Chapitre 7 : Ya Djéléba

Write by casanova

Et si tout ceci n’était qu’un rêve ? Aurais-je donc imaginé tout ceci ? Mais alors comment expliquer cette bague à mon doigt ?

Alors comment va notre malade ?

C’était la phrase qu’avait lancé le docteur en entrant dans ma chambre .C’était un homme clair, assez court de taille, avec un sourire qui me rassurait vraiment.

Maman – Elle va bien Docteur elle a même commencé à parler

Docteur – Comment ça va jeune fille ?

Moi – Bien docteur

Docteur – Ne vous inquiétez pas si pour le moment tout semble bizarre autour de vous c’est totalement normal.

A ces mots je ne regardais plus le docteur mais ma mère. Elle avait l’air tellement inquiète et ses yeux enflés montraient qu’elle avait surement pleuré pendant des heures. Ce dernier constat me fit me sentir coupable.

Maman avait vraiment souffert après la mort de papa. Elle avait appris malgré elle à gérer les affaires laissées par mon père et avait dû se battre pendant des mois contre certains clients de la société qui après qu’ils eurent appris la mort de ce dernier refusèrent de payer les dettes qu’ils devaient.

Elle était brave cette femme qui m’avait porté dans ses entrailles mais avait de moins en moins de temps à me consacrer avec ces nouvelles charges d’administratrice des biens laissés par papa.

Je passais donc plus de temps avec ma grand- mère et je sentais que parfois maman n’aimait pas ça, mais avait – elle vraiment le choix ? Non je ne crois pas si non elle aurait sans doute fait autrement.

Maman a toujours eut peur de se retrouver seule même si j’étais là c’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle nous avions aménagé chez grand –mère à la mort de papa.

J’étais maintenant assise sur le lit regardant la petite télé accrochée dans un coin du mur quand ma grand-mère entra dans la chambre.

Ma mère était dans le couloir je crois en train de discuter avec le docteur.

GM- Comment tu vas ma fille ?

Le fait de la voir e rassura vraiment car j’vais tellement de chose à lui dire et tellement de questions à lui poser.

Moi – Je vais mal grand – mère je ne sais pas ce qui se passe ? Je ne comprends plus rien, j’ai rêvé grand-mère et je t’ai vu dans mon rêve

GM- Shhuuut parle doucement Nadia, ce n’était pas un rêve et toi et moi le savons très bien, mais avant de continuer ma fille tu dois me promettre de ne parler de ceci à personne tu m’entends ?
Moi- ok Grand-mère

GM- Tu as été choisie ma fille ne l’oublies jamais, tu es une princesse désormais car tu auras une vie de princesse si tu suis tous mes enseignements à la lettre et surtout les consignes de notre mère.

Moi – Notre mère ?

Parlait- elle de cette femme à la longue chevelure que j’avais vue dans mon sommeil ?

GM- Tu ne lui as pas parlé ?

Moi – j’ai parlé une femme claire avec …..

GM – Tais toi ma fille, tu ne dois jamais la décrire même si moi je te le demande. Ce n’est pas tout le monde qui a le privilège de la voir, moi je l’entends parfois mais ne la voit pas et c’est pour cette raison que tu es unique car elle t’a choisie.

Moi – Ok grand- mère mais est ce qu’à chaque fois que je la verrai je dormirai pendant des jours ?

GM – Non pas du tout ma fille ça c’était parce que tu devais être initiée. Désormais ce sera pendant ton sommeil qu’elle t’apparaitra et même dans la journée tu pourras l’entendre avec un peu d’expérience.

Moi – mais et cette bague alors grand – mère ? Elle me sert à quoi ?

GM – Quelle bague ?

Moi – cette bague

GM – Je ne vois rien ma fille

J’avais beau lui montrer la bague à mon annulaire gauche, elle semblait ne rien voir.

GM- Ma chérie je ne vois rien mais si toi tu vois une bague alors c’est qu’elle est là. Ça veut juste dire qu’elle a fait de toi son épouse.

Moi : son épouse ? Mais elle est une femme ?

GM : Non ma fille elle n’est ni femme ni homme, c’est un esprit et elle peut s’incarner en n’importe quelle entité quand elle a un but à atteindre.

On dû interrompre notre conversation grand-mère et moi car maman était de retour.

Maman – Tu ne dois pas trop parler ma fille et tu dois te reposer je te rappelle.

Je venais de passer une semaine dans un profond sommeil et s’il y avait une chose que je n’avais plus envie de faire c’était dormir.
Cette conversation avec grand-mère me rassura à un point où j’étais même un peu impatiente de commencer ma nouvelle vie.

Je passai encore une journée à l’hôpital avant que le médecin ne nous autorise à rentrer à la maison. Ma mère avait organisé une fête pour mon retour à la maison. Elle avait invité mes amis d’école que j’étais contente de revoir.

Les mois passaient et cet incident était devenu banal pour moi. Il m’arrivait même parfois de penser que tout ceci était juste un rêve que l’imagination très fertile de ma grand- mère avait décuplé.
Mais il suffisait que mes yeux tombent sur cette bague à mon doigt pour que tous ces souvenirs reviennent de manière plus intense. Je n’arrivais pas à l’enlever, et personne d’autre à part moi ne la voyait.

On était un jeudi , en plein mois de mai et on venait à peine de finir les cours quand je me mis à entendre des voix. Au début je pensais que ces voix provenaient de moi-même mais plus j’y prêtais attention et mieux je pouvais les distinguer des miennes.

La voix – Comment tu vas Nadia ? Tu m’as oublié ?

Moi – vous me parlez ?

J’avais parlé à haute voix sans même me rendre compte que j’étais en pleine classe en train de suivre le cours de biologie. Tout le monde se tourna vers moi un peu surpris car j’étais ce qu’on pouvait appeler la discrétion même en salle de classe.

Le prof – Pardon demoiselle ?

Moi – hoo excusez moi monsieur ce n’était pas à vous que je m’adressais

Il remit juste ses verres et continua son exposé. Je ne me sentais pas du tout bien, j’avais sommeil alors qu’on était en plein après-midi.

Cette envie de sommeil en plein cours était vraiment désagréable. Je tins bon (du mieux que je pus) au point même de me pincer quelques fois pour ne pas sombrer dans le sommeil.

Une fois à la maison je m’empressai de m’enfermer dans la chambre et me couchai sur le champ. Cela ne prit que quelques minutes pour que je sombre dans un profond sommeil.

C’est ce jour là que sous les traits d’un homme dont je ne voyais pas le visage Ma mère spirituelle me fit l’amour la première fois.
Cette nuit là ce que je vécu en rêve était magnifique avec des sensations à la fois forte et étrange.

Au début j’avais mal comme si cela se passait dans la réalité mais ensuite les douleurs était moins intenses et le plaisir plus enivrant.
Quand je rouvris les yeux ce jour là il était 21 h, j’avais dormi depuis 17 H 30.

Je décidai donc de me déshabiller afin d’aller prendre un bain quand surprise et horrifiée je me rendis compte que j’avais saigné dans ma petite culotte.

Je ne comprenais pas ce qui se passait alors prise de panique je courus dans la chambre de ma grand-mère.

Moi – Grand-mère, grand- mère …

GM – Oui Nadia qu’est ce qui se passe ?

Moi – J’ai peur grand-mère, je. .. Je saigne dans ma culotte.

GM – Viens entre ma fille et referme la porte. Expliques moi ce qui s’est passé

C’est ainsi donc que je lui narrai tout ce qui venait de se passer. Quand j’eus fini, elle se tourna vers moi, posa la mais sur mes épaules et en plongeant son regard dans les miens me dit << Tu es désormais une femme ma fille >>.

La vie de Harlem