CHAPITRE 66: FAIRE UN CHOIX

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 66: FAIRE UN CHOIX.

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

«Marwane : Il est accusé de détournement, abus et viol sur mineures ainsi que pratiques incestueuses sur toi et sur la première fille de Ludovic. »

 « Moi : (Criant )Hein ? »

« Marwane : Apparemment les examens ont montré des lésions et un truc comme hymen où je ne sais trop quoi déchirer chez elle et elle a dit que c’est Loyd qui lui a fait ça avant de la menacer de mort et lui offrir de l’argent et un téléphone. »

« Moi : C’est une menteuse. Ce téléphone c’est même moi qui ai dit à Loyd de le lui offrir pour son anniversaire la dernière fois, pourquoi elle a dit des choses comme ça ? »

«Marwane : Je ne saurai quoi te dire Lucrèce. Tout ce que je sais c’est qu’elle a dit à ses parents que Loyd l’a violée et menacée. Ludovic a également porté plainte avec tes parents et vu l’histoire entre vous et tout ce qui se dit sur lui en ce moment sur les réseaux, sa parole ne vaut rien. Il va passer devant le procureur demain et si c’est le cas, je ne donne pas chère de sa peau. Si tu peux venir donner ta version des faits pour le sortir de là. »

« Moi : (Descendant du lit) J’arrive tout de suite. »

«Marwane : D’accord. On va certainement se croiser là-bas car je suis en train de me préparer pour y aller. Je ne sais pas comment il a dormi là-bas surtout qu’il a été tabassé hier avant d’être arrêté. »

Mon cœur a raté un battement.

 « Moi : Comment ça il a été tabassé ? »

« Marwane : Ses frères et Roméo sont arrivés avec la police et ils se sont jetés sur lui pour le frapper sans que les policiers n’interviennent et ils lui ont fait du mal , déjà qu’il n’était pas en forme avant ça. Bref, on se voit là-bas et on prie le Seigneur qu’il n’ait aucune lésion interne qui puisse provoquer une hémorragie. À tout à l’heure. »

Clic ! Mes yeux se sont automatiquement remplis de larmes et Lucia est venue me prendre dans ses bras. 

Moi : (Pleurant) Ils vont finir par le tuer tata Luce.

Lucia : Ne dis pas ça Lucrèce.

Moi : Depuis là il ne fait que recevoir des coups, papa et maman l’avaient déjà blessé Lucia, il était déjà mal en point, s’ils l’ont encore tabassé, il ressemble maintenant à quoi ?

Lucia : (Silence)

Moi : Tout est de ma faute, si je ne m’étais pas approchée de lui, il n’aurait pas subi ça. Il faut que j’y aille, je vais arrêter ça avant qu’il ne meurt.

Lucia : Tu comptes faire quoi concrètement ?

Moi : Je vais aller chercher Cyrielle et nous irons au commissariat pour rétablir la vérité. 

Lucia : Et si Cyrielle refuse ?

Moi : Je trouverai un moyen de la convaincre. Il faut que j’y aille.

Je me suis détachée d’elle et je me suis rendue à la douche où je me suis lavée et brossée avant de m’essuyer. J’ai à peine frotté la crème sur mon corps et je suis ressortie enfiler une protection, mes sous-vêtements, un pantalon et un t-shirt. J’ai mis ma basket, j’ai tiré une sacoche où j’ai mis mon acte de naissance, mon passeport, mes téléphones, de l’argent et mes clés.

Moi : Je m’en vais. 

Lucia : D’accord mais fait doucement au volant.

Moi : Ok. 

Je suis sortie, j’ai grimpé dans ma voiture, actionné l’ouverture du portail et j’ai démarré pour partir. En chemin j’ai pris mon téléphone et j’ai fait un message à Cyrielle.

-Moi : Coucou ma puce. Je viens d’apprendre ce que tonton Loyd a aussi fait avec toi, tu veux qu’on que parle car j’ai vécu la même chose ?

Sa réponse n’a pas tardé à venir.

-Cyrielle : Bonjour ya Lucrèce. Je veux bien le faire car je sais que toi tu peux me comprendre. Je n’arrive même plus à dormir la nuit à cause de ça. 

-Moi : Je suis non loin de chez toi, je vais passer te prendre.

-Cyrielle : Les parents ne veulent plus que je sorte, on m’a interdit de sortir pour le moment.

-Moi : Je comprends. Mais est-ce qu’ils sont là en ce moment ?

-Cyrielle : Non. Ils sont chez papi au 9.

-Moi : Dans ce cas viens rapidement me trouver à la route. Nous allons faire un tour rapide afin de parler toutes les deux et je viendrai te déposer. 

-Cyrielle : (Après un long moment) D’accord.

J’ai posé mon téléphone et j’ai continué mon chemin jusqu’à dragage. Je l’ai appelée pour lui dire que j’étais là et elle m’a rejoint 5 minutes après avec le visage de quelqu’un à qui on avait vraiment fait quelque chose de mal. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser que cette petite était une très bonne actrice.

Cyrielle : (Petite mine) Bonjour ya Lucrèce.

Moi : Bonjour Cyrielle. Ça va ?

 Cyrielle : Ça essaie d’aller et toi ?

Moi : Ça va. Mets ta ceinture stp.

Elle l’a fait et j’ai démarré pour venir m’arrêter devant le commissariat. Elle m’a regardée sans rien comprendre.

Cyrielle : On fait quoi ici ya Lucrèce ?

Moi : (Retirant ma ceinture) On va aller toutes les deux à l’intérieur dire la vérité aux policiers.

Cyrielle : (Confuse)Quelle vérité ya Lucrèce ?

Moi : (La regardant) Que tonton Loyd est innocent.

Cyrielle : Mais il

Moi : Il ne t’a rien fait Cyrielle et nous le savons.

Cyrielle : (Silence)

Moi : Loyd ne m’a jamais violée Cyrielle parce que ce n’est pas un violeur. Loyd c’est mon gars et nous avons une relation amoureuse depuis longtemps. Il ne m’a jamais forcée à faire quoique ce soit avec lui et il ne l’a pas non plus fait avec toi car tu es sa nièce. Tu as certainement commencé à coucher avec le garçon dont tu m’avais parlé l’autre jour et malheureusement cette affaire d’examen est arrivée et tu as mis ça sur lui. Je ne sais pas si tu sais ce que ça signifie mais si tu ne dis pas la vérité, il ira en prison pour de vrai et aura de gros problème. Tu sais que tonton Loyd n’est pas mauvais Cyrielle, tu as vu comment il a toujours pris soin de vous depuis que tu es toute petite comme si tu étais sa propre fille (pleurant) Alors s’il te plaît ne gâche pas sa vie pour un mensonge, ne l’envoie pas en prison pour quelque chose qu’il n’a pas fait.

Elle se met à pleurer.

Cyrielle : Je ne voulais pas lui faire du mal ya Lucrèce, je voulais seulement cacher que j’ai un copain à papa.

Moi : (Reniflant) Je sais. Tu veux bien venir avec moi dire la vérité aux policiers ?

Cyrielle : (Effrayée) Ils vont m’arrêter ?

Moi : Non. Ils vont seulement annuler la plainte pour le laisser sortir.

Cyrielle : (Reniflant) D’accord, je viens.

Moi : ( La prenant dans mes bras) Merci ma puce. Essuie ton visage et on y va.

Nous l’avons fait toutes les deux et nous sommes descendues. Nous sommes allées rentrer dans le portail et avons croisé Marwane qui sortait du commissariat.

Marwane : Ah tu es là ( Regardant Cyrielle de travers) Elle fait quoi là ?

Moi : Elle est venue avec moi, elle va parler pour dire la vérité.

Il me regarde.

Moi : Tu as pu le voir ?

Marwane : Oui. Je partais justement pour lui acheter de l’eau, il dit en avoir besoin.

Moi : Comment va-t-il ?

Marwane : Il a le moral même si physiquement ce n’est pas ça, il a besoin de voir un médecin.

Moi : Nous allons le sortir de là.

Marwane : Je l’espère. Voici justement l’enquêteur en charge de son cas qui arrive. 

Je me suis retournée et je suis tombée sur tonton Brice qui faisait son entrée dans le portail, il nous a vus et s’est approché de nous.

Tonton Brice : Lucrèce, que  fais-tu là ?

Moi : Bonjour tonton Brice, je suis venue pour donner ma version des faits sur l’affaire de tonton Loyd. Je suis venue avec Cyrielle.

Tonton Brice : Vos parents sont au courant que vous êtes ici ?

Moi : Non.

Tonton Brice : Je vais devoir les appeler afin qu’ils viennent écouter ce que vous avez à dire.

Moi : (Après avoir jeté un coup d’œil sur Cyrielle) D’accord. 

Tonton Brice : Ok, je reviens. 

Il a sorti son téléphone portable de sa poche et est allé passer un coup de fil.

Cyrielle : (Inquiète)ya Lucrèce, papa va venir me trouver ici ?

Moi : J’espère que non. On va dire ce qu’on a à dire et partir d’ici avant leur arrivée.

Cyrielle : D’accord. 

Tonton Brice : (Revenant vers nous) Ok, ils se mettent en chemin. Suivez moi. 

J’ai regardé Marwane et nous nous sommes séparés de lui. Je suis rentrée à la suite de tonton Brice avec Cyrielle jusqu’à dans un bureau, il y avait un agent à l’intérieur.

Tonton Brice : (Après que nous nous soyons installés) Alors que se passe-t-il ?

Moi : Nous avons des choses à dire sur l’affaire de Loyd qui a été arrêté injustement hier pour des choses qu’il n’a pas faites.

Tonton Brice : (Après avoir regardé son collègue) Ce sont vos parents qui ont déposé une plainte hier, preuve à l’appui.

Moi : Je ne sais pas de quelle preuve il peut s’agir mais elles ne sont pas vraies à tout du moins elles ne reflètent pas la vérité. Nous sommes les personnes à cause desquelles Loyd est enfermé et nous disons que tout ce dont il est accusé ce n’est pas vrai, il n’a rien fait.

Tonton Brice : Lucrèce Loyd a lui-même admis avoir eu une relation avec toi devant tout le monde.

Moi : Et c’est quelque chose que je confirme, j’ai bien eu une relation amoureuse avec Loyd mais ce de façon consentante et j’étais déjà majeure lorsque cela a eu lieu. Il n’y a eu aucune forme de pression, aucun abus, aucun viol ni détournement. Il s’agissait simplement d’une relation entre un homme et une femme adultes, tout ce qu’il y a de plus normal et il ne peut pas être arrêté pour ça.

Ils m’ont regardée comme si j’avais cinq têtes avant d’échanger un autre regard.

L’autre agent : Mademoiselle Mefoumane c’est ça ?

Moi : Oui.

Lui : Êtes-vous consciente de ce que vous dîtes ?

Moi : Je suis parfaitement consciente et en pleine possession de mes facultés.

Lui : Et vous dites avoir entretenu une relation amoureuse avec monsieur Loyd MBAZOGHO ?

Moi : Oui.

Lui : Et ce de façon consentante sans une quelconque forme d’abus ou de pression de sa part sur vous ?

Moi : c’est exact.

Lui : Êtes-vous consciente que vous êtes là en train de parler de votre oncle ?

Moi : Loyd n’est pas mon oncle.

Lui : (L’air dépassé) Nous sommes visiblement en présence d’un cas de déni.

Moi : (Sortant mon acte de naissance que je pose devant eux) Je ne suis pas en train de dire des choses qui ne sont pas vraies. Loyd n’est pas mon oncle et nous n’avons aucun lien de parenté comme vous pourrez le voir sur mon acte de naissance. Je m’appelle Mefoumane Ndong Rebecca Lucrèce née de Akamse Denise épouse Ndong et de Ndong Benoît le 25 mars 19.. à Libreville, j’ai 25 ans, je suis une adulte responsable, majeure et vaccinée qui a entretenu une relation amoureuse avec Loyd Mbazogho en pleine connaissance de cause, de façon consentante, sans aucune pression parce qu’il n’y a aucune loi dans ce pays qui interdit cela.

Lui : (Après un moment) Connaissez-vous monsieur et madame Arsène et Leslie Mfoula ?

Moi : Oui.

Lui : Qui sont-ils ?

Moi : La grande sœur de Loyd et son mari.

Lui : Et quel est votre lien avec ce couple ?

Quelqu’un a frappé à la porte et celle-ci s’est ouverte sur tonton Ludovic, papa et maman, juste après on a fait rentrer Loyd menotté et visiblement mal en point avec des bleus un peu partout sur le corps et le visage enflé. Mon cœur s’est serré dans ma poitrine. Nos regards se sont croisés un moment et on lui a demandé d’avancer pour aller se mettre dans un coin de la pièce.

Tonton Brice : Ok. Bonjour à tous.

Les nouveaux : Bonjour.

Tonton Brice : Comme je vous ai dit au téléphone, je vous ai fait venir ce matin parce que j’ai eu la visite des demoiselles Mefoumane et Mbazogho qui m’ont dit avoir quelque chose à dire suite à la plainte et aux accusations faites contre monsieur Loyd Mbazogho. Elles affirment toutes les deux n’avoir jamais été abusées par lui d’une quelconque manière que ce soit et que donc toutes les accusations de détournement, abus et viol sur mineures ainsi que les pratiques incestueuses dont il est accusé sont fausses car non fondées.

Tonton Ludovic : comment ça non fondées ? Ma fille m’a dit avoir été violée par lui puis menacée et les examens cliniques ont montré qu’il y a bien eu rapport sexuel avec lésion sur elle.

Cyrielle : (Pleurant) J’ai menti papa.

Tonton Ludovic : hein ?

Cyrielle : (Pleurant) J’ai menti parce que j’avais peur que l’on sache que je connais déjà les hommes. (Essuyant son rhume avec le revers de sa main) Je sors avec un garçon de mon lycée depuis trois mois et mercredi nous sommes passés à l’acte. C’était la première fois et je m’étais blessée pendant le rapport alors samedi quand on a dit qu’on partait faire les tests, j’ai eu peur et j’ai décidé de dire que c’était tonton Loyd qui m’avait fait ça parce qu’on avait dit qu’il avait déjà fait ça à Lucrèce. J’ai cru que ça n'allait pas être grave alors j’ai dit que c’était lui mais c’était un mensonge, tonton Loyd ne m’a rien fait, il ne m’a jamais touché.

Tonton Ludovic : (La giflant au visage) Imbécile Cyrielle, tu sais ce que tu as fait ?

Un agent : (L’attrapant) Calmez vous monsieur Mbazogho.

Tonton Ludovic : Comment voulez-vous que je reste calme avec des histoires que cette petite maboule raconte ? Tu es folle Cyrielle ? Tu sais ce que tu as fait ?

Cyrielle : (Penchée sur le côté et protégeant son visage en pleurant) Je vous demande pardon, je ne voulais pas vous faire du mal je jure, j’avais seulement peur et j’ai cru que c’était la solution.

Il a voulu s’approcher d’elle mais on l’a fait sortir de la pièce.

Cyrielle : (Pleurant toujours) Pardon, je vous jure que je ne voulais faire du mal à personne, je n’ai pas réfléchi à la portée de mes paroles.

Tonton Brice : Calmez vous Cyrielle. 

Cyrielle : (Essuyant ses larmes en reniflant) Pardon.

Tonton Brice : C’est bon, nous avons compris que tu ne voulais pas causer du tort à tes parents même si tu as fini par le faire car l’accusation portée contre ton oncle n’est pas une petite chose. Tu ne peux pas l’accuser d’une telle chose et penser que cela n’aura pas de répercussions, il s’agit d’un  viol suivi des menaces de mort Cyrielle, tu as 16 ans et je pense que tu es suffisamment mature pour comprendre que ce ne sont pas de choses avec lesquelles on peut s’amuser.

Cyrielle : (Reniflant)

Tonton Brice : En conclusion, tu as eu des rapports sexuels avec ton petit copain et tu as essayé de camoufler ça en mettant cela sur le dos de ton oncle qui ne t’a rien fait, c’est ça ?

 Cyrielle : (Reniflant) C’est ça.

Tonton Brice : Ok. Tu peux sortir et aller attendre dans la salle d’accueil.

Cyrielle : D’accord.

Elle s’est levée et est sortie de la salle. Tous les regards se sont à nouveau tournés sur moi.

Tonton Brice : Revenons à vous mademoiselle Mefoumane. Vous nous avez dit avoir entretenu une relation amoureuse avec monsieur Loyd de façon consentante et alors que vous étiez déjà une adulte responsable, c’est bien ça ?

Moi : (Le cœur battant) C’est ça.

Tonton Brice : Vous n’avez donc pas été détournée, abusée ou encore violée d’une quelconque manière que ce soit ?

Moi : C’est exact.

Tonton Brice : Vous avez également dit n’avoir aucun lien de parenté avec Loyd qui n’est pas votre oncle et pour preuve à cette déclaration, vous avez déposé votre acte de naissance que voici (montrant le document) donnant l’identité de vos géniteurs pour attester la véracité de vos propos ?

Moi : C’est exact. 

Tonton Brice : Vous avez enfin dit que madame et monsieur Mfoula sont respectivement la grande sœur et le beau frère de Loyd, c’est ça ?

Moi : (Fermant mes yeux et coulant une larme) C’est exact. 

Tonton Brice : Le couple Mfoula s’est présenté en la personne d’Arsène et Leslie ici présents et s’est présenté en qualité de vos parents pour signaler un abus de la part de monsieur Mbazogho qui en sa qualité d’oncle, pratiquait des rapports sexuels incestueux avec vous. 

Moi : (Les yeux toujours fermés) Ce n’est pas vrai. 

Tonton Brice : Qu’est-ce qui n’est pas vrai ? Le fait d’avoir pratiqué des rapports incestueux avec vous ou le fait qu’il ne soit pas votre oncle ?

Moi : Les deux. 

Tonton Brice : Vous êtes donc en train de dire que monsieur et madame Mfoula ont fait des fausses déclarations sur monsieur Loyd Mbazogho ?

Moi : (Pleurant) Oui. 

Nous avons entendu le bruit de quelque chose qui est tombée au sol et en tournant la tête, nous nous sommes rendus compte que c’était maman qui avait fait tomber son téléphone et sa clé sans le vouloir. Elle avait l’air pâle et son regard était fixé sur moi de façon intense. Je me suis automatiquement sentie plus mal que je ne l’étais déjà en imaginant la douleur que mes propos pouvaient suscités en elle. Mes larmes ont redoublé de volume et mon cœur s’est davantage serré dans ma poitrine. Papa s’est baissé pour les ramasser en s’excusant.

Tonton Brice : Bien vous disiez que la déclaration du couple Mfoula n’était pas exacte ?

Moi : Oui.

Tonton Brice : Sont-ils au moins vos parents ?

Moi : Je vous ai donné mon acte de naissance.

Tonton Brice : Répondez à la question.

Loyd : Reb stp ne fait pas ça. C’est la vérité Brice, j’ai eu une relation inces

Moi : (Le coupant) Non, ils ne sont pas mes parents, mes parents s’appellent Denise et Benoît Ndong comme l’atteste mon acte de naissance devant vous et je n’ai eu aucune relation incestueuse avec Loyd Mbazogho parce qu’il n’est pas mon oncle.

Maman : (Les pleurs dans la voix) C’est trop pour moi, je vais aller attendre dehors.

Elle est sortie et papa l’a suivie pour s’assurer qu’elle va bien. J’ai mis mes deux mains sur mon visage et j’ai légèrement éclaté en sanglots. Papa est revenu dans la salle la minute d’après . 

Papa : Nous retirons cette plainte et nous sommes vraiment désolés pour le dérangement.

Tonton Brice : Je vois. Nous allons établir un PV que tu vas signer. 

Papa : Ok. 

Tonton Brice : (Se levant) Viens avec moi.

Ils sont sortis tous les deux et juste après les deux agents qui étaient dans la salle. Je suis restée avec Loyd qui était derrière moi.

Loyd : Pourquoi tu as fait ça Lucrèce ? Je t’ai dit de laisser tomber, que j’allais assumer cette histoire tout seul.

Moi : (Pleurant en silence)

Loyd : Je

La porte s’est ouverte sur l’un des agents qui est revenu me présenter un papier qu’il m’a demandé de lire et signer. Il s’agissait de la consignation de tout ce que je venais de dire, j’ai lu et signé. On m’a remis mon acte de naissance et on m’a demandé de sortir. Je l’ai fait et j’ai vu Marwane à l’accueil qui est venu vers moi.

Marwane : Qu’est-ce qui se passe ? Je viens de voir ya Leslie passer dans un sale état.

Moi : (Gorge nouée) Ils ont décidé de retirer leur plainte, Loyd sera libéré.

Marwane : (Me regardant) Tu as dit quoi ?

Moi : (Coulant une larme) La vérité.

Papa est passé devant nous et est sorti du bâtiment.

Moi : (À Marwane) Excuse moi, il faut que je leur parle.

Je l’ai laissé et je suis sortie à mon tour en marchant précipitamment jusqu’à ce que j’arrive à leur niveau non loin de leur voiture contre laquelle tonton Ludovic était adossé. Papa soutenait maman qui avait du mal à marcher. 

Moi : Maman pardon.

Ils se sont arrêtés et se sont retournés pour me regarder. Maman pleurait et avait les yeux enflés. Les yeux de papa était légèrement rouges. 

Moi : (Coulant des larmes) Je vous demande par

Maman s’est détachée et est venue me mettre une grosse gifle au visage qui était tellement sonore qu’elle a attiré l’attention de tout le monde.

Maman : (Tremblante) Plus jamais tu oses m’appeler ainsi tu m’entends ? Plus jamais de ta vie et ne

Elle n’arrivait plus à finir sa phrase et avait visiblement des difficultés à parler.

Moi : (La regardant dans les yeux) Ô mon Dieu, elle fait une crise d’avc…


L'AMOUR SUFFIT-IL? T...