Chapitre 8

Write by Kaylee

LA SECONDE ÉPOUSE


Épisode 08 : La bastonnade


**** Amir ****


Après la réunion, mon père ordonné à Rafiou de nous conduire dans le village voisin, chez tata Rokaya. Il y a une dépendance dans la maison de la seconde épouse de mon père réservée à maman et nous lorsque nous sommes de passage, même si maman n'aime pas vraiment trop se frotter de près ou de loin à sa coépouse. Dès que nous rentrons dans le salon de la dépendance, papa se met debout au milieu de la pièce et me fait signe de l'approcher. Je ne sais pas pourquoi mais mon cœur se remet à battre violemment tandis que mes jambes refusaient de bouger. L'air menaçant qu'abhorre mon père me met de plus en plus en panique.


 Papa ( s'approchant dangereusement de moi ): Amir tu es sûr que tout va bien chez toi ?


 Moi :....


 Papa : Donc c'est de moi tu te fous ?


 Moi : Non.


 Papa : Lorsque je te posais avant des questions sur ta vie sentimentale qu'est-ce que tu me répondais ?


 Moi :....


Je ne lui réponds toujours pas. Et même si, qu'est-ce que j'aurais pu lui dire ?


PAFFFFF


Je reçu pour la première fois une gifle venant de l'un de mes parents. C'était si fort que je titube en manquant de tomber. Je serre la mâchoire pour ne pas crier et alerter ma mère qui s'était enfermée dans sa chambre.


 Papa : Tu me réponds quand je te parle ! Qu'est-ce que tu me répondais Amir ?


 Moi : Que je n'avais pas la tête à courtiser les femmes, que je me concentrais sur mes études et que de toute façon j'étais pratiquement fiancé avec Raihna ( la fameuse fille de l'ami de mon père).


PAFFF PAFFF ! Deuxième et troisième gifles.


 Papa : Donc c'est de moi tu te foutais quoi ! Tu penses que je suis ton camarade pour me regarder dans les yeux et me berner ?


 Moi : Non papa.


 Papa : Et pourtant c'est ce que tu as fait.


PAFFF ! Quatrième gifle. Cette fois je ne pu me retenir. J'attrape ma joue en serrant plus fort les mâchoires. Sans m'y attendre, je vois mon père se jeter sur moi tel un fauve et se met à me donner des coups de poing en désordre. Comme je ne peux pas me défendre contre lui, j'encaisse silencieusement les coups en protégeant juste mon visage. J'étais toutefois étonné que mon père ait une force pareille malgré son âge. À un moment j'essaye de me débattre mais il se met à califourchon sur moi tel un catcheur et se met à me serrer le cou.


 Papa ( les yeux rouges): Tu sais combien me coûte tes études chaque année, Amir ? Le loyer de ton appartement? Tes vêtements et nourriture ainsi qu'autres besoin ? Tu reçois combien par mois ?


 Moi ( difficilement): Un million cinq cents.


 Papa : C'est toi qui me cherches mon argent ?


 Moi : No...non.


 Papa : Est-ce que tu fais des jobs minables là-bas comme la plupart des étudiants pour t'en sortir ?


 Moi : Non.


 Papa : Alors quel est le problème ? Tout ce que tu trouves pour me remercier, c'est aller mettre enceinte l'enfant des gens ? Encore que tu n’aies même pas encore terminé ton master. Est-ce que tu peux imaginer la honte que j'ai ressenti lorsque ta seconde mère m'a annoncé que ses frères étaient en colère parce que tu avais mise enceinte sa nièce ? Tu me déçois beaucoup Amir !


 Maman ( hurlant en déboulant dans le salon): Youssef !!!! Mais tu vas le tuer !


C'est lorsque ma mère qui est de retour au salon s'écrit ainsi qu'il lâche mon cou pour ensuite se lever. Je souffle bruyamment et me mets à masser mon cou tout en essayant de reprendre une respiration normale.


Maman : C'est quoi ce comportement sauvage Youssef ? Tu veux me tuer l'enfant à cause d'une erreur ?


 Papa ( l'ignorant en s'adressant à moi ): Tu m'énerves à un tel point que tu ne peux imaginer. À cause de ta bêtise je suis obligé d'aller voir mon ami pour annuler ton futur union avec sa fille puisque tu devras épouser Oumou demain.


 Maman : Nous ne sommes pas obligés d'en arriver là Youssef ! Si nous expliquons la situation à Koné ( le nom de famille de l'ami de mon père) il va sûrement comprendre. Je ne veux personne d'autre comme belle-fille à part Rainha.


 Papa : Ferme un peu ta bouche Safiatou ! Tu penses qu'avec les derniers événements de ces jours il est encore question de ce que tu veux ou pas ? Mon ami m'avait bien signifié que jamais il n'accepterait que sa fille unique vive dans un foyer polygamique. Si Amir accordait un tant soit peu un peu d'importance à cette alliance avec la fille Koné, il allait garder sa queue bien au chaud dans son pantalon ou prendre ses précautions. ( se tournant vers moi) Si tu n'étais pas en période de cours, je t'assure que tu ne retournerais plus aux USA maintenant que tu es déjà sur place. Mais bon, le fait que ce soit cette année que tu finis me rassure déjà un peu. On vous envoie à l'étranger pour vos études, on sue pour trouver l'argent pour vous assurer un avenir décent et c'est coucher les filles d'autrui jusqu'à les engrosser qui vous intéresse. Tu vas prendre tes responsabilités vis-à-vis de cette grossesse compte sur moi. Et cela commence déjà par le mariage. J'aviserai de la suite au fur et à mesure avant que tu ne retournes aux États-Unis.


Lorsqu'il finit de parler, il nous laisse planter maman et moi dans le salon et sort pour rejoindre la dépendance de Tata Rokaya.

 Celui qui a dit de se méfier de l'eau qui dort est un dix. Je peine toujours à croire que c'est mon père d'habitude si calme et poser qui vient de me bastonner et de me réprimander ainsi.


 Maman : Oh mon bébé, regardes un peu comment il t'a amoché.


Ma mère me fait asseoir dans l'un des fauteuils et part me prendre une poche de glace pour mettre sur mes bleus et des comprimés anti-douleur. À vingt-cinq ans, je me fais battre par mon père pour la première fois. Et pour une première fois, il n'y est pas allé de main morte j'avoue. Quand je pense que tout ceci est à cause d'Oumou, j'ai encore plus la rage.

 Le lendemain, mon père et moi ainsi que certains notables allons chez les parents de Oumou pour demander sa main comme dans les règles. Comme si ce n'était pas un mariage forcé ! Pffff ( Roulement de yeux). Son père et ses oncles ont dit oui et le mariage religieux a été fait après la prière de Takussan.


Après le scellement du mariage, il a été décidé que Oumou nous suive en ville " rejoindre son foyer ". Son oncle Mamadou a exigé qu'on lui fasse un transfert pour qu'il puisse continuer l'année scolaire chez nous étant donné qu'elle était en classe d'examen. À vrai dire, je me foutais de tout ce qui la concernait. Tout ce qui m'importait était de vite retourner aux states.


*

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*


****  Salewa ****


Déjà trois semaines que je suis en ville !

La rentrée académique à l'université était prévue pour dans deux mois et je n'avais pas trop de soucis à me faire à part les documents que je devrais payer par la suite.

Avec l'aide de Jessica j'avais pu dégoter un boulot de serveuse dans une buvette de la place mais au bout de cinq jours j'ai vite abandonné pour un travail de ménagère car les mains baladeuses et les piques pervers étaient très peu pour moi. Au bout de trois jours autre, j'ai dû encore abandonner aussi ce boulot de ménagère car le fils de mes employeurs me dérangeait déjà trop.

  Maintenant qu'allais-je bien pouvoir faire ? J'aimerais bien m'investir dans un petit commerce mais où était alors le fond ? 

J'ai demandé un emprunt à Jessica mais elle m'avait répondu être entrain de traverser une mauvaise période. Je n'ai pas voulu trop insister. Ai-je alors quitté les miens pour souffrir plus qu'avant ?


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**** Jessica Toumou ****


Trois bonnes semaines déjà que Salewa est avec moi dans mon appartement ici à Cotonou. Quelques jours après son arrivée elle a voulu faire des jobs pour pouvoir se faire des économies a-t-elle dit mais c'était sans connaître la perversité des gens et la cherté de la ville. Au bout de quelques jours entre deux boulots, elle a vite déchanté et est maintenant à la maison. Je l'ai laissé se débrouiller pendant ces quelques jours pour qu'elle puisse faire sa propre petite expérience de la difficulté des petits boulots de ville. J'ai bien sûr de l'argent à lui emprunter pour qu'elle puisse commencer une activité mais ce serait lui faciliter la tâche alors que je ne l'ai pas emmené avec moi pour faire de minables travaux ou vente. J'attends de la voir bien désespérée afin de mieux sauter sur l'occasion et lui proposer de devenir escorte dans le club où je bosse. J'ai déjà parlé d'elle au patron du club en lui montrant une photo de Salewa à l'appui et je peux assurer qu'il a hâte qu'elle vienne bosser pour lui.


Moi ( la rejoignant dans sa chambre): Salewa, je viens d'écrire avec mon amie qu'on avait rencontré au supermarché.


Salewa : Ah, la belle demoiselle qui était avec sa mère. Si je me rappelle bien, elle s'appelle Kamila n'est-ce pas ?


Moi : Voilà. Sa cérémonie de dot est prévue pour vendredi prochain et nous devrions être chez elle jeudi pour pouvoir l'aider dans les préparatifs. Nous dormirons là-bas et assisterons la cérémonie le lendemain. 


 Salewa : Okay d'accord. Ça ne me dérange pas.


Et ça allait te déranger pourquoi ? Tsuiiip. Comme si tu avais le choix.


 Moi : Elle viendra nous chercher demain pour nous emmener chez sa couturière qui prendra nos mesures.


 Salewa : Nos mesures ? Mais pourquoi ?


 Moi : Elle tient à ce que toute les filles qui la suivront s'habillent du même tissu qu'elle, principalement pour la partie de la cérémonie où les filles passent un à un pour que le fiancé puisse deviner qui est sa fiancée parmi elles. Le tissu et la confection du modèle sont à ses frais.


 Salewa : Ah je vois. Mais ce n'est pas nécessaire qu'on porte le même tissu qu'elle hein. Les filles d'illusions porte souvent les choses banales où les vêtements propre à elles.


 Moi : Kamila veut quelque chose d'original. Elle ne veut pas faire comme tout le monde et elle veut surtout en faire baver son fiancé.


 Salewa : Les choses du gaspillage. Okay d'accord. Je serai prête demain pour qu'on la suive.


 Moi : Okay.


Je la laisse et ressort de sa chambre en écrivant sur Snapchat avec mes amis. Après le mariage de Kamila, je passerai aux choses sérieuses avec ma cousine. J'en ai marre qu'elle se repose sur mes épaules sans m'apporter le plus que je veux.

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