Chapitre 7

Write by Riri

 

********Ndeya*********

        Comme vous devez vous en doutez mon nom c’est Ndeya DIALLO. Je suis sûre que vous ne me portez pas dans votre cœur. La bonne nouvelle c’est que je m’en bas les ovaires.

        Mon but actuel est de détruire la famille d’Ayna et de reprendre ce qui est à moi. Merci de m’épargner les états d’âmes et tout le reste. Au point où j’en suis je n’ai absolument rien à perdre.   

      La mort de ma mère a divisé ma famille. Après le décès de maman, papa a envoyé Rama et Idriss faire leur études supérieure en France. Papeu (Papa) lui-même est retourné en Mauritanie en me laissant comme un colis à la maman d’Ayna. Son excuse a été que je devais continuer mes études au Lycée Mariama Bâ.

      Quand je pense qu’à l’origine j’avais intégré cette école parce que mes professeurs tellement fiers de mes résultats m’ont fait passer le test d'entrée. Etudié pour moi équivaut à m’amuser. C'est dans cette école que j'ai fait la connaissance d’Ayna.

    Ayna, je la considère comme ma sœur d'une autre mère. Assya FANN, sa mère je l’ai toujours considéré comme ma deuxième maman. Si seulement je savais …

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       Mon corps est à la fois ma force et ma faiblesse. Que dire ? Je suis une jeune fille claire de peau avec de grands yeux marron plein de malice. J’ai les traits fins et une énorme touffe de cheveux. Mère nature m’a doté de courbes et de formes avantageuses.

     Très tôt je me suis intéressée aux garçons. J’ai remarqué que je leur faisais de l’effet et j’adore ça. Les commentaires, les sifflements et les flagorneries je ne m’en lasse pas. En plus mes charmes me permettent d’avoir ce que je veux.

       ! Ndeya ne se contente pas du basique elle veut l’extraordinaire !

      J’ai été initiée par ma badiène Soukeyna. Je n’ai jamais compris pourquoi maman Allah y rahmo et tata Assya  ne l’aime pas. Pour ma part je la trouve cool et grave gentil.

      

                   Flashback    (Un an plus tôt)

       C’était un samedi matin, je me suis levé avec les poules car je m’étais lancé dans le délire de me mettre à faire du sport. Je suis donc sorti en douce parce que j’avais prévu de courir dans le quartier.

   Armée de mes baskets et vêtue d’un mini short, je refermais  la porte quand j’ai sursauté car je venais de voir ma tante Soukeyna. J’ai trouvé étrange le fait qu’elle soit devant notre portail à cette heure matinal.

-Hé Ndeya vient ma chérie dit-elle avec une toute petite voix.

-Nagadef badiène (bonjour tante)

- Mangui fi ma fille (ça vas ma fille ) ?

-Oui et toi ? Ah au fait maman Assya dors toujours tu veux la voir ?

-Non non je venais plutôt pour toi ma chérie dit-elle en me tendant un bout de papier 

-Mais badiène c’est quoi ?

-Bayil sa yi ngay def (arête ce que tu fais), et lis attentivement dit-elle en se retournant et en hâtant les pas.

 

        Perplexe, je me suis assise sur le pas de la porte et j’ai déplié le papier en question.

   

« Ma nièce chérie, je suis consciente du mal que tu vas ressentir à la fin de cette lecture. Mais je me dois de te le dire. Tu dois te méfier et garder tout ceci pour toi. Je n’ai malheureusement pas de preuves mais je suis sûre de ce que j’avance. Ta mère aurait voulu que tu me fasses confiance. En en effet ta chère maman n’a pas rendu l’âme de manière naturelle. Elle a été empoisonnée par Assya ta tutrice. Rappelle-toi les liens du sang sont les plus fort » 

 

 

      Je n’y croyais pas, comment cette dame si douce pouvait ôter la vie de quelqu’un, qui plus est sa meilleure amie. Maman Assya m’a gentiment élevée et nourrit à la mort de maman deux ans plus tôt. L’année où néné (maman) est partie, elle a veillée sur Rama, Idriss, papa et moi.

     Mais parallèlement, badiène Soukeyna ne peut pas me mentir car elle n’y gagnera rien. Heureusement j’avais son numéro de téléphone. Retrouvant mes esprits, je me suis hâtée d’aller au télécentre le plus proche pour l’appeler.

      Elle décrocha à la troisième sonnerie et me rappela. Je pleurais tellement que je n’arrivais pas à formuler une phrase cohérente. Je me suis donc contentée de l’écouter.

-Ndeya, je suppose que tu as lu la lettre. Prends garde à ce qu’elle ne tombe pas entre de mauvaise main. Je te jure que tout ceci est vrai. Je t’aiderai à venger la mort de ta mère. Crois-moi, on la fera tomber cette mégère d’Assya. Mais pour ça il faudra que tu fasses tout ce que je dirais. Ce ne sera pas facile je te préviens. Ma fille tu es prête pour la guerre ?
-
Da ma diakhasso rek badiène  (je suis juste perdue tante)

        Raccrochant, je suis rentrée à la maison la tête dans les nuages. J’ai bien sur pris la peine de déchiré la lettre de ma tante Soukeyna. Toute la journée j’ai menti que j’étais souffrante et je suis restée au lit en me rémémorant les souvenirs de ma mère.

       Ce jour à marquer le décès de la petite Ndeya chaleureuse et vertueuse. Ma motivation depuis lors est de mener la vie dure à Assya FANN et sa fille Ayna FANN.

       Mais comme le dicton un dicton populaire : La vengeance est un plat qui se déguste très froid.

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