Chapitre 6 : Le traumatisme
Write by mobali05
L’aiguille
des secondes tournait et l’heure avançait, nous étions toujours dans cette file
qui ne bougeait quasiment pas. La peur et l’anxiété nous qui nous envahirent
pendant que nous attendions d’arriver au bout nous empêchèrent de parler, tout
le monde dans cette voiture avait les yeux fixer droit devant.
Quelques
instants après la longue attente, les voilà au bout de la file et ils ne remarquèrent
qu’à ce moment-là qu’il y avait des corps d’hommes sans vie entasses à même le
sol juste a quelque maitre du barrage. Un militaire s’approcha de la voiture en
leur ordonnant de descendre tous de la voiture, ce qu’ils firent sans discuter,
malheureusement maman Angel ne put se retenir à la vue des corps et un crie
d’effroi s’échappa de sa bouche suivie des larmes qui coulaient de ses yeux, ce
qui eut pour don d’énerver le militaire arme jusqu’au dent qui se tenait juste
a cote d’elle, il lui mit un coup de matraque suivi des jurons et des menaces
lui promettant de finir comme eux si elle ne se calmait pas vite. Toute la
famille était là, assistant à la scène sans piper le moindre mot car ils étaient
tous tétaniser par les corps et l’odeur du sang qui commençait à devenir insupportable
tellement ils étaient nombreux. C’est à ce moment-là juste que la maman de
Julien prit son fils dans les bras pour l’empêcher de voir cette horreur et lui
éviter des traumatisés mais c’était sans compter sur la suite des évènements. Après
que maman Angèle ait repris ses esprits, une voix masculine imposante se fit
entendre ; ils levèrent tous les yeux vers lui et remarquèrent que c’était
tout une brigade de militaires réunit armée comme si c’était la guerre
mondiale. Le monsieur a la voix imposante qui était apparemment le plus grade
d’entre eux s’avança, il avait une carrure imposante et d’un charisme à faire
peur il en avait dû tuer plus d’un celui-là, car même les corps entassés pas
loin de lui n’avait apparemment aucun effet sur lui, alors que la famille se
battait à ne pas regarder dans la direction de ces pauvres hommes morts, lui il
les regardait avec mépris on dirait qu’il se disait que c’était bien fait pour
eux. Mais qu’avaient-ils tous donc fait pour mériter la mort ? avaient-ils
tente de se rebeller ? toutes ces interrogations resteront surement sans réponse
ou peut être qu’ils auront droits aussi au même châtiment. En arrivant à leur
hauteur, le fameux monsieur leur imposa de s’aligner de façon à avoir tout le
monde en face de lui et de se présenter chacun a son tour comme lors de la présentation
des troupes armées, ce qu’ils firent sans discuter en commençant par les femmes.
La présentation des femmes se fit sans problème, mais autours des hommes le
père de Julien et l’époux de maman Angèle après la présentation se sont vu
ordonner de se mettre de cote, c’est-à-dire on les sépara des autres pour les emmener
vers la ou ils avaient rangé les corps des hommes qu’ils avaient abattus
quelques heures plus tôt. Ils prirent peur à ce moment-là et leurs femmes se
mirent à pleurer, ne comprenant pas ce qui se passait, pourquoi juste eux et
pas nous, les abattront-ils aussi ? les larmes aux yeux et la tête pleine
d’interrogations la maman de Julien serra son fils dans ses bras comme pour se
consoler et l’empêcher de voir ce qui devait suivre. Le monsieur a la voix
imposante prit la parole pour calmer tout le monde en leur rassurant qu’il
voulait juste mieux s’assurer sur leur identité car ils ne lui inspiraient pas
confiance, ses mots malheureusement n’avaient calme personne. Mais comment
pouvait-il confirmer leur dire ? avait-il une agence de renseignement à sa
disposition ? il s’éloigna du groupe un moment pour parler dans son talkiewalkie.
Pendant qu’il était occupé, un silence de mort régnait dans la place pourtant
ils n’étaient pas les seuls sur les lieux mais on dirait que tout le monde
était de cœur avec eux dans cette épreuve car à cet instant personne ne sait
quelle sera la décision du chef, après eux d’autres subiront ils le même
sort ? jusqu’à quand va-t-il continuer à terroriser la
population ?quelques minutes après, je ne saurais dire combien exactement
car le temps était lourd pour tout le monde, au départ on voulait juste quitter
nos maisons et cette zone, mais nous voilà dans une situation dont nous ne
maitrisons aucune issue. Il revenait avec un sourire à croire qu’il avait de
bonnes nouvelles, s’adressant donc au père de Julien :
Le
chef : vous êtes médecin avez-vous dit ?
Père de
Julien : Non, mais plutôt docteur en médecine Monsieur
Le
chef : Désole pour le désagrément, veuillez accepter mes excuses Docteur
Père de
Julien : accepte
Le
chef : Vous pouvez rejoindre votre femme monsieur
Père de
Julien : merci mais et mon ami alors ?
Le
chef : N’en faites pas trop aussi monsieur, sauf si vous préférez rester
avec nous
Sans rajouter
un mot le père de Julien se tourna vers l’époux de maman Angel pour lui jeter
un regard désolé avant d’aller rejoindre sa femme. Malgré la bonne nouvelle, tout
le monde restait tranquille, en attendant la décision concernant le mari de
maman de Angel qui jusque-là se demandait qu’est-ce qu’on lui reprochait, le
chef allait-il le laisser partir aussi à son tours ? il décida d’augmenter
le suspense, il se croyait peut être dans un film américain il décida de faire
un pause cigarette alors que la nuit ne devait plus tarder à tomber et la fil
de ceux qui attendaient était encore bien longue étant tous tomber dans le même
piège qui était de non-retour. Le major qui jusque-là ne disait rien mais
aidait sa femme se calmer, se réjouit de voir le père de Julien être libéré car
il culpabilisait déjà à l’idée de les avoir emmené dans ce piège sans issue
alors qu’ils étaient bien tranquilles chez eux.
A la fin de sa pause clope, le Chef de ladite brigade revint et demanda
au Major de monter dans la voiture avec ses amis et de partir. Après avoir
entendu cela l’époux de maman Angel aussi retrouva le sourire et se mit à
rejoindre les autres quand soudain le chef cria son nom.
Le
chef : A quel moment vous ai-je donne l’ordre de déplacer ?
Mari de Maman
Angel : Mais chef ! .... Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que
le chef s’énerva
Le
chef : Mais pour qui tu te prends à la fin Bernard MB… ?
Mari de Maman
Angel : Excusez-moi chef, je pensais que… il lui mit un coup de cross sur
la tête
Maman Angel
ne supportant pas ça, elle ne put contenir ses cris et ses larmes pendant que
tous les autres regardaient, c’était la seule chose à faire par peur de prendre
une balle. Le chef continuait donc son acharnement sur le pauvre mari de maman Angèle
dont je venais de découvrir qu’il s’appelait Bernard MB… par discrétion on évitera
d’ébruiter son nom, car cette acharnement a l’air personnel, on dirait un règlement
de compte vu ce qui sortait de la bouche du fameux chef qui faisait peur a tout
le monde. Monsieur Bernard ne pouvait que faire de son mieux pour protéger le
visage comme il le pouvait même s’il était déjà plein de sang, enflé et méconnaissable.
A en croire ce que le chef disait, il avait couché avec la femme de quelqu’un
et ce fameux quelqu’un a demandé qu’on lui fasse payer son erreur. Ce quelqu’un
dont Monsieur Bernard avait eu à cocufier était se le chef lui-même ou quelqu’un
d’autre de plus grade que lui ? c’est à ce moment que je compris le sens
de tout se paie ici-bas. Il avait reçu tellement trop de coup qu’il perdit
connaissance et à ce moment-là ou il faisait presque nuit, ou on pouvait a peine
distinguer les visages des uns et des autres, qu’ un monsieur apparu dans une
tenue militaire mais différente de toutes les autres qu’on avait vu jusque-là,
il n’était pas costaud comme celui qu’on appelait chef jusque-là, mais il était
plus calme et plus charismatique il pouvait impose le respect rien que par sa présence
car dès qu’il se mit debout tous les autres militaires se mirent au garde à
vous sauf le chef qui ne l’avait pas vu venir tellement il était concentre a sa
tâche. Il fit obligé de parler pour faire remarquer sa présence au chef d’une
voix suave et assez roque pour dire :
Monsieur calme :
Assez !
Le chef
stoppa tout et se mit au garde à vous a son tour, c’est là qu’on a tous su
qu’il y’avait un autre vrai chef a part celui qu’on avait vu à l’œuvre jusque-là.
Le chef :
…
Monsieur
calme : ne t’es-tu pas assez déchainer comme ça ?
Le
chef : …
Monsieur
calme : ne vois-tu pas qu’il commence à faire nuit ? si tu veux le
tuer fais-le et qu’on passe à autre chose
Le
chef : Oui Monsieur
Sur ces mots
Maman Angel sur mit à pleurer de plus belle en suppliant le chef de les laisser
partir, elle ne voulait pas que ses enfants grandissent sans père. En entendant
ça le chef se mit à rire aux éclats
Le
chef : Tu entends ta femme ? malgré qu’elle vient d’apprendre que tu
l’as trompé elle continue à pleurer pour toi, aurais tu fais la même chose a sa
place ou serais tu parti depuis? Ou elle savait depuis et t’avait pardonné ?
dans ce cas vous méritez que je vous tue tous les deux devant vos enfants
alors !
Face à cette dernière
phrase, tout le monde retenu son souffle, personne ne voulait faire le bruit au
risque d’énerver de plus belle le monsieur qui a cet instant se croyait tout puissant.
Il a donc fallu l’intervention une nouvelle fois de celui qu’on pensait être le
grand patron, et celle-là était plus autoritaire que la première on dirait que même
lui en avait assez de toute cette mascarade et ordonna une nouvelle fois de le
tuer ou le laisser partir car la nuit était sous point tomber et la file
d’attente était encore bien longue parce que tous ceux qui avaient fait
l’erreur d’entrer dans cette queue ne pouvaient plus en sortir car les
militaires étaient déployés sur toute la route qui était une route nationale conçue
pour une circulation à double sens (un pour aller et l’autre pour le retour)
mais pour l’occasion les deux sens étaient occupes par des gens allant dans le même
sens et tout ça juste pour raccourcir cette queue afin d’attirer d’autres
passager.
A ce moment-là
je réalisai que le nombre de corps sans vie étalés sur ce sol était encore sur
le point d’augmenter, parce que si nous partons de ce lieu indemne il y aura forcément
d’autre qui y passeront. Mais tout ça dans quel but ? comment peut-on être
heureux ou anti emphatique au sort qu’on réserve à la vie des autres ?
tellement perdu dans mes interrogations je ne réalisai pas que le mari de maman
venait d’être libéré.
Chef : Je te laisse partir maintenant,
mais n’ait pas le malheur de recroiser mon chemin.
Mari de maman
Angel et Maman Angel (en cœur): Merci Chef
Chef :
Hors de ma vue avant que je ne change d’avis
Sur ces mots,
on ne se fit pas prier, nous courûmes rapidement vers la voiture personne ne voulait
plus y passer la moindre minute. Nous nous engouffrâmes tous dans la voiture
qui était pourtant trop petite pour tous nous contenir, on se serrait tous, le
mari de Maman Angel malgré ses blessures accepta de supporter la douleur de ses
plaies le seul but à ce moment-là était le même pour nous tous, démarrer la
voiture et rouler sans nous arrêter. Le Major ne se fit donc pas prier, démarra
la voiture en trombe, fit la manœuvre pour rebrousser chemin parce que malgré
tout ce que ces militaires nous avaient fait subir, ils refusèrent de nous
laisser sortir de la route nationale pour regagner la ville.il fit un demi-tour
et se mit à rouler vers une destination inconnue. On était tous encore sous le
choc que personne n’osait sortir le moindre mot, la voiture était tellement
silencieuse que le seul son qu’on écoutait était celui des gémissements du mari
de Maman Angel qui eurent le don de nous ramener à la réalité, car tout le
monde se retourna vers lui pour savoir si il pouvait supporter.
Maman
Angel : Ou as-tu mal exactement ? peut-être qu’il t’a brisé quelque
chose
Mari de maman
Angel : J’ai tellement mal que je ne saurai dire exactement où
Père de
Julien : Quand nous nous poserons, avec le Major nous allons t’ausculter.
Le Major ne
pipa le moindre mot, il se contenta de jeter un coup œil à son rétroviseur intérieur
pour voir ce qui se passait à l’arrière de sa voiture.
Nous roulâmes
donc pendant un bon moment sans savoir ou on allait, déjà qu’on ne pouvait pas
rentrer chez nous à cause de ceux qui avaient commencé à piller les maisons et
boutiques, la seule solution était de se rendre au village. Mais à ce moment, la
vraie question à se poser était dans quelle village irons-nous?