer que j’ai un peu peur pour la suite. Mais j’essaie de garder confiance et de profiter comme lui de ce que nous vivons actuellement. Je prie DIEU pour qu’il m’aime un jour comme moi je l’aime et qu’il arrive à m’accorder sa confiance, sans avoir peur d’être déçu comme par le passé. Je l’aime sincèrement et ce que je désire plus que tout c’est de le rendre heureux et de pouvoir moi aussi être heureuse à ses côtés.

 

                                                                                                          A suivre…

 
Mon conte de fée