Chapitre 60

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 60


**** Chidi


J'ai profité du fait que Cécile et les jumeaux soient occupés par Liza pour pouvoir passer un appel.

Je dois appeler Alida et lui dire que je  rentrerai un peu plus tard et donc je ne serai pas là pour l'anniversaire de Alizée.


Alida : Quand a-t-elle accouché ?


Moi : Hier. Et au vu de ce que je t'avais brièvement expliqué, elle sera suivie pendant au moins six mois avant de pouvoir avoir l'avis final du médecin.


Alida : Félicitations à tous les deux alors, Alizée a un petit frère et une petite soeur. Tu es contente Alizée ( la regardant ) ? 


Moi  : Merci Alida. 


Alida : Je t'en prie... J'espère juste qu'elle aura la chance de les voir et non qu'elle grandira seule de son côté.


Moi : Je ferai ce qu'il faut pour ma fille.


Alida : Okay. Tu rentres dans six mois alors, c'est cela ?


Moi : Oui, malheureusement. Je pense t'avoir longuement expliqué la situation.


Alida : Je sais, c'est juste que Alizée a un an dans deux mois et tu ne seras pas là pour la première année de ta fille.


Moi : Je m'en veux pour ça d'ailleurs mais j'aurais fait autrement si possible, c'est juste que je ne peux me déplacer avant six mois.


Alida : Je comprends.


Moi : Je vais me rattraper. Dès que je rentre , je ferai une fête s'il le faut.


Alida : Elle aura un an et six mois donc un an et demi... ( soupirant ).


Moi : Écoute, on va faire quelque chose... mon frère viendra avec sa femme et ils feront tout ce qu'il faut. 


Alida :  ...


Moi ( soupirant ) : Alida, je suis désolé.


Alida : Ce sera tout le temps comme ça ? Tu sais bien que je ne parle pas pour moi et surtout que je comprends ce que tu me dis mais je pense à Alizée et je suis mal pour elle.


Moi : ...


Alida ( souriant ) : Félicitations encore.  Fais un sourire à papa mon bébé, vas-y...


Elle n'a rien fait, elle s'est plutôt mise à pleurer.


Moi : Je pense qu'elle est fâchée contre moi.


Je me suis mis à chanter comme je fais d'habitude quand elle pleure mais rien, la demoiselle ne veut pas arrêter de pleurer.


Alida : Je vais d'abord essayer de la calmer. On te rappellera quand elle aura laisser sa crise, je te ferai signe par messagerie préalablement.


Moi : D'accord.


Honnêtement, je ne suis pas fier de ne pas pouvoir assister à la première année de ma fille mais je n'ai pas tellement le choix parce que je dois être là pour ma famille.

Je ne dis pas que Alizée n'est pas de ma famille, qu'elle est moins que Emeka et Amara mais c'est juste c'est un peu plus complexe que ce qu'on voit.

Alizée est ma fille, elle porte mon nom et je l'aime malgré les circonstances de sa conception mais. Je ne veux faire aucune différence, je ne veux pas qu'elle grandisse comme une orpheline de père ou comme une personne délaissée par son père... je veux son bien uniquement et pour cela, il faut que la situation avec Cécile soit totalement réglée.

Qu'elle termine ses seances et qu'on ait un avis final positif et surtout qu'on ait la discussion qu'il faut, c'est seulement là où je pourrai tranquillement m'occuper de Cécile, Emeka, Amara et Alizée. 

Pour l'instant je suis obligé de ne pas être là pour elle même si ça me fait mal.


Comme je lui ai dit que Ik et Aïcha seront là, il faut que je leur dise à eux. Ils sont sensés être au Gabon dans un mois, on est sur un truc bien avant que je ne vienne retrouver Cécile. Je vais donc leur dire qu'ils doivent faire ce qu'il faut pour l'anniversaire de Alizée, histoire de me représenter. 

Je ne sais pas si Aïcha va accepter mais bon, Ik pourra la convaincre d' y aller. Comme on le dit si bien, ce n'est qu'une enfant et elle n'a rien demandé.


Après mon appel, je suis retourné dans la chambre de Cécile. 


Cécile : Tu as duré.


Moi : J'étais au téléphone.


Cécile : Le boulot ?


Moi ( fuyant son regard ) : Euh... Alizée.


Cécile : Ah... OK. 


Moi : ...


Cécile : Et elle va bien ?


Moi : Oui, elle va bien.


Cécile : D'accord. Apparemment je peux sortir dès demain.


Moi : Ah oui ?


Liza : On nous l'a dit il y'a quelques minutes. 


Moi : D'accord.


Liza : Il faut que je pose une question.


Cécile : Laquelle ?


Liza : Tu reviens chez moi ou tu vas chez ton mari ? On comprendrait que tu veuilles être en famille.


Cécile ( me regardant ) : Euh...


Moi : Elle rentrera avec vous. 


Liza ( se levant ) : Dans ce cas tu viendras la déposer alors.


Moi : Bien sûr.


Liza : Il faut que j'y aille, je dois retourner.


Elle s'est levée pour nous embrasser avant de partir..


Cecile : Tu es sûr ?


Moi : Ce dont je suis sûr ( m'allongeant près d'elle ) c'est que je veux être avec toi et nos enfants, juste vous trois mais où est-ce que tes parents t'ont laissée ?


Cécile ( se laissant aller dans mes bras ) : Chez Liza.


Moi : Alors je trouve déplacé qu'ils viennent te trouver chez moi à leur retour surtout qu'ils ne savent pas encore la décision que tu as eu à prendre nous concernant. Quant à moi, je suis obligé d'attendre de parler avec, m'excuser avant de te ramener à mes côtés.


Cécile : Tu es plus gabonais que moi on dirait.


Moi ( souriant ) : Je veux juste bien faire les choses.


Cécile : Tu comptes le faire quand ?


Moi : Dès qu'ils viennent, je le ferai. 


Cécile : D'accord.


Moi : Je t'ai manqué apparemment.


Cécile : Et moi, je t'ai manqué ?


Moi : Typique du gabonais, une question par une autre.


Cecile : Je veux juste qu'on retrouve ce qu'on avait.


Moi : La volonté... On veut, on va le faire et on aura mieux qu'avant crois-moi. 


Cecile : C'est tout ce que je nous souhaite.


Moi : Tu sais, j'ai tellement appris de mes erreurs durant cette période que je suis prêt à faire ce qu'il faut. Je n'aurais jamais pensé qu'on serait emmené à vivre ce genre de choses et surtout, je n'aurais jamais pensé te faire une chose pareille. La vie nous enseigne avec des situations bonnes et aussi mauvaises malheureusemen mais ce sont des défis pour nous et on doit les relever ensemble, main dans la main. Te savoir loin de moi, te voir dans un état instable de par m'a faute m'a vraiment fait du mal parce que pour moi on ne blesse pas l'être qu'on aime. Tu sais, j'étais moi-même prêt à te dire mieux divorcer, que je te laisse aller vivre loin de moi et de tout tracas… J'y vraiment pensé mais en t'imaginant loin de moi définitivement, j'ai eu un énormément pincement au coeur et j'ai vu toute la tristesse dans laquelle j'aurais été emmené à vivre. Cette nuit où, malgré la réticence de notre raison, nous avons laissé non sentiments gérer et avons conçu nos enfants il n'y a eu aucune différence. Je veux dire, quand je te faisais lamour, quand je te touchais j'ai ressenti émanant de toi tout ce qu'il y'a toujours eu entre nous. Rien n'avait été brisé, j'étais avec ma femme , celle que je connais et non celle blessée. J'ai donc encore compris que je devais continuer, insister mais différemment pour reconquérir ta raison vu que ton coeur je l'ai toujours eu.


Cécile : Cette nuit, je ne voulais pas qu'elle termine, je ne voulais pas retourner aux problèmes.


Moi : Dès nuits de la sorte, il y'en aura tellement tu peux me croire. On va se rattraper et en même temps faire une tonne d'enfants.


Cécile : C'est toi qui porte les grossesses là pout dit une tonne ?


Moi : Bonne toi grossesses de jumeaux encore.


Cécile : Tu es malade toi.


Moi : Je suis bon moi, un match… Deux buts… 


Cécile ( amusée ) : Carrément !


Moi : Avoues petite, je suis bon.



* Quelques jours plus tard * 


**** Sandrine


Depuis que nous sommes venu rejoindre les enfants , nous sommes constamment accrochés à eux. On les soulève a tout moment, on s'occupe d'eux comme s'ils n'avaient pas de mère... on s'est accaparé d'eux complètement. 

On est tellement heureux d'être grands-parents et surtout heureux de voir le sourire sur le visage de Cécile et d'entendre le psychologue nous dire que les choses se passent normalement bien.

Si elle continue ainsi, on pourra rentrer au Gabon dans quelques mois.


Quant à Cécile, je ne la rate pas une seule seconde avec l'eau même si elle veut fuir. C'est l'eau là qui arrange le corps de la femme après l'accouchement donc elle est obligée de supporter ça.

Chidi est là tous les jours pour s'occuper d'elle et pour prendre le relai avec les jumeaux même si en réalité, on ne leur donne même pas cette peine.


Après une enième douche, on est passé à table comme tous les jours aprez qu'elle ait nourri au sein Amara et Emeka.


Cécile : Maman, papa, je dois vous parler de quelque chose.


Guy : Dis nous.


Cécile : C'est par rapport à Chidi et moi. 


Guy a automatiquement posé ses couverts en regardant attentivement et sévèrement sa fille.


Cécile : J'ai décidé de... de ne pas divorcer et de retourner vivre chez nous.


Silence...


Guy : Depuis quand as-tu décidé cela ?


Cécile : Depuis le jour de mon accouchement et non, ce ne sont pas les hormones ou l'émotion du jour... j'ai bien réfléchi.


Chidi : On voulait vraiment attendre que vous soyez là pour vous en parler et surtout, je voulais attendre de vous voir afin de m'excuser du fait que les choses aient été difficiles ces derniers mois pour Cécile et je n'en suis pas fier mais ce que je sais c'est que je ne peux vivre sans ma femme et je suis d'autant plus heureux qu'elle ait décidé de donner une autre chance à notre mariage. Je lui ai fait du mal, je n'ai pas correctement respecté mes voeux et je suis responsable de ce que nous sommes aujourd'hui. Que j'appelle mes parents pour cela ? Je le ferai s'il faut s'en tenir à la tradition.


Guy : Je vais vous dire clairement comment j'ai toujours vu les choses… En réalité, je savais que jamais elle n'aurait divorcé parce que au delà du fait qu'elle t'aime, je sais que ma fille est de ceux qui tentent toujours d'arranger les choses. Donc, je savais qu'elle me le dirait seulement, je pensais que ça devait se faire bien plus tard… après ses séances. 

Vous savez, on n'a jamais été contre votre union, contre toi Chidi. Si on a agit comme on a fait c'est parce qu'on pensait à notre fille avant. J'avoue, c'était égoïste mais vu l'ampleur que la situation a eu à prendre, nous étions obligés parce qu'il est question de sa santé. Vous voulez rester ensemble ? On ne vous souhaite que du bonheur, on ne décidera jamais à sa place. Vous êtes adultes et vous savez ce que vous voulez mais je ne serai serein que quand je verrai le bonheur transparaître du visage de ma fille.  Je sais que tu es un homme bien, intelligent et tu sais quelle estime j'ai pour toi donc je sais que tu comprends ce que je dis.


Chidi : Je comprends et je ferai ce qu'il faut pour vous prouver que je peux réparer en mieux ce que j'ai brisé. Cécile est la femme que je vais aimer pour la vie et je ferai tout pour elle. Je suis heureux qu'elle décide de revenir chez nous et d'autant plus maintenant que nous le feront non pas à deux ou à trois mais à quatre.


Moi : Et la cinquième personne ?


Cécile : Ça, c'est un sujet que nous aborderons juste tous les deux au moment venu.


Guy : Qu'il en soit ainsi alors.


L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

Un goût amer