Chapitre 6 : Mon choix

Write by kaynaliah

Je viens de déposer Adanna chez elle et je dois avouer que la tension est vraiment palpable entre nous. Alors que j’étais en train de l’embrasser, elle m’a repoussée et giflée avant de se mettre à me hurler dessus. Elle a fini de bien goûter à mes lèvres et elle s’énerve maintenant. Je ne la comprendrai jamais finalement. Elle était super énervée donc j’ai préféré ne pas en rajouter pour ne pas plus empirer ma situation avec elle. Je vais l’appeler dans la soirée. Je lui laisse le temps tout de même de décolérer. Je sais que je ne suis pas une personne facile mais elle va devoir conjuguer avec moi car je ne compte même pas la lâcher.

Je viens de garer la voiture devant l’ancienne concession familiale. Je sais déjà que cette visite ne sera pas de tout repos. La dernière fois que j’ai été ici, j’ai connu la vraie face de ma mère mais j’ai surtout assisté à l’éclatement de ma famille. Cela fait déjà deux ans que je n’ai pas remis les pieds dans cette maison. Je préfère de toute façon me garer à l’extérieur de cette concession. Je descends du véhicule et m’approche du portail. Je sonne à la porte et je vois le seul gardien que j’ai toujours connu André, venir m’ouvrir la porte.

- Khaleb ? Comment vas-tu ? dit-il en me prenant dans ses bras.
- Bien et toi.
- Ca va. Ca fait longtemps qu’on t’a vu ici.
- Effectivement.
- Madame ne m’a pas dit que tu rentrais au pays.
- Elle ne sait même pas que je suis là.
- Ah bon ? Ok. C’est une surprise alors ?
- ON va dire cela comme ça effectivement.
- D’accord. Je suis content de te revoir fiston.
- Moi aussi André. Je vais vite récupérer quelque chose et je reviens.
- D’accord. Je t’attends.
- Au fait il y a quelqu’un à la maison ?
- Madame est là en tout cas et elle a de la visite.
- Ah bon ? Ok.

Je monte les marches et ouvre la porte centrale. Je ne trouve personne assis au salon amis j’entends des voix provenir de la cuisine. La décoration a bien changé par ici depuis mon absence. Je me dirige vers la cuisine mais reste bloqué sur place à quelques mètres de la porte qui est entièrement ouverte lorsque je reconnais la voix de Murielle en train de parler d’Adanna. Mais que diable fait-elle ici ? Et pourquoi parle-t-elle d’Adanna ? Je décide de ne pas les interrompre et d’écouter ce qu’elles se disent.

Maman je te jure que je n’ai jamais eu aussi honte de toute ma vie. Il m’a laissée planter là alors que cette pétasse était à l’intérieur. Elle m’a vue et m’a regardée avec un tel dédain. Il faut que je fasse quelque chose. Il faut qu’on fasse quelque chose pour que je récupère Khaleb.

- Khaleb t’a dit quoi ?
- Il ne veut plus me voir.
- Je ne peux rien pour toi ma chérie.
- Tu dois m’aider Tata Agathe.
- Je ne veux pas avoir plus de problèmes que j’en ai déjà avec mon fils.
- C’est toi qui est venue me chercher pour que j’ai une relation avec lui afin de briser son couple avec l’autre-là que tu n’aimes pas. Je suis tombée amoureuse de lui et je veux me battre pour lui.
- Libre à toi Murielle mais sans moi de grâce. J’ai déjà tout perdu à cause de cette histoire. Mon fils ne me parle plus. Je n’ai même pas de ses nouvelles directement depuis deux ans. Je suis obligée de passer par son père ou sa sœur pour en avoir. Ma famille a volé en éclats et c’est le prix le plus lourd. Tes états d’âme de femme amoureuse, je n’en ai que faire.
- Tu ne peux pas me laisser tomber maintenant alors que je suis près du but.

Je décide de faire mon apparition à ce moment-là.

- De quel but es-tu près dis-moi ? dis-je en colère.

Elle écarquille les yeux de stupeur en remarquant ma présence et mets ses mains devant sa bouche.

- Khaleb 
- Donc c’est à cela que tu joues Murielle ? Tu me fais vraiment de la peine. Qu’est-ce que je t’ai dit tout à l’heure ?
- Jamais je ne me mettrai en couple avec toi. Même s’il y avait une pénurie de femmes sur terre, je préfère être encore seul que de me mettre avec toi.
- Doucement Khaleb. Dit ma mère.
- Reste en dehors de ça maman s’il te plaît. Murielle pour la dernière fois sors de ma vie. Tu ne m’intéresses pas.
- Pourtant cela ne t’a pas empêché de me monter dessus il y a quelques années.
- Comment te l’expliquer Murielle : tu fais partie de ces femmes uniquement bonnes à mettre dans un lit.
- Khaleb ! Dit ma mère.
- Où est donc ta dignité Murielle ? Je ne veux pas de toi donc cesse de me harceler merde. Tu n’as donc pas autre chose à faire.
- Snif. Snif.
- Et pour ta gouverne, cesse de vouloir pactiser avec ma mère car je prends mes décisions tout seul. Je n’ai besoin ni de son accord ni de son avis. Mets-toi le bien en tête une bonne fois pour toute.
- Snif. Je vais m’en aller.
- N’importe quoi.

Je les laisse exaspéré et en colère et monte dans mon ancienne chambre. Tout est resté intact. Je fais un tour rapide de la chambre avant de tomber sur le tableau qui m’intéresse. Je vérifie que ma porte est bien fermée à clé. Je décroche le tableau et le pose sur mon ancien lit. Personne à jamais su que j’ai fait installer un coffre ici. Je tape le code et il se débloque automatiquement. Je l’ouvre et récupère ce que je suis venu chercher ici : la bague de fiançailles que je compte offrir à Adanna. J’ai voulu la lui offrir quelques semaines après lui avoir avoué mon forfait mais elle ne m’a jamais laissé l’occasion de lui poser la question. Elle m’a juste éjecté de sa vie. Repenser à cette période noire de ma vie me fait de la peine. Je souffre énormément de cette situation. Je sais que je suis le seul fautif dans l’histoire mais jamais je n’aurai pensé qu’elle serait si radicale avec moi. Je mets le coffret dans l’une des poches de mon pantalon et remets tout à sa place avant de sortir de la pièce. Je suis surpris d’y trouver ma mère.

- Khaleb.
- ……
- Je suis tellement désolée mon fils.
- Mais de quoi es-tu désolée dis-moi ?
- ….
- Mmmhh dis-moi. J’ignorais que tu fréquentais encore Murielle. J’ignorais que tu fréquentais celle qui est à l’origine de la dégradation de notre relation.
- Khaleb….
- Je n’arrive pas à y croire tout simplement. Tu me déçois de plus en plus chère mère.
- Je suis aussi déçue que toi Khaleb. Tu arrives au Bénin et je dois l’apprendre de la bouche de ton père et de ta sœur. Je suis qui pour toi Khaleb.
- Une chose est sûre : il y a bien longtemps que j’ai cessé de te considérer comme ma mère.
- Khaleb.
- Non. Tu as perdu tout le respect que je te vouais.
- ……
- Tu m’as piégé avec Murielle. Tu lui as mis en tête d’appeler Adanna à ce moment-là pour qu’elle entende tout. Je suis au courant de tout chère mère. De tout. Tu as perdu toute l’estime que j’avais pour toi.
- C’est parce que je voulais faire disparaître Adanna de ta vie. C’est à cause de cela que tu me détestes tant moi ta mère. Pour une fille quelconque ?
- Elle a prouvé sa valeur. Contrairement à une autre dans cette pièce qui n’a pas hésité à tromper son mari, à tomber enceinte et à faire passer cet enfant pour le sien.

Slap. Elle vient de me gifler.

- C’est tout ce que tu sais faire chère mère ?
- C’est à cause de cela que tu as détruit mon mariage.
- C’est moi qui t’ai demandé de tromper mon père peut-être ? Non.
- …..
- Je n’en ai que faire de tes états d’âme. Je te souhaite une bonne journée. Je dois aller voir ton futur ex-mari.
- Tu es un monstre Khaleb.
- Tu sais pourquoi je me sens si apaisé ? Il y a une justice divine : de la même façon tu as voulu me détruire, de la même façon tu as tout perdu. Ton mari, ta fille et ton fils. J’espère juste que tu arrives à te regarder dans une glace.

Je la plante là avant de m’engager vers les escaliers.

- Avant que je n’oublie, sache qu’Adanna sera mon épouse que tu le veuilles ou non.

Je l’entends crier mon nom mais je ne me suis pas retourné. A quoi bon ? Cela ne changera rien à la situation. Le jour où j’ai su les manigances de ma mère, j’ai explosé de colère. Je me souviens tellement bien de ce jour. A l’âge de quinze ans, j’ai surpris une conversation entre ma mère et un homme que je ne connaissais pas. Il a reproché à ma mère de lui avoir caché l’existence de Michaela, ma petite sœur. Il avait dit qu’il était son père biologique et qu’il le dirait à tout le monde sauf si ma mère lui verse la somme de trente millions de francs cfa. J’étais juste sidéré. Jamais je n’aurai pensé que Michaela et moi n’avons le même père. Elle appelle notre père « papa ». J’ai décidé de ne rien dire car j’avais peur d’exploser ma famille et je ne voulais pas faire de la peine à mon père ni à ma sœur. Le jour de notre dispute, j’ai avoué la vérité et conseillé à mon père de faire un test ADN car Michaela n’est pas sa fille. Le test a révélé ce que je savais et il a demandé le divorce à ma mère. Michaela a quinze ans aujourd’hui et vit avec mon père. Tout le monde a tourné le dos à celle qui m’a porté dans son sein.
………………………………………………………………………………………………………………………………….
A quelques kilomètres de là

Je viens d’arriver à sa nouvelle villa à DOUGOU. Je dois dire que son mari ne lésine vraiment pas sur les moyens et s’arrangeait à répondre au moindre désir de son épouse. Enfin, sa future ex-épouse. Je sais qu’elle est seule ici. Je connais cette maison comme si elle est la mienne. Je la trouve assise à sa terrasse en train de se faire caresser l’entrejambe par un jeune homme qui a l’âge d’être son fils.

- Je ne vous dérange pas j’espère.
- Patrice ? dit-elle surprise avant de dégager vivement son pied de l’emprise de son amant.
- Je vois que tu t’amuses bien.
- Mais que fais-tu ici chez moi ?
- Je suis venu discuter avec toi.
- De quoi ?
- Pourquoi t’énerves-tu ? Pas besoin d’être sur la défensive tu sais.
- Toi disparaîs. Je te rappellerai quand j’aurai besoin à nouveau de tes services. Dit-elle à son amant
- Je ne pars pas sans mon argent.
- Disparaîs maintenant. Dit-elle en lui jetant des billets au visage.

Il ramasse les billets avant de disparaître.

- Toi ! Que fais-tu ici ? hurle-t-elle en se tournant vers moi.
- Je ne savais pas que tu devais payer maintenant pour ressentir du plaisir.
- Va te faire foutre Patrice.
- C’est tellement jouissif Ada.
- Qu’est-ce que tu veux ?
- Toi.
- Lol. Enfin tu as pris conscience de ma valeur.
- Ne te précipite pas trop. Je te veux morte.
- Après tout ce que j’ai fait pour toi.
- Tu as fait quoi pour moi dis-moi ?
- Je t’ai débarrassé de ces cruches et morpions.
- Tu es un monstre.
- Je l’ai fait pour toi. Pour nous. Aujourd’hui tu me traites de monstre, mais tu n’es pas mieux que moi je te rappelle.
- …..
- Tu ne parles plus là car tu sais que j’ai raison. Nous sommes faits l’un pour l’autre.
- Dans tes rêves les plus fous. Tu as tué ma femme et mon bébé.
- Je te l’ai déjà dit Patrice. Si je ne t’ai pas, personne ne t’aura.

Excédé de rage, je me lève brusquement et l’empoigne contre le mur en serrant son cou et en la soulevant dans les airs.

- Tu veux me tuer maintenant ?
- …..
- Ne fais pas cela Patrice.

Je serre de plus en plus son cou.

- Je t’ai menti.
- …
- Notre fille est en vie.
- De quoi tu parles ? Encore un autre de tes mensonges ?
- Je te jure que non. J’ai bien accouché de notre bébé mais ce n’était pas un mort-né. J’ai accouché d’une petite fille et je l’ai donnée en adoption.
- Quoi ? Tu as fait quoi ?
- Je te jure que c’est vrai.

Je la lâche de justesse. Elle s’écroule et essaye de récupérer de l’air Je tire une chaise pour m’asseoir.

- Je t’écoute et cette fois tu as intérêt à me dire toute la vérité sinon je te tue Ada. Où est ma fille ?

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

Adanna : En quête de...