CHAPITRE 60: ALEX?

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 60 : ALEX ??

**JANAÏ OLIWINA**

J’arrive ce soir à la maison et je m’arrête devant les deux boxes que nous avons fait construire là pour les filles que je salue avec les clientes qui sont là et attendent leurs tours. Il n’y a qu’Edwige et Samira qui sont dans leur côté du boxe Simone n’est pas encore là. 

Edwige : Tu as fini tard aujourd’hui.

Moi : Je t’assure, l’homme là ne voulait plus nous laisser rentrer. Même après que l’équipe du soir soit arrivée, il a encore traîné.

Samira : Lui aussi exagère. Tu vas garder les enfants des gens comme si c’était quoi. Tout ça c’est parce qu’on cherche l’argent sinon tu allais quitter là-bas.

Je soupire.

Samira : Mais tu as encore essayé de déposer tes dossiers ailleurs ? J’ai vu une annonce là d’une chaîne qui cherche des journalistes, je vais d’abord t’envoyer le lien.

Moi : Essaye voir, on ne sait jamais. 

Samira : Ok.

Moi : Simone n’est pas encore là où elle ne va pas vendre aujourd’hui ?

Edwige : Si, elle arrive, elle sera là d’un moment à l’a. Elle a déjà fini de préparer.

Moi : Je cours vite la rattraper avant que ses clients ne finissent tout. 

Elles rient et même les clientes qui sont là le font aussi. 

Moi : Elle n’a pas vendu à midi hein ?

Elles : Si. C’est fini à 14h et là elle est partie faire pour ce soir.

Moi : Ok, je pars d’abord.

Je suis passée et je suis rentrée dans le portail. Je me suis dirigée vers son studio où elle était avec tous les enfants qui regardaient la télévision dans leurs pyjamas. Ils se sont levés et sont venus me sauter dessus pour me saluer. J’ai sorti les petits cartons de jus que j’ai ramenés du boulot et je leur ai distribué ça à chacun avant qu’ils ne retournent à leur dessin. Je suis allée à la cuisine et j’ai trouvé Simone en train de mettre les plats dans les paniers.

Moi : La Sisi bonsoir.

Simone : (Riant) Pardon Janaï laisse moi les atalakou que tu veux faire ce soir ( montrant des petites marmites fermées) Ta nourriture est là.

Moi : (Souriant de toutes mes dents) La grande Sisi, on peut être belle et efficace comme ça ? Je t’ai déjà dit que dans tout Mindoubé là personne ne te peut, après toi c’est le ravin.

Simone : (Riant) Oui, quand il faut manger, tu sors tout le verbe.

Moi : (Riant) C’est la vérité.

Simone : C’est ça. Aide moi plutôt à transporter ça là-bas.

C’est avec grand sourire que je l’ai aidée à mettre les choses sur le chariot que nous avions fait fabriquer pour elle pour lui permettre de facilement transporter ses choses jusqu’à son boxe, c’est un truc à étage. Nous le chargeons et je le pousse jusqu’au portail où elle prend le relais, je retourne récupérer mon sac et ma nourriture puis je laisse les enfants devant la télé en leur disant de ne pas faire le désordre et qu’à 21h, j’allais venir arrêter ça pour les envoyer au lit. Je suis partie chez moi et j’ai ouvert la porte, j’ai posé la nourriture sur la table et je suis allée à la chambre me déshabiller et passer sous la douche. Dès que j’ai fini, je suis venue enfiler une grosse robe de maison avant d’aller à cuisine me chercher un carton de jus et une bouteille d’eau, j’ai également pris un verre et des couverts. Je me suis assise et j’ai commencé à manger avec appétit et grand sourire, Simone c’est quelqu’un je jure. 

Il y a plusieurs mois maintenant, mamie avait effectivement convoqué la réunion de tous ses petits enfants, une vingtaine de filles et garçons. Tout le monde est arrivé et Jada est venue avec Jaden. Elle s’était indignée de me voir dans ce terrain avec l’enfant et avait dit qu’elle devait le dire à maman. Je n’avais pas fait cas. Quand tout le monde était arrivé, mamie nous avait tous insulté avant de nous pomper un long discours sur la famille, les liens de sang et plein d’autres choses qui étaient importantes et qu’on semblait ignorer. Elle nous avait parlé des comparaisons et divisions qu’il y avait et du fait que nos enfants ne se connaissaient pas. Elle nous avait demandé que si un jour ces enfants grandissaient et se couchaient dehors là-bas, qu’allions nous dire ? Elle était revenue sur mon mariage raté et de comment ma propre famille au lieu de me soutenir, s’était plutôt moquée de moi au point de me vendre auprès des étrangers. Elle nous a expliqué qu’en son temps, quelqu’un ne pouvait pas faire du mal à un membre de sa famille et les autres devaient regarder parce qu’ils se considéraient comme un corps, si c’est l’orteil qui se cognait, c’était tout le corps qui souffrait, rien à voir avec ce que nous faisons. Elle a souligné le fait que nos parents étaient pour beaucoup dans nos attitudes mais nous n’étions plus des enfants et chacun était à même de savoir ce qui était bien et ce qui ne l’était pas. Elle s’était mise à pleurer en disant que lorsqu’elle mourrait son sang allait définitivement être éclaté et que c’était son plus grand regret. Nous l’avions tous consolée en lui disant que cela n’arriverait pas et elle nous avait demandé de nous demander pardon mutuellement et de faire la paix en nous prenant dans nos bras. Les hommes ont été les premiers à le faire puis nous les avions emboîté le pas, enfin sauf Jada qui est restée égale à elle-même et a refusé de se mélanger aux autres. Elle est d’ailleurs partie avant la fin de la réunion et nous autres sommes restés là. Mamie a présenté Ephraïm aux autres en leur disant que c’était mon fils. Ils étaient pour la plupart étonnés mais l’histoire là est restée comme ça. Le lendemain, autour de 17h, peu après que je sois rentrée du boulot, maman avait débarqué pour venir me chercher en me disant que je devais immédiatement quitter ce terrain et retourner dans la maison de mon père, que ce n’était pas sur elle que j’allais mettre la honte et qu’elle n’avait pas souffert à nous élever pour qu’on finisse comme le reste de cette famille. Mamie et elle s’était disputée et mamie lui avait dit que si elle continuait à s’amuser avec elle, elle mettrait fin à la mascarade qu’était la vie de ma mère. Elle lui avait dit que si elle savait ce qui était bien pour elle, elle devait tranquillement retourner dans son foyer. Ma mère était partie de là toute furieuse et n’était plus revenue. Mamie avait fait un mois avec nous puis elle était retournée à Gamba. C’était elle qui e gardait l’enfant du coup, le lendemain de son départ, j’étais bloquée avec Ephraïm et je n’arrivais pas à aller au boulot. Simone était venue cogner à ma porte pour me dire qu’elle était venue chercher l’enfant pour que je parte travailler. J’avais été surprise car depuis la réunion, en dehors des salutations, il n’y avait pas vraiment d’échanges entre nous, alors qu’elle vienne me proposer de me garder l’enfant pour que je puisse aller travailler m’avait étonné. Je lui avais dit merci et que j’allais la payer, elle s’était mise à rire en disant qu’elle devait être payée pour garder son propre enfant. Elle m’avait demandé ses affaires que j’avais vite arrangé et elle l’avait entraîné chez elle. J’avoue que cette journée j’avais été très anxieuse car je me demandais comment mon enfant était traité là-bas. J’étais venue le trouver propre dans son pyjama du soir avec les autres devant la télévision. Je lui avais posé des questions sur comment avait été sa journée et c’était avec un grand sourire qu’il m’avait dit comment il s’était bien amusé avec les autres, comment ses tantes s’étaient occupées de lui et de comment il avait bien mangé. Mon fils était content et moi rassurée. Les jours d’après c’était la même chose et petit à petit les échanges sont devenus plus récurrents entre nous. J’allais m’asseoir avec elles pour veiller et raconter, les choses sont parties de là. En dehors du fait qu’elles sortaient avec les hommes pour avoir de l’argent parce qu’elles n’avaient aucune activité, c’était des filles bien. Un jour alors que je cherchais à aller faire les ongles et la tête dans un salon, Edwige et Samira m’avaient dit de venir m’asseoir et qu’elles allaient s’occuper de moi. J’avais appris avec grand étonnement que c’était Edwige qui les tressait et les coiffait et que c’était Samira qui s’occupait de leurs ongles. Je n’arrivais pas à le croire parce que les modèles qu’elles avaient toujours sur la tête et autres étaient des choses qu’on faisait dans des grands salons de beauté et elles disaient que c’étaient elles qui le faisaient. Je m’étais assise et je m’étais laissée faire, j’avais effectivement été correctement nattée au point où au boulot et à l’église, on m’avait demandé qui m’avait fait ça et j’avais dit que j’allais leur donner la référence. J’étais allée voir Edwige et Samira pour leur dire que je leur avais trouvé des clientes. Elles pensaient que je blaguais mais quand les gens ont commencé à défiler à la maison, elles ont compris que la chose était sérieuse et chaque jour, elles avaient au moins 4 clientes. On avait décidé qu’elles devaient acheter le matériel et mieux se positionner devant le portail par exemple pour faire une espèce de petit salon de coiffure. Dans la même foulée, on avait dit à Simone de préparer pour vendre et elle avait dit non car elle n’allait pas avoir de clients. On vivait dans une cité et les gens étaient enfermés dans leurs portails, ce n’était pas comme dans les quartiers où tout était ouvert. Je lui avais dit qu’au contraire c’était un terrain favorable. Dans tout le quartier, il n’y avait qu’une cafétéria et les gens là avaient beaucoup de clients parce que ceux qui étaient dans les grands portails venaient justement pour acheter ça. Je lui ai expliqué que les gens qui travaillent tous les jours sont très souvent fatigués en rentrant le soir et très peu ont la force de préparer alors s’ils savent qu’il y a une personne qui vend la nourriture au quartier autre chose que ce qu’on a dans la cafète, forcément ils viendront. Elle a hésité mais a fini par accepter en faisant d’abord des petites marmites. La première semaine elle n’a pas eu énormément de clients mais à partir de la deuxième, quand la nouvelle s’est propagée, la queue devant sa table c’était fort. Il y a même ceux qui mangent sur place. Elle le faisait d’abord seulement la journée mais les doléances ont fait en sorte qu’elle le fasse aussi maintenant le soir. Nous avons alors fait monter deux boxes à côté du portail et elles se gèrent là. L’avantage c’est qu’elles ne paient aucun loyer. Depuis qu’elles sont occupées, elles sortent rarement et ont arrêté la vie du dehors. Il y a des jours où je les invite à l’église mais elles ont dit que non, ce qu’elles acceptent pour le moment ce sont les prières à la maison les samedis soirs et les lundis à 5h pour recommander la semaine et les activités. C’est ainsi que nous vivons. 

En ce qui concerne ma mère, Jaden m’a dit qu’elle a contacté Alex mais il ignore ce qu’elle lui a dit ni ce qu’il lui a répondu. J’étais allée lui demander des comptes mais elle m’avait dit qu’elle ne m’encouragerait jamais dans la bêtise, que comme j’avais décidé de faire connaître l’existence de cet enfant, il était donc normal qu’elle contact son père car elle n’avait pas d’enfants bâtards dans sa famille. On s’était disputé et j’étais rentrée à la maison avec le gros cœur. C’était vers la fin de l’année dernière et je m’attendais à ce qu’Alex me contacte pour me demander des comptes mais il ne l’a jamais fait, alors j’ai compris qu’il s’en foutait de savoir que nous avions eu un enfant ensemble et que j’avais donc bien fait de ne rien lui dire. J’ai poursuivi ma vie tranquille avec mon fils.

Je finis de manger et je vais laver les ustensiles. Demain c’est samedi et je ne vais pas travailler, je vais essayer de prendre cette journée pour relancer mon CV dans des chaînes car je suis fatiguée du travail que je fais à l’hôtel. Comme a dit Samira c’est seulement à cause de l’argent, sinon je n’aime pas ça, ce n’est pas mon domaine et je suis fatiguée. Je soupire en prenant mon téléphone pour surfer, à 21h, je vais arrêter la télévision chez Simone et je vais coucher les enfants après avoir prié avec eux. Je repasse dire bonne nuit aux filles qui s’apprêtent à fermer et j’entraine Ephraïm à la maison où on se brosse et c’est le lit (…)

Moi : (Lui mordant l’épaule et le griffant dans le dos) Ô mon Dieu.

Alex : (Saisissant fermement mes fesses et me pressant contre lui) Tu aimes ça Janaï, tu aimes quand je te baise n’est-ce pas ?

Moi : (Haletante) Ou, oui, j’adore.

Alex : J’arrête ?

Moi : Non stp, vas-y. Fais moi jouir bébé.

Alex : (Souriant) D’accord.

Il a continué à aller et venir en moi jusqu’à ce que je jouisse et lui également en se libérant dans un long râle. Il s’est ensuite mis à m’embrasser avec énergie.

Alex : (contre mes lèvres) Tu m’as tellement manqué bébé, je n’ai pas arrêté de penser à toi.

Moi : (Le caressant) Où étais tu et pourquoi tu ne venais plus me voir ?

Alex : Je réglais un souci mais c’est bon maintenant. D’ailleurs je viendrai dans quelques jours. 

Moi : Où ?

Alex : Au Gabon. Je viendrai vous voir.

Il s’est à nouveau inséré en moi et m’a prise en missionnaire jusqu’à une nouvelle jouissance. Il m’a fait des bisous sur le long du corps avant de se lever, se vêtir et disparaître devant mes yeux. Je me suis une fois de plus levée en sursaut et j’ai mis la lumière. Sans surprise aucune, j’étais trempée avec du sperme sortant de mon sexe et cette sensation d’avoir fait l’amour avec un homme. Je me lève et me rends à la douche pour me nettoyer. Ce faisant je me mets à pleurer car je ne comprends pas ce qui m’arrive. Ça fait presque que 5 ans maintenant que je vis ce phénomène, que j’ai des couches de nuit et que je me réveille complètement trempée après avoir fait l’amour avec Alex dans mon rêve. Je ne sais même pas combien de fois j’ai déjà prié pour ça, j’ai fait des jeûnes de minuit à 18h, les jeûnes Esther, de Daniel et même pour Jésus. J’ai fait des jeûnes d’eau, de fruits, de nourriture, d’internet et j’en passe mais cela n'a rien donné. Ça s’arrête pendant 2-3 mois puis ça recommence. Là par exemple, je n’avais plus fait ce rêve depuis la fin de l’année dernière mais aujourd’hui ça a recommencé. Je ne sais plus ce qu’il faut faire ni pourquoi je me vois à chaque fois en train de coucher avec lui dans mes rêves. Il y a des jours où je rêve de lui comme si on habitait dans la même maison et qu’on était un couple. Parfois je nous vois dans des voitures, dans les restaurants, dans les rues en train de nous balader et rire comme un couple. Il y a des jours où je me vois en train de lui faire à manger et plein d’autres choses comme si j’étais en relation avec lui et bien sûr, les couches de nuit ne manque jamais. Je sais que c’est le phénomène de mari de nuit mais je ne comprends pas comment ni pourquoi je me retrouve dans cette position avec lui. Je continue à pleurer en demandant à Dieu de me venir en aide car je suis fatiguée (…)

 Maman Myrna : Janaï stp, attend une minute, il faut que je te parle.

Moi : Euh d’accord.

Maman Myrna : Laisse moi libérer les chantres et je te reviens.

Moi : Ok.

Elle est partie et je suis restée en train de me demander ce qu’elle voulait me dire. J’étais assise quand j’ai vu Jaurès passer avec sa femme et son fils qui a bien grandi. Ce petit a failli mourir d’une douleur terrible sur le côté gauche et son père m’avait rappelé que Ephraïm le lui avait dit. Il avait dit qu’au début, il n’avait pas prêté attention à ça mais quand Christy était revenue à la maison et que l’enfant n’arrêtait pas de pleurer, ils l’ont emmené à l’hôpital et après une échographie abdominale, ils se sont effectivement aperçus de cette grosse masse qui était là. Il m’avait dit que mon fils n’avait pas menti. Il se demandait d’ailleurs s’il n’avait pas un don particulier et la raison pour laquelle je ne l’emmenais pas à l’église. Je lui ai dit qu’il n’avait pas de don et que je préférais le laisser à la maison, il n’avait pas insisté. 

Maman Myrna : Janaï ?

Moi : (Sortant de mes pensées) Oui.

Maman Myrna : Suis moi. 

Je me suis levée et je l’ai suivie dans l’une des salles de l’église. On s’est assises et elle s’est mise à me fixer intensément comme si elle voulait lire à l’intérieur de moi.

Maman Myrna : Nous allons prier avant que je ne te dise pourquoi je t’ai retenue. 

Moi : D’accord.

Elle a prié pour recommander l’entretien et à la fin j’ai dit amen.

Maman Myrna : Qu’est-ce qui t’arrive Janaï ?

Moi : (Perdue) Je ne comprends pas.

Maman Myrna : Depuis un moment tu as décidé d’être effacée, tout le monde te cherche mais on ne te voit plus. Nous avons bien compris au début que tu avais besoin de temps pour te remettre de ce qui s’est passé avec le frère Loyd et que tu avais certainement besoin de prendre du recul mais voilà maintenant presque 6 années que cette histoire a eu lieu mais tu ne t’es toujours pas retrouvée. Je ne vois plus ton zèle pour les choses de Dieu et tu t’es complètement refroidie. Même ton éclat a considérablement diminué et je m’inquiète sérieusement pour toi.

Moi : (Silence) 

Maman Myrna : Qu’est-ce qui se passe Janaï ?

Moi : (Regardant par terre) Il ne se passe rien maman, je vais bien. C’est vrai que je ne suis plus vraiment impliquée dans les activités à l’église mais c’est à cause de mon travail qui me prend énormément de temps. En plus je ne reste plus là à Kanté où j’étais quand-même assez proche de l’église, là je suis maintenant à Mindoubé et trouver le taxi pour venir ici en semaine ce n’est pas facile c’est pour ça que je ne viens plus en semaine.

Maman Myrna : (Après un moment) Je vois. C’est bien rédactrice de presse que tu faisais avant n’est-ce pas ?

Moi : Oui. 

Maman Myrna : Ok, il faudra m’envoyer ton CV demain matin, je pense avoir une connaissance qui cherche quelqu’un.

Moi : D’accord. Merci maman.

Maman Myrna : J’ai eu une vision la nuit dernière où j’ai vu un homme derrière une femme et il était en train de tirer son énergie et l’utilisait ailleurs. Dans cette vision, cet homme était lié à un petit garçon qui le rattachait à cette femme. La vision s’est arrêtée là et quand j’ai demandé au seigneur de quoi il était question et c’est ton visage qui m’est apparu.

Moi : (Silence)

Maman Myrna : As-tu fréquemment des rêves où tu vois un homme ?

Mon cœur raté un battement avant de se mettre à cogner rapidement dans ma poitrine. Si je lui dis oui, elle me dira forcément qu’il faut faire un travail ce qui mettra au grand jour l’existence d’Ephraïm et par ce fait, le péché que j’avais commis autrefois. Tout le monde saura que je suis tombée dans la fornication et que j’ai eu un enfant dans ça que j’ai caché durant tout ce temps, je ne peux pas faire ça.

Moi : Non.

Maman Myrna : Tu ne fais pas ce genre de rêves ?

Moi : Non. 

Maman Myrna : Ok. Je ne comprends pas alors ce que c’est mais je vais continuer à prier pour avoir plus d’informations sur la question.

Moi : D’accord.

Maman Myrna : Ok. C’est ce que j’avais à te dire. Fais un effort pour te reprendre Janaï et ne laisse pas ta lumière s’éteindre.

Moi : J’ai compris maman.

Maman Myrna : On va prier.

Nous l’avons fait puis nous nous sommes levées pour partir. Elle a marché vers la porte avant de s’arrêter pour me regarder.

Maman Myrna : C’est qui Ephraïm.

Moi : (Le cœur battant) Hein ?

 Maman Myrna : Je viens d’entendre ce prénom à l’instant. Qui est ce ?

Moi : Je, je l’ignore. C’était le deuxième fils de Joseph dans la Bible non ?

Maman Myrna : En effet. Mais pourquoi j’ai entendu ce prénom ?

Moi : Je ne sais pas.

Maman Myrna : Allons-y, le seigneur me révélera certainement plus de détails sur ce sujet. 

Nous sommes sorties et séparées devant la salle. J’ai continué mon chemin la boule au ventre et j’ai aperçu Loyd et sa nièce en train de rire dans un coin. J’ai continué mon chemin jusqu’à la route et j’ai pris mon taxi pour la maison en priant que maman Myrna n’ait plus aucune révélation sur moi (…)

Je suis assise à la maison avec mon fils et on regarde la télé, oui, j’avais acheté ça entre temps car je ne pouvais pas rester dans une maison sans télévision. J’ai acheté ça, avec le kit canal. Pour ce qui est du wifi, Simone a la box canal et c’est chez elle que nous prenons ça, on se cotise à 4 pour payer la fin du mois, c’est pratique et ça allège tout le monde. Donc je disais que j’étais à la maison avec Ephraïm qui était allongé sur la natte et regardait l’écran quand je me suis levée pour aller me soulager à la chambre. À mon retour, il n’était plus là.

Moi : (M’asseyant sur le canapé) Ephraïm, tu es à la cuisine ?

Silence.

Moi : Ephraïm ?

 Silence.

Je me suis levée et je suis allée vérifier, il n’était pas là-bas. Je suis allée dans la chambre mais rien alors je suis sortie de la maison pour aller cogner chez les filles qui n’ont pas travailler aujourd’hui mais il n’était pas là-bas. Nous sommes allées cogner chez les locataires des deux maisons mais rien.

Moi : (Commençant à paniquer) Ephraïm ? Où es-tu ?

Nous sommes sorties de la maison et avons commencé à le chercher dans les alentours. J’avais même déjà commencé à pleurer quand nous sommes toutes revenues nous croiser devant le portail mais que personne ne l’avait trouvé.

Moi : (Pleurant) Il était allongé sur sa natte en train de regarder la télévision, je me suis déplacée 2 minutes pour aller à la douche comment il a fait pour disparaitre en l’espace de 2 minutes ?

 Edwige : (Me tapotant l’épaule) Calme toi Janaï, nous allons forcément le retrouver. 

Nous avons été éblouies par les phares d’une grosse voiture qui venait dans notre direction.

Simone : (Cachant son visage) Mais ça c’est qui qui éclaire les gens comme ça ? Orh coupez vos phares vous croyez que vous êtes où ?

Samira : Regardez moi ça.

La personne a coupé les phares et a garé non loin de nous.

Edwige : Ça c’est même qui ?

La portière s’est ouverte et un homme y est descendu. Il a ouvert la deuxième portière et y a fait sortir un enfant qu’il a soulevé dans ses bras avant de rabattre les deux portières.

Les filles : (Surprises) Ephraïm ?

Moi : (Les grands yeux) Alex ?

Il s’est rapproché de nous avec son fils qu’il soulevait dans les bras…





L'AMOUR SUFFIT-IL? T...