Chapitre 7 : Etre aimée

Write by kaynaliah

3 jours plus tard

****Annick***

Je me sens déjà mieux depuis hier. J’ai perdu un petit peu de poids mais je compte bien tout récupérer très bientôt. Mon père était extrêmement inquiet pour moi mais j’ai su le rassurer. Je n’ai pas voulu qu’on informe ma fille de ma maladie. Elle doit se concentrer sur ses examens et je ne veux pas qu’elle perde de vue son objectif. J’ai fait un examen de santé et il a été révélé que j’ai souffert d’une gastro-entérite. Cette maladie est vraiment terrible cat elle été fait tout perdre. J’ai vraiment cru que ma dernière heure était arrivée. Je ne sais pas trop ce qui se passe avec Charles et je ne veux surtout pas qu’il se fasse des idées. Je commence à remarquer sa façon de me regarder ou de me parler et je dois avouer que cela ne me plaît pas. Malgré tout le ressenti que j’éprouve à son égard, je l’ai néanmoins remercié pour sa présence à mes côtés lors de cette malheureuse épreuve qui aurait pu m’être fatale. Je n’ai pas voulu discuter ni faire des scènes mais je lui ai tout de même dit qu’il n’avait pas à se coucher sur « mon » lit. Je n’ai pas du tout apprécié cela. J’essaye de faire des efforts avec lui car cette épreuve m’a prouvé que j’aurai beau le détester, cela ne servirait à rien. Je dois me concentrer sur le plus important : mon bonheur et ma fille.

Allongée sur mon lit et au téléphone avec Gabriel, j’entends des coups frappés à la porte. Je me demande bien qui cela peut bien être. Je m’excuse auprès de Gabriel et pose le téléphone sur le lit avant de me rendre vers la porte. En regardant à travers l’œil de Judas, mon cœur s’est mis à tambouriner dans ma poitrine. J’ai ouvert la porte, complètement excitée et sonnée.

-« Ahhh » je crie en sautant sur lui.
-« Annick tu es trop sauvage. Un pu de tenue tout de même »
-« Je suis trop heureuse de te voir »
-« Je vois cela »
-« Mais pourquoi tu ne m’as pas dit que tu venais »
-« Parce que c’était une surprise »
-« Merci mon chéri »
-« Que ne ferai-je pas rien que pour te voir sourire ? »
-« Et dire que je parlais au téléphone avec toi sans me douter un instant que tu me ferais la plus belle des surprises aujourd’hui »
-« Bon on va rentrer d’abord car le spectacle qu’on donne est un peu pitoyable »
-« Excuses-moi »
-« Tu es toute pardonnée »

Je descends et le laisse passer avant de fermer la porte derrière lui. Je me précipite vers lui et le serre dans le dos. Il m’a trop manqué donc de comprendre mon émotion aussi. Il se retourne et me serre dans ses bras.

-« Tu as mangé quoi pour être malade comme ça ? »
-« Je ne sais pas »
-« Bon ton docteur préféré est là maintenant »
-« Lol »
-« Tu sembles aller vraiment mieux là. Tu as pris des couleurs »
-« C’est vrai ? Ca veut dire que je suis donc sur la voie de la guérison »
-« Dès que je finis de ranger mes affaires, on sort prendre l’air. Ca va te faire du bien »
-« …Ok »

Je suis juste dans un autre monde là où rien ne peut me faire descendre de mon nuage pour l’instant. Chaque jour cet homme me montre combien je suis importante pour lui. Qui aurait fait le déplacement depuis Libreville juste pour venir me voir comme ça. Très peu et peut-être même personne. Je file à la salle de bains un quart d’heure plus tard. En sortant de là, il est au téléphone et j’en profite pour m’habiller. Une demi-heure plus tard, on sort de la chambre. Je ne pensais pas le dire mais sortir me fait du bien.
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Quelques heures plus tard

Nous sommes attablés autour d’un bon dîner dans un restaurant au centre-ville. La conférence aussi touche presque à sa fin car il ne reste que deux jours. Je pense déjà à mon retour chez moi. Gabriel me parle de sa fille avant de prendre un air plus sérieux.

-« Tu te souviens qu’une fois je t’ai dit que je t’en dirai plus sur la mort de mon ex-femme »
-« Oui ? »
-« Seule la famille proche c’est-à-dire mes parents et quelques amis de confiance savant la vérité »
-« Je ne comprends pas »
-« J’y viens »
-« Je n’ai jamais dit à Anais la véritable raison de la mort de sa mère. J’ai peur qu’elle se sente coupable et ce n’est pas ce que je veux »
-« …… »
-« Anais et tous les autres ont toujours cru que Sabrina, mon ex-femme, est décédée dans un accident de la route »
-« ….. »
-« La vérité est toute autre »
-« ….. »
-« Sabrina s’est donnée la mort alors qu’elle portait notre deuxième enfant »

Koum koum koum

-« Sabrina était une folle dépressive et cela a commencé à se manifester dans notre mariage »
-« Par sa faute, j’ai failli perdre de précieux contrats à cause de sa jalousie maladive. La situation était tout simplement devenue invivable et seul le divorce pourrait nous sortir de là malgré qu’on ait consulté un conseiller conjugal à de nombreuses reprises sans succès. La goutte de trop a été lorsqu’elle a balancé notre fille Anais a travers la fenêtre de sa chambre mais heureusement qu’il y avait un trampoline dehors. Cela a sauvé la vie de ma fille. Anais avait 5 ans et ne se souvient même plus de cet épisode aujourd’hui et fort heureusement car cela aurait pu la perturber toute sa vie. J’ai envoyé Anais chez ma mère car je ne voulais plus que Sabrina s’en approche. J’avais des sueurs froides le matin en sortant de chez moi car je sais que n’importe quoi aurait pu se produire derrière moi. Le jour de sa mort, Sabrina était redevenue elle-même et s’était faite coquette pour marquer le sixième anniversaire d’Anais. On devait dîner chez mes parents. Mais ce dîner n’a jamais eu lieu. Elle s’est ouverte les veines et on a retrouvé son corps dans la baignoire. D’après l’autopsie, elle avait consommé de l’alcool avec des médicaments. Elle était enceinte de presque 7 mois. Elle a assassiné mon fils. Elle a laissé une lettre que je n’ai jamais voulu ouvrir car cela ne m’apportera rien. Elle est une criminelle»
-« ….. »
-« A l’époque j’ai dû réfléchir avec mes parents et les siens sur la meilleure façon de protéger Anais »
-« ….. »
-« On a trouvé une version officielle sur sa mort pour ne pas que cela poursuive Anais dans sa vie et son développement »
-« C’est horrible ce qu’elle a fait »
-« Tu te souviens que je t’ai dit une fois alors que tu pleurais ta maman que je comprenais bien ce que tu ressentais car le suicide d’un proche, j’en connais un rayon »
-« Je suis vraiment désolée »
-« Il n’y a pas de quoi. Pendant des années je me suis concentré sur ma fille en m’oubliant mais j’ai rectifié le tir en et rencontrant et en tombant amoureux de toi »
-«….. »
-« Tu es mon rayon de soleil Annick »
-« …. »
-« Je t’aime pour la personne merveilleuse que tu es et je sais qu’Anais va vite t’adopter »
-« Tu es vraiment quelqu’un de bien Gabriel. Malgré tout le mal qu’elle t’a fait, tu trouves le moyen de protéger sa mémoire »
-« Je le fais juste pour Anais. Juste par amour pour elle »

Je l’ai juste tiré à moi et l’ai serré fort dans mes bras. On n’a pas tardé à s’en aller et à rejoindre l’hôtel. Gabriel était sous la douche et moi au téléphone avec ma fille lorsque j’entends frapper à ma porte. Je me demande bien qui cela peut bien être à cause de l’heure tout de même tardive.

-« Charles ? Mais que fais-tu là ? »
-« Je passais prendre de tes nouvelles »
-« Euh je vais bien »
-« Je t’ai ramené cela »

Je remarque le petit bouquet de fleurs qu’il tient en mains et la boîte de chocolats »

-« En quel honneur ? »
-« Juste par plaisir »
-« Merci mais ce n’était pas la peine tu sais »
-« Je peux entrer »
-« Non je suis avec mon chéri là »
-« Ah ok. Ben bonne soirée à vous alors » dit-il d’une voix dure
-« Bonne soirée » dis-je en refermant la porte.

Mais à quoi joue Charles là ? Il essaye de me charmer avec ces cadeaux ou quoi ? Je me trompe c'est sûr. Ce n'est pas parce que je baisse ma garde avec lui qu'il doit chercher à en profiter.

Charles: Le prix de...