Chapitre 59

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 59



**** Cécile



Chidi : Je t'aime.


Moi : Je t'aime aussi mon amour.


Je ne sais pas sil est question des hormones encore mais j'ai envie de pleurer tellement je suis hyper heureuse. J'ai l'impression d'être sur un nuage, j'ai l'impression que ma vie est complèe, que j'ai tout ce qu'il faut. 


Je regarde la bague qu'il a passé à mon doigt, elle est très belle en plus.


Chidi : Elle ne te plaît pas ?


Moi : Bien sûr que si, elle est magnifique.


Chidi : Comme toi.


Moi ( souriant ) : Merci.


Chidi : Merci à  toi Cécile... Je ne sais pas ce que je ferai sans toi.


Dr Marnot : Hum hum !! Je crois que je vais devoir vous laisser profiter de ce moment intimement familial.


Chidi : Navré docteur.


Dr Marnot : Nullement, c'est tout à fait normal, il est question d'un évènement heureux donc allez-y et célébrez cela. Toutefois,veuillez m'excuser mais je me dois de vous dire que je reviendrai plus tard pour savoir comment vous vous sentez.


Moi : Je me sens bien.


Dr Marnot : Mentalement je veux dire.  A partir d'aujourd'hui, normalement, j'ai six mois à passer à vous suivre. Six mois qui determineront si oui ou non, vous n'êtes totalement plus dépressive.


Chidi : Juste six mois ?


Dr Marnot : J'ai quelques jours, disont trois à quinze pour voir si elle manifeste la baby blues et trois à quatre mois pour voir s'il y'a une quelconque postpartum.A l'allure où elle progresse, six mois suffiront largement pour un avis définitif. 


Avis définitif ?

Et s'il n'est pas favorable ?

Si je suis toujours autant mal ?


Chidi : Hey !!! Tout se passera bien. Tu as entendu, tu progresse très bien.


Moi : Humm.


Dr Marnot : Un peu d'enthousiasme, j'ai confiance en vous, faites vous confiance aussi.


Il n'a tardé à nous laisser et Chidi m'a prise dans ses bras histoire de me rassurer puis il m'a embrassé.


Liza : Oh s'il vous plaît, vous faites comme si vous étiez seuls dans la  chambre mais nous sommes là  eh oh... 


Chidi : Navré... Maintenant, pouvez-vous me donner mes enfants je vous prie ?


Liza ( venant vers nous ) : Après les avoir oublié pendant un instant ( lui donnant notre fille ).


Dany est venu me donner mon fils.


Moi ( regardant mon fils ) : Jamais on ne pourra les oublier, n'est-ce pas ( touchant le bout de son nez ).


Liza : Ce n'est pas tout ça mais jusqu'à lors nos enfants n'ont pas de prénoms. 


Chidi et moi nous nous sommes regardés. J'avoue que j'avais du mal à y penser durant la grossesse car étant habituée qu'on le fasse tous les deux.


Chidi ( regardant sa fille ) : Amarachukwu mais dans l'acte de naissance il n'y aura que Amara. Je te laisse choisir pour ce bout d'homme.


Moi ( souriant ) : Dans de cas ( le regardant amoureusement )...Toi mon fils on va t'appeler Emeka... Chukwuemeka.


Dany : Vous êtes décidés avec les prénoms nigérians pour vos enfants.


Liza : Tu veux bien ajouter des prénoms normaux s'il te plaît Madame ?


Moi : Ce sont des prénoms significatifs et je pense que ça cadre tellement avec ce qu'on a vécu.


Liza : Un deuxième prénom quand même?


Moi ( regardant ) : La signification en deuxième prénom ?


Chidi : Ce serait parfait.


Dany : Eclairez nous.


Chidi : Amarachukwu en anglais c'est the grace oh God ce qui signifie en français la grâce de DIEU donc notre fille s'appelle Amara Grâce NOUAH. Quant à Chukwuemeka, ça dépend vraiment des appréciations car ça peut signifier God is great, God has done great ou encore God willing. Je préfère bien le dernier qui signifie en français facile Si DIEU le veut donc notre très cher fils s'appelle Emeka Will NOUAH.


Liza : Vous êtes inspirés dis donc. 


Chidi : Vous voulez bien nous faire des photos s'il vous plaît ?


Dany : Bien sûr !


C'est parti pour une séance photos et vidéos dans la joie.

J'ai vécu une grossesse mentalement difficile parce que je me baladais entre peur, stress et angoisse. Les avoir là, avec moi, c'est une explosion d'amour et en même temps de peur parce que je me dis que je connais ce sentiment et il n'a jamais été de longue durée.

J'ai vraiment envie d'en finir, d'aller mieux et de pouvoir vivre et profiter pleinement de mes enfants... de ma famille sans avoir peur.


Liza et Dany ont dû rentrer parce qu'il fallait que je me repose. Seul Chidi a été autorisé à  rester étant le papa à condition qu'il ne me dérange pas.

La politique de cette structure est claire, premier accouchement dans les locaux gratuit. On couvre uniquement le reste donc Chidi n'a pas eu une énorme paperasse. En plus de cela, à chaque naissance ils prennent ce qu'il faut et se chargent d'entamer la procédure administrative à la mairie pour les actes de naissance.


Je me suis réveillée à plusieurs reprises pour vérifier la respiration de mes enfants. Ayant deja vécu une mort subite du nourrisson, j'en ai peur et je crois que ça va me rendre parano.


Dr Marnot est revenu plus tard pour mieux nous expliquer comment vont désormais se passer les choses. 

Chidi ne doit pas être absent mais il ne doit pas empêcher les moments où je dois être seule avec eux. Il doit me surveiller sans trop le faire, à  lui de trouver le juste milieu. Tout ça pour voir comment je me comporte maintenant qu'ils sont là. Ça me met la pression mais je ne compte pas replonger, il est question de ma famille et j'en ai marre de toute cette tristesse. 


Chidi : On va s'en sortir d'accord ?


Moi : D'accord


Chidi : Je veux juste que tu y crois et que tu y donnes du tien , je ferai de même.


Moi : Crois moi que je ne me laisserai pas aller, tu es la et eux aussi, c'est de toute cette positivité dont j'avais besoin et je vais l'utiliser, pour vous premièrement parce que je veux qu'on puisse profiter de nos enfants ensemble et qu'on puisse enfin avoir ce bonheur.


Chidi : T'entendre parler de nous me soulage tellement parce que derniers mois, durant cette année de turbulences, j'ai eu peur de te perdre parce que…


Moi (posant mon Index sur ses lèvres ) : On en reparlera plus tard pour l'instant, on termine avec tout ce qu'il faut et on profite de nos enfant, veux-tu ?


Forcément on aura cette discussion, forcément on devra tout remettre sur le tapis pour tout mettre à plat. Parler de comment ça va se passer avec Alizée et parler de tout parce qu'il le faut absolument.







**** Sandrine 




Depuis que Liza m'a appelé pour me dit que Cécile a accouché je ne fais que chanter dans toute la maison, Guy en a marre je pense même.


Comment ne pas être heureuse même si je suis déçue de ne pas avoir assisté, les enfants là sont mauvais... ils n'ont pas voulu m'attendre. 

Je suis toutefois excité que dès que j'ai recu l'information Guy et moi avons prié puis avons appelé le pasteur qui a prié avec nous aussi.


Moi : Je suis dans la joie, une joie immense , je suis dans l'émotion car ma fille a accouché.  Mon bébé est maman, mon DIEU l'a encore puissamment béni. Sa famille n'a rien à craindre car Yaweh est avec eux. Je suis dans la joie, une joie qui envahit mon coeur. Je suis dans l'émotion car mon DIEU a béni ma fille.


Guy : Madame ?


Moi : Laisses moi.


Guy : Ta joie étouffe ma joie s'il te plaît fais moins de bruit parce que je veux appeler ma fille et voir mes petits enfants. 


Moi : Oui, appelles... Je suis dans ( m'approchant de lui )...


Guy : Non pardon, ne crie pas à mes oreilles madame.


Moi : Tchuips !! Vieux coincé ( arrachant son téléphone ) !!


J'ai arraché son téléphone et j'ai fuit.

J'ai tout fait pour qu'il ne m'attrape pas mais il y est parvenu et m'a emprisonné dans ses bras.


Guy : C'est qui le vieux coincé ( appuyant ma fesse )?


Moi ( amusée ) : Toi.


Guy : Vieille folle ( me lâchant en reprenant son téléphone ). 


Moi : Tu me regardes là, je suis vieille ?


Guy : Non, tu es très vieille ( lançant l'appel vidéo ).


Moi : Tu penses que si je suis vieille toi tu es comment ? Je te rappelle que j'ai quatre ans de moins que toi mon cher mari.


Guy : Madame, mes oreilles s'il te...


Chidi : Allô ? Bonjour papa, bonjour maman.


Guy : Bonjour mon fils, ça va là-bas ?


Cécile  ( prenant le téléphone ) : Oui, vous êtes grands parents de deux petites merveilles.


Moi : On peut les voir ?


Cécile : Chidi, s'il te plaît.


Il prend le téléphone et porte la caméra sur les jumeaux.


Moi : Eeeeeeeyeeeeeeeeeeee  !!!!Mes petits-enfants....


Cécile ( dans le fond ) : On vous présente Emeka Wil NOUAH et Amara Grâce NOUAH. 


Moi : On dirait qu'ils nous ressemblent. 


Ils se sont mis à gigoter dans leur berceau, ils sont tellement mignons.



Moi : J'ai tellement hâte de les prendre dans mes bras.


Chidi : Plus que quelques jours.


Moi : Ils se portent bien ?


Chidi : Oui. très bien.


Cécile : La maman aussi si ça vous intéresse, je suis quand même celle qui vient d'accoucher pourquoi vous me négligez ?


Guy : Papa viendra s'occuper de toi mon bébé , laisses moi ta mère.


Moi : Prepares toi pour l'eau aussi... Chidi, apprête moi déjà tout.


Cécile ( reprenant le téléphone ) : Maman, tu es obligée de me parler de ça maintenant ?


Moi : Évidemment... Pour l'instant, quand tu rentreras, tu devras t'asseoir sur le seau en attendant que je vienne.


Cécile : J'ai des points de suture maman 


Moi : Je sais comment gérer ça, laisses moi arriver d'abord. 


Cécile : D'accord.


Moi : Portez les enfants et trouvez un moyen pour que l'on puisse vous voir tous les quatre, on va appeler le pasteur pour prier tous ensemble.




**** Alida





* Le lendemain *




Moi : Félicitations à tous les deux alors, Alizée a un grand frère et une grande soeur. Tu es contente Alizée ( la regardant ) ? 


Chidi : Merci Alida. 


Moi : Je t'en prie... J'espère juste qu'elle aura la chance de les voir et non qu'elle grandira seule de son côté.


Chidi : Je ferai ce qu'il faut pour ma fille.


Ce qui ne signifie rien pour l'instant.


Moi : Okay. Tu rentres dans six mois alors, c'est cela ?


Chidi : Oui, malheureusement. Je pense t'avoir longuement expliqué la situation.


Moi : Je sais, c'est juste que Alizée a un an dans deux mois et tu ne seras pas là pour la première année de ta fille.


Chidi : Je m'en veux pour ça d'ailleurs mais j'aurais fait autrement si possible, c'est juste que je ne peux me déplacer avant six mois.


Moi : Je comprends.


Chidi : Je vais me rattraper. Dès que je rentre , je ferai une fête s'il le faut.


Moi : Elle aura un an et six mois donc un an et demi... ( soupirant ).


Chidi : Écoute, on va faire quelque chose... mon frère viendra avec sa femme et ils feront tout ce qu'il faut. 


Moi : ...


Chidi : Alida, je suis désolé.


Moi : Ce sera tout le temps comme ça ? Tu sais bien que je ne parle pas pour moi et surtout que je comprends ce que tu me dis mais je pense à Alizée et je suis mal pour elle.


Chidi : ...


Moi ( souriant ) : Félicitations encore.  Fais un sourire à papa mon bébé, vas-y...


Elle n'a rien fait, elle s'est plutôt mise à pleurer.


Chidi : Je pense qu'elle est fâchée contre moi.


Il a chanté comle il fait d'habitude quand elle pleure mais rien, la demoiselle ne veut pas arrêter de pleurer donc j'ai dû raccrocher... 

Il rappellera quand elle sera plus calme s'il n'est pas occupé, je ferai signe.


Sarah : Je ne sais pas comment tu supporte ça.


Moi ( debout avec Alizée ) : Quoi donc ?


Sarah : De devoir élever Alizée ainsi.


Moi : Sarah, s'il te plaît... Ne commence pas


Sarah : Comment ne pas ?


Moi : Il a une famille, tu comprends ça ?


Sarah : Et il a une fille ici aussi Alida, cesse d'être aussi cucul veux-tu ? Alizée prendra bientôt un an et son père ne sera pas là parce qu'il préfère passer du temps avec sa femme et ses enfants.



Moi : Sa femme a des problèmes et est en phase de guérison, il se doit d'être là pour elle surtout qu'elle vient d'accoucher.


Sarah : Parce que tu penses que à cette allure, à force de tes '' ce n'est pas grave... je comprends... '' ça changera quand il reviendra ? Non, ça va continuer et il va s'occuper de ses enfants eu dans son mariage en délaissant celle qu'il a eu d'une infidélité. 


Moi ( haussant le ton ) : Je ne te permets pas de parler ainsi de ma fille tu comprends, jamais !!


Sarah : Je suis désolée si tu prends les choses ainsi. Alizée je l'aime comme ma propre fille et si j'exprime ce que je ressens aussi brutalement c'est parce que je pense à elle et je ne veux pas qu'elle grandisse sans mère. Ouvre les yeux, Alizée sera toujours ainsi perçue par cette famille sauf s'il a une femme aussi généreuse que Jésus mais la différence entre elle et ceux qui viennent de naitre sera toujours visible. Bonne fin de journée.


elle a pris son sac, a embrassé Alizée puis elle est partie.

Je me suis assise. Alizée, plus calme a , à sa façon demandé à descendre pour aller jouer. Je l'ai laissé faire tout en la regardant et les larmes ont fini par perler sur mes joues.


Je m'en veux de donner cette vie à mon enfant car, plus j'y pense, Sarah n'a pas totalement tort et je le sais. 

Je vois très mal une femme vive , accepter aussi facilement l'enfant que son enfant a eu à faire d'une infidélité... en tant que femme, je ne supporterai pas donc je me mets à sa place.


Je sais ce qu'il vit, il m'a clairement expliqué et honnêtement je comprends mais j'ai Peur que Alizée soit obligée de vivre comme une orpheline de père parce que j'aurais eu le malheur de faire un enfant avec un homme marié. 


Quand j'y pense, ça me fait mal parce que cette vie je ne l'ai jamais imaginée, surtout pas pour mon enfant. Aujourd'hui, elle est en plein dedans et devra se contenter malheureusement de ce qui lui sera donné... Elle n'a pas demandé à vivre ça pourtant, elle est toute petite que déjà je pense à ce que je vais devoir lui dire quand elle me posera des questions.


Alizée n'est pas le fruit d'une infidélité d'autant plus que je n'étais en couple avec personne... Je refuse que l'on colle cette étiquette à mon enfant. 

C'est l'être qui compte le plus pour moi, celle pour que je pourrai donner ma vie, elle est plus que l'or.


Je suis allée vers elle en la prenant dans mes bras.


Moi : Maman sera toujours là pour toi , je te promets.


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