Chapitre 7 : Bagarre

Write by kaynaliah

Je mets mes lunettes de soleil avant de sortir de la maison. J’ai rendez-vous avec Orlane pour le déjeuner. Mes sœurs sont toutes à leurs occupations et moi mon travail commence à me manquer. Je devrai songer à mon retour là tout de même. Je monte dans la voiture et sors de la concession. J’appelle Orlane en cours de route pour avoir sa position. Elle est déjà sur place. Je suis donc en retard encore. Les embouteillages ne m’aident vraiment pas mais bon. Que puis-je à cette situation. Je viens de me garer sur le parking. J’ai un quart d’heure de retard. Je rentre dans le restaurant et je vois directement Orlane. Elle est au téléphone. Je m’approche d’elle.

- Salut ! Ca va ?
- Oui et toi ? Toujours en retard Adanna. Change un peu.
- Je sais mais Dieu est témoin que je fais des efforts.
- Arrête de mentir toi-là. Je te connais.
- Lol.
- J’ai faim Madame. 
- Mademoiselle de grâce. Mais tu vas manger non ?
- Madame TALON ce n’est pas toi. Tu fais la bouche là mais toi et moi savons que Khaleb est ton terminus.
- Tchip. 
- Allonge bien ta bouche comme la musaraigne. Il n’y a que la vérité qui fait mal.
- Orlane si tu as voulu qu’on se voit pour parler de cette histoire mieux je rentre chez moi.
- Eh c’est maintenant comme ça ?
- ……
- En tout cas je peux entendre ton cœur battre fort ici dès qu’on a commencé à parler de lui. C’est pas la peine de me fusiller du regard comme ça Madame TALON.
- Orlane !
- C’est bon j’arrête mais penses-y.
- Tchip.

Le serveur ne tarde pas à venir prendre notre commande. On change rapidement de sujet car parler de Khaleb me plombe le moral au plus bas. J’en ai eu l’appétit coupé.

- Je suis désolée Adanna. Je ne voulais pas te blesser.
- J’aimerai juste qu’on arrête de parler de lui s’il te plaît. Je veux arrêter de penser à cette histoire.
- Je te dirai juste que le temps passe et qu’il faut savoir profiter des êtres qu’on aime. Penses-y s’il te plaît.
- Ok.
- Je suis dans la même galère que toi de toute façon avec les hommes.
- Comment ça ?
- Nael.
- Nael ? Quel Nael !
- Nael ADANGBLENOU.
- Kiee Orlane. Je t’ai bien dit que ton affaire d’amitié avec Nael là était ambiguë.
- En résumé : j’avais un mec à pied qui m’a avoué ses sentiments mais je l’ai fui comme une imbécile à la suite d’un baiser et au final lorsque je décidé d’affronter ce que je ressentais pour lui une autre est entrée dans sa vie.
- Orlane ! Tout ça pour toi ? Raconte.
- Tu te rends compte que j’ai le cœur en lambeaux Adanna. Parler de ça me donne presqu’envie de pleurer. J’ai l’impression qu’il s’arrange à me briser e qui me reste de cœur. Il est blessant sans s’en rendre compte.
- Comment ça ?
- Je pense qu’il m’en veut pour ma réaction. Sa nouvelle copine ne m’apprécie pas non plus. J’ai l’impression qu’elel se doute même de quelque chose car son degré de jalousie et sauvagerie ont eu raison de moi.
- Orlane….
- Ca va t’inquiète.
- …..
- Cela fait trois mois exactement que lui et moi ne nous parlons plus.
- Pourquoi ?
- Il m’ a acuus de vouloir foutre le bordel dans son couple et vu que sa copine ne m’aime pas non plus j’ai préféré me retirer petit à petit au point qu’on ne s’appelle pas. On ne s’envoie pas de messages non plus. En fait on s’ignore tellement ou non je préfère l’ignorer tout simplement.
- Je suis désolée Orlane. Vraiment.
- Il n’y a pas de quoi Adanna. C’est son anniversaire aujourd’hui et je me fais violence de ne pas l’appeler.
- ….
- De toute façon je ne lui manque pas.
- Comment peux-tu le savoir ?
- J’ai raison. Je préfère ne pas penser à sa vie ni à lui.
- Il faut croire que nous ne sommes pas faites pour être heureuses en amour.
- La vie est vraiment compliquée.
- Lol.
- J’ai envie de danser ce soir.
- La danse t’a toujours défoulée de toute façon.
- On ne change pas les bonnes habitudes. Je peux dormir chez toi ce soir ?
- Ta mère ne doit pas le savoir s’il te plaît.
- Promis juré.
- Adjugé.

On continue de discuter jusqu’à ce que je demande l’addition. Le serveur s’approche de nous en nous disant que notre facture a été payée. Il nous pointe du doigt la table autour de laquelle ne sont assis que des hommes. Mon regard croise celui d’un des hommes de la table qui prend son verre en main, me sourit et me le tend dans les airs.

- Tchip. Encore des fils à papa qui pensent pouvoir bien tendre leur piège ?
- Ce n’est vraiment pas croyable ça.
- Combien on vous doit ?
- Vous ne nous devez plus rien Mademoiselle. L’addition a été réglée.
- Je l’avais bien comprise mais je ne pense pas qu’on vous ait donné l’autorisation de prendre leur argent.
- Mais Mademoiselle….
- Ce n’est pas grave Adanna.
- Non. Je n’aime pas ça du tout.

Je me lève de la table tout comme Orlane et on s’apprête à s’en aller. On passe la table où sont assis ces inconnus qui ont payé notre addition.

- Bonjour.
- Bonjour Mesdemoiselles. Alors vous avez bien savouré votre repas.
- Oui mais juste avant qu’on nous dise que des inconnus se sont chargés de notre addition.
- Euh on voulait juste faire plaisir.
- Mais on ne vous a rien demandé. Voilà 30000 francs qui couvrent largement notre repas. On n’a pas besoin de votre argent.
- Mais ne le prenez pas ainsi.
- Je ne sais pas à quoi vous jouez mais nous ne sommes pas intéressées. On y va Orlane.
- Plus on me résiste, plus cela m’excite.
- Vous n’êtes qu’un sale pervers. 
- On se reverra.
- Qui a même envie de te voir ? Sale porc.

Je balance les billets sur sa table avant de sortir du restaurant avec Orlane qui est morte de rire.

- Tu es trop kinda Adanna.
- Depuis quand tu parles comme les Gabomas toi ?
- Depuis toujours. Non mais blague à part tu as la longue bouche.
- Lol.
- Regarde le tais-toi que tu lui as mis.
- Il pense qu’il peut acheter tout le monde. Un vrai imbécile celui-là. Je te dépose quelque part ?
- Oui chez moi s’il te plaît.
- Mmh Orlane je ne veux pas tomber sur ta mère.
- T’inquiète. Elle est au travail en ce moment. Tu me déposes tout simplement et je te rejoins plus tard chez toi.
- Ok. Let’s go !

Je me suis arrêtée à une pâtisserie avant de rentrer où j’ai pris des gâteaux pour tout le monde. En arrivant à la maison, je n’ai pas tardé à prendre une douche et à m’allonger. En prenant mon téléphone, je vois un appel manqué de Khaleb. Depuis notre dernière rencontre qui a conduit à un baiser et une gifle, je l’évite comme la peste. Oui je l’aime toujours mais cela ne me suffit pas. Cela ne me suffit plus. Il m’a tellement déçue que je serai folle de lui accorder une seconde chance. Il risque de m’achever cette fois-ci. 

Je me sens de plus en plus mal dans cette maison. Je ne sais pas si c’est à cause du crime que j’ai eu à commettre ici mais je n’y arrive plus. J’ai du mal à rester ici et je viens de le dire à mes sœurs qui ne me comprennent pas. Elles essayent de me faire changer d’avis et de comprendre surtout mais ma décision est prise. Je dois quitter cette maison car je me sens étouffée et me retrouver face à mes démons du passé n’arrange en rien la situation. J’ai besoin de m’éloigner. Orlane ne tarde pas à arriver et on finit par s’éclipser dans ma chambre.

- C’est quoi cette petite mine ? je demande.
- Je suis un peu triste mais ça ira.
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Je crois que Nael m’a bloquée.
- Quoi ? Impossible.
- J’ai tenté de le joindre tout à l’heure mais ça ne sonne pas.
- Pourquoi ferait-il cela ?
- Pour ne pas que je dérange son amour parfait avec Iris.
- J’ai des doutes honnêtement sur le fait qu’il t’ait bloquée.
- Tu sais quoi ? J’en ai marre de lui et de devoir me préoccuper de lui. Ce soir je sors et je vais m’amuser et ce serait bien si je pouvais rencontrer quelqu’un.
- Orlane !
- Quoi ? J’ai besoin de vivre.
- Je n’ai rien dit.
- Ca ne te manque pas de te faire secouer ?
- Tu es folle. Sans commentaire.

Elle est passée à la salle de bains alors que je traînais sur ma page « Facebook » en attendant patiemment mon tour.
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On vient d’arriver en discothèque. Il y a du monde ce soir.. Je rentre rapidement à l’intérieur avec Orlane. On rejoint d’autres copines à elle qui sont déjà installées au salon qui a été réservé. Lorsque j’entends « Bum Bum » de Timaya et Machel MONTANO je suis devenue comme folle. Je me suis retrouvée sur la piste de danse en quelques secondes et j’ai commencé à danser. J’avais juste l’impression de planner. Alors que je dansais avec Orlane tout en chassant les autres mecs qui essayent de se coller à moi, je sens des mains imposantes se poser autour de mes hanches. Mais quel toupet. Qui ose faire cela. Je me retourne brusquement et là je le vois.

- Toi ?
- Bonsoir Adanna. Les filles.
- Ca va Khaleb ?
- Oui et toi. Ca va ? 
- Ca va. Il n’y a que ta cousine qui joue avec mon cœur ici.
- Lol.
- Bon je vous laisse. Je vais un peu reposer mes pieds.

Elle s’éloigne de nous et Khaleb se rapproche dangereusement de moi.

- Tu es belle ce soir Adanna.
- Merci. Tu n’es pas mal non plus.
- Merci.
- Ton bonheur sera mien Adanna. Même au milieu de tous je t’aimerai toujours comme un fou.
- Arrête Khaleb.
- Non tu vas m’écouter Adanna.
- Je suis désolé pour tout. Je te demande pardon mon amour.

AU même moment, on a entendu un grand bruit. J’ai vu Orlane descendre en vitesse avec sa pochette. Je vois que Nael est face à elle et il semble en colère. Il est entouré d’autres personnes et je reconnais aisément Murielle. Comment se connaissent-ils ? Le monde est vraiment petit. Je me rapproche d’Orlane qui vient me parler à l’oreille et suivie physiquement d’un homme mais du regard par Nael. Mais il se passe quoi ?

- Je vais rentrer Adanna.
- Pourquoi ?
- Nael vient de me saper le moral.
- Il s’est passé quoi ?
- Il me fait une crise d ejalousie pour je ne sais quoi alors qu’il est assis là-bas avec sa copine pour son anniversaire. Je n’ai même pas été invité mais il se permet de me faire des crises à deux balles.
- Oh.

Nael se rapproche de nous et saisit le bras d’Orlane qui le pousse afin de se dégager. Tous les regards sont posés sur nous.

- Je te jure Orlane que si tu pars avec ce type je ne réponds plus de rien.
- Qu’est-ce que j’en ai à foutre. Répond Orlane.
- C’est moi que tu viens humilier ainsi Nael. CA ne va pas se passer ainsi.

Elle tire Orlane par les cheveux et lui met une gifle mais Orlane réplique de sitôt. Je me mélange également afin de calmer cette folle furieuse lorsque je sens un gros coup sur ma tête et c’est un trou noir.


Adanna : En quête de...