chapitre 7 : venue me narguer?

Write by leilaji

Chapitre 7 (kiff, commente et partage… Oh j’ai pas dit c’est forcé oh mdr. Bon négocions, kiff au moins. Hum Merci… C’est déjà ça de fait. Bonne lecture)

 

****Raphael****

 

Je sens les ennuis venir. Aujourd’hui, je dois donner à Mathieu le devoir que j’ai fait pour lui et il habite très loin. Mais comme il m’a promis 10 000 francs pour ce devoir, j’ai accepté de venir le lui déposer chez lui dans les bas-fonds du quartier plein ciel.

Pour y aller, il faut passer par un pont. Enfin, pont c’est un grand mot, plutôt une passerelle dont l’armature métallisé tombe en ruine. Mais il y a un gros souci sur ce pont, enfin la passerelle. Ce n’est pas une question de géphyrophobie (peur des ponts) mais plutôt de « taxes » à payer. Les jeunes du quartier se sont décidés à réparer les planches cassées de la passerelle et ils font payer un droit de passage à chaque passant. Je suis obligé de passer par là pour aller chez Mathieu, j’ai besoin de cet argent. Je prends mon courage à deux mains et avance vers eux. Ils sont cinq, avec des marteaux, des clous et des planches mal rabotés. Mine patibulaire, corps naturellement musclés et noircis par la saleté, le genre à être en classe de quatrième comme moi mais à avoir deux fois mon âge. Ils ont placé une barre de fer en plein milieu du chemin, ce qui leur permet de bloquer le passage à ceux qui ne paient pas. Une jeune fille en minijupe me dépasse et met une pièce dans le petit bocal prévu à cet effet. Je regarde la pièce tournoyer comme si je pouvais l’entendre tinter mais rien n’y fait. Je dois imaginer le son produit. Il la laisse passer en regardant ses fesses.

Il ne me reste que 300 francs dans la poche pour rentrer chez moi. De là où je suis en marchant vers la voie expresse de plein ciel, je prends un taxi bus pour Rio (quartier de Libreville) : 100 francs, un autre taxi bus pour la Gare routière : 100 francs et enfin un dernier taxi bus pour le cinéma le Komo : 100 francs. Après je n’ai plus qu’à marcher pour rentrer à la maison. Donc mathématiquement parlant, je ne peux pas me permettre de payer. Je vais tenter de leur expliquer. Mais quand on est comme moi, c’est compliqué et stressant de gérer ce genre de situation, surtout à mon âge.

 

Je m’approche d’eux et ils me regardent. Je montre mes poches et secoue les mains pour leur faire comprendre que je n’ai rien. Ils ricanent.

 

—Petit, lâche le do (l’argent) si tu veux passer, ici c’est notre quat (notre quartier).

 

Je secoue la tête en réponse. C’est difficile pour moi de décrypter l’argot sur les lèvres. Mais je suppose qu’il m’explique qu’il faut que je donne de l’argent si je veux passer. Ils ricanent de plus bel. Je commence à être fatigué de ce cirque. Je tente une nouvelle fois de leur expliquer que je n’ai rien à leur donner et qu’il faut qu’ils me laissent passer. Comme aucun d’eux n’agit, je soulève moi-même la barre de fer. A l’instant même, je suis violement repoussé par celui qui dès le départ me regardait avec colère. Je retombe sur les planches du pont. Mes fesses percutent le bois dur. Ca fait mal. Si au moins j’avais du crédit dans le phone pour envoyer un message à Mathieu !

Je me lève, essuie la poussière sur mes mains et replace mon sac à dos sur mes épaules. Mes yeux me brulent, les larmes de honte que j’essaie de retenir m’empoisonnent le cœur. Je suis un homme maintenant et les hommes ne pleurent pas. Puis je me décide à révéler ma surdité ce qui m’est encore plus pénible. Je montre mes oreilles et secoue la main.

L’un d’entre eux fronce ses sourcils. Je répète mon geste.

 

—Oh, le petit est sourd on dirait.

 

Je lève le pouce pour lui faire comprendre qu’il a bien deviné, soulagé qu’il ait pu me comprendre.

A ma grande surprise, ils éclatent tous de rire et commence à se moquer de moi.

Ils se mettent à agiter les mains de manière stupide, imitant ainsi la langue des signes. J’ai horreur de ça. Cette caricature de moi qu’il me balance ainsi au visage sans savoir à quel point parfois ça me dégoute de mon handicap.

 

Il y a bien des moments où moi aussi j’ai envie d’abandonner. Mais Lola serait tellement déçue, que je n’ose pas baisser les bras. Elle n’a pas idée du tiers de ce que je subis chaque jour. Et c’est mieux ainsi.

 

Le problème de la surdité, c’est que c’est un handicap invisible. Par orgueil, je développe des stratégies incroyables pour le cacher. Lire sur les lèvres en fait partie mais à la longue c’est fatiguant pour le corps et l’esprit d’être en alerte en permanence pour tout décoder. Aujourd’hui, ceux qui sont en face de moi, ne valent pas la peine que je fasse autant d’efforts. Je suis fatigué d’eux, fatigué de moi.

 

Pourquoi sont-ils si bêtes et méchants !

Savent-ils ce qu’est ma vie ?

Traverser une route et ne pas entendre le klaxon quand une voiture veut passer de force.

Etre hélé par une personne et ne pas s’en rendre compte.

Subir une blague vaseuse de ses condisciples et ne pas pouvoir relever parce qu’on a rien entendu et qu’on ne se rend compte qu’on est la cible de moqueries que lorsque tout le monde se met à rire en vous regardant.

Mettre le réveil pour se réveiller le matin et ne pas entendre.

Ne pas connaitre la voix de ma mère mais surtout voir ma sœur chanter et ne pas entendre sa voix que je devine extraordinaire.

 

QU’EST-CE QUE JE NE DONNERAI PAS POUR ENTENDRE LOLA CHANTER ! JUSTE UNE FOIS ! JUSTE UNE SEULE FOIS.

Toutes ces petites choses qui font la mélodie de la vie dont les autres profitent sans se rendre compte de la grâce qui leur a été accordée.

 

Pourquoi sont-ils si bêtes et méchants !

 

Je fonce dans le tas. J’en ai assez d’être tout le temps l’objet de moqueries.

 

****Lorelei****

 

Le plus beau jour du mois, c’est le jour de la paie ! Oh que j’aime ce jour où je suis riche de mon salaire et du butin de tous mes petits trafics avec les prix des boissons que les clients me paient.

Je n’aime rien tant que faire des courses. Je suis sure que j’ai un gêne en plus dans mon ADN qui me pousse à aimer le shopping, trainer dans les magasins. Etre dans un commerce avec un caddie me donne l’illusion un bref instant que je n’ai aucun problème. Bien entendu une fois mes achats déposés sur le tapis roulant et le total à payer affiché, l’illusion s’envole et me laisse toute ratatinée devant l’ampleur du désastre causé à mon portemonnaie. Mais ce n’est pas grave.

J’arrête d’y penser et me concentre parce qu’en une fois, je dois tout prendre. Je descends à Géant CKDO, un des supermarchés de Libreville que je ne trouve pas trop cher, comparé à Mbolo (hypermarché). Depuis que l’Etat a voulu lutter contre la vie chère et a décidé de bloquer les prix de certaines denrées de base, j’ai pu remarquer des étiquettes de produits avec la mention prix bloqué. Ce sont les moins chers, bien moins chers qu’au marché mais ça peu de gens le savent. Mes yeux sont donc devenus des radars à l’affut des prix les plus bas. 

 

***Après une heure de course. ***

 

Aie ! 73 520 francs CFA. Tchouoooooo (exclamation de dépit) ! Hum, je cherche quelque chose que je peux abandonner pour alléger un peu la facture. Le sac de riz ? Non ! Le bidon d’huile ? Non ! Ohhh Lola laisse tomber paie seulement, les gens commencent à te regarder !!! Mtchrrrr. Ils n’ont qu’à regarder, ça me fait quoi !

Je rigole toute seule et décide d’arrêter la torture mentale. Mieux, je paie et je m’en vais !

 

Une femme s’approche par derrière avec un caddie remplie à ras bord. Hum on n’a pas tous les mêmes problèmes apparemment ! Je la reconnais, c’est l’assistante personnelle de Monsieur Chocolat.

 

—Mademoiselle Bekale ! Alors, comment ça s’est passé avec Monsieur Valentine ?

—Comment ça, comment ça s’est passé ?

—Bah vous vouliez qu’il vous remarque non ? C’est fait. Il a décidé de vous rappeler pour discuter au calme avec vous. Alors racontez-moi. Je suis sure que vous êtes prise. Vous êtes ma préférée du groupe et je suis sure qu’il a en tête de magnifiques choses pour vous. Il va juste falloir vous investir vraiment, pas comme cette Sydney là.

 

Ma main reste suspendue au-dessus de la caisse. Mais la femme là me raconte quoi ? Je n’ai reçu aucun appel !

 

—Madame ! Vous payez ou pas ? demande la caissière qui s’impatiente.

—Oh excusez-moi.  Dis-je en lui tendant les sous.

 

Je passe la caisse et remets les sachets de courses dans mon caddie. Puis une idée me vient et je fouille fébrilement mon sac pour en ressortir le téléphone.

 

Treize appels en absence. Je reconnais automatiquement le numéro fixe des studios Valentine. Oh ce n’est pas vrai ! Le son du téléphone était coupé. Je laisse mes achats et reviens vers l’assistante qui règle ses courses.

 

—Excusez-moi, c’est Madame ?

—Non pas de madame. Je m’appelle Nadine Donusz mais Nadine c’est suffisant ! répond-elle avec le sourire.

 

Elle a l’air gentil. Je lui montre les appels en absence et fait une mine désespérée. Elle comprend immédiatement.

 

—T’as pas décroché ?

—C’était en mode silence. Je viens de l’avoir et je ne le manipule pas encore parfaitement. J’ai dû couper le son sans m’en rendre compte. S’il te plait Nadine sauve moi la mise. Arrange un autre rendez-vous !

—C’est le genre de choses dont il a horreur, les petits services entre amis ! La franchement, je ne sais pas quoi faire. Si je t’aide, il va mal le prendre.

 

Je la regarde un long moment essayant de savoir si elle me ment ou pas. Son regard est franc et elle semble sincèrement désolée pour moi. Je regarde une dernière fois mon téléphone comme s’il allait se mettre à l’instant à sonner encore une fois. Mais non.

Les clients derrière nous commencent à s’impatienter alors, on libère la voie.

Peut-être que mon destin n’est pas chez Valentine ! Je ne peux pas avoir autant la poisse dès qu’il s’agit du même homme. Même si je suis déçue, je fais un petit signe de la main à Nadine et m’éloigne la mort dans l’âme.

 

Au moment où je m’apprête à monter dans le taxi, je vois Nadine me faire de grands signes pour que je l’attende. Elle s’approche.

 

—Je viens de me rappeler qu’il a rendez-vous dans 1h 30 environ au bureau. Ça te laisse le temps de rentrer ranger tes courses et retourner aux studios Valentine.

 

Je suis soulagée d’avoir encore une chance de le convaincre. Je la remercie chaleureusement et monte dans le taxi.

 

Je ne lâche pas l’affaire finalement.

 

***Une heure plus tard***

 

Cette fois ci, je suis fin prête. Il me suffit maintenant de me rendre au studio et de jouer mon va tout. Je n’ai absolument rien à perdre de toute manière. Je me suis maquillée, habillée et parfumée. J’adore particulièrement le khol qui souligne mes yeux, le rouge sang de mes lèvres et la coupe de cheveux boyish (à la garçonne) de mon tissage.  Je me la joue un peu diva mais ça devrait lui plaire. JE SAIS QUE CA VA LUI PLAIRE. JE LE SAIS. Après tout je lui ai déjà prouvé que je n’avais pas froid aux yeux.

 

Je n’aime pas laisser les hommes indifférents.

 

J’ai déposé un peu d’argent de poche sur la table pour mon petit frère qui n’est toujours pas rentré. Je me demande bien où il est. Ce n’est pas vraiment dans ses habitudes de rater sa série « the big bang theorie ». La seule fois où j’ai bien voulu regarder avec lui, franchement je n’ai pas compris la moitié des blagues. Il m’a répondu qu’il fallait être geek pour comprendre. Pff, geek c’est quoi encore ?

 

—Tu vas où habillée comme ça?

 

Hé, maman ! Depuis le temps que je m’habille comme ça, tu n’y es pas encore habituée ?

 

—J’ai un rendez-vous maman.

—Avec qui ?

—Une copine. Où est papa ? je demande dans une futile tentative de diversion.

—Il se prépare pour aller à Nzeng Ayong (quartier de Libreville) pour sa première séance là-bas.

 

J’avais complètement oublié qu’il fallait déjà préparer le paiement du kinésithérapeute du centre de Nzeng-Ayong. Après son AVC, une partie de son corps s’est retrouvée paralysée et le médecin a prescrit des séances de rééducation. Et bien entendu, dans les histoires de blancs là, même les simples mouvements du corps doivent être contrôlés par un spécialiste. La facture est revenue la dernière fois et m’a coupée le souffle. Pour trente séances, il faut débourser 300 000 francs, et encore, c’est un prix forfaitaire ! Où vais-je trouver tout cet argent ?

 

—Quand est-ce que sa pension va être payée ?

—Ce n’est pas maintenant Lola. Tu sais que c’est 200 000 francs par trimestre. Et on a déjà touché ça le mois passé.

 

Je soupire. De toute manière, on ne peut pas payer toutes les séances d’avance. Il ne faut pas rêver. Je vais me débrouiller pour liquider la somme petit à petit. C’est le mieux que je puisse faire.

A ce moment précis, je ne sais pas pourquoi je me mets à penser aux bouteilles de champagne à 100 000 francs l’unité que je sers en permanence au VIP. Hum.

Faut que j’y aille. Je réglerai ça en temps voulu.

 

Je pars sous le regard indéchiffrable de ma mère. Elle a cette manière à elle de me regarder sans que ne transparaisse une seule de ses pensées tortueuses.  Quand je franchis le seuil de la porte d’entrée, notre voisine Aude passe par là et s’arrête pour me regarder.

 

—Mamô Lola, tu vas où habillée comme ça ? Aneu Evounga (pour les non fang : tu aimes la bonne vie, fille maniérée qui aime les ambiances)!

 

Franchement ses yeux doivent être bioniques ! Malgré le lourd blouson vert que j’ai porté par-dessus ma mise sexy avant que papa ne me voit, elle a tout deviné. Pffff. J’ai bien envie de lui répondre que je vais retrouver son mari qui m’attend au bar situé plus bas pour l’énerver, vu qu’elle me chauffe à chaque fois, mais je me retiens. Maman n’aime pas ça et papa n’est pas très loin. En plus, si je lui réponds ça, elle va le prendre au premier degré et son pauvre mari aura du souci en rentrant.

Grrrr, de toute manière, je n’ai pas le temps pour ces bêtises. Je suis concentrée sur Valentine.

 

Papa sort du salon et vient me retrouver sur notre petite terrasse. Il a l’air fatigué. Je lui demande de s’assoir un peu.

 

—Tu es sur que tu pourras te rendre jusqu’à Nzeng ayong avec maman?

—Ca va aller.

 

Il me regarde et me demande de me rapprocher de lui.

 

—Fais doucement ma petite fille.

 

Je lui souris.

 

—T’inquiète, je n’ai pas l’intention de faire des bêtises. Promis. 

—Tu es très jolie comme ça.

 

Je suis ravie que lui au moins le remarque. Je sors le téléphone de ma poche et nous fais un petit selfie. C’est ma première photo avec le Samsung. Je la lui montre.

 

—T’as vu comme on est beau !

—J’ai l’air fatigué…

—Meuhhhhh non.

 

Je claque une bise sur sa joue et je m’en vais sous leur regard.

Une fois loin de la maison, je cache mon blouson dans une cachette que moi seule connais. Je pourrais le récupérer en rentrant. Il n’y a rien de pire que de marcher avec des talons dans les ruelles sinueuses des bas quartiers. C’est pourquoi, je les ai mis dans mon sac et que j’arbore à mes pieds des tongs qui ne craignent ni les cailloux ni la boue. Une fois au bord de la route, je mets mes talons direction centre-ville…

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La suite demain …

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Noooooon, pause pipi

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La nuit est tombée mais je suis pile à l’heure. Quand le taximan s’arrête non loin du siège de la BVMAC, je vois la Porsche de Valentine se garer pas très loin du nouvel hôtel Cristal qui se trouve juste à côté de ses studios.

 

Non, l’homme-là !!! La vantardise doit être déjà dans les gênes hein. Putain, il descend de sa voiture avec tellement de classe. Woo ! Ce costume noir lui va encore mieux que l’ancien. J’ai du mal a détacher les yeux de sa silhouette. Je tends un billet de dix mille au taxi et descends de la voiture quand mon téléphone se met à sonner.

« Ah ce n’est pas le moment hein, Valentine est en train de rentrer dans sa société, hors de question que je reste encore bloquée dehors. »

 

—Valentine !je hurle pour l’interpeler.

 

Il se tourne surpris d’entendre ainsi crier son nom et regarde dans les parages. Il ne peut pas me voir là où je suis, l’endroit est complètement plongé dans la pénombre. J’attends toujours que le taximan me rende la monnaie du billet. Je finis par décrocher le téléphone qui ne cesse de sonner.

 

—Allo ?

—Bonjour, je m’appelle Mathieu, vous êtes la sœur de Raphael ?

—Oui, pourquoi ?

—C’est urgent. Si vous pouvez venir à plein ciel. Il a eu un problème avec les gars du coin. 

—Comment ça ?

—Venez seulement…

—Où à Plein ciel ? je demande inquiète.

—Descendez à Gabon store. Ma petite sœur va venir vous chercher.

—Ok j’arrive.

 

****Gabriel****

 

J’ai cru entendre la voix de … Lola.

Quand je pense que pour la première fois depuis que j’ai ouvert ma boite, j’ai pris le combiné du téléphone de la réception et composé moi-même un numéro. Je voulais la joindre et lui demander de passer pour un entretien. Malgré cinq appels, elle n’a pas daigné décrocher ou même rappeler. Je ne sais même pas si je suis déçu ou contrarié. En fait je suis vexé. J’ai bien lu dans ses yeux cette note d’intérêt. Elle me regarde et intérieurement je me transforme en friandise pour elle. J’ai l’impression qu’elle va m’avaler tout cru et je ne serai pas contre d’ailleurs. 

Je crois que même pour coucher avec une femme, je n’ai jamais autant appelé avec insistance. Mais elle n’a pas décroché.

 

Depuis sa dernière prestation, sa voix est restée gravée dans ma tête. Je l’entends en permanence. C’est insupportable surtout quand je suis avec Sydney. J’ai envie de la revoir. Je ne sais même plus si c’est pour l’écouter chanter une nouvelle fois ou si c’est … . Faut que je me ressaisisse. Avec Sydney, j’ai déjà fait l’erreur de mélanger boulot et plaisirs et ça n’a rien donné de bon. Enfin, je ne peux pas déjà parler de ma relation avec Syd au passé. Je devrais être avec elle en ce moment pas ici à honorer je ne sais quel rendez-vous tardif.

 

Lola… c’est une bombe ! Dans tous les sens du terme. Et je n’ai pas envie qu’elle m’explose entre les mains. J’ai des objectifs à atteindre et je ne peux me laisser perturber par une femme, aussi belle soit-elle.

 

Je regarde un peu mieux la zone ombragée et je crois distinguer des lèvres écarlates. Ces lèvres, je les reconnaitrais entre mille. Un bref moment son visage apparait. C’est elle. Putain qu’elle est belle. Elle me regarde tristement. Mais pourquoi ne s’avance –t-elle pas ? J’ai envie de lui parler, de la voir me sourire avec candeur. J’ai envie … d’elle. Pourquoi se leurrer ?

 

Finalement, elle monte dans le taxi qui semble –t-il l’attendait et s’en va.

 

J’ai vraiment cru qu’elle voulait … être mon diamant. Apparemment, je me suis trompé ! Elle est juste venue me narguer.

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