Chapitre 7

Write by RmLeader

Un mois après l'enterrement, digne de ce nom, de Marc, tout essaie de rentrer dans l'ordre, Eryck comme promis à Marc a adopté sa mère et financé ses projets de commerce afin qu'elle ne manque de rien et qu'elle puisse s'occuper afin d'oublier ce grand deuil, même s'il le sait bien, il est impossible d'oublier un être cher, en tout cas, impossible d'oublier Marc Edji.

Il l'adopte chez lui et met l'appartement des Edji en location pour assurer les fins du mois de Maman Edji.

Emilie qui ne s'est pas rendue à l'enterrement de Marc sous interdiction de ses parents et amis, qui l'accusent de faire partie des bourreaux de Marc, se sent quelque peu coupable et décide de voyager avec Juan, histoire d'oublier ces événements tumultueux et se sentir heureuse pour de bon avec son mari, mariage célébré dans toute la confidentialité possible, avec sa mère et ses frères et soeurs, il fallait éviter les jaloux et les yeux des raseuses...

Emilie part pour l'Italie, elle va s'y installer avec Juan...et là la vie sera meilleure.

Elle découvre pour la première fois l'aéroport d'Abidjan, hum, qui aurait cru! Le prochain vol a lieu dans près d'une heure, prendre des selfies c'est pas mauvais, surtout en compagnie d'un BG c'est dément!

c'est le moment des adieux, la maman d'Emilie et ses frères pleurent de joie, mais elle va leur manquer, pleins de bisous sont distribués, beaucoup de bénédictions ici et là... Enfin, Emilie va en Italie, pays de rêves, destination succès!

Il fait beau, au fur et à mesure que l'avion avance dans l'air,Emilie pense à son passé. A travers les hublots, elle ne voit que les souvenirs d'une fille qui a vecu la galère dans ces villes africaines où riches et pauvres étaient partagés par quartiers; la jeunesse n'était pas la même, les rêves et ambitions différents d'un jeune à un autre, les centres d'intérêts, véritables opposés. Tout compte fait, tous recherchaient le bonheur d'une certaine manière et ça, c'est le plus important.

Ils arrivent dans la région du Piémont, à Turin. Un homme avance vers eux, devant une agence de placement, il est barbu, la quarantaine environ. Il approche un peu souriant, fixe Emilie du regard et s'adresse à Juan:

-Sia lei? ( C'est elle?) d'une voix rauque et imposante

-sì! (Oui!) affirme Juan. Chérie, je te présente Giorgio, un grand ami de longue date!

- Ah enchantée, Giorgio.

Crispée serait peu pour qualifier l'état d'âme d'Emilie, il lui faisait une de ses peurs; il fallait qu'elle s'y fasse, c'est l'ami de son mari.

- Uhm, vi accompagno da voi, signore e signora. (Hum, je vous accompagne chez vous, monsieur et madame.)

La maison de Juan est grande, c'est un duplex mais vraiment gigantesque. Il y a cependant une atmosphère morne, la couleur des murs fait sale, il y a une dizaine de chambres, des salles carrément verrouillées, il lui dit qu'il les ouvre elle découvre la maison en si peu de temps. Elle trouve un deuxième salon au premier, apparemment plus grand que celui du bas. C'est avec surprise qu'elle voit une quinzaine de jeunes filles entassées et affairées à regarder un programme télé sans volume. Tellement abasourdie, elle n'ose ni saluer, ni savoir de quoi il s'agit. Elle continue sa découverte et va enfin vers la chambre conjugale.

- Dis Juan, qui sont ses jeunes filles aux visages pâles, qui semblent si fatiguées et parfois très mal fringuées? On aurait dit qu'on leur a déchiré les vêtements ou qu'elles sont SDF.

- Ce sont des jeunes africaines comme toi chérie, elles viennent clandestinement et sont victimes de beaucoup de viols, d'atrocités et nous les recueillons dans notre organisation pour les protéger.

- C'est chez toi qu'on les héberge?

- non, bébé. Elles sont ici pour moins d'un mois, le temps qu'on réhabilite notre local.

- Oh, en plus t'as un coeur en or mon amour! On se repose?Je suis morte de fatigue.

- Oh oui, dit-il en échangeant des baisers, demain nous serons très chargés bébé. Repose-toi bien alors, je suis tellement comblé de t'avoir ici.

Ils entendent des gémissements venant d'une pièce lointaine, on aurait dit des ébats torrides, la jeune fille semble en pleurs, des coups de fouet retentissent, simultanément des hurlements de plaisirs ; sûrement une partouze. Dans quel quartier pourrait-on voir ça? Jamais Emilie n'avait été témoin de telles perversités. Comment peut-on tirer plaisir de tout ça?

- Je préfère dormir, demain il m'expliquera tout, se dit-elle avant de fermer les yeux.

Le matin, elle se réveille, tout heureuse, aaah l'Italie! Juan est déjà debout, il regarde un film. Elle le salue, prend une douche et porte ses dessous...

- Hum, viens là ma chérie,viens que je t'admire de plus près, dit-il tout excité à la vue de ce beau corps sans taches et ces rondeurs bien placées.

Elle s'approche, lui saute dessus, ils s'embrassent et se caressent tendrement...elle veut se retirer, il la retient. Elle le supplie d'attendre après, le temps qu'elle soit prête à avoir des ébats, il lui serre les épaules et lui dit:

- Eh, tu es mon épouse. Ici tu n'as rien à m'offrir à part ton corps, ok? Tu es ici pour ça, au moins jusqu'à ce que je m'en lasse. Tu me satisfais un point et c'est tout, que veux-tu qu'on atttende encore? Attends, je reviens. 

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