CHAPITRE 6 : Hostilités !

Write by delali

Le lendemain à Cotonou

Marianne vient d’arriver devant le portail de Samir, son fiancé. Ils n’ont pas pu se voir la veille samedi soir, Samir ne l’a plus rappelée. Elle doit avouer qu’elle aussi était très exténuée. Mais là, ils se sont donné rendez-vous. Dès qu’elle met pied à terre, l’agent de sécurité lui ouvre le portail et elle fait entrer sa moto. Après l’avoir fermée, elle monte les escaliers de l’immeuble. Samir habite au troisième étage. Dès qu’elle y arrive, il lui ouvre déjà la porte.

Ma toute belle ! dit-il en la soulevant par la taille.

Prise de cour, Marianne se laisse emportée à l’intérieur de l’appartement. Il la pose tout délicatement sur le divan qui trône en maitre au milieu de son salon de luxe. Elle s’agrippe à lui en passant ses bras autour de son cou. Se tenant au-dessus d’elle, il lui pose un baiser sur les lèvres. Marianne le savoure, comme ils lui ont manqué ses baisers. Elle gémit de plaisir contre ses lèvres. Ils s’embrassent le plus longuement possible, puis Samir brise le charme.

Oooh non ! rouspète Marianne.

Faut que je referme la porte chérie !

Il s’empresse de refermer la porte et fait volteface. Il se retrouve net nez à nez avec Marianne qui était déjà dans son dos. Elle lui passe les bras autour de la taille et dit entre deux baisers :

Monsieur mon chéri, vous m’avez énormément manqué.

Vous aussi ma belle à moi seule. A propos, tu étais où hier ? Pourquoi on ne s’est plus revu ?

C’est plutôt toi qui me dois des explications, dit-elle en boudant. Tu étais où ?

Ah oui, c’est vrai que tu as raison, dit-il en se détachant d’elle.

Il se dirige vers sa chambre à coucher en lui parlant :

Je suis désolée ma puce. J’ai dû … gérer des choses de dernière minute.

Humm ! répond-t-elle en le suivant.

Sérieux, viens voir ce que j’ai pour toi.

Ils sont maintenant à l’intérieur de sa chambre. Marianne jette un coup d’œil autour d’elle, la chambre est dans un ordre impeccable. Samir ouvre un battant de son armoire et en sors un paquet qu’il tend à la jeune fille. Elle le prend avec un air de surprise.

Qu’est-ce que c’est ? demande-t-elle.

Un précieux présent pour ma précieuse.

Oh merci chéri.

Rapidement, elle ouvre le paquet et se retrouve face à une magnifique robe confectionnée en tissu pagne Vlisco, avec la chaussure et le sac assortis. Samir se rapproche d’elle et se love contre elle.

Tu aimes ?

J’adore chéri.

Hum, je savais aussi que cela épouserait tes magnifiques formes, dit-il contre sa bouche.

En même temps, il passe ses mains sur ses hanches. Il fait pression contre elle, ce qui oblige Marianne à faire des pas en arrière jusqu’au point où elle perd l’équilibre.

Ooooh ! Dit-elle en entraînant Samir dans sa chute.

Fort heureusement, ils tombent tous les deux comme deux grosses masses sur le lit au matelas à ressort. Ils rebondissent légèrement par la suite, ce qui ne manque pas d’arracher un rire amusé à Marianne.

Tu l’as fait express n’est-ce pas ? Dit-elle à son fiancé. 

Oui ! J’ai envie de ce beau corps. 

Il la couvre séance tenante de baisers. En deux temps, trois mouvements, il est à califourchon au-dessus d’elle et s’attèle à défaire le bouton et la fermeture éclair de son pantalon jeans.

Saaamir ! arrive-t-elle à articuler entre deux baisers.

Hun ?

On avait dit la nuit de noces.

Hum… je sais, répond-t-il en continuant toujours sa besogne.

Alors qu’est-ce que tu fais ?

…mmm…. Rien !! 

Il se roule finalement du dessus d’elle pour se laisser retomber sur le lit à ses côtés. Puis il reprend :

De toutes les façons, je suis épuisé. Je ne pourrai pas te satisfaire comme cela se doit.

Elle se roule aussi et se love contre lui.

Peu m’importe mon chéri. Le plus important est que je sois avec toi.

Hum…

J’ai vraiment hâte qu’on soit marié.

Moi aussi.

*** 

Deux semaines plus tard à Abomey-Calavi

Kenji est interpelé par sa mère. Il avait rendez-vous avec Malik, mais il a dû le reporter. Ce dernier l’a beaucoup soutenu dans cette épreuve, en l’aidant dans la mesure de son possible. Cela fait seulement une semaine qu’ils ont inhumé son père. Mais sa mère n’a pas encore mis pied dehors, elle suit les rites de veuvage incombant à sa belle-famille. Elle en a en somme pour 3 mois pendant lesquels elle est privée de sorties et contrainte de porter la même tenue vestimentaire. Aussi, la tête lui a été rasée pendant les 7 premiers jours qui ont suivi le décès, et par la suite, elle devra se la couvrir en permanence avec un foulard noir. Elle se retrouve dans les appartements qu’elle partageait avec son défunt époux. La mère de Kenji est une femme à qui la nature a fait don d’un corps jeune. Le poids des années ne se remarque que très peu sur ses traits, cependant la perte de son mari l’a beaucoup affectée. Kenji regarde l’heure, il est 7 heures, elle doit déjà être sur pied. Il toque à la porte et entre. Il trouve sa mère seule à cette heure-là. Elle lui indique de s’asseoir. Ce qu’il fait tout juste en face d’elle.

Maman, tu es obligée de te faire souffrir de la sorte ?

Oh mon fils, ce n’est pas trop grave. Je le dois bien à ton père.

Mais lui repose en paix déjà. Pourquoi te tourmenter toi ?

Eh mon fils, si je ne fais pas ça aussi, tes oncles-là seront capables de m’accuser du décès de ton papa.

N’importe quoi !!!

Hum ! Je dois t’informer de la dernière.

Quoi encore ?

Elle détoure son regard avant de lui dire :

A la fin des cérémonies je quitte cette maison.

Mais pourquoi ?

C’était soit ça, soit épouser l’un de tes oncles.

Quoi ? Noon, c’est une blague là maman ?

C’est leur tradition. Mais ça là seulement, moi je ne peux pas. C’est pour cela que je t’ai fait appel dès maintenant pour que tu ne sois pas surpris de ne plus me voir dans cette cour après le veuvage.

Attends ! Attend ! Mais qu’est-ce que tu dis maman ?

Qu’est-ce que tu n’as pas compris Kenji ? Tu es pourtant un grand garçon maintenant.

Maman, mais cette maison te revient de droit.

Ah non ! Ton père ne m’a pas épousée devant la loi. Devant la loi, je ne suis que sa concubine, donc je n’ai aucun droit sur cette maison. Tu vois déjà une des erreurs de ton père ? J’espère que tu ne commettras pas la même bêtise quand tu choisiras ta femme plus tard.

Kenji garde le silence un bon moment, pousse un soupir avant de reprendre :

Ce que je ne comprends pas, si tu n’es pas la femme officielle de papa, pourquoi l’un de ses frères te demande alors de l’épouser ?

En fait, ils reconnaissent que je suis sa femme seulement quand ça les arrange. Selon eux, tout ce qui appartenait à ton père, leur revient de droit, y compris moi aussi.

Mais c’est quoi ça ? Tu es un objet ?

Ils m’ont dit que si je refuse, il ne me reste plus qu’à quitter la maison de leur frère.

Non maman ! C’est trop facile ça, ça ne va pas se passer comme ça. Ils étaient où quand tu souffrais avec papa pour construire cette maison ? On ne se laissera pas faire.

Ecoute Kenji, je ne t’ai pas fait appel pour que tu te mettes sur le pied de guerre. Je t’ai déjà dit que tu es le seul qui me reste. Alors fait comme si de rien n’était.

Non, mais… c’est trop facile ça !

Kenji, je t’informe juste, sinon c’est décidé. Ta sœur Simone et moi avons trouvé comment faire. Je resterai chez elle après le veuvage, ensuite on verra. Mais ce que je veux, c’est que toi aussi tu fasses tout pour sortir d’au milieu des vautours de cette cour mon fils.

Kenji pousse un soupir. Il se sent impuissant et en colère devant pareille situation. Le pire c’est sa propre condition à lui. A son âge, il n’a encore aucune situation, diplômé sans emploi, il vient de perdre le seul soutient qui lui restait. 

Il pousse un autre soupir. A supposer qu’il est d’avis à suivre ce que sa mère et ses sœurs lui préconisent de faire, il devrait être normalement en mesure de sortir sa mère de cet environnement. Il devrait être capable de la protéger. Voilà qu’elle lui annonce qu’elle se retrouvera bientôt expulsée de sa propre maison, et lui en tant qu’homme de la famille à présent, est incapable de faire quelque chose pour remédier à cela. Son père devrait se retourner dans la tombe à l’heure qu’il est. Que pouvait-il bien faire ? Kenji réfléchi, mais il ne voit pas, il est pieds et poing liés.

***

Pendant ce temps à La Línea 

Mélina referme la porte de son appartement derrière elle. Elle a rendez-vous avec Marcus et cette fois ci chez lui. Elle a pris le soin de s’habiller de façon très descente. Elle ne souhaite vraiment pas qu’il se jette sur elle à la toute première occasion. Au lieu d’emprunter le métro, elle a préféré faire appel à un taxi. Marcus habite complètement hors de la ville, dans l’une des bourgades environnantes. Il lui a donc fallu plus d’une heure pour traverser la ville de La Línea Elle en a profité pour faire du tourisme en regardant la ville défiler sous ses yeux. Puis il a encore fallu une autre heure pour atteindre la province qui lui a été indiquée. Une fois au lieu du rendez-vous fixé par Marcus, elle ne le voit pas. Aussitôt elle prend son téléphone et lance l’appel. Il décroche à la deuxième sonnerie.

Oui ma chérie.

Je suis là, mais je ne te vois pas.

Ah oui, tu n’es pas encore arrivée. Passe-moi le chauffeur de taxi pour que je lui indique le chemin.

Mélina s’exécute sans attendre. Pendant qu’ils échangeaient, la jeune femme se dit au-dedans d’elle-même : « Il ne doit vraiment pas aimer se déranger celui-là. Il ne peut même pas faire semblant d’être au point de rendez-vous, alors qu’il sait très bien que je ne connais pas la zone. » 

Elle est tirée de ses pensées par son téléphone que lui tendait le chauffeur de taxi. Elle le récupère et se laisse conduire. Au bout d’une quinzaine de minutes de plus, le taxi la fait entrer dans un quartier où les allés sont bordés de maisons. Elle aperçoit alors Marcus debout devant l’une de ces maisons. Elle fait signe au chauffeur de taxi, qui s’arrête au niveau de l’homme. Elle descend donc du véhicule et règle la note. Dès qu’elle se tourne vers lui, il lui sourit et s’empresse de lui faire la bise.

Le trajet n’était pas trop fatiguant ?

Non, pas trop.

Viens, entre.

Marcus l’entraîne par le bras et ils entrent dans la maison. Mélina regarde autour d’elle et demande :

C’est chez toi ici ?

Euh … oui et non.

Oui et non ? Comment ça ?

Viens d’abord t’asseoir.

Il l’attire vers les fauteuils afin qu’elle prenne place. Une fois qu’elle est confortablement installée, il se met à parler :

Cette maison appartient à moi et à ma sœur, mais c’est elle qui vit ici permanemment.

Je vois.

Pendant qu’il lui parlait, Mélina aperçoit une jeune adolescente venir vers eux avec un plateau de verres d’eau. Elle se saisit d’un verre pour se désaltérer, tout en l’écoutant.

Nous avons acheté cette maison elle et moi quand nous étions beaucoup plus jeunes. Et moi ayant vraiment la bougeotte, je lui ai pratiquement laissé la maison. Mais quand je suis de passage en La Línea, je descends souvent ici.

Intéressant. Et elle est là ta sœur ?

Oui. Elle est en cuisine. Elle nous concocte un bonne sauce légume* (*sauce à base de feuilles comestibles issues de cultures maraichères) accompagnée de la pâte télibô* (*Pâte homogène obtenue à partir de la farine de cossettes d’igname). Tu manges ça j’espère ?

Oui bien sûr !

Ah ! J’ai eu peur, je pensais que l’environnement t’avais déjà changé. 

Très drôle, Ce n’est pas parce que je vie en Espagne, que je suis devenue blanche !

Ah, il fallait que je demande.

Noon toi aussi.

Ils se mettent tous les deux à rire. La sœur de Marcus fait son apparition à ce moment. Elle s’adresse à Mélina en lui faisant la bise directement :

Ma chère, sois la bienvenue !

Merci beaucoup tata.

Non pas de ça entre nous. Appelle-moi Silvie.

Ok. ...Silvie.

Voilà ! Prend place et accorde moi encore juste quelques heures, le repas sera servi.

Merci beaucoup.

Silvie disparait dans la cuisine de nouveau, et Marcus reprend :

Comment tu la trouves ? 

Ooh très accueillante.

J’ai l’impression que le courant passera bien entre vous.

Hum, je l’espère aussi.

Alors raconte, comment se passe ton travail.

Oh, rien de très extraordinaire. Je donne vie par mes dessins à des thématiques données. Et ces thématiques sont souvent apportées par mon Directeur Artistique. C’est un géni ce monsieur d’ailleurs. Ensuite nous pouvons faire des séances pour essayer de développer ces thématiques. C’est à ce moment que moi j’entre en ligne de compte, je donne vie au sujet en les imageant étape par étape sur du papier. Aussi à ce niveau, mon directeur artistique m’aide beaucoup, il me guide dans la création en me donnant des astuces, des idées. Une fois que les dessins sont terminés, on les récupère à l’ordinateur et le responsable marketing se charge de la vente.

Waouh ! Passionnant.

Oh, pas autant que ça. En ce moment je manque terriblement d’inspiration, j’ai un thème assez complexe à imager sur lequel je bute vraiment. Je me demande bien si ce n’est pas pour cela que mon directeur artistique ne m’adresse plus trop la parole au travail.

Hum ! Moi je t’aiderai à être inspirée.

Il lui fait les yeux doux en se penchant un peu plus vers elle. Ils restent ainsi à s’échanger de belles paroles jusqu’à ce que le repas soit prêt et servi.

Ils mangent tous avec appétit. A la fin du repas, ils continuent de parler un peu de tout et de rien, quand Marcus prend la parole d’un air solennel. Il commence à s’exprimer en fon* (* vernaculaire parlé au sud Bénin). Le fon de Mélina n’est plus très fluent, mais elle arrive à cerner les idées essentielles de la discussion :

Grande sœur, tu dois te demander l’objet de ma visite avec la femme que voici.

Oui, effectivement. 

C’est parce que j’ai trouvé en elle une personne spéciale.

Ah bon, et ?

Je suis venue te la présenter.

Ok. Elle est d’où ?

Elle est béninoise comme nous, c’est sa mère qui est togolaise.

Et elle fait quoi dans la vie ?

Elle travaille dans une boîte qui vend des histoires imagées.

Elle a des enfants ?

Non, pas encore.

Tu lui as parlée, elle est d’accord ?

Elle n’a pas dit non.

Ok.

Mélina a l’impression de ne pas bien entendre. Est-il en train de la présenter officiellement à un membre de sa famille ? Aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir, un seul jeune homme a eu cette intention à son égard, mais ce n’était déjà pas à la naissance de leur relation. Marcus et elle se connaissent il n’y a que deux semaines. La grande sœur de Marcus la tire de ses pensées en prenant la parole :

Ma chérie ?

Oui…

Sois la bienvenue.

Merci.

Je vais te parler minan* (* vernaculaire du sud Togo). Tu comprends bien non ?

Oui, bien sûr.

Ok. Mon frère ici présent représente quoi ou qui pour toi ?

Mélina est prise de cour, elle ne sait quoi répondre. C’est vrai qu’elle est heureuse que Marcus s’intéresse à elle, elle aussi veut d’une relation sérieuse, mais de là à donner une réponse sûre, elle n’en est pas encore certaine. Elle improvise :

Je… je … Lui vous a dit que j’étais qui pour lui ?

Non ! Non ! Ce n’est pas ce que j’ai demandé.

Vous a-t-il dit au moins dans quelle condition on s’est rencontrés ?

Ce n’est pas le plus important. Dis-moi, il est qui pour toi ?

Mélina garde le silence signe de réflexion. Voyant qu’elle tarde à répondre, la sœur dit à son frère :

Ah ! Elle ne nous répond pas hein.

Mélina s’empresse de contredire.

Non, ce n’est pas le cas. Au fait, votre frère m’a dit qu’il voulait de moi, comme femme. Je lui ai donc répondu que s’il était sérieux, je suis d’accord.

Ah ok. Tu es tombée sur la bonne personne ma chérie. Du moment que tu m’as vu, ne t’inquiète pas. C’est toi qui connais ta famille, la démarche que nous allons adopter pour venir chez toi, c’est toi qui nous la montreras.

Ok. C’est bien compris.

Suite à cela, ils ont tous parlé d’autres choses pour faire passer le temps. Mélina et la grande sœur de Marcus s’échangent les numéros. Le soir s’annonçant, sans plus vraiment tarder, Mélina demande à rentrer. Elle prend congé et Marcus la raccompagne emprunter son taxi. Pendant qu’ils attendent le taxi, Marcus lui demande :

Quelles sont tes impressions ma chérie ?

Elle pousse un soupire avant de déclarer :

Je suis tout simplement surprise.

Ah bon ?

Oui, mais ce n’est pas une surprise désagréable rassure toi, c’est qu’il me faut juste un peu de temps.

Je vois. Es-tu d’accord à présent pour t’engager avec moi ? 

S’il te plaît Marcus, j’ai besoin de temps pour digérer tout ça, déjà que je ne m’attendais pas à ce que tu me présentes à ta sœur, tout ça fait trop de choses à la fois. Laisse-moi juste un peu de temps, s’il te plait.

Marcus à son tour pousse un soupir, et dit :

C’est ok. Mais j’ai une doléance.

Laquelle ?

Je peux te prendre dans mes bras ?

Bien sûr, dit-elle.

Elle doit avouer qu’elle fantasme de temps à autre sur ses bras musclés et son torse robuste. Suite à leur embrassade, le taxi arrive. Avant que Mélina ne s’y glisse, il la retient et lui dit :

Tiens, prends ça pour régler ton voyage retour.

Merci, dit-elle en prenant les sous que lui tendait Marcus.

Le taxi démarre avec Mélina à l’intérieur en partance pour l’autre bout de la ville de La Línea Une fois dans l’intimité du véhicule, elle se dit en son for intérieur : 

« Oh mon Dieu, cette fois ci, c’est vraiment la bonne, j’ai dégoté la perle rare. »








À TOUT PRIX !! - Tom...