Chapitre 6 : Le loup sous la peau du chérubin

Write by Alexa KEAS

Paul-Arthur

La jeune femme me montre l’accusé de réception du transfert d’argent et je valide en acquiesçant de la tête.

-Merci. Lui dis-je.

Elle me gratifie d’un large sourire et alors que je tourne les talons, je l’entends m’appeler.
-Monsieur, s’il vous plait. Dit-elle, en se levant de sa chaise.
-Oui, ma chère, ai-je oublié quelque chose ?
Elle se met jouer avec une mèche de ses tresses, en fixant le sol comme une petite fille, devant une personne qui l’intimide.
-Tout va bien ? Lui demandé-je après quelques secondes de silence.
-Euh, oui.
-Tu veux me dire quelque chose ? Sens-toi libre s’il te plait.
Elle daigne relever sa tête, mais évite toutefois mon regard.
-En fait, je veux bien devenir votre amie. Ça fait quelques jours que je vous observe dans le quartier et j’aime beaucoup votre façon d’être. Dit-elle comme s’il s’agit d’une confession à un prêtre.
Bien qu’étonné de son avance déguisée, je garde mon calme et un air serein pour ne pas la mettre mal à l’aise. Elle doit avoir vint-quatre ou vingt-six ans, au plus. Elle a un corps de jeune fille qui supposerait qu’elle n’a pas encore connu les intempéries de la maternité. Un joli teint noir et un visage très agréable à regarder. Je sais qu’elle n’est qu’une employée dans cette cabine de transferts d’unités téléphoniques et d’argent, vu que je connais le propriétaire.
-C’est gentil. Me contenté-je de lui dire.
-Je peux avoir votre numéro ?
J’avoue être perdu à ce niveau. Comme si j’étais un novice, je me mets à bégayer, en recherchant les mots adéquats à employer pour ne pas la blesser.
-Je peux comprendre si ça vous gène. J’ai bien vu la bague à votre doigt ! Je sais quand même que votre femme n’est pas avec vous.
Intérieurement, je la remercie pour avoir parlé de ma femme car elle vient de me donner l’idée de la parfaite réplique à lui donner, sans être blessant.
-Justement, c’est à ma femme que je viens d’effectuer le transfert et elle sera bientôt là. Elle est encore à Lomé avec nos enfants, parce que l’année scolaire est toujours en cours.
-Ok, je vois. Dit-elle.
Un autre client fait son entrée, me permettant ainsi de mettre fin à cette conversation plus que gênante. Je sors de la pièce avec empressement et une fois assez loin, je ne peux m’empêcher d’émettre un petit rire. Comment une fille comme elle, peut s’intéresser à un homme comme moi ? Si je roulais dans une grosse voiture et portait des vêtements de marque, je pourrais encore comprendre ! Mais, en ce moment où la misère dégage son odeur nauséabonde de ma personne, à des dizaines de kilomètres à la ronde, c’est plutôt incroyable. Mon égo est quand même flatté mais j’éviterai cette cabine à l’avenir.
Même si Nathalie et les enfants me manquent terriblement, je dois avouer que je nage dans une paix de cœur indescriptible, depuis que je me suis installé chez ma mère. Certes, la distance me fait dépenser beaucoup en crédits téléphoniques, parce que je veux tout le temps avoir de leurs nouvelles. Mais, mes oreilles sont exemptes des injures de ma belle-mère et j’en viens à regretter de n’avoir pas pris la décision de partir plus tôt.
J’ai senti ma femme préoccupée au téléphone ce matin mais elle m’a rassuré que tout allait pour le mieux. Ici, j’enchaine les petits boulots par ci et par-là. Ce qui m’a permis d’envoyer l’argent du transport à Nathalie tout à l’heure, afin qu’elle et les enfants viennent passer le weekend ici. La maison est confortable, vu que je l’avais retapé et ils s’y sentiront à l’aise.
Je me dépêche de rentrer et m’attèle à faire un nettoyage minutieux des chambres. Je rejoins maman à la boutique ensuite et passe le temps avec elle, jusqu’à ce que mon téléphone sonne, signalant l’appel de Nathalie, m’informant de sa descente du bus.
-Tu veux que je vienne te chercher ?
-Non, je peux bien me retrouver. Dit-elle.
-Ok, à tout à l’heure, chérie. 
Je me mets à sourire comme si j’allais la voir pour la première fois.
-Ah l’amour ! S’exclame maman.
Un quart d’heure plus tard, je vois un taxi-moto débarquer avec ma femme dessus. Je tire mon cou, en cherchant du regard, un potentiel second taxi-moto transportant les enfants, mais je me rends très vite à l’évidence qu’elle est seule. Je garde les questions pour plus tard et vais à sa rencontre. Je prends son petit sac et l’embrasse passionnément. Les gens de ce milieu, peu habitués à assister à ce genre de scène, nous regardent bizarrement.
Nous entrons dans la boutique, loin de leurs regards. Maman se lève de son siège et prend Nathalie dans ses bras.
-Sois la bienvenue ma fille. Lui dit-elle.
-Merci maman. Répond Nathalie
-Toujours aussi belle ! Mais, je pensais que tu venais avec les enfants ! J’espérais tant les voir.
-Ils seront là la prochaine fois. Se contente de dire Nathalie.
J’imagine que j’aurai droit à ses explications, quand nous ne serons que tous les deux. Je prends une petite bouteille d’eau et une autre de jus dans le mini réfrigérateur de la boutique et les donne à mon épouse. Elle refuse le jus et ne prend l’eau dont elle n’en boit qu’une mince gorgée.
Elle parait très fatiguée pour un trajet qui dure une heure quarante minutes à peine. J’écourte sa conversation avec maman et nous nous rendons à l’intérieur de la maison.
-Ça va ? La questionné-je, quand nous entrons dans ma chambre. Pourquoi tu n’as plus emmené les enfants ?
Elle pousse un soupir et se jette sur le lit. Je m’allonge à côté d’elle et passe une main dans ses cheveux.
-Prend-moi dans tes bras, déclare-t-elle.
Je ne me fais pas prier et la serre tout fort contre moi. Si elle n’a pas envie de parler dans l’immédiat, je ne peux que respecter son silence. Nos lèvres se retrouvent et nos mains partent en exploration des corps, l’un de l’autre. De fil en aiguille, nous finissons par faire l’amour, dans un lourd silence emprunt d’émotions.
-Qu’est-ce qui te tracasse ?
Elle se redresse et me regardant droit dans les yeux, me dit qu’elle est enceinte. J’arque les sourcils et me redresse à mon tour. Je m’attendais à tout sauf à une telle nouvelle.
Nathalie se lève avec rage et ramasse sa robe qui traine par là.
-Pourquoi tu te rhabilles ?
Je me heurte à son silence. Ses gestes traduisent une colère naissante. Je me lève à mon tour et vais me tenir à côté d’elle.
-Chérie. Appelé-je, en tentant de la toucher.
-Lâche-moi, Paul-Arthur.
-Je peux savoir pourquoi tu te mets en colère ?
-Je te dis que je suis enceinte et tu me regardes bizarrement !
Je me mets à rire. Elle réagit comme si elle était ma copine adolescente.
-Qu’est-ce qui te fait rire ? S’enquiert-elle, visiblement, encore plus énervée.
-Ta réaction, chérie. Tu es ma femme, bon sang. Il est vrai que la nouvelle m’a surprise, surtout que tu prenais des précautions pour éviter une grossesse.
-Eh bien, ma méthode a failli. Que fait-on ?
-Une telle question a-t-elle seulement un sens ? Nous sommes mariés !
-Notre situation, tu y penses ? 
Je reprends place sur le lit et lui désigne la place à côté de moi pour qu’elle s’asseye aussi. Une fois assise, j’entoure son épaule de mon bras et elle pose sa tête dans le creux de mon cou.
-Je sais qu’accueillir un enfant en ce moment ne sera pas tâche aisée mais nous y arriverons.
-Théoriquement oui mais en pratique, c’est toute une autre histoire…
-Nathalie ! Dis-je en relevant son menton avec mon doigt.
Les regards imbriqués l’un dans l’autre, je lui demande si elle a confiance en moi.
-Bien sûr que si. Répond-elle.
-Alors, garde cette confiance en moi quand je te dis que nous y arriverons. Déjà, dès le début des vacances, les enfants et toi viendrez vous installer ici.
Elle se dégage automatiquement de mon étreinte et me regarde d’un air, presque horrifié.
-Je vois que l’idée ne t’enchante pas.
-Evidemment que l’idée de s’installer ici ne me réjouit guère. J’ai toujours vécu à la capitale depuis ma tendre enfance. J’y suis d’ailleurs née.
-Ce sera temporaire, le temps qu’on se refasse une santé financière.
-Non Paul, je refuse cette idée-là.
-Nathalie, tu es censée me soutenir !
-N’est-ce pas, ce que je fais depuis que tout a basculé ?
-Maintenant, plus que jamais, j’ai besoin de toi. Ici, j’ai une maison. Le coût de la vie est relativement moins cher qu’à Lomé ! Je trouve plus facilement de petits boulots…
-De petits boulots jusqu’à quand Paul-Arthur ? Jusqu’à quand, allons-nous nous résoudre à vivre le jour au jour ?
-Jusqu’à ce que je remonte la pente !
-Je ne viendrai pas m’installer ici avec mes enfants, Paul. Enlève-toi cette idée de la tête.
-Est-ce pour cette raison que tu ne les as pas emmené avec toi alors que c’est ce que nous avions convenu ?
La colère s’empare de moi peu à peu et je réalise que je viens de hausser le ton.
-Non, ça n’a rien à voir. Je voulais juste qu’on se retrouve tous les deux.
-La maison n’est-elle pas assez confortable ?
-Il ne s’agit pas de ça.
-Il s’agit de quoi alors ?
Elle se lève et se met à tourner sur elle-même nerveusement.
-La vie ici ne m’intéresse pas, tout simplement.
-Tout simplement, Nathalie ? Tout simplement !
-Pourquoi tu cries ?
-Je crie parce que je m’attendais à plus de conciliation de ta part.
-Maman a peut-être raison. Murmure-t-elle.
-Raison à propos de quoi ?
-Sur le fait que je devrais mettre un terme à cette grossesse.
Bien qu’encore plus énervé par ce qu’elle me sort, je fais l’effort de garder un semblant de calme.
-Où est le rapport entre le fait de venir vivre ici et ta grossesse ?
-Je compte chercher du travail et je ne pense pas que ce sera évident d’en trouver plus facilement ici. En plus, avec une grossesse, mes chances de…
Je l’arrête avec un geste de la main.
-Ne fini pas ta phrase. Ne la fini surtout pas ! 
Je ramasse mes vêtements et m’habille.
-Je vais faire un tour. Lui balancé-je, en sortant de la pièce.
Je passe par le petit portail pour sortir de la maison au lieu de passer par la boutique de maman. Je n’ai pas envie qu’elle me voit dans cet état de colère. Tout en sillonnant les rues, je repense aux propos de Nathalie et me pose des questions.
*
*
Natacha BALA
Je passe un bon moment, concentrée sur une série sur mon ordinateur, quand mon téléphone se met à sonner. Je devine de qui il s’agit, à l‘écoute de la sonnerie, qui lui est spéciale. Je mets ma série en pause et décroche avec le sourire aux lèvres.
-Allô chéri.
-Allô, Natacha.
Le ton de sa voix met aussitôt mes sens en alerte et je me redresse.
-Marius, qu’est-ce qui se passe ?
-J’ai vraiment besoin de toi, ma chérie.
-Ok, mais qu’est-ce qui se passe ? Le ton de ta voix m’inquiète !
-Il faut que tu me prêtes deux cent milles, c’est vraiment urgent.
Je ferme les yeux un instant et soupire d’exaspération. C’est toujours pareil avec lui.
-Puis-je savoir en quoi consiste cette urgence ?
-Je ne peux te l’expliquer dans l’immédiat, ma puce. Tu peux me trouver les sous ce soir ?
-Non !
-Pardon ?
-Non, Marius. J’en ai marre. Avant-hier, c’était cent milles pour une urgence, hier c’était cinquante milles, aujourd’hui c’est deux cent milles. A chaque fois, il est question d’argent avec toi. A croire que je suis ta banque. De plus, tes urgences, tu ne me les expliques jamais !
-Comme quoi, tu me montres maintenant ta vraie face, Natacha. C’est à cause de deux cent milles francs que tu oses me manquer ainsi de respect ? Et dire que je comptais t’épouser.
-Ah oui, avec quel argent? Le mien ? Tu penses que je suis bête peut-être ? Ne confonds pas ma gentillesse à de la bêtise.
-Assez ! D’ailleurs, va te faire foutre avec ton argent. Crois-moi, tu vas finir vieille fille. C’est moi qui ai eu pitié de toi et t’ai baisé durant ces six derniers mois…
Je raccroche et bloque son numéro aussitôt. Malgré moi, mes larmes se mettent à couler. Une fois encore, je me suis fait roulée dans la farine. Je suis tellement obsédé par l’idée de me faire épouser que je m’érige en parfaite idiote. Depuis six mois que je fréquente cet idiot, j’ai bien compris qu’il en voulait plus à mon argent. Mais, n’est-on pas censé se soutenir dans un couple ? Après les mots qu’il vient de me sortir, je me demande si aujourd’hui je peux affirmer que nous en étions un. Il me donnait l’amour et l’affection qui me manquait et moi en retour, je ne trouvais pas d’inconvénient à lui filer quelques billets pour régler ses ‘’urgences’’, de temps à autre. Seulement, les quatre dernières semaines, les demandes d’argent se sont faites plus fréquentes. Tous les deux nous avons convenu de ne faire les présentations à nos différentes familles qu’après un an. Histoire de sauter le grand pas immédiatement, après cette période. Qu’est-ce qui n’a pas marché avec moi ? Pourquoi je ne tombe que sur des salopards ?
Je rabats mon ordinateur, consciente que je ne prendrai plus plaisir à poursuivre ma série. Je refuse de pleurer pour cet imbécile de Marius. Je me lève du lit et me rends dans la douche. Je passe une heure sous le jet d’eau et en ressors plus confiante. Je choisis de beaux vêtements et m’habille comme si j’allais à un rendez-vous. Alors que j’admire mon reflet dans le miroir, une voix me souffle que je sois peut-être allée trop vite en besogne.
Je prends donc mon téléphone et débloque le numéro de Marius. Je regrette aussitôt de l’avoir fait, quand je vois débarquer des messages d’injure, les uns les plus poignants que les autres. Mes larmes se remettent à couler. Je me recouche, dans mes beaux habits et pleure un bon moment. Dans une énième manifestation de rage, je reprends le téléphone et entre dans ma messagerie. Je commence la rédaction d’un message, usant de mots aussi blessants que les siens et finis pas tout effacer. Non, il n’en vaut pas la peine. Je bloque son numéro de nouveau et vais me rincer le visage dans la salle de bain. Je me maquille légèrement et choisis un sac qui va avec ma tenue, dans lequel je fourre de petites affaires et de l’argent. Je tombe sur maman dans la cour et remercie le ciel qu’elle ne m’adresse pas la parole. J’appelle notre domestique pour qu’elle m’ouvre le garage et démarre sans destination précise en tête.
En longeant le boulevard de la Kara, l’enseigne d’un Snack-bar m’accroche et je me gare. Il y a une terrasse et ceux qui y sont installés semblent passer un bon moment. Je repère une table libre sur la terrasse et décide de prendre place. Une serveuse s’approche de moi et me demande si c’est ma première fois ici. Je réponds à l’affirmatif bien évidemment. Elle m’invite à faire un tour à l’intérieur avant de m’installer. Elle est si courtoise et joviale que j’accepte sa proposition sans hésiter.
L’intérieur est très bien décoré et même climatisé mais je préfère la terrasse et le contact direct avec la nature. Je passe néanmoins ma commande et rejoins ma table à l’extérieur. Au bout de dix minutes, je vois un spécimen des plus rares marcher en direction de ma table. Par reflexe, je regarde derrière moi et réalise que ma table était la dernière sur la ligne. Le jeune homme s’arrêter à mon niveau et me regarde comme si j’étais nue.
-Bonsoir à vous, ma belle dame. Dit-il en s’inclinant légèrement, telle une royauté.
Rien que sa démarche lui confère un titre princier, me dis-je.
-Bonsoir.
-Je me présente, Fabrice AGBOSSOU. Et vous ?
-Natacha BALA.
-Je suis très enchanté de faire votre connaissance, Natacha. Dit-il en me tendant la main.
Je lui tends la mienne et il la colle à ses lèvres. Je sens mon cœur s’affoler.
*
*
Lucie Yayra MEDEDJI
J’ai arrêté d’en parler, parce que tout le monde me prend pour une folle. C’est à la limite s’ils ne proposent pas ouvertement de me faire interner dans un hôpital psychiatrique. J’entends les filles parler sans vraiment les écouter. Je n’ai qu’une envie, rentrer chez moi et humer l’odeur d’Ephraïm restée dans ses vêtements. Mon homme me manque et ça devient insupportable.
-Lucie ! Crie Odette, me sortant de ma stupeur.
-Quoi ?
-Ton téléphone sonne. Dit Pélagie.
Ce n’est que quand elle le dit que la sonnerie parvient à mon ouï. Je prends tout mon temps pour sortir le téléphone de mon sac et l’appel se coupe au moment où je m’apprête à appuyer sur la touche ‘’décrocher’’. Je vérifie le numéro qui m’est inconnu et sans grand enthousiasme, je pose le téléphone sur la table.
-Tu veux qu’on rentre ? Demande Odette.
-Oh non ! Mentis-je.
-Tu n’es pas obligée de mentir, Yayra. Dit Pélagie. On fini nos verres et on y va.
Je veux répondre quand mon téléphone se met à sonner de nouveau. Je remarque qu’il s’agit du même numéro que tout à l’heure. Je décroche et colle le téléphone à l’oreille sans dire un mot.
-Allô. Dit la personne au bout du fil.
Je pose aussitôt ma main libre sur mon cœur, dont les battements s’accélèrent.
-Allô. Répète la personne.
-Ephraïm ? Chéri, c’est toi ?
Je sens les regards de mes amies se braquer sur moi.
-Salut Lucie. Dit-il d’une voix posée. Où es-tu, peut-on se voir s’il te plait ?
-Mai oui mon amour, où es-tu ? Demandé-je en larmes.
-Ce n’est pas important. Répond-il.
-Ephraïm, est-ce vraiment toi ?
-Oui Lucie, c’est moi. Dis-moi où tu es, il faut que je te fasse signer les papiers du divorce.
-Pardon ? M’exclamé-je en me levant.
Pélagie et Odette m’interrogent du regard mais je n’arrive à dire aucun mot. Tout semble flou autour de moi et c’est le trou noir ensuite.
*
*
Ephraïm DJRAMEDO
-Alors ? Interroge Cécilia.
-Je ne sais pas, elle a raccroché.
-Qu’elle fasse durer la comédie, autant qu’elle veut, elle signera forcément les papiers du divorce.
-Ne t’inquiète pas mon amour.
Elle se lève du lit et vient se coller à moi. Dans mes bras je la serre avant de l’embrasser passionnément.

*
*
Alexa KEAS

Le mariage ce combat