CHAPITRE 60: COUVRIR SES ENFANTS

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 60 : COUVRIR SES ENFANTS.


**PAUL EBOUMA**

Moi : Bébé, tu dis que les enfants font comment ? 

Jennifer : (Depuis la douche) Ta mère a demandé Derreck pour le week-end et Sasha s’en va chez Alda. 

Moi : Alda ? Tu es sûre ? 

Jennifer : Oui. 

Moi : Sasha est d’accord ? 

Jennifer : (Se plaçant à la porte de la douche) Comment ça ?

Moi : Bah aux dernières nouvelles elle ne voulait plus mettre les pieds chez ta sœur. Vous avez réglé le souci ?

Jennifer : Il n’y avait aucun souci entre les deux. 

Moi : Il n’y aucun souci mais du jour au lendemain elle s’est éloignée ? JO il y a forcément eu quelque chose.

Jennifer : Tu as obtenu un aveu de ta fille ?

Moi : Non.

Jennifer : Alors. On a questionné Sasha ici à plusieurs reprises elle a dit qu’elle n’a pas de problème avec sa mère et Alda non plus. La dernière fois qu’elle était là, j’ai pris le temps de les observer et il n’y avait rien, tout était normal et elles s’amusaient comme elles avaient toujours fait. D’ailleurs tu étais venu nous trouver et tu avais trouvé Alda en train de tresser Sasha, avais-tu remarqué quelque chose de bizarre ?

Moi : Non. Elles étaient plutôt complices. 

Jennifer : Ah. J’ai pensé que c’était peut-être une phase qu’elle traversait et que celle-ci est passée. Alda m’a appelée en semaine pour me demander si Sasha pouvait aller pour le Week-end car actuellement elle est un peu souffrante et Keutch (son petit ami) est en déplacement, il rentre demain soir. 

Moi : Tu as au moins parler avec Sasha pour avoir son avis ? 

Jennifer : Je ne lui ai pas demandé son avis mais je lui ai donné une information, elle n’a émis aucune réserve, elle a dit ok. 

Moi : (Soupirant) Hum.

Jennifer : Mais si tu ne veux pas que j’envoie ton enfant chez ma sœur, elle n’ira pas. Je vais appeler Alda pour dire que ce n’est plus bon. 

Moi : Je n’ai pas dit que je ne voulais pas qu’elle y aille. Juste que j’aurais préféré qu’on sache d’abord pourquoi elle ne voulait plus y aller avant qu’elle y retourne. Mais bon, ce n’est pas grave, le fait est déjà là. Elle ira et nous verrons à son retour ce qui se passe, si elle reprend à dire qu’elle ne veut plus y aller ou si elle a définitivement renoué avec sa mère. 

Jennifer : D’accord . 


Elle est retournée dans la douche avant de passer devant moi en serviette. J’ai souris car je sais qu’elle fait exprès, elle sait très bien qu’elle n’a pas le droit de passer devant moi lorsqu’elle sort de la douche et qu’elle est encore humide, c’est la provocation. Elle a fait un tour dans le dressing avant de ressortir avec ses sous-vêtements à la main. Elle a voulu repasser devant moi mais j’ai attrapé sa serviette et j’ai tiré dessus, elle s’est retrouvée à ses pieds sans aucune résistance dévoilant ainsi son corps nu à ma vue.


Jennifer : Mais tu as quel problème Ebouma ?

Moi : (Souriant en coin) Le même que toi.

Jennifer : Pardon ? Je t’ai dit que j’avais un problème ?

Moi : Oui.

Jennifer : Et c’est quoi mon problème ?

Moi : (Souriant) Le même que le mien.

Jennifer : (Piaffant) Tchuip. 


Elle s’est penchée pour ramasser sa serviette par terre, seulement en le faisant, elle m’a offert une magnifique vue sur son derrière. Mon sourire s’est élargi, elle a effectivement un problème et j’ai sa solution à portée de main pour ne pas dire entre les jambes. J’ai mis mes mains de part et autre de ses hanches avant de l’attirer à moi pour la faire asseoir sur mes cuisses.


Jennifer : (Riant) Ebouma laisse-moi tranquille je vais m’habiller, tu comprends non ?


J’ai écarté mes jambes et cela a eu pour corolaire d’écarter les siennes.


Moi : (L’embrassant dans le cou en faisant glisser ma main vers son intimité) Je t’ai dit que je connaissais ton problème mais j’ai également ta solution.

Jennifer : (Souriant en se mordant la lèvre inférieure) Et c’est ahn. 


Je viens d’insérer un doigt en elle, elle s’est légèrement cambrée. J’ai commencé un va-et-vient avant d’insérer un deuxième. De ma main libre, je me suis mis à caresser ses seins et elle s’est mise à gémir de plus en plus fort avant d’onduler sur mes doigts. Lorsqu’elle était complètement excitée, elle s’est levée, m’a retiré ma culotte et mon calcif puis s’est empalée sur ma verge tendue en m’embrassant à pleine bouche. Nous avons gémis de satisfaction d’être ainsi imbriqués. J’ai croisé mes bras dans son dos et je l’ai d’avantage serrée contre moi. C’est dans un mouvement d’ondulation lent alterné par un autre de va-et-vient que nous avons atteint la jouissance, un sourire sur les lèvres et se regardant dans les yeux.


Moi : (Après un moment) Je t’aime ma petite folle.

Jennifer : Je t’aime aussi mon fou. 


Nous nous sommes embrassés avant que je ne la tienne par les fesses et la soulève pour que nous allions reprendre une douche, ce week-end peut bien commencer maintenant…


Moi : (À Alvine) Tu dis que tu vas passer cette nuit chez tes parents ?

Alvine : Oui, quand je les ai eu au téléphone jeudi pour brièvement leur expliquer la situation, papa m’a dit qu’ils allaient rentrer sur Libreville hier soir. J’ai reçu l’appel de maman ce matin me demandant de passer à la maison pour que nous discutions en face afin de nous mettre d’accord. Elle m’a déjà dit qu’elle a appelé maman Patricia pour lui dire qu’on allait être chez eux dimanche.

Moi : Elle n’a vraiment pas perdu du temps hein.

Alvine : Non. 

Moi : Ils t’ont au moins dit ce qu’ils pensaient de la situation ?

Alvine : Non. Je le saurai tout à l’heure car je suis en train de m’y rendre. 

Moi : Ok. Donc on sort ensemble car moi aussi je suis en train d’aller déposer Derreck chez maman. 

Alvine : D’accord . Il faudra les saluer de ma part. 

Moi : Sans faute. (À haute voix) Derreck ? 

Derreck : Papa ?

Moi : On s’en va. 

Derreck : J’arrive . 


Il s’est pointé une minute plus tard avec son sac à dos du week-end. Nous sommes sortis tous les trois et sommes allés grimper dans nos voitures. Oui Al s’est acheté une nouvelle voiture qu’il a commencé à conduire hier. Ces deux dernières semaines, il s’est tué à la tâche pour les rééducations, ce n’est pas encore le top mais il est maintenant debout sur ses jambes et se déplace à l’aide d’une béquille. Son kiné et nous aussi avons été très surpris par ses progrès rapides et avions été très fiers de lui mais on lui a demandé de ne pas trop forcer au risque de se refaire mal car ses muscles sont encore fragiles. Nous nous sommes dit au revoir et avons chacun pris sa route. 

Je suis arrivé chez mes parents quelques minutes plus tard et j’y ai trouvé mes deux petits frères, ils étaient également avec leurs fils.


Moi : Bonjour.

Eux : Bonjour.

Moi : Quoi c’est le week-end garçon ou comment ?

Paulin : Demande à ta mère c’est elle qui sait. 

Moi : Elle est où ?

Paulin : À la cuisine.


Je me suis dirigé vers la cuisine en les laissant tous au salon, les enfants qui venaient d’arriver avaient déjà investi la maison en courant dans tous les sens. Ils ont sensiblement le même âge et sont à trois. 


Moi : (Faisant la bise à ma mère) Bonjour maman.

Maman : Bonjour Paul, comment vas-tu ?

Moi : Je vais bien et toi.

Maman : Je vais bien, seulement ton père qui me dérange.

Moi : Hum. Il se passe quoi ici ?

Maman : Quoi c’est-à-dire ?

Moi : Tu as quoi derrière la tête pour ce week-end ?

Maman : Qui t’a dit que j’avais quelque chose derrière la tête ?

Moi : Si ce n’est pas le cas, pourquoi Sasha et Merveille (fille de Pamela) n’ont pas été demandées ?

Maman : Parce que je voulais simplement être avec mes petits fils, je n’ai pas le droit ?

Moi : Maman regarde moi (ce qu’elle fait avec difficulté) Tu sais que je ne suis pas bête et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle tu es passée par Jo pour demander Derreck car tu savais que si c’était moi, je t’aurais demandé le motif de cette convocation avant d’accepter de venir te laisser mon enfant. Maintenant tu as le choix, soit tu me dis la raison de ce week-end spécial garçon soit en partant d’ici tout à l’heure , je retourne avec mon enfant.

Maman : Hum. 

Moi : (Croisant les bras sur ma poitrine) J’attends.

Maman : Tu es trop.

Moi : Je sais.

Maman : C’est pour la circoncision.

Moi : (Écarquillant les yeux) Attends maman tu es sérieuse là ? Tu avais l’intention de couper le prépuce de mon enfant sans m’en informer ?

Maman : Quand j’avais fait couper pour toi je t’avais informé ?

Moi : Ce n’est pas pareil. Moi je suis ton fils, c’est donc normal que tu fasses ce que tu veux mais concernant mes enfants, je suis désolé. JO et moi sommes leurs parents, tu ne peux donc pas décider de faire un truc comme ça sans parler au préalable avec nous, ça ne se fait pas. Tu ne peux pas couper le prépuce de mon enfant sans notre accord.

Maman : Hum. Le bavardage.


Je l’ai regardée de travers et elle a levé les mains comme pour me dire que c’est bon. J’ai appelé Paulin et Pierre à la cuisine pour leur donner l’information et tout comme moi, ils étaient surpris, nous avons ensuite appelé nos femmes au téléphone pour qu’elles viennent chez mes parents pour en discuter. Même si l’intention de mes parents n'est pas mauvaise, je n’apprécie pas leur démarche. Comment penser à circoncire les enfants des gens sans en parler aux parents des concernés ? Il faut au moins qu’on sache qui va le faire ? Dans quelle condition et où va-t-on enterrer ça après avoir coupé ? Qui va le faire ? Les soins après circoncision ? Et puis faire ça en pleine période scolaire, c’est vrai qu’ils ont une semaine de vacances mais même là ? Je n’apprécie pas ça car ils nous prennent au dépourvu et ne nous permettent même pas de prier convenablement pour ça. Nos femmes sont arrivées presqu’en même temps et nous les avons informées. JO me regardait avec les grands yeux insistants comme pour silencieusement me dire que tu vois ce que je n’aime pas non ? Après discussion, nous sommes arrivés à la conclusion qu’ils allaient se faire circoncire comme prévu demain matin mais mes frères et moi devrions être présents, c’est à nous qu’on remettrait les prépuces et nous devrions les enterrer nous-mêmes. Après cela nous sommes rentrés à la maison Jo et moi. Elle était toujours un peu contrariée mais j’ai su trouver les mots pour la calmer.  


Jennifer : Je vais faire à manger.

Moi : Je viens t’aider.

Jennifer : D’accord . 


Nous sommes allés à la cuisine et elle a fait sortir tout ce dont elle aura besoin.


Moi : Au fait, nous ne serons que tous les deux ce week-end, Abess dormira chez ses parents aujourd’hui. Demain ils iront voir les parents de Mfoula.

Jennifer : D’accord. Il est vraiment décidé hein, je ne l’avais jamais vu comme ça.

Moi : (Souriant en me plaçant derrière elle et posant ma main sur sa taille) Quand on sait que c’est la bonne, on fait ce qu’il faut. 

Jennifer : Oui, on va même jusqu’à les piéger pour les enceinter.

Moi : (Éclatant de rire) Jo ça fait presque 15 ans mais tu es toujours dessus.

Jennifer : Oui et jusqu’à la fin de ma vie, je te rappellerai toujours que tu m’avais piégée.

Moi : (Souriant en lui faisant un bisou dans le cou) Hum. Même si je sais que ce n’est pas bien, je ne regrette pas du tout de l’avoir fait mon soleil brillant, tu es à moi aujourd’hui et à moi tout seul.

Jennifer : Il faut dire merci à Lili hein, sinon.

Moi : (Souriant) Ce n’est pas pour rien qu’elle est ma belle sœur préférée. Mais sinon avoue que tu ne pouvais plus te passer de moi, tu étais déjà trop fan.

Jennifer : N’importe quoi. 

Moi : (Lui faisant plein de bisous sur le cou) Avoue.

Jennifer : (Riant) Ebouma laisse-moi, je suis en train de préparer (Me repoussant) Va là-bas.

Moi : (Revenant à la charge en riant) Je sais que tu aimes ça.

Jennifer : (Me repoussant à nouveau en prenant une louche en bois) Si tu reviens encore là pour me distraire je vais te taper ça.

Moi : (Riant) Si tu me tapes ça je vais te trahir à ma femme, elle a dit que si quelqu’un me tape je viens lui dire et elle ira prendre ma part. Ma femme est forte oh. 

Jennifer : (Éclatant de rire) Va dire à ta femme, je m’en fous d’elle.


C’est en riant que nous avons commencé le travail et ce jusqu’à la fin. Nous sommes ensuite allés nous lover sur le canapé en parlant des enfants, des amis, de la famille, du boulot et bien sûr de nous. Nous avons mangé, fait l’amour et à l’heure du coucher, nous sommes montés dans notre chambre. Nous nous sommes agenouillés devant le lit et nous avons prié pour nous et tous nos proches en insistant particulièrement sur nos enfants. N’étant pas avec nous, nous les avions confiés au Seigneur afin qu’il puisse veiller sur eux là où ils se trouvent, qu’ils soient cachés sous Sa couverture afin d’être invisible aux yeux de l’ennemi. Nous avons annulé contre leurs vies tous les plans du diable à leurs égard et avons prié que la grâce de Dieu leur soit suffisante. À la fin nous avons dit Amen et sommes montés sur le lit pour dormir…


« Voix : Paul ? Paul ? Paul ? » 

Moi : (Endormi) Hun ?

« Voix : Réveille-toi »


J’ouvre les yeux et vois que Jennifer est endormie sur ma poitrine. Je regarde autour et il n’y a personne.


Moi : Qui m’a réveillé et pourquoi ?


Je suis resté là un moment avant d’avoir envie de me soulager. J’ai décalé Jo et je suis parti à la douche. À mon retour, j’ai vu un bas de jogging et un t-shirt posés sur le fauteuil près de la tablette, qui a mis ça là ? J’ai essayé de réfléchir mais j’ai eu une forte envie de m’habiller et j’ai pris pour porter. Je me suis assis sur le coussin pour comprendre ce qui se passe quand j’ai senti une forte pression dans mon cœur suivi d’une angoisse. Sans réfléchir, je me suis mis à prier et plus je le faisais, plus le visage de Sasha s’imposait dans mon esprit, j’ai alors compris que mon enfant est en danger. 


Moi : (Réveillant Jennifer) Jo ?

Jennifer : (Confuse) Hun ?

Moi : Stp appelle ta sœur.

Jennifer : Quelle sœur ?

Moi : Alda. 

Jennifer : Pour lui dire quoi ?

Moi : Pour lui demander où elle est avec mon enfant. 

Jennifer : Hein ?

Moi : Jo appelle, je n’ai pas de temps à perdre. 


Elle a pris le téléphone et a lancé l’appel sur le numéro de sa sœur, elle a mis sur haut parleur.


« Alda : (Décrochant) Allô ? »

« Jennifer : Allô bébé, tu es où ? »

«Alda : Je suis à l’hôpital, j’ai fait une crise hier dans la nuit, heureusement Keutch est rentré hier soir et il m’a rapidement emmené à l’hôpital. »

 « Moi : Et Sasha ? »

«Alda : Elle est à la maison. »

 «Moi : Toute seule ? »

 «Alda : Euh non, Keutch est rentré tout à l’heure, je lui ai dit que la petite ne pouvait pas rester seule et »

 « Moi : Seigneur ! » 

« Alda : Il y a un problème ? »


Je n’ai pas poursuivi cette conversation et je suis sorti en courant de la chambre puis de la maison. J’ai sauté dans ma voiture et j’ai demandé au gardien de m’ouvrir le portail avant de démarrer comme un fou dans la ville à 3h du matin. En moins de temps qu’il n'en faut j’étais devant l’appartement d’Alda et je me suis mis à tambouriner la porte en hurlant.


Moi : Keutch, je te jure que si tu as touché mon enfant, je vais te tuer de mes propres mains, ouvre moi cette porte.

Sasha : (Pleurant à l’intérieur ) Papa aide moi, il veut me violer. 


Quand j’ écoute ça, je cogne sur cette porte avec de fois plus de force au point de réveiller le voisinage, je finis par défoncer la porte avec un voisin et je vois ma fille accroupie avec quelques marques violette sur le corps, je me précipite sur elle et elle vient me sauter dessus en pleurant.


Moi : (Tremblant et inquiet) Il t’a touché ma puce?

Sasha : (Bougeant négativement la tête, les pleurs dans la voix) Non, tu es venu. 

Moi : (La resserrant dans mes bras, un larme coulant de mes yeux) Merci mon Dieu.

 

L’imbécile a fui par la fenêtre. 


Jennifer : (Rentrant dans la maison inquiète et pleurant déjà) Paul ne me dit pas que.

Moi : Non, il ne l’a pas fait. 

Jennifer : (Pleurant) Merci Seigneur. (Venant me la prendre bras) Mon pauvre bébé, pardonne moi chérie, pardonne moi. 

Moi : Tu as ton téléphone ?

Jennifer : C’est dans la voiture.

Moi : Ok. Je vais rapidement le prendre pour faire des photos et des vidéos, je vais déposer une plainte. 

Jennifer : D’accord.


Je me suis exécuté et en filmant la maison, j’ai pu voir les choses ça et là par terre, dérangées et renversées signe que mon enfant a lutté pour ne pas se faire violer…


SECONDE CHANCE