CHAPITRE 73: TEST ADN

Write by L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 73: TEST ADN ***


**LINDA NDOMBI**


Benjamin : (Souriant) Bonjour Lin.


Moi: (Piaffant) Tchuip.


J'ai tourné mes talons et je suis rentrée dans la salle en entraînant mes enfants avec moi. 


Moi: (Dans ma tête) Bonjour Lin, n'importe quoi. Il a la chance que nous soyons dans la maison du Seigneur, sinon je l'aurais bien insulté ce matin.


J'ai marché avec les enfants jusqu'à la salle de l'école du dimanche avant de revenir sur mes pas et finalement entrer dans la salle du culte. Je suis allée m'asseoir à côté de mes parents et j'ai aperçu Benjamin et sa copine dans un autre coin de la salle. Vraiment l'homme là ne manque pas de culot, venir avec une de ses copines à l'église en sachant qu'il est dans la même assemblée que mes parents ? C'est quelle façon de me manquer de respect comme ça devant ma famille.


Maman : (Me touchant l'épaule) Lili?


Moi: (Sortant de ma léthargie) Hein?


Maman : Lève toi.


J'ai regardé autour de moi et j'ai constaté que tout le monde était debout. Je n'avais pas compris les directives de l'officiant du jour à cause de l'autre là, je me suis rapidement levée pour suivre les autres. Il nous a demandé d'acclamer le Seigneur et nous l'avons fait avant qu'il ne poursuive. Je suivais tranquillement les directives les yeux fermés jusqu'à ce qu'il dise.


L'officiant : Bien aimé, tu ne saurais rester dans la présence de ton Dieu en ayant une dent contre le père de tes enfants


J'ai ouvert mes yeux et j'ai levé ma tête pour le regarder.


L'officiant : (Poursuivant) Oui ma sœur, libère ton cœur pour être pleinement dans la présence de ton créateur. Le Seigneur te veut entièrement ce matin. Voici pourquoi tu vas élever ta voix et demander pardon à ton Dieu pour les mauvaises pensées que tu as eue à l'égard de ce dernier et quoi qu'il t'ait fait, pardonne lui comme le Seigneur pardonne tes fautes. Élève ta voix et prie. 


Des voix se sont élevées de part et d'autre dans la salle en prière. Moi je suis restée un moment sans faire quoique ce soit puis j'ai senti dans mon cœur une conviction de péché et une tristesse qui venait de mon esprit. J'ai fini par prier avec les larmes aux yeux. J'ai demandé pardon à Dieu et j'ai décidé de pardonner aussi à Benjamin pour tout ce qu'il m'avait fait. Il a continué avec d'autres sujets de prière et lorsque qu'on a passé les temps de louanges et d'adoration, mon cœur était léger. C'est dans cette même légèreté que j'ai accueilli le message d'un pasteur que je ne connaissais pas et qui nous avait été présenté comme étant le pasteur Éric EDZANG qui était venu avec son épouse. Le monsieur nous a parlé du "Renouveau". Il nous a dit que Dieu avait différents temps et saisons par lesquelles Il agissait. Il y avait des saisons où certaines choses étaient acceptées, on avait une certaine manière de penser, d'agir de parler et d'être, que tout cela correspondait à cette saison. Mais lorsque la saison changeait, les choses aussi devaient changer. Il a fait un parallèle avec les personnes qui vivaient dans des pays qui avaient des quatre saisons et avait pointé le doigt sur l'hiver et le printemps. Il a dit que lorsque c'était l'hiver, nous avions une façon de vivre, de nous vêtir et même de boire et de manger qui n'avait strictement rien à voir avec le printemps. Si nous apportons les habitudes d'une saison à une autre, les choses ne marcheraient pas et on risquait même la mort. Il en était de même avec le Seigneur, lorsqu'Il emmenait une personne dans une nouvelle saison, il était nécessaire et primordial d'adapter sa mentalité au nouveau statut. On ne mettait pas un vin nouveau dans de vieilles outres ni de tissu neuf sur un vieil habit au risque de tout perdre. Il nous a dit que le Seigneur devait commencer de nouvelles choses avec plusieurs personnes car elles rentraient dans une nouvelle saison de leur vie. Mais pour vivre en harmonie avec cela, il était important de se débarrasser des anciennes querelles, des vieux ressentiments qui pourraient nous alourdir, de faire la paix avec son passé et tout ce qui n'avait pas bien fonctionné afin de pleinement embrasser la nouvelle saison de sa vie. 


J'ai écouté et j'ai fait une rétrospective de ma vie et sur les derniers événements qui se sont passés et j'ai su voir que le Seigneur avait changé beaucoup de choses et qu'effectivement j'étais en train de rentrer dans une nouvelle saison, je devais laisser derrière moi l'ancienne Linda qui était très portée sur les émotions qui regississaient ma vie d'un bout à l'autre sans pour autant arrivée à me stabiliser, pour laisser place à une Linda beaucoup plus calme et lucide. 


Moi: (Dans mon cœur) Seigneur, fais ce que tu veux car c'est Toi qui sais ce qui est bon pour moi, je te fais pleinement confiance. Amen.


Le culte s'est poursuivi et on est arrivé à la phase où on demande aux nouvelles personnes de se lever pour que nous les saluons. La fille qui accompagnait Benjamin s'est levée avec les autres . Bizarrement mon cœur était plus serein par rapport à ce matin, je ne ressentais plus aucune aversion pour elle. Nous leur avons souhaité la bienvenue avant qu'elles ne se rasseyent en recevant l'information qu'à la fin, elles devaient s'entretenir avec certains anciens comme on nous avait fait la première fois. On nous a ensuite annoncé le retour du leader de l'église que je ne connaissais pas, il était apparemment parti à la retraite que le couple EDZANG avait organisé durant trois mois et s'y était rendu avec le frère Benjamin. Le monsieur a pris le micro et après nous avoir salué, il s'est adressé à nous.


Pasteur Édouard : Une fois de plus, je vous salue et je m'adresse particulièrement à ceux qui ne me connaissent pas, vous aurez certainement le temps de le faire par la grâce de Dieu maintenant que je suis de retour. Je bénis mon Dieu pour vous qui êtes restés ici et qui aviez été conservés intacts pour le Seigneur et je suis content des rapports que j'ai reçu sur vous. Je bénis également mon Dieu pour le couple EDZANG, le pasteur Éric et son épouse Fleur à qui le Seigneur a inspiré cette retraite qui nous a richement bénis et dont je l'espère, avec la grâce de Dieu vous serez les bénéficiaires.


Mon cerveau a bloqué sur le "Fleur" qu'il a évoqué et qui serait l'épouse du pasteur Éric et je n'arrivais pas à y croire. J'ai tourné mon regard vers cette femme d'un certain âge qui avoisinait la soixantaine et je me suis faite la réflexion selon laquelle j'étais en train de m'empoisonner toute seule l'esprit à m'inventer des histoires qui n'existaient pas. Voici comment je me serais ridiculisée en faisant une scène qui n'était en rien justifiée. C'est Jennifer qui avait raison en me disant de ne pas tirer de conclusion sans savoir. 


Moi: (Dans ma tête) Seigneur merci de m'avoir préservé de l'humiliation gratuite. Et à l'avenir prend les devants. 


Pasteur Édouard : …. Je tiens également à bénir notre Dieu pour un jeune fils dans la foi, le frère Benjamin (Souriant) qui nous a beaucoup étonné par la façon dont le Seigneur a travaillé avec lui et en lui. C'était vraiment merveilleux. Avec le couple EDZANG, nous avons richement été bénis par ses enseignements et nous avons appris qu'on n'avait pas besoin d'être appelé au ministère pour bénir le peuple de Dieu mais par les dons et les talents que Dieu avait mis en chacun de nous. (Souriant) Je me rappelle du premier jour où nous étions arrivés à Bitam et qu'il avait pris conscience qu'il était entouré des ministres de Dieu, il m'avait pris à part et confus pour me dire que je m'étais trompé et qu'il n'avait pas sa place parmi nous. Quand je lui avais dit qu'il ferait partie des intervenants du programme, ses yeux étaient presque sortis de leurs orbites tellement il était en panique.


Nous avons tous éclaté de rire. 


Pasteur Édouard : Pourtant, il nous a richement bénis par son programme et il s'est lui-même surpris en train de nous enseigner la Bible et de diriger les temps de prières. Il a fini par comprendre que ce n'était pas sorcier et ça ne relevait pas non plus de la magie. Tout ce dont le Seigneur avait besoin était un cœur disposé à le servir. C'est ainsi que nous avons eu la grâce d'assister à ses deux baptêmes et je suis très content de vous annoncer ce matin qu'il fait pleinement partie des membres de cette église et est convié à la table du Seigneur. Si jamais vous le voyez communier désormais avec nous, ne soyez pas étonnés. Il rejoindra le groupe d'intercession de l'église. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit du frère Benjamin NGUEMA. Mon fils, lève toi pour que tout le monde te voit. (Il l'a fait) Voici le frère Benjamin. Les jeunes femmes célibataires de l'église là, ne mettez pas vos yeux sur lui oh, ce n'est pas parce que vous ne voyez pas d'alliance sur son doigt, ce n'est pas un cœur à prendre. 


Les gens se sont mis à rire.


Pasteur Édouard : (Souriant) Ah oui, c'est important d'avertir car j'ai vu les regards des sœurs. Mon fils, tu peux te rasseoir. Alors pour ne plus perdre de temps et éviter le protocole, je vais prier pour la fin. Levons nous tous et bénissons le Seigneur pour ces merveilleux moments que nous avons partagé en ce lieu.


Nous nous sommes levés et avons prié, il a prié pour la fin et nous avons tous dit Amen, avant d'acclamer. Nous nous sommes ensuite salués les uns les autres avant de sortir. De petits groupes se sont formés ça et là et les enfants qui sortaient en même temps de leur salle sont venus nous trouver mes parents et moi. Ils les ont salué car le matin, c'était seulement moi qui m'étais arrêtée. Benjamin était encore à l'intérieur et s'entretenait avec les hommes de Dieu. 


Papa : Que comptes-tu faire ?


Moi: Je dois parler avec Benjamin pour les enfants car nous ne nous sommes pas mis d'accord si je rentrais avec eux ou s'il retournait avec eux.


Papa : Donc tu dois rester pour l'attendre?


Moi: Oui. 


Papa : Je vois.


Depuis l'anniversaire de Raphaël, papa et moi n'avions pas encore reparlé de Benjamin et je ne savais toujours pas ce qu'il pensait de lui. Jen et maman m'avaient dit ce qu'il lui avait fait à l'hôpital mais n'avait jamais reparlé de lui après. Quand il avait décidé de me laisser avec les enfants et que j'avais donné l'information à maman qui la lui avait transmise, il avait juste dit "Ok" et ce fut la même réponse qu'il m'a donné hier lorsque je lui ai dit que les enfants avaient passé la nuit chez leur père qui était de retour.


Papa : Ta mère et moi, nous rentrons, tu nous trouveras à la maison.


Moi: D'accord.


Ils ont dit au revoir aux enfants avant d'aller monter dans la voiture de papa avec laquelle nous étions vénus tous les trois avant de partir. Je suis restée à parler avec les enfants jusqu'à ce que nous voyons la jeune fille qui était venue avec Benjamin sortir avec les autres nouveaux d'une salle et elle est allée se mettre debout dans un coin sans doute pour attendre Benjamin qui était encore dans la grande salle avec les pasteurs. 


Moi: (Aux enfants) Allons y tenir compagnie à l'amie de votre père.


Nous nous sommes dirigés vers elle et à son niveau, j'ai pris la parole.


Moi : (Souriant faiblement) Bonjour.


Clinsia : (Intimidée) Bonjour.


Moi: Clinsia, c'est ça ?


Clinsia : Oui. 


Moi: Je suis Linda.


Clinsia : Je sais qui vous êtes.


Moi: Ah bon?


Clinsia : Oui, je vous ai déjà vu en photo de profil sur le téléphone du grand Benjamin.


Elle l'appelle le grand ? Décidément, je n'ai pas fini d'être étonnée aujourd'hui.


Moi: C'est lui que vous attendez n'est-ce pas ?


Clinsia : Oui, il est passé me prendre ce matin à la maison comme il m'avait invité au culte et il a dit qu'il devait aller me déposer au quartier.


Moi: Ah d'accord et


Voix de femme : (Derrière moi) Linda?


Je me suis retournée et je suis tombée sur la femme que je pensais être sa copine. Elle est venue me serrer dans ses bras avec un énorme sourire sur les lèvres.


Fleur : Tu es beaucoup belle oh ma fille, on t'a déjà dit ça ? J'espère que je suis là première.


J'ai souri malgré moi.


Fleur : Ça va ma fille ? Il ne faut pas faire attention à moi, je suis comme ça.


Moi: D'accord. Oui, je vais bien grâce à Dieu. J'espère que c'est aussi votre cas.


Fleur : Notre Dieu est bon.


Elle a rapidement salué Clinsia et les jumeaux avant de revenir sur moi et m'affubler de questions pour chercher à me connaître. J'y ai répondu autant que possible. 


Fleur : (Souriante) Une belle âme vraiment. Au fait Benjamin m'a dit que vous étiez un génie de l'informatique et la meilleure dans votre domaine au Gabon.


Moi: (Surprise) Ah bon ?


Fleur : Oui. Il m'a aidé à créer un site mais on ne sait pas pourquoi ça ne passe pas, il m'a dit que lui ne pouvait pas m'aider car il ne savait pas pourquoi ça ne marchait pas mais qu'il connaissait un génie de l'informatique qui pouvait le faire et il t'a cité en référence. 


Moi: Je vois. 


Fleur : Tu auras le temps pour me regarder ça ?


Moi: Je veux bien. Vous avez votre ordinateur là pour que j'y jette un coup d'œil ?


Fleur : Oui. C'est dans le sac. Je pars le chercher ?


Moi: Allez-y. 


Elle est partie et revenue avec son ordinateur, son mari, le leader de l'église et Benjamin. Les autres nous ont salué et les présentations ont été faites. Les deux hommes avaient l'air de me connaître et me regardaient avec un petit sourire sur les lèvres. Fleur m'a montré l'ordinateur et je l'ai connecté au wifi de l'église avant de voir de quoi il était question. J'ai résolu le problème en moins d'une minute.


Pasteur Éric : (Impressionné) Vraiment à chacun son métier. (Regardant l'autre ) Homme de Dieu, on devrait l'inviter à la prochaine retraite, elle va nous enseigner sur les choses informatiques. 


Ils se sont mis à rire ensuite Benjamin leur a dit que nous devrions nous en aller. Fleur m'a remercié et a dit qu'elle espérait me voir très vite. Ils nous ont dit de bien rentrer et ils sont retournés dans l'église.


Moi: Je t'attendais par rapport aux enfants.


Benjamin : Je vois. On peut aller en parler ailleurs stp.


Moi: Où ?


Benjamin : Chez toi ou chez moi, c'est toi qui vois.


Moi: Alors chez moi.


Benjamin : D'accord. Tu es véhiculée ?


Moi: Non, je suis venue avec mes parents mais ils ont dû rentrer.


Benjamin : Je vois. Nous irons donc avec ma voiture. Mais je vais d'abord faire un détour par mon quartier car je dois déposer Clinsia qui y habite. C'est une jeune fille que j'ai invité à l'église.


Moi: D'accord.


Benjamin : (M'ouvrant la portière avant) Montes stp. 


Je l'ai regardé et j'ai regardé la jeune fille avant de monter, il a refermé avant d'ouvrir derrière pour que les enfants et Clinsia montent. Il est venu monter et nous sommes partis de là. Il a déposé cette fille dans son quartier avant de partir chez moi. Nous sommes rentrés, j'ai rapidement fait quelque chose à manger avec ce que nous avions laissé la veille Jen et moi. Pendant que les marmites étaient au feu j'ai donné aux enfants des fruits à grignoter et les ai laissé dans la salle à manger pour aller m'asseoir au salon avec Benjamin.


Moi: On peut parler.


Benjamin : D'accord. 


Moi: Je suppose que maintenant que tu es rentré, tu voudras récupérer les enfants.


Benjamin : Non.


Moi: (Surprise) Hein?


Benjamin : Tu as bien compris, je ne veux pas récupérer les enfants, ce que je veux faire c'est un test ADN.


Moi: Pardon ?


Benjamin : Je veux faire un test ADN pour savoir si tu es véritablement la mère de mes enfants.


Moi: Tu as lu le journal ?


Benjamin : Tu l'avais laissé là pour que je le fasse n'est-ce pas ? Alors oui, je l'ai lu. Et avant de procéder à quoique ce soit, je veux avoir le cœur net dessus.


Moi: Je vois. Je veux bien me soumettre à tous les tests que tu veux. Alors on fera ce test.


Benjamin : (Me fixant dans les yeux) D'accord. La question que j'aimerais savoir est si tu avais fait des dons d'ovocytes en Espagne.


Moi: (Soutenant son regard) Non, je n'ai fait aucun don d'ovocytes en Espagne. (J'ai vu son regard être traversé par la déception) Mais une vitrification.


Benjamin : (Levant un sourcil) C'est-à-dire? 


Moi: C'est-à-dire que j'avais fait congeler mes ovocytes dans le but de les utiliser plus tard moi-même.


Benjamin : Cela signifie donc que tes ovocytes ont été utilisés sans ton accord, si je comprends bien ?


Moi: C'est exact. 


Benjamin : Et c'était il y a


Moi: 8 ans, en Espagne dans la clinique où Joliane et toi vous faisiez suivre. 


Benjamin : Tu connaissais Joliane ?


Moi: Non, mais je l'avais vu une fois. Il y a cinq ans exactement, le 8 janvier alors qu'elle se tordait de douleur sur le brancard qui la conduisait en salle d'accouchement. Elle m'avait attrapé par le bras alors que je sortais de la chambre où étaient internés Sasha et Jennifer pour aller croiser Paul. Je t'avais aussi vu de même que les jumeaux que tu tenais sur chacune de tes épaules , tu m'avais bousculé et avait continué ta route d'un pas pressé sans même t'excuser. Sauf que je n'avais pas vu ton visage et j'avais oublié celui de Joliane que j'avais revu en photo chez toi jusqu'à ce que je lise son journal et que tout me revienne à l'esprit.


Benjamin : (Après un moment à me regarder dans les yeux) Je vois. Eh bien je m'excuse.


Moi: Pourquoi ?


Benjamin : De t'avoir bousculé ce jour sans m'être excusé.


Moi: D'accord. 


Benjamin : Tu serais donc disponible pour faire un test dès demain ?


Moi: Les enfants ont cours demain.


Benjamin : Ils iront en retard. 


Moi: Ok. 


Benjamin : Plus vite nous serons fixés, plus vite on avisera. 


Moi. D'accord. Par contre, si le résultat est positif, je ne veux pas que la situation de Joliane change. (Il a arqué un sourcil) Je veux dire que je ne veux pas que qui que ce soit d'autre soit au courant de cette histoire. 


Benjamin : Tu n'as pas envie d'être mère ?


Moi: Je le suis déjà au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, je l'ai été malgré moi. Mais il n'est pas question de cela. Je veux respecter les requêtes faites par Joliane dans son journal.


Benjamin : (Après un moment) Je vois. 


Je me suis levée et je suis allée surveiller ma cuisson qui était presque prête avant de revenir.


Benjamin : Je peux savoir où as-tu eu ce journal ?


Moi: Je l'ai eu par tes beaux-parents. Ils étaient passés un jour chez toi pour me le donner alors que j'y habitais. 


Benjamin : Quand as-tu pris connaissance du contenu ?


Moi: Il y a un peu plus d'un mois.


Benjamin : Je vois.


Je suis allée arrêter mes feux et quelques minutes après, j'ai dressé la table sur laquelle nous avons tous mangé après nous être lavés les mains. Après le repas, Benjamin est allé nous déposer au lieu de la répétition des demoiselles d'honneur en me donnant rendez-vous pour le lendemain à la clinique. Nous sommes rentrés les enfants et moi et il est parti chez lui. Le lendemain, nous nous sommes retrouvés et avons fait les tests que nous avons récupérés deux semaines plus tard, Benjamin et moi. 


Benjamin : (Tenant l'enveloppe fermée) Je tiens juste à te dire que peu importe les résultats cela ne changera rien au fait que tu sois pour moi la mère de mes enfants.


Moi: (Impatiente) Oui mais ouvre cette enveloppe que nous voyons ce qu'il y a d'écrit.


Il l'a décacheté et ouvert avant de le lire. 


Benjamin : (Écarquillant les yeux) C'est pas possible.


Moi: (Le cœur battant) Qu'est-ce que ça dit ?


Benjamin : C'est pas vrai.


Moi: Mais dis quelque chose. 


Comme j'ai vu qu'il ne disait rien, je lui ai arraché les papiers des mains pour les lire et je n'en revenais pas…

MÈRE MALGRÉ MOI