Chapitre 7 : L’inauguration
Write by Fleurie
°°° Enora °°°
Lui : Attends ne pars pas. Je…
Non attends…
Je me suis levée en sursaut, réveillée par les cris de Ronan. Il transpire à grosses goûtes et respire très bruyamment. C’est la première fois que je le vois dans cet état.
Moi ( le touchant ) : Tu as fait un cauchemar. Ça va chéri ?
Lui : Il était là. Il m’a mis en garde Enora.
Moi ( surprise ) : De qui parles tu ?
Lui ( regardant droit devant lui ) : Mon père. Il m’est apparu.
Moi : Mais si tu l’as vu dans ton sommeil et qu’il t’a parlé, celà veut dire que tu dois faire comme il te l’a dit.
Je n’ai jamais cru à cette histoire selon laquelle les morts peuvent nous communiquer. Pour moi une fois morts, ils ne reviennent plus. Ce sont juste des conneries.
J’ai jeté un coup d’oeil à la petite horloge posée à notre chevet. Il n’est que 02h du matin. J’ai toujours sommeil. Je baille sans cesse.
Moi : Tu dois te reposer, ça ira bébé.
Il m’a juste regardé avant de se lever. Il s’est dirigé dans la salle de bain. Quelques minutes après, je l’ai entendu tirer la chasse d’eau. Il est assez grand, il viendra quand il aura fini. J’ai eu une rude journée, et j’ai besoin de récupérer. J’ai mis ma couverture et je me suis laissée emporter par le sommeil.
Le lendemain matin à 08h15
Je suis très en retard. Je cours dans tous les sens de la maison. Je ne sais pas comment j’ai pu oublier de régler mon alarme. Je suis descendue avec mes talons en main. La table a déjà été très soigneusement dressée. Mais malheureusement je ne pourrai plus manger. Je n’ai plus vu Ronan de toute la nuit.
Moi ( à l’employée ) : Marie où est passé monsieur ?
Elle : Il est sorti très tôt ce matin.
Moi : Ah okay. Tu peux débarasser la table ( regardant ma montre ) je dois y aller. Je suis déjà en retard.
Elle : Okay madame. Bonne journée.
Moi : Merci.
Le gardien m’a ouvert le portail, et je suis sortie de la maison.
[ … ]
Le feu tricolore est au rouge. J’ai profité pour appeler Ronan, mais ça sonnait dans le vide. Bref, je vais essayer un peu plus tard.
Je sais que vous vous demandez sûrement pourquoi je lui ai pardonné. Ça n’a pas été facile, mais j’ai essayé de surpasser ma colère. Le fait de l’avoir laissé m’a aussi permis de me calmer. On dit souvent qu’on pardonne mais qu’on oublie pas. Ce n’est pas notre première année ensemble. Notre couple a connu plus qu’un malentendu. Et ce n’est pas non plus la fin du monde. Alors cette situation est déjà passée.
Une fois dans les locaux de “BUYRIGHT “ j’ai pénétré dans mon bureau. Je me suis installée sur la grande chaise en cuir. J’ai besoin d’un bond café pour me booster pour la journée, car nous avons reçus des tas de commandes dernièrement. Je suis chargée de superviser les livraisons.
Moi ( décrochant le téléphone ) : Lyne, pourrais tu m’apporter une tasse de café s’il te plaît.
Elle : Sur le champ madame.
Moi : Merci.
Après avoir déposé le combiné, j’ai réessayé de joindre monsieur mon mari, mais ça ne passait toujours pas. Où peut il bien être à cette heure ?
°°° Ronan °°°
Après une petite toilette, je me suis habillé et je suis sorti de la maison. J’avais besoin de m’évader un peu. J’ai passé le reste de la nuit au bord de la mer. J’étais assis et plongé dans mes esprits. Je n’ai pas su à quel moment le jour s’est levé. Le bruit des vagues m’avait emporté. Le beau spectacle qu’offrent ces dernières m’ont toujours fasciné et me permettent d’oublier . Chaque fois que je ressens le vide de mes parents, la plage est le seul lieu où je viens me réfugier. Elle seule par son calme et sa tranquillité sait m’apaiser, au plus profond de moi.
[ … ]
Mon père était un homme très courageux et respecté par tous. Ce sont mes jugements à son propos d’après les dires de ma tante Alida. Je suis orphelin de père et de mère. Je suis l’enfant unique de mes parents. Ma mère ( qu’elle repose en paix ) était une femme africaine très brave et dévouée. Elle a rendue l’âme le jour où elle m’a mis au monde. Que c’est triste. Le coup a été très dur pour mon père qui en a fait de même trois mois plus tard, suite à une maladie inconnue. Après la mort de ma mère, mon père est gravement tombé malade. Malgré les analyses et les nombreux diagnostics, les docteurs ont été incapables de détecter la source de ses maux. D’autres disaient qu’ils s’agissait d’une maladie mystique.
Cette maladie devrait être traitée traditionnellement, dans la médecine noire. Mes parents étaient très riches et croyants. Ils ont tout perdu du jour au lendemain comme par magie. Mon père a préféré mourir que de recourir à ce seul moyen qui était sa guérison. Je me suis tout le temps posé la question de savoir qui les en voulait au tant.
Un mois après la mort des miens, un oncle paternel m’a accueilli chez lui. Le jour où j’ai eu mes cinq ans, il a eu une violente dispute avec sa femme. Sans savoir pourquoi il m’avait emmené dans un orphelinat. Je pleurais à chaudes larmes avec ma petite voiture de course en main. C’était à croire qu’il ne m’écoutais pas. C’est ainsi que j’ai été placé à l’orphelinat. Ce n’était pas la joie dans cet institut. Depuis tout petit j’ai toujours été ambitieux et rêveur.
[ … ]
Par la grâce de Dieu, un couple m’a adopté deux ans plus tard. Ils m’ont traité comme le fils qu’ils n’avaient jamais eu. Il y avait l’amour et tout mais pas le confort et le matériel dans lequel je suis né. J’ai appris à être un homme à 15 ans. Je faisais tout par moi-même. J’ai rencontré la tante Alida ( soeur de ma mère ), c’est la seule membre de ma famille que je connais. Petit à petit j’ai eu le minimum pour être là où je suis. Ce n’est pas encore ce que je désire mais cela ne saurait tarder.
[ … ]
Je me suis enfin décidé à enlever mes fesses du sable. J’ai allumé mon téléphone et j’ai vu les appels manqués de mon épouse. Je la rappellerai plus tard, une fois rentré. J’ai envie d’être seul aujourd’hui. Je l’ai éteint et et je l’ai remis dans la poche de mon pantalon. Je dois rendre visite à Anita et aux enfants avant de rentrer chez moi.
Trois mois plus tard
°°° Ariana °°°
Je suis dans mon bureau mais toutes mes pensées sont ailleurs, sur l’événement de ce soir. Je n’arrive plus à me concentrer. Je suis très excitée, on dirait une puce. Enfin, notre hôtel ouvrira ses portes ce soir. Mon mari et moi avions tant attendu ce jour. Je me suis adossé et pendant un quart d’heure. Ensuite je me suis remise au travail. Deux nouveaux enfants viennent de rejoindre ma garderie “ THE CHILD’S JOY “.
[ … ]
J’ai vérifié une dernière fois que tout était hermétiquement fermé avant de quitter les lieux. La température d’aujourd’hui est un peu différente de celle d’hier. Je sens que l’harmattan pointe petit à petit le bout de son nez. J’ai regagné ma voiture, ensuite j’ai mis le contact pour me rendre à la maison.
Une fois rentrée, je ne l’ai trouvé nulle part dans la maison. J’ai ôté mes vêtements pour me ruer dans la salle de bains. Au moment de me rincer le visage, j’ai senti son corps chaud et brûlant se coller contre le mien. Il m’a aidé à me débarrasser de la mousse qui se trouvait sur mon visage.
Moi ( le tenant fermement la hanche ) : Depuis quand es tu venu, je ne te trouvais nulle part.
Lui : Je viens du bureau chérie. J’avais des tas de choses à faire, si tu savais. Et il fallait également m’assurer que tout a été bien fait à l’hôtel.
Moi : Hum Okay, alors comment te sens tu ?
Lui ( soupirant ) : J’avoue que je suis un peu stressé mais ça peut aller tant que tu seras à mes côtés.
Moi : Je te promets.
Il a saisi mes lèvres qu’il s’est mis à sucer comme un homme qui était en manque, lol. J’ai répondu à son baiser de manière fougueuse. Nos mains se sont mises à se balader sur nos différents corps, leurs procurant de douces caresses. Je me suis retournée pour bien frotter mon postérieur à Antonin qui a déjà pris vie et me réclame. Je me suis rabaissée, il ne s’est pas fait prier et m’a pénétré d’un coup. J’ai failli perdre pied ça été violent et doux à la fois. Il m’a bien fait l’amour dans la cabine de la douche. Nous avons atteint l’extase dans un râle de plaisir. Nous avons pris notre douche et nous sommes sortis de là.
[ … ]
Une heure plus tard à l’hôtel MAISON ROUGE
Nous venons de garer dans le parking de l’hôtel. Main dans la main, nous nous dirigeons à l’intérieur. Mon mari et moi sommes très fiers du travail abattu. Les membres du service traiteur et tous ceux qui ont été engagés pour s’occuper des invités sont déjà sur place.
Un à un, les invités ont commencé par faire leur entrée. La salle s’est remplie comme par magie. Tout le monde est présent et je pense qu’il est l’heure de commencer. Mon mari et moi sommes montés sur le podium pour faire notre discours.
Lui ( tenant le micro ) : Bonsoir mesdames et messieurs, je m’appelle Lemmy SOSSA, fondateur et propriétaire de cet établissement. Chers invités, nous avons l’immense plaisir de vous annoncer l’ouverture officielle de l’hôtel MAISON ROUGE. Nous sommes un hôtel à quatre étoiles. Vous verrez de vous – même combien il a été bâti avec soin et amour. Nous disposons de tout le confort matériel possible pour assurer votre bien être. Je vais laisser la parole à ma femme Ariana pour continuer le discours.
Elle ( souriant ) : Rebonsoir cher public. Votre présence à cette soirée est d’une importance capitale pour nous. ( Regardant autour de moi ) nous vous souhaitons les bienvenus et merci d’être venus.
Lui : Tout ce travail n’aurait pas été fait sans l’aide de deux merveilleuses persones. Mes dames et monsieurs remercions la société BUYRIGHT pour nous a avoir fourni tout le matériel nécessaire pour la construction de cet établissement. Elle est représentée ce soir par Madame Enora QUENUM. Nous allons également remercier Monsieur Ronan-Luc da SILVA pour son apport pour la publicité à travers leur compagnie MAKE YOURSELF KNOWN BETTER. Je vous prierai de vous tourner vers eux pour tout travail dans ces différents domaines. La fête ne fait que commencer et mettez vous à l’aise.
Des applaudissements ont résonnés dans la salle, après notre discours. L’animateur a fait signe à l’orchestre qui s’est mis à jouer un joli morceau pour mettre une bonne ambiance. J’ai suivi Lemmy qui se dirige vers un couple.
Lui : Monsieur Ronan je vous remercie infiniment.
Ronan ( souriant ) : Tout le plaisir nous revient monsieur Lemmy.
Lui : Arrêtons avec ces appelations ridicules.
Ronan ( pouffant de rire ) : Tu as raison. Je vous présente ma femme.
Lui ( surpris ) : Ne me dites pas que vous êtes mariés. Ah bah là c’est un bon duo que vous faites.
Elle : Enora QUENUM.
Lui : Je ne vous connaissais que de nom, enchanté de faire ta connaissance.
Elle : Le plaisir est partagé.
Moi ( intervenant ) : Vous m’avez tous oublié on dirait.
Lui ( se raclant la gorge ) : Excuse moi chérie, ( les regardant ) voici ma femme Ariana, elle est la directrice de la garderie “ THE CHILD’S JOY” de Cotonou. Maintenant que les présentations sont faites, je vous prie de nous excusez les dames. ( À Ronan ) puis je m’entretenir un instant avec toi.
Ronan : Oui il y a pas de soucis.
Lui : Suis moi.
Ils sont partis et nous ont laissées.
Moi : À voir Enora, on peut dire que vos matériaux sont de très bonnes qualités.
Elle : Oui mon père voyage très souvent pour s’assurer de celà. Malheureusement mon mari et moi n’avons pas encore d’enfant pour qu’on l’amène chez vous.
Moi : Ce n’est pas grave Enora.
Elle : Quand j’y pense j’ai toujours mal. Ma première grossesse, je l’ai perdu au premier trimestre.
°°° Enora °°°
Je sais que nous venons de nous connaître, et que je ne devrais pas parler de ma vie privée au premier abord. Je ne peux pas m’en empêcher j’en parle très rarement. J’ai senti une confiance en elle.
Moi ( gênée ) : Ça te paraîtra bizarre que je te parle de ce sujet si délicat.
Elle : Tu n’a pas à te sentir mal pour ci peu. Nous sommes dans cette ville il y a juste quatre mois. Ce serait un plaisir de passer du temps avec une personne comme toi. En plus je n’ai pas d’amies dans les environs.
Moi ( essuyant une larme qui vient de m’échapper ) : Ça me ferait vraiment plaisir Ariana.
Elle a du remarqué ma tristesse. Car elle s’est rapprochée de moi.
Elle ( prenant ma main ) : Allons dans un lieu plus calme et loin des oreilles discrètes.
Je l’ai suivie et elle nous a conduit au dehors. Il y a une belle vue sur la mer.
Moi : J’adore la mer.
Elle : Moi aussi ma belle, lorsque j’ai su l’emplacement de cet hôtel j’ai sauté de joie. Je savais que nombreux seraient ceux qui adoreraient ce lieu magique.
Moi : C’est l’extraordinaire beauté du site, il n’y a rien de plus merveilleux que de sentir cette tranquillité et d’écouter le bruit des vagues. Il est juste idyllique.
Elle : Merci. Je suis désolée pour ta perte.
Moi : Cela remonte à deux ans. J’avais tant désiré ce bébé, j’ai eu un accident qui lui a coûté la vie.
J’ai involontairement éclaté en sanglots. Elle s’est approchée de moi, et m’a prise dans ses bras. A part ma mère, aucune autre personne ne m’a fait ressentir cette paix intérieure. Mais je la ressens avec elle.
Moi ( me détachant doucement d’elle ) : Toutes mes excuses Ariana, je n’aurais pas dû fondre en larmes ainsi devant toi.
Elle : Tout doux ma belle, ça va aller rejoignons les autres. Ça te fera changer d’idées.
Tout le monde est invité. La soirée est très belle. Tout a été bien organisée. Je pense faire un tour pendant le week-end pour me relaxer un peu. Ils offrent également des facilités de spa.
Nous passons un bon moment elle et moi. Je découvre que nous avons beaucoup sur de traits communs. Et cela me plaît plus.
°°° Ronan °°°
[ Bip message ]
Mon portable s’est mis à vibrer dans ma poche.
《 Chéri rejoins moi dans la chambre N°55. Je t’attends impatiemment. Bisous 》
Je l’ai cherché partout dans la salle. Rien qu’à lire son message j’ai senti une palpitation dans mon pantalon. Un sourire s’est affiché sur mon visage. Je me suis excusé auprès de mon interlocuteur avant de m’eclipser.
J’ai ouvert la porte de la chambre pour me faufiler à l’intérieur. Elle est légèrement éclairée par une veilleuse. Je me suis avancé, une odeur de jasmin flottait dans l’air. J’ai posé mon costume sur la chaise à ma droite et puis j’ai entendu un bruit provenir de la douche. Sûrement qu’elle est à l’intérieur, Enora est unique. C’est la première fois qu’elle me fait une surprise du genre. Elle sait comment prendre soin de moi. Je me suis allongé sur le dos en mettant mes mains au dessus de ma tête. De belles images érotiques envahissent mes pensées. Je sens que je vais bien m’amuser ce soir.