CHAPITRE 69: VACANCES EN FAMILLE

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 69: VACANCES EN FAMILLE 



**RAYONNE TSAMBA **


Nous regardons tous Annie faire son entrée dans la salle de la mairie, toute belle, au bras de papa Kévin qui marche à ses côtés. Brenda qu'elle a pris comme sa dame de compagnie est derrière elle. Elle sourit grandement en regardant Brod qui la regarde avec les yeux qui brillent. Une fois à son niveau, papa lui fait la bise et met sa main dans celle de Brod avant d'aller à sa place. Après ce fut l'entrée du maire et tout le monde s'est assis. La cérémonie a pu commencer… 


MC: Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, levons nous tous pour accueillir le couple NGOMA qui va faire son entrée dans la salle précédé de son cortège.


 Nous sommes rentrés sous les sons de Daphné jusqu'à la gare" et "calé". Nous avons dansé sur ces sons. Nous étions toutes ses demoiselles d'honneur et les garçons étaient ceux de Brody. Nous avons ambiancé la piste un moment avant d'aller nous asseoir pour suivre le programme. Papa Kévin, maman Roselyne et Daniel ont fait des discours pour dire à quel point ils étaient fiers d'eux et de ce qu'ils avaient accompli. Ils espéraient qu'ils allaient continuer sur cette lancée et qu'ils étaient là pour les soutenir en cas de besoin. Maman Roselyne nous a tous fait rire quand elle a dit à Annie que si jamais son fils l'embêtait, elle devait seulement l'appeler et elle devait partir de Mouilla pour venir personnellement le frapper, ce n'était pas parce qu'il était costaud comme les catcheurs qu'il lui faisait peur, elle avait toujours sa petite chicote que lui-même connaissait et elle allait le fouetter avec. Ensuite, elle a dit qu'Annie était la meilleure chose qui soit arrivée dans la vie de son fils et qu'elle était la bénédiction et la réponse de Dieu à ses prières. Elle l'aimait énormément et était fière de l'avoir pour belle fille car depuis que son joli garçon qu'elle avait elle-même accouché l'avait rencontrée, il était encore plus joli. Nous avons ri et pleuré en même temps. C'était assez rare et émouvant de telles déclarations de la part d'une belle mère. La fête s'est poursuivie jusqu'à l'ouverture du bal et nos tourtereaux ont dansé ensemble sous le titre "Everything I do, I do it for you" (Tout ce que je fais, je le fais pour toi) de Bryan Adams. 


Après leur moment, le dj a balancé une chanson de J-Rio. Brody a laissé Annie debout sur la piste et est allé se placer devant les garçons qui l'avaient rejoint 


Alouk (le mariage) de J-Rio. 


Nkan bia lukh nye yaaa×2

(Allons-y, nous allons l'épouser ×2)


Mon bébé, mon original

 Avec ton goût sucré comme l’Orangina

 Ma vie c'est toi, on me ne fam oh (Je suis un homme oh) 

 On dit "seuls les hommes capables. épousent les femmes oh" .


Refrain : oh oh oh je t'ai promis, j'ai réalisé.                            C'est pas la bouche aujourd'hui, tu es légalisée

Je t'ai promis, j'ai réalisé 

C'est pas la bouche aujourd'hui, tu es légalisée

On fait comment ? 


Nkan bia lukh nye yaaa ×8

(Allons-y, nous allons l'épouser×8)


Dis à tous tes parents de ne même plus s'inquiéter, 

Tous tes problèmes, j'ai dit moi je vais m'en occuper. 

Ma vie c'est toi, et qui va se négliger

L'argent est beaucoup et sur toi, je vais tout verser. 


Refrain: oh oh oh je t'ai promis, j'ai réalisé C'est pas la bouche aujourd'hui, tu es légalisée

Je t'ai promis, j'ai réalisé 

C'est pas la bouche aujourd'hui, tu es légalisée

On fait comment ? 


Nkan bia lukh nye yaaa ×8

(Allons-y, nous allons l'épouser×8


Un homme épouse la femme qu'il aime oh. 

Un homme dépense sur la femme qu'il aime oh

Un homme épouse la femme qu'il aime oh

Les jaloux, encouragez les quand même 


On fait comment ? 

Nkan bia lukh nye yaaa ×8.

(Allons-y, nous allons l'épouser) 


Les garçons se sont mis à danser ça avec Brody au milieu qui chantait et dansait en même temps . La partie où on disait "Allons-y, nous allons l'épouser", il touchait Daniel à l'épaule comme pour lui dire de l'accompagner jusqu'à Annie pour accomplir cette formalité. La partie où il a dit "l'argent est beaucoup et sur toi, je vais tout verser." ils ont tous sorti des billets de leurs poches et se sont mis à balancer ça sur elle sous les applaudissements de la salle qui était en feu. Après quoi, nous sommes tous partis sur la piste pour danser. Tout le monde, à l'exception d'Andrea et le jeune homme qui l'accompagnait, était sur la piste. Même ma belle mère et son mari. La fête s'est poursuivie jusqu'à 4h, heure du départ des mariés puis nous sommes rentrés complètement épuisés. La fête fut très belle… 



UNE SEMAINE PLUS TARD 



**DANIEL TSAMBA **


Moi: (devant l'une des voitures) Ray, un moment donné ça commence à bien faire hein. Je te jure que si tes filles et toi vous ne descendez pas dans moins de cinq minutes, je vais démarrer avec mes fils et on va s'en aller. 


Je la vois sortir en courant de la maison toujours avec ses deux Dupont derrière elle. 


Rayonne : Je te jure que ce n'est pas moi ce 


Moi: (la coupant) mes filles, oui je connais la chanson, elles voulaient encore assortir leurs vêtements aux tiens. Vous savez que c'est ce que vous faites chaque matin, pourquoi ne pas préparer ces choses la veille ? L'avion là ce n'est pas pour votre grand-père. 


Rayonne : (souriant) C'est l'humilité qui fait que mon homme n'ait pas encore acheté son jet privé, sinon est-ce que ça peut le dépasser ? 


Malgré moi, je veux sourire mais je serre les dents et me pince les lèvres pour ne pas le faire. Je suis censé être fâché donc je ne peux pas me permettre de sourire. 


Moi: (regardant ses filles) Allez trouvez vos frères là-bas. 


Elles sont montées à l'arrière avec leurs frères. J'ai ouvert la portière pour que Ray monte et ce faisant, elle a laissé traîner sa main sur ma poitrine pour me caresser, un sourire sur les lèvres. J'ai fermé derrière elle. Je suis allé fermer la porte centrale avant de grimper dans la voiture et de démarrer.


Jaelle : Papa ? 


Moi: (visage fermé) Oui. 


Jaelle : Victoire et moi t'aimons beaucoup, tu es le meilleur et le plus beau papa du monde. 


Regardez-moi le chantage affectif que ces petites veulent me faire ? Ce n'est pas de leur faute, c'est celle de leur mère. D'ailleurs cette dernière est en train de sourire en coin. 


Moi: Hum. 


Victoire: Même qu' à l'école quand j'ai montré ta photo, tout le monde a dit que tu étais trop beau. Ma copine a dit que tu ressembles aux beaux acteurs qu'elle voit toujours à la télévision. 


Jaelle : Oui. C'est pour ça que quand maman regarde toujours ta photo qui est sur l'écran de son téléphone elle sourit seule. Tantine Nadège dit qu'elle est amoureuse. 


Ray et moi avons éclaté de rire, je n'ai pas pu me retenir. 


Rayonne : (les regardant en souriant) Vous m'avez vu sourire quand en regardant la photo de votre père ? 


Jaelle : Tous les jours. Tu crois qu'on ne te voit pas hein ? Même hier quand tu étais allongée sur les coussins, King et moi on t'a vu regarder la photo de papa et puis tu souriais comme ça (mimant un sourire) j'ai dit à King que regarde, maman est amoureuse. N'est-ce pas King ? 


King : Oui. 


Rayonne : (riant) Jamais. J'étais en train d'écrire un message. 


King: Tu écris avec l'écran verrouillé ? 


J'ai davantage ri, plus elle se justifiait, plus les enfants sortaient une nouvelle doc d'elle en train de sourire toute seule devant une de mes photos. 


Eux: (en chœur) Maman accepte seulement, tu es amoureuse. 


Rayonne : (riant) Mais d'abord je ne peux pas être amoureuse pourquoi ? Ce n'est pas mon mari ? 


Jaelle : Alors, tu voulais d'abord discuter pourquoi ?


King: Tout le monde sait que tu es amoureuse de papa. 


Rayonne : (me regardant) Bien sûr que je suis amoureuse, c'est mon homme. 


Je l'ai regardée avant de prendre sa main, y faire un bisou et la déposer sur ma cuisse. J'ai continué à conduire jusqu'à l'aéroport. J'emmène ma petite famille en vacances. Après tout ce temps, nous avons finalement pu trouver un créneau pour le faire. On va se couper du monde pendant au moins un mois. Nous ferons New-York, Londres et Bruxelles avant de rentrer à la maison. Nous avons prévu de faire une semaine à NY et une autre à Bruxelles pour consacrer 2 semaines à la magnifique ville de Londres. Cette ville nous la portons particulièrement dans nos cœurs car c'est là que tout a commencé pour leur mère et moi. On veut leur montrer les endroits qui nous ont le plus marqués, où on a vécu, avant et pendant notre mariage, l'école qu'on a fréquenté, enfin toutes ces choses. C'est la raison pour laquelle nous avons consacré beaucoup plus de temps à cette ville. 


Nous sommes arrivés à New York dans la nuit, on était assez fatigué par le décalage horaire et avons décidé de nous endormir tranquillement. Nous sommes dans un de nos appartements ici, car nous possédons plusieurs biens immobiliers ici également. J'avais dit que Ray et moi avons investi partout. En Amérique, c'est à N.Y et L.A que nous l'avons fait principalement dans l'immobilier, le cosmétique et les Tic. La mode touche aussi ici mais ce n'est pas encore comme dans les autres domaines. Estelle et Ray y travaillent. 


Le lendemain à tête reposée, nous avons fait un petit tour pour leur montrer la ville. Nous avons visité principalement les musées, celui des arts, des arts modernes et celui des mathématiques. Les jours qui ont suivi nous avons été sur le pont de Brooklyn, à Times Quire, Central Park, l'Empire State Building et la célèbre statue de la liberté. Nous avons aussi visité des zoos et des parcs de jeux et avons fait l'incontournable shopping dans NY. Les enfants avaient les étoiles plein les yeux tellement ils étaient ravis au point d'en être triste la veille du départ. Nous avons passé la soirée à la maison tous ensemble et le lendemain, nous avons repris l'avion pour Bruxelles. Nous avons refait le même manège à Bruxelles avant de reprendre l'avion pour Londres. Dès que nos pieds ont touché le sol, Ray et moi avons échangé un regard et un sourire complices. Je l'ai saisie par la taille et fait un bisou sur la tempe. Nous avons pris nos bagages et nous sommes allés monter dans la voiture qui nous attendait avec notre chauffeur. (la conversation est en anglais mais bon, mais on va l'écrire en français ) 


Moi: Théodore, tout va bien ici ? 


Théodore : (au volant) Oui monsieur Daniel. Tout le monde se porte bien. Et de votre côté ? 


Moi : Ça va. 


Théodore : (souriant) Madame Rayonne, tous vos enfants ressemblent à monsieur, il n'a pas eu pitié de vous. 


Rayonne : (riant) Tu vois comme ton patron est méchant non ? 


Nous nous sommes mis à rire et avons continué à parler jusqu'à notre maison. Les enfants avaient la bouche ouverte à cause du paysage. Nous ne sommes pas au centre ville, la maison est plutôt en campagne et la verdure est à perte de vue. Nous avons choisi cet endroit à cause de son calme et des immenses jardins qu'il y a tout autour. Naturellement, nous avons un appartement en plein centre de Londres pour quand nous venons typiquement pour les affaires. Mais là, il est question de vacances en famille et donc c'est à la maison familiale que nous sommes descendus. Ici tout naturellement, il y a du personnel qui habite et prend soin de la maison en notre absence. Nous étions déjà venus ici en vacances avec les enfants, mais ils étaient encore petits. Les plus grands avaient tout juste 3 ans et leurs frères, un peu plus d'un an, donc ils ne s'en rappellent pas. Là leurs souvenirs seront plus nets. Nous avons salué le personnel avant d'aller nous installer. 


Moi: (enlaçant Ray par l'arrière) Je crois que c'est ici que nous avons conçu Light et Victoire. 


Rayonne : (souriant) Comment tu le sais ? 


Moi: (souriant) Quand on calcule leur arrivée, ça tombe au moment où nous étions ici. Et je suis même sûr que c'était le jour où nous l'avions fait sur la table après ta descente de la barre de fer. 


Rayonne : (éclatant de rire au souvenir de ce jour) Tu es malade. 


Moi : (lui faisant un bisou dans le cou) Je te le jure. 


Je ne pourrai jamais oublier ce jour d'il y a 8 ans. À l'époque nous n'avions que King et Jaelle, ils avaient un peu plus d'un an quand nous étions venus ici, histoire de nous reposer un peu. Ce jour-là, les enfants étaient avec une nounou qu'on avait engagé juste pour une semaine. Ray avait organisé une soirée sexe digne d'un de mes plus grands fantasmes. Elle avait fait installer une pool dance et s'était faite passer pour une strip-teaseuse. Elle avait dansé sur cette chose avant de terminer sur moi, le travail qu'elle avait fait ce jour-là, jusqu'aujourd'hui, je n'ai pas les mots. Ça reste un de mes plus beaux moments d'intimité avec ma femme. C'est dans le top 5. Et en prime, nos anges sont nés. 


Moi: Tu me referas un truc comme ça ici ? 


Rayonne : (se retournant pour m'embrasser) Si tes enfants nous laissent plus de 10 minutes tous seuls. 


À peine elle finit sa phrase que les 4 petits monstres entrent en courant et viennent se jeter sur notre lit. 


Rayonne : (souriant) C'est ce que je disais. 


Moi : Hum. 


Nous nous sommes détachées l'un de l'autre avant d'aller les trouver sur le lit. Après avoir dérangé cet endroit, nous sommes partis dehors pour jouer à se poursuivre. Le premier qu'on touche est celui qui poursuit les autres. Après quoi, nous avons joué au relais (la course avec le passage de témoin) filles contre garçons. Le départ a commencé avec les plus petits où Victoire a largement battu son frère et a donné un grand avantage aux filles que King a essayé de rattraper quand ce fut son tour. Bien que courant plus vite que Jaelle, il n'a pas pu la dépasser à cause de l'avancée considérable que sa petite sœur lui avait donné. Puis ce fut notre tour. Ray s'est élancée avant moi puisque qu'elle a reçu le témoin la première. Je l'ai suivie juste après. 


Les filles : (debout en train d'encourager leur mère) Allez maman, c'est toi la meilleure. Plus vite, plus vite. 


Les garçons : Papa c'est toi le meilleur, un peu plus d'efforts, tu vas la rattraper. 


Malgré toute ma bonne volonté, je n'ai pas pu le faire et les filles ont remporté la course. Elles se sont tapées dans les mains avant de faire une danse de la joie suivie d'un défilé devant nous. 


Jaelle : (Nous narguant) Les filles se sont les meilleures. Telle mère (battant les cils) telles filles. 


Nous nous sommes mis à rire avant d'aller nous poser au bord de la piscine où nous nous sommes lavés et avons pris notre dîner. Durant le week-end, nous sommes venus à notre appartement en ville. Nous les avons emmenés dans notre école, je leur ai montré l'endroit exact où j'avais bousculé leur mère en courant et le terrain de rugby sur lequel j'avais décidé de la poursuivre. Nous avons vu l'un de nos anciens professeurs qui est maintenant le directeur de l'école. Il nous a dit qu'il y avait une cérémonie de remise de diplômes le vendredi qui devait suivre et qu'il devait être très honoré si Ray ou moi, consentions à faire un discours. Nous lui avons dit que nous devrions y réfléchir et lui donner notre réponse avant le jour J. Après cela, nous sommes partis où Ray habitait avec les filles puis chez G et moi. Nous avons eu l'autorisation de visiter l'intérieur car c'était occupé par d'autres jeunes gens. Nous sommes ensuite allés au "parc de la réconciliation". L'endroit où j'avais demandé pardon à Ray pour ma gaffe en boîte. Nous avions décidé de l'appeler ainsi, le "parc de la réconciliation ou de la seconde chance". Après quoi je leur ai montré l'endroit où j'ai demandé leur mère en mariage. 


Moi: (faisant asseoir Ray sur le banc en question) Elle était assise là avec tantine Brenda, la grande sœur de votre oncle Brody et tantine Olivia, celle là vous ne la connaissez pas. Et moi (reculant) j'étais debout ici et j'ai dansé pour elle. 


Light : (souriant) Montre nous. 


Moi: Montrer quoi ? 


Light : Comment tu dansais. 


Moi : (souriant) Oh non, je suis déjà trop vieux pour ça. 


Victoire: Pourtant tu as bien dansé au mariage de tantine Annie l'autre jour non ? Tu avais le même âge. 


Nous avons tous ri. 


Moi: J'ai oublié la chorégraphie, en plus il n'y a pas de musique. 


King: (prenant le téléphone de sa mère) maman stp passe moi ton téléphone, je vais regarder la chanson sur YouTube. 


Moi : (riant) Mais ils sont sérieux hein. 


King: C'était encore quoi le titre ? 

Jaelle : Marry you. 


Rayonne : De Bruno Mars. 


Il a cherché et a trouvé. 


King : C'est bon. 


Moi: (riant) Je vous ai dit que j'ai oublié la chorégraphie et en plus il y a les gens qui nous regardent. 


Victoire : L'autre fois, il y avait aussi des gens non ? 


Moi : Oui mais. 


Eux: Allez papa. 


Je les ai regardés et regardé leur mère qui me regardait avec les yeux brillants et un faible sourire sur les lèvres. Je savais qu'elle aussi voulait revivre cette scène. 


Moi: (capitulant) D'accord. 


Eux: (applaudissant) youpi. 


J'ai enlevé mon manteau et l'ai donné à Light, j'ai retroussé les manches de ma chemise, ouvert un bouton, fait craquer mon cou et secoué mes jambes. Les filles se sont assises de part et d'autre de leur mère 


Moi: (leur expliquant en reproduisant la scène ) Les gars marchaient et venaient s'arrêter comme ça. King remet le son au début, je vais vous montrer comment eux ils dansaient (ce qu'il a fait) 


J'ai reproduit la partie que les danseurs faisaient jusqu'à ce que moi j'intervienne. 


Moi: C'est à ce niveau que moi je suis arrivé et là. 


J'ai dansé ma partie et à la fin j'ai glissé pour venir me retrouver à nouveau à genoux devant elle, le cœur battant. Elle me regardait avec les mêmes yeux brillants.


Moi: (prenant sa main et la fixant dans les yeux) Veux-tu m'épouser ? 


Eux: Dis oui maman. 


Rayonne : (coulant une larme qu'elle essuie en souriant, secouant la tête ) Oui D, je veux t'épouser .   


Je me suis levé pour l'embrasser. Les enfants et même ceux qui étaient autour de nous se sont mis à applaudir. Je me suis rendu compte que les gens avaient suivi la scène et avaient pensé que c'était une vraie demande. 


Moi: (me détachant d'elle en souriant) Voilà, il manque la bague et le bouquet de fleurs qui étaient avec votre oncle G et aussi mon discours était beaucoup plus long, mais c'était ça. 


Jaelle : (les étoiles plein les yeux) C'était trop beau. 


Victoire : (dans le même état que sa sœur) Oui. C'était trop beau. 


King : (souriant) Regarde maman pleure même encore. 


Rayonne : (souriant en essuyant ses larmes) C'est l'émotion. J'ai eu l'impression d'avoir fait un saut dans le temps et de nous être retrouvés 19 ans en arrière. Cela m'a fait le même effet. 


Moi : (lui faisant un bisou sur le front) Moi aussi. 


Nous sommes encore restés là avant de partir dans la maison où nous avons vécu tout juste après notre mariage. Nous y avons vécu pendant trois ans avec G qui lui fréquentait un fille à cette époque mais ça n'avait pas marché. Nous sommes ensuite rentrés chez nous. Les jours qui ont suivi, nous avons visité d'autres coins de la ville et nous avons même traversé pour nous retrouver du côté de Manchester. Là-bas nous avons croisé Ralph Dwight. Mon ami de fac avec lequel nous ne nous étions pas séparés en bons termes. Nous l'avons croisé dans un restaurant. C'est d'ailleurs lui qui m'a vu en premier et s'est approché. Il nous a salué et dit qu'il était avec sa femme et son fils que nous avons fini par saluer aussi. Nous nous sommes revus le lendemain et il nous a présenté ses excuses pour ce qu'il avait eu à faire. Il ne savait pas ce qui l'avait pris de vouloir faire une chose pareille. Il a admis qu'il était attiré par Ray, il en était même amoureux, mais il ne pensait pas qu'il était capable d'arriver jusqu'à ce point. Il nous a dit que l'idée était de Cédric qui par ailleurs était également amoureux de ma femme. C'était vraiment une vraie surprise pour nous. Donc je marchais avec des gars qui avaient des intentions sur ma go ? Plusieurs choses s'éclairaient dans mon esprit et je venais de comprendre les motivations derrière les faux conseils qu'ils me donnaient sur ma relation. Si G n'était pas souvent là pour me dissuader et que moi-même, je ne faisais pas preuve de jugeote, j'aurais foiré ma relation et ils auraient cherché à me doubler. C'est Dieu qui est bon. Nous lui avons dit que nous lui pardonnons et nous nous sommes séparés. Nous sommes retournés à Londres et avons finalement décidé de faire le discours ensemble. Notre professeur était ravi et disait que cela donnerait beaucoup plus de cachet à la chose. Au-delà d'un simple modèle de réussite professionnelle, il y avait un modèle de réussite relationnelle et familiale et donc il approuvait. Ray et moi avons parlé aux jeunes diplômés pendant 30 minutes avant de libérer la scène. Nous avons rencontré quelques anciens camarades sur les lieux avec qui nous avons échangé avant de rentrer à la maison. La veille de notre retour au Gabon, nous avons réuni nos enfants pour leur parler.  


Moi: (assis entre les filles) Vous vous rappelez de quand on n'habitait plus tous ensemble ? 


King: (assis à côté de sa mère) Quand on restait avec maman à Glass? 


Moi : Oui. 


Eux: Oui. 


Jaelle : Je n'aimais pas ça. 


Victoire: (faisant la moue en posant la tête sur mes côtes) Moi aussi. 


Jaelle : Maman mentait de sourire et toi tu buvais beaucoup. 


Ray et moi nous nous sommes regardés. À ce que je sache, je n'avais jamais bu devant eux, du moins de façon déraisonnable. Lorsque je les prenais pour la journée ou le week-end, je m'efforçais à être présentable devant eux. Alors comment ils ont su ça ?


King : On était tous tristes. Maman faisait les choses comme un robot et ses yeux ne brillaient plus, en plus elle pleurait la nuit dans son lit et ne dormait pas bien. 


Rayonne : (surprise) Vous me voyiez ? 


Eux: Oui. 


King : On sait voir quand vous êtes tristes. 


Moi : Vous savez ça comment ? 


King : (me fixant comme sa mère) Sur votre corps et dans vos yeux. Même quand vous faites semblant, on sait. 


Moi : Je vois. Vous vous rappelez de l'accident que j'avais fait ? 


Light : Quand tu étais mort ? 


Moi : (regardant leur mère) Oui. 


Eux: Oui. 


Moi : Vous avez dit à maman Grâce que vous avez vu ça dans votre rêve ? 


Eux: Oui. 


Rayonne : Vous tous ? 


Eux: Oui. 


Rayonne : Donc vous voyez souvent des choses dans vos rêves ? 


King : Pas toujours, mais des fois on voit. 


Jaelle : Et puis ce n'est pas pour tout le monde qu'on voit. C'est seulement pour nous et vous deux. Vous nous parlez souvent dans nos rêves. 


Moi: Ça a commencé quand ? 


Jaelle : (haussant les épaules) Je ne sais plus. C'était depuis. 


Rayonne : Pourquoi vous ne nous avez jamais dit ça ? 


King: On pensait que vous connaissiez. 


Rayonne : Qu'est-ce qui vous a fait penser ça?


King: Quand papa s'apprêtait pour partir souvent en voyage, il venait me parler la nuit dans mon rêve pour me dire de vous surveiller et veiller sur vous. Et puis le matin, il me touchait la tête en me disant que tu fais comme je t'ai dit avant de partir. 


J'ai écarquillé les yeux de surprise. Je me rappelle bien que je lui caressais la tête à chaque fois, mais pour le reste non. Je nage vraiment en plein délire là. 


Rayonne : Vous voyez tous les mêmes choses ? 


Jaelle : Non. C'est arrivé seulement une fois. 


Rayonne : Quand avez-vous su que les autres aussi voyaient? 


King: On avait demandé. J'avais demandé à Jaelle si vous lui parliez des fois aussi la nuit et elle m'avait dit oui. Après on avait demandé à Light et Victoire et eux aussi ont dit oui. 


Moi : Qui d'autre sait que vous voyez des choses dans vos rêves ? 


King /Jaelle : Rodney et Dayanne.  (les enfants de G) 


Moi: C'est tout ? 


Eux: Oui. 


Rayonne : D'accord. Ne le dites plus à quelqu'un, vous comprenez ? 


Victoire: C'est mauvais ? 


Rayonne : Non, ce n'est pas mauvais de voir des choses mais ce n'est pas tout le monde qui peut comprendre ça. Vous comprenez ? 


Eux: Oui. 


Rayonne : Je n'ai pas envie que les gens pensent que vous êtes étranges et qu'on vous regarde mal. Donc gardez ça pour vous et si vous voyez ou entendez quelque chose, venez nous le dire à nous. D'accord ? 


Eux: D'accord maman. 


Nous avons trouvé tout cela bien étrange mais bon, que pouvons nous bien faire ou dire ? Il y a des mystères qui dans la vie ne s'expliquent pas. Ce sont des choses que l'on peut constater mais dont on ne peut contester. Par exemple, la façon dont je m'étais senti la toute première fois que j'avais vu Ray, tout ce qui s'était produit jusqu'au moment où je l'ai revue à Londres. Mes deux résurrections, la ressemblance entre Ray et la femme de mon grand-père, les visions nocturnes de mes enfants. Toutes ces choses nous dépassent complètement et on ne peut pas les appréhender avec la raison. Les gens qui essayent de les comprendre finissent par perdre la boule tous seuls. Pour ma part, je vis ma petite vie, aux côtés de ma magnifique femme et mes merveilleux enfants et je profite d'eux aussi longtemps que le bon Dieu, maître et propriétaire de tout ce qui existe en ce bas monde, le voudra. 


FIN ! 


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