CHAPITRE 79: LE MARIAGE DE JENNIFER

Write by L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 79: LE MARIAGE DE JENNIFER.***


**LINDA NDOMBI**


Je me lève ce matin avec un énorme sourire sur les lèvres. Je passe ma main autour de Béni l'ours et je le serre avant de l'humer, l'odeur de Béni y est toujours fortement imprégnée et j'aime ça. Je repense à la nuit d'hier et je me sens tellement heureuse. J'ai l'impression d'être une petite fille avec des papillons dans le ventre. 


Br, br, br, (message). Je récupère mon téléphone que j'ai mis en charge hier et je le débranche pour le regarder. Je remarque que j'ai reçu un message de Béni.


-Benjamin : Bonjour petite fée, j'espère que ta nuit fut excellente et peuplée de doux rêves dans lesquels tu étais traitée comme la reine que tu es par ton humble serviteur.


Je souris avant de lui répondre.


-Moi: Bonjour Béni, effectivement la nuit de ta reine a été magnifique à l'image de la soirée passée aux côtés de son humble serviteur. 


-Moi: J'espère que la tienne aussi était belle.


-Benjamin : Tu m'envoies ravi ma reine.


-Benjamin : Ma nuit était très belle, je ne vais pas mentir mais je t'avoue que j'étais pressée de me réveiller car je voulais contenter mes yeux de la magnificence de ton visage que j'aurais l'occasion d'admirer une fois le jour levé. 


Je n'arrive plus à arrêter de sourire devant mon téléphone.


-Benjamin : Aussi, je rends grâce à Dieu pour cette nuit et le fait qu'Il ait renouvelé nos souffles ce matin. Merci à Lui pour la vie et la vitalité de chaque cellule de nos corps . Je prie qu'Il nous prête force tout au long de cette journée et dirige chacun de nos pas. Amen.


-Moi: Amen!


-Benjamin : Il y a quelque chose pour toi devant la porte.


- Moi: Ah bon?


-Benjamin : Oui.


Je me lève du lit et vais voir, j'y trouve un panier comme celui de la dernière fois et un petit sac en carton juste à côté. Je récupère le tout et referme la. Je pose le panier sur la table de chevet et je regarde dans le sac, j'y vois une longue robe blanche de style bohème avec une paire de sandales plates et une couronne en fleurs naturelles aussi jolie que celle qu'il m'a offert la veille. Il y avait cette fois-ci, des bracelets assortis. J'ai repris mon téléphone et je lui ai écrit.


-Moi: Merci pour les cadeaux et le petit déjeuner. 


-Benjamin : De rien ma reine. J'aurais bien voulu venir t'accompagner dans le petit déjeuner mais hélas.


-Moi: Qu'est-ce qui t'en empêche ?


-Benjamin : Ma volonté.


-Moi: Comment ça ?


-Benjamin : Je n'ai pas confiance en ma volonté.


-Moi: C'est-à -dire ?


Benjamin : Je ne me sens pas capable de tenir face à toi si je suis cloîtré entre 4 murs avec toi. Mon être spirituel n'est pas encore assez fort pour résister aux assauts de ma chair, c'est pourquoi je préfère ne pas tenter le diable comme on dit.


-Moi: Je vois. Dis, tu n'as pas l'intention de petit déjeuner oubien tu attends les autres ?


-Benjamin : Je m'apprête à le prendre. Là où ils ont fait la fête jusqu'à ce matin, je doute fort qu'ils soient debout avant 14h. 


-Moi: Ce n'est pas faux. 


-Benjamin : J'ai une idée folle qui m'a traversé l'esprit tout à l'heure.


-Moi: Dis moi.


-Benjamin : Et si nous allions petit déjeuner sur la plage. Comme nous avons des paniers à emporter, ce sera facile. Il manque juste une couverture et le tour est joué.


-Moi: (Souriante) Je constate que ton imagination est très fertile ces derniers temps.


-Benjamin : C'est ce qui se passe lorsque l'être aimé est notre source d'inspiration.


J'ai eu un gros sourire sur les lèvres.


-Moi: Laisse moi me préparer et je te fais signe.


-Benjamin : D'accord ma reine, j'attends ton signal. Et stp, n'en fait pas trop, mon cœur risque de ne pas tenir. 


J'ai posé mon téléphone et je me suis dirigée vers la douche toujours avec mon sourire. Je me suis lavée et brossée en fredonnant de la musique puis je suis venue m'apprêter. J'ai décidé de porter ce qu'il m'a apporté ce matin. Comme je me suis faite des civiles avant de m'endormir, j'ai décidé de les garder en posant simplement la couronne dessus. J'ai mis les deux bracelets assortis et je suis allée me placer devant le miroir. J'ai décidé de ne pas me maquiller aujourd'hui et j'aime le résultat que j'ai devant le miroir. J'ai récupéré mon téléphone et je lui ai écrit.


-Moi: C'est bon.


-Benjamin : Ok.


1 minute plus tard, il était devant ma porte en train de cogner. Je lui ai ouvert et il était tout de blanc vêtu. Ensemble chemise courtes manches et culotte en lin, babouche de la même couleur. Il avait son panier dans une main et une grosse couverture dans une autre. 


Benjamin : (Me Souriant) Bonjour de visu ma reine.


Moi: (Souriant) Bonjour Béni. 


Il s'est approché de moi et m'a fait un bisou sur la commissure des lèvres puis un autre sur la joue. 


Benjamin : Où est ton panier ?


Moi: Il est là derrière moi.


Benjamin : Donne-le moi. 


Je me suis exécutée et j'ai pris la couverture qu'il avait. J'ai pris mes lunettes et mon téléphone puis nous sommes partis. Après quelques minutes de marche, nous nous sommes installés dans un coin ombré, il a prié pour le repas et nous nous sommes mis à manger. Il a entrepris de me nourrir.


Benjamin : (Me regardant avec un sourire sur les lèvres)


Moi: (Mâchant) Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai un truc sur le visage ?


Benjamin : (Souriant) Je remarque juste que c'est chez toi que Daphnée et Raphaël ont pris cette mimique quand ils mangent quelque chose qu'ils apprécient beaucoup 


Moi: Laquelle ?


Benjamin : Plisser les yeux en fronçant les sourcils.


Moi: Ah bon? 


Benjamin : Oui. 


Moi: Je n'avais pas remarqué. 


Benjamin : (Souriant)C'est mignon et ça vous va très bien. Vous avez des visages à faire ce genre de choses. 


Il a passé le reste du temps à me regarder de cette façon. Après le repas, il m'a attiré dans ses bras pour me câliner. Nous l'avons fait pendant un moment avant de nous mettre à marcher main dans la main sur le sable en parlant de tout et rien. 


Benjamin : J'aimerais te prendre en photo bb.


Moi: (Souriante) Pourquoi ?


Benjamin : Parce que je trouve que le blanc est une couleur qui te va super bien et cela me ferait plaisir d'immortaliser une image de toi avec cette couronne sur la tête.


Moi: Je vois. Alors vas-y.


Il a sorti son téléphone et je me suis placée pour faire quelques photos qui se sont finalement transformées en une vraie séance de shooting de moi, de lui et de nous ensemble. Je me suis accroupie et j'ai dessiné sur le sable.


Benjamin : (Me braquant la caméra de son téléphone) Que fais-tu bb?


Moi: (Souriante) Je dessine.


Benjamin : Tu dessines quoi?


Moi: L'amour.


Benjamin : Ton amour a un nom ?


Moi: Oui.


Benjamin : (Souriant) Et c'est lequel ?


Moi: (Levant mon visage pour le regarder un croissant de lune sur les lèvres) Benjamin NGUEMA mais moi, je l'appelle Béni.


On s'est fixé dans les yeux pendant un moment et il a rangé son téléphone avant de venir me soulever et me faire tourner dans les airs.


Benjamin : (Me ramenant vers sa poitrine) J'ai une grosse envie de t'embrasser mais j'ai peur que cela ne dérape.


Je ne lui ai pas laissé le temps de beaucoup réfléchir et j'ai posé mes lèvres sur les siennes. Je sais que ce n'est pas commode car on nous l'a enseigné à l'église mais j'en avais envie, depuis qu'il est revenu de sa retraite, je rêve qu'il m'embrasse et c'est sans doute pourquoi j'avais répondu à son baiser sur le jet ski l'autre jour même s'il ne s'était pas bien fini. Nous nous sommes embrassés et le frisson me parcourait tout le corps. Il m'a soulevé et est venu me coucher sur notre couverture avant de se mettre au-dessus de moi sans décoller nos bouches l'une de l'autre. Il s'est mis à me caresser et je lui ai rendu ses caresses. Nos corps ont réagi et le baiser se faisait de plus en plus intense. C'était maintenant un véritable appel au sexe dans son entièreté. L'un comme l'autre, nous savions que si on ne s'arrêtait pas maintenant, on n'allait plus jamais le faire. Pourtant, personne ne voulait prendre l'initiative de mettre fin à cela. J'étais très excitée et je voulais qu'il me fasse l'amour . La plage était déserte et nous étions dans un coin à l'abri des regards, nous aurions pu le faire . Seulement, il a décollé sa bouche de la mienne avant de me parler les yeux fermés comme s'il souffrait de me dire ses paroles.


Benjamin : (Les yeux fermés) Bb, il faut qu'on arrête.


Moi: (Ne le voulant pas) Non Béni stp, j'ai envie de toi.


Benjamin : Moi aussi ma reine, je te jure que j'en ai aussi envie. Mais nous savons que nous ne le voulons pas. 


Moi: Si je veux.


Benjamin : (Ouvrant les yeux pour me regarder) Tu sais que ce n'est pas vrai, c'est ton corps qui le veut mais ton cœur non et c'est la raison pour laquelle il y a une lutte en toi maintenant. Dis moi que tu ne l'entends pas te crier d'arrêter et nous poursuivrons. (Me fixant dans les yeux) Dis le moi Lin. 


Je ne pouvais pas le faire parce qu'il y avait bien une lutte en moi. J'entendais bien les cris de l'Esprit me demandant d'arrêter.


Moi: (Faisant la moue) C'est dur Béni.


Benjamin : Je sais mais on va y arriver, je te le promets. Il faudra certainement que nous arrêtions les baisers pour que nous réussissions dans cette entreprise.


Moi: (Pas contente du tout) Hum.


Benjamin : (Me faisant des bisous sur le visage) Allez ma reine, ne te fâche pas, c'est pour notre bien à tous les deux.


Moi: (Résignée) Je le sais mais ça ne me plaît pas. 


Benjamin : Cela te plaira plus tard, c'est un peu comme quand tu te lances en entreprise, les débuts sont pénibles et difficiles, tu as envie d'abandonner à chaque fois mais quand tu penses au résultat tu t'accroches. Les retombées sont grandioses. 


Moi: Comme ce fut le cas avec ta société, de comment vous avez dû vous serrer les coudes Joliane et toi.


Benjamin : (Souriant faiblement) C'est exact. 


Moi: Je peux te dire quelque chose ?


Benjamin : Vas y.


Moi: En lisant son journal, je suis tombée fan de Joliane et j'ai aussi été amoureuse de votre amour. C'est le genre qu'on aimerait qu'il dure toute la vie et j'ai été très triste qu'elle soit morte avant d'avoir pu voir l'homme qu'elle a toujours vu en toi et pour lequel elle a travaillé. J'ai compris pourquoi tu l'aimes autant et que tu as du mal à la laisser partir. C'était véritablement une femme exceptionnelle.


Benjamin : (Me regardant dans les yeux, après un moment) Tu sais, je pensais et je voulais effectivement que mon amour pour Joliane dure toute la vie, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'avais du mal à me résoudre à l'idée que ce soit fini. Mais j'ai fini par comprendre une chose, avec Dieu il n' y a ni hasard ni erreur.  Des fois, Il nous donne de bonnes choses mais c'est juste pour un temps, pour nous maintenir dans une certaine position. Ce n'est pas son plan définitif pour nous, Il a en vue des choses plus excellentes. Seulement, nous ne pouvons pas recevoir ces choses si nous nous accrochons aux bonnes choses que nous avons déjà reçues. Joliane était une bonne chose dans ma vie et je m'y suis accroché mais ce n'était pas le plan de Dieu pour moi, Il avait en réserve, des choses excellentes. C'est la raison pour laquelle Il me l'a retirée, ça a fait mal, c'était douloureux mais c'était pour mon bien. Il fallait que les bonnes choses partent pour que je puisse avoir accès au niveau supérieur, c'est-à-dire à toi. Il m'a fallu du temps et un profond brisement pour comprendre cela mais je l'ai compris. C'est pour cela qu'aujourd'hui, son départ me réjouit. Je l'ai aimé, c'est un fait et certainement je l'aimerais toute ma vie mais il ne s'agit plus du même amour. Elle est pour moi comme un beau souvenir parce que mon amour aujourd'hui c'est toi et je prie Dieu qu'il dure jusqu'à ce que nous soyons très vieux.


Moi: (Émue) Qu'il en soit ainsi Béni. (Le serrant dans mes bras) Je t'aime.


Benjamin : (M'embrassant dans le cou) Je t'aime aussi ma reine.


Nous sommes restés ainsi pendant un moment avant qu'il ne quitte sur moi et me dise qu'on devrait rentrer car il était possible que les autres se soient déjà réveillés. Nous l'avons fait et c'était comme il l'avait dit. Nous nous sommes joints à eux pour raconter les folies de la veille, nous avons dansé, mangé avant de faire nos bagages pour revenir à la maison. Béni, Paul, Jen et moi sommes passés chez mes parents pour récupérer les enfants. J'ai été assez surprise de voir que le langage entre papa et Benjamin était assez fluide. Ils n'étaient pas proches mais il n'y avait plus cette animosité qu'il y avait entre eux. Ça me faisait chaud au cœur car ce sont deux des quatre hommes les plus importants de ma vie et savoir que le courant passe entre eux me fait énormément plaisir. 


Nous sommes restés chez mes parents pendant une heure de temps avant de partir de là-bas. Jennifer et Paul sont partis chez Jen avec Sasha, nous sommes partis avec Benjamin. Il m'a dit qu'il faisait escale chez lui pour déposer son sac avant d'aller nous déposer à la maison. Pendant que nous étions en chemin, il a aperçu Clinsia près d'un salon de coiffure pour homme. Il a klaxonné avant de s'arrêter devant elle.


Benjamin : (Baissant la vitre) Bonsoir Clinsia.


Clinsia : Bonsoir le grand (À nous) Bonsoir.


Les enfants et moi: (Souriant) Bonsoir.


Benjamin : Tu vas bien ? 


Clinsia : Oui, c'est tranquille.


Benjamin : D'accord. Et le culte, tu y étais ce matin ?


Clinsia : Oui. J'irai même mardi pour l'enseignement des nouveaux convertis. 


Benjamin : Ok. Linda aussi y sera, vous allez vous voir là-bas. 


Moi: Si tu veux, tu peux me donner ton numéro de téléphone comme ça je passerai te prendre et nous irons ensemble.


Clinsia : D'accord. Prends le alors.


Elle m'a passé son numéro et j'ai lancé l'appel sur le sien pour qu'elle ait aussi le mien. Nous avons encore parlé un peu et nous sommes partis. Finalement, cette petite ne me dérange plus. Il faut croire que la jalousie était pour quelque chose dans cette affaire. Nous sommes arrivés à la maison de Benjamin et la première chose qui a attiré mon attention ce fut le mur des photos de Joliane, il n'y avait plus qu'une seule. 


Moi: On a volé les photos de Joliane.


Darnell : (Souriant) On ne les a pas volé maman, c'est papa qui a enlevé.


Moi: (Surprise en regardant le concerné) Mais pourquoi ?


Benjamin : (Relaxe) Parce que je trouvais qu'il y en avait trop. Maintenant c'est mieux.


Moi: (N'en revenant pas) Où les as-tu mises ?


Raphaël : C'est rangé au sous-sol maman, ne t'inquiètes pas. 


Moi: Ah. 


Daphnée : Maintenant qu'il y a la place, on pourra mettre d'autres photos ici comme ça, ça va faire beaucoup de visages. 


Darnell : On pourra mettre le portrait que tu as fait.


Benjamin : Quel portrait ?


Moi: J'ai fait faire un portrait des enfants Joliane et moi en quatre exemplaires. 


Benjamin : Je vois. Bon, je reviens. 


Il est parti et nous a laissé au salon, je n'en revenais pas. Il a vraiment enlevé les photos de Joliane. Je me suis dirigée vers la porte de son bureau qui était constamment fermée et je l'ai trouvée ouverte, en la poussant, j'ai découvert une pièce vide. Ici aussi il a enlevé les choses de Joliane. Il est vraiment passé à autre chose. J'ai entendu sa voix au salon et je suis repartie vers eux, nous sommes sortis tous les cinq et il est allé nous déposer à la maison où il a passé le reste de la soirée avec nous et est rentré à près de minuit. Les enfants lui ont montré les portraits et il a dit que c'était joli, qu'il aimait bien le concept et que ce serait effectivement bien dans son salon…


Nous sommes une semaine plus tard, précisément le samedi et c'est le jour du mariage civil de Jennifer, le coutumier a eu lieu le mercredi et ça c'est très bien passé par la grâce de Dieu. Ma copine était toute belle et très heureuse de se marier avec Paul. Il était vraiment temps car ils ont quand même duré ensemble. Durant toute la cérémonie, Béni n'a pas cessé de me dévisager et un peu plus tard dans la soirée il m'a dit.


Benjamin :  (À mon oreille) J'ai hâte de me retrouver dans cette position avec toi.


Je l'ai regardé pour voir s'il était sérieux et il m'a souri.


Benjamin : (Souriant) Je suis sûr que tu seras très belle dans ta tenue traditionnelle et je suis encore plus sûr que tu seras plus belle en blanc rentrant à l'église au bras de ton père.


Je ne savais pas quoi penser. Il était bien en train de faire allusion au fait qu'il voulait m'épouser non? J'ai préféré zappé cette histoire car je ne veux pas me faire de fausses idées. Ça fait juste 8 mois qu'on se connaît et même là , nous avons réellement été ensemble que deux semaines, bon disons trois si on prend en compte la semaine de notre réconciliation. Quel homme censé parle mariage après seulement trois semaines ? Soyons réaliste. J'en avais parlé avec Jen un peu plus tard dans la soirée.


Jennifer : Et si jamais il te demande véritablement en mariage, que feras-tu ? 


Moi: Je ne sais pas Jen, ce n'est pas trop tôt ? Toi tu as bien attendu presque 10 ans avant de le faire.


Jennifer : et maman, ne nous compare pas car nos histoires ne sont pas les mêmes. Moi j'étais très jeune quand j'ai rencontré Paul et le mariage ne faisait pas partie de mes projets de l'époque. Nous avions des objectifs à atteindre et chacun voulait se construire professionnellement et financièrement parlant. Benjamin et toi vous êtes deux adultes professionnellement et financièrement indépendants et stables. Vous élevez ensemble trois enfants et vous vous aimez alors c'est quoi le problème ? Ce n'est pas comme si s'il te demandait ta main aujourd'hui c'est également aujourd'hui que vous vous marierez , vous pourriez le préparer sur 6 mois ou un an ça dépend de vous même si je doute que vous puissiez vivre l'abstinence dans laquelle vous vous êtes plongés là très longtemps quand on voit comment vous vous regardez. 


Moi: Je ne sais pas Jen.


Jennifer : Arrête de trop réfléchir chérie. Il y en a qui se rencontrent et se marient au bout de quelques semaines, leur union dure toute la vie. Il y a ceux qui vivent pendant 20 ans ensemble avant de se marier, mais l'année qui suit, ils décident de se séparer et chacun fait sa vie. Quand c'est pour toi c'est pour toi. Que cela fasse 2 jours ou 20 ans, cela ne change rien. Alors laisse les choses se faire d'elles-mêmes.


Moi: Tu as raison. En plus nous sommes en train d'épiloguer dessus peut-être même que je me fais juste des idées et qu'il n'y pense même pas.


Jennifer : (Souriante) Encore nous pour tirer des conclusions hâtives. 


Nous avions laissé ce sujet comme ça. Ce midi nous étions à la mairie puis un peu plus tard à l'église pour la bénédiction nuptiale. Là, nous sommes en pause pour la soirée. Quelqu'un a frappé à la porte de la suite dans laquelle nous sommes. J'ai ouvert la porte sur Charly. Nous nous sommes fait la bise.


Moi: Comment vas-tu ma belle ?


Charly: Je vais bien. J'espère que vous n'êtes pas trop épuisés car la soirée s'annonce longue.


Moi: (Souriante) Je sais. Mais t'inquiètes, on gère. 


Charly : D'accord. Je suis venue vous dire que tout est prêt pour ce soir mais je ne pourrais pas y assister car j'ai moi-même une contrainte familiale ce soir. 


Moi: Je vois. C'est dommage mais bon, ce n'est pas grave. Je vais passer l'information à Jennifer car elle est actuellement en train de faire une retouche sur son make-up. 


Charly: D'accord. Dans tous les cas, s'il y a un souci, mon assistant sera sur place ou alors tu pourras directement me joindre, mon téléphone sera ouvert.


Moi: D'accord. 


Charly: Bon, je vais te laisser, il ne faut pas que Bradley monte jusqu'ici pour me dire que j'ai trop duré. 


Moi: (Souriante) Encore lui-même, il est là ?


Charly : Oui, en bas avec les enfants.


Moi: Dans ce cas, allons je vais les saluer. 


Nous sommes allées toutes les deux et j'ai trouvé Bradley qui parlait avec Benjamin. J'ai été surprise de voir qu'ils se connaissaient mais après je me suis dit que c'était logique, ils font tous les deux dans l'import-export et sont entrepreneurs, ça coule de source. 


Moi: (Derrière lui) Monsieur NZIENGUI, bonsoir.


Bradley : (Se tournant) Ah Linda (Me tendant la main) Comment vas-tu ?


Moi: Je vais bien. J'ai entendu que tu te maries bientôt, j'attends mon billet.


Bradley : (Souriant) Bien-sûr que tu l'auras, Charly te l'enverra.


Benjamin : Envoie-moi seulement mon billet et tu la verras à ton mariage.


Bradley : (Passant son regard de Benjamin à moi) Quoi , vous êtes ensemble ?


Benjamin : (Souriant) Oui.


Ils se sont frappés dans les mains avant de se cogner les épaules en riant.


Bradley : (Souriant) Monsieur NGUEMA, l'homme du terrain.


Benjamin : (Riant) Je fais comme toi Monsieur NZIENGUI.


Bradley : (Riant) Je t'aime parce que tu me copies toujours en tout.


Benjamin : (Riant) C'est sûr. 


Bradley : Donc je compte sur toi pour me jouer ça en 4-4 2 et me retrouver de l'autre côté.


Benjamin : Ce soir même, je me jette à l'eau.


Bradley : (Lui frappant dans la main) C'est de ça qu'il s'agit bro. Quand un loup trouve sa louve, il ne perd pas de temps. Les imbéciles sont nombreux dehors.


Benjamin : C'est comme tu dis bro.


Karly: (Venant avec son frère et la tante de Charly) Papa, on ne part plus ? BJ est déjà fatigué. Bonsoir tantine Linda.


Moi: Bonsoir ma puce, BJ ça va ?


BJ: (Attrapant sa sœur) Oui tantine. 


Bradley : Si les enfants, on s'en va. (À nous) Bon on va vous laisser.


Nous : Ok. On se voit au mariage.


Eux : D'accord.


Bradley a passé sa main autour des hanches de Charly et ils sont partis avec leurs enfants. Ils se sont bien divisés, la fille ressemble à s'y méprendre à Charly, on aurait dit qu'elle était sa véritable mère alors que le garçon sans aucun doute, c'est la copie de Bradley.


Benjamin : (Me souriant) Je ne t'ai pas bien dit que tu étais magnifique dans ta tenue aujourd'hui.


Moi: (Riant en m'éloignant de lui pour retourner dans la suite) Tu devrais t'occuper de Paul vu que tu es de fait son homme de compagnie.


Benjamin : (Riant) Ne t'inquiètes pas, je vais lui refaire sa mise en beauté.


Je suis partie en riant aux éclats. Quelques heures plus tard, nous nous sommes rendus à la salle de réception, je les ai installés dans la pièce où était l'urne nuptiale et le cahier des vœux. C'est là-bas qu'ils ont reçu leurs cadeaux avant que nous ne fassions notre entrée officielle dans la salle avec à la tête du cortège, Béni et moi, nous avons tué ça avant d'aller à nos places pour suivre le programme. Prestations de chants et danses par des artistes locaux, mamie Ore a fait un discours de même que Sasha qui nous ont fait pleurer. Nous avons ensuite mangé avant de passer sur la piste pour une prestation, les mariés et leur cour. Nous avons mis le feu sur la piste et avons récolté de l'argent . Pendant que nous dansions, Carine a crié.


Carine : (Criant) Est-ce que les NGUEMA sont au courant que ce n'est pas leur mariage ?


Nous avons ri jusqu'à la fin et nous nous sommes retirées pour nous changer et faire la deuxième entrée des mariés. Nous avons encore mis le feu avec Buga et nous sommes allés nous asseoir. Le gâteau à ensuite fait son entrée puis ce fut l'ouverture du bal par le couple, ils ont dansé sous le son de Francis Cabrel "je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai". Après quoi, nous les avons tous rejoints sur la piste et Béni me regardait avec les yeux brillants à m'intimider même.


Benjamin : Tu es vraiment magnifique Lin.


Moi: (Souriant) Merci.


Benjamin : Tu n'as pas idée des regards de convoitise que j'ai perçus sur toi ce soir mais grâce à Dieu, je suis l'heureux élu. Le ciel m'a vraiment aimé pour me donner l'une de ses plus somptueuses étoiles.


J'ai posé ma tête sur son épaule en enfouissant mon visage dans son cou. Nous avons dansé jusqu'à ce que le MC nous annonce que la mariée s'apprêtait à lancer son bouquet et toutes les jeunes filles à marier devaient se mettre en piste. Je n'avais aucune envie d'aller me bousculer pour attraper ça mais j'ai joué le jeu et je me suis placé avec les autres. 


Jennifer : à trois je lance, soyez prêtes.


Kelly : (À côté de moi) Ça fait bientôt 26 ans que je suis prête Jennifer, lance.


Nous avons tous éclaté de rire avant que Jen ne se retourne. 


Jennifer : 1, 2, et trois.


Elle a lancé et toutes les filles se sont dispersées pour me laisser toute seule sur la piste, le bouquet est donc tombé à mes pieds. Je l'ai ramassé et j'ai regardé les autres. 


Moi: (Confuse) Qu'est-ce qui se passe ?


Je voyais les gens en train de me regarder émus, puis je me suis rendue compte que ce n'était pas moi qu'ils regardaient mais plutôt derrière moi. Je me suis donc retournée et je suis tombée sur Béni qui avait un genou au sol et un écrin ouvert, j'ai légèrement reculé en mettant une main devant la bouche, ce n'est pas possible….

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