CHAPITRE 8 : déclaration de flamme

Write by Verdo

JE L'AIME MALGRÉ MOI  (Roman)


CHAPITRE 8 : Déclaration de flamme...


<<L'amour est la seule passion qui ne souffre ni passé ni avenir>>.


 Honoré de Balzac...


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Je n'arrivais pas à cerner tout ce qui se passait autour de moi. D'abord la grossesse d'Emeline et maintenant Jeanne et Aïcha qui n'avaient eu aucune crainte de comploter contre moi. Jamais je n'aurais cru qu'un jour, je serais dans de tels merdiers. Je devrais faire la lumière sur cette affaire et si possible la confier à la police pour que justice soit faite. La seule chose qui m'inquiétait était que si Aïcha parvenait à divulguer les photos et vidéos sur  internet. Je ne me souciais plus des problèmes que j'aurai avec Albert. Pour cela, je décidai d'attaquer le problème à la racine en allant directement discuter avec Aïcha.


****Quelques jours plus tard...****


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La maison familiale d'Emeline se situait au nord de la ville; dans un quartier en pleine expansion. C'était auparavant un endroit  où les populations cultivaient du maïs et du manioc mais qui s'est vu habité au fil du temps, surtout après que la mairie y ait construit une route et mit des lampadaires. Mes parents et moi sortîmes du taxi que nous avions emprunté pour l'occasion. Je payai le chauffeur et négociai avec lui pour qu'il nous attende et nous ramène ensuite. Il accepta. Mon père cogna au portail. Quelques minutes plus tard, un jeune homme vint nous ouvrir. Il ressemblait deux gouttes d'eaux à Emeline. Il nous fit entrer après que nous l'ayions salué et nous installa sous un arbre qui se trouvait au milieu de la maison. Ensuite il nous servit de l'eau à boire. Peu de temps après, les parents d'Emeline  arrivèrent accompagnés d'Emeline et d'autres personnes. Ils nous souhaitèrent la bienvenue et s'assirent. L'on nous demanda le pourquoi nous étions là. Mon père prit la parole et s'exprima longuement sur le sujet. Pour finir, il leur fit des excuses pour le fait que je leur avais mis à la porte. 


Ce ne fut pas facile mais nous réussîmes à trouver un arrangement. Après des excuses et également des amandes que je payai, nous nous étions tous mis d'accord sur le fait que je m'occuperai de la grossesse et du bébé à sa naissance. Un test de paternité sera fait et s'il s'avérait positif, je devais épouser Emeline. Cette dernière partie ne m'enchanta point mais pour tout le respect que j'avais à leur égard, je la fermai. Encore une bouche supplémentaire pour moi à nourrir. 


Le taxi après avoir déposé mes parents chez eux m'amena au centre ville pour rencontrer Albert. Selon ses dires au téléphone, il avait une très bonne nouvelle à m'annoncer. Je le rejoignis dans le restaurant où nous avions mangé lors de notre dernière rencontre. Après les salutations, nous commençâmes à boire comme d'habitude à mes frais. Il sortit de son sac une enveloppe qu'il me tendit. 


  - Tiens Alassane. C'est ton passeport. Tout est ok maintenant. Tu as obtenu le visa. 


Mes oreilles n'en revenaient pas à ce qu'ils venaient d'entendre. 


  - Albert ! Je n'en crois pas mes yeux! Fais-moi voir. 


Je pris l'enveloppe et sortis le passeport. Je le feuilletai jusqu'à la page où se trouvait le visa. Je l'examinai quelques minutes et souriai. Ma chance avait tourné; bientôt je réaliserai mes rêves en me rendant au pays de l'oncle sam. 


Je n'eus pas le courage d'avouer à Albert ce qui s'était passé avec Aïcha. Je ne savais pas par où commencer. Mais pour le remercier de son aide, je lui remis une petite enveloppe contenant une somme de deux cent mille francs.  Il me remercia et nous nous étions séparés après des heures à discuter de tout et de rien.  


Je passai au restaurant d'Aïcha pour discuter en tête à tête avec elle et essayer de tirer cette histoire au clair. Je n'étais pas du genre à me laisser menacer aussi facilement comme elle le fait. Malheureusement elle n'était pas là. Ses employés me firent savoir que cela faisait trois jours qu'elle était absente. Je leur demandai à ce qu'ils me donnent son numéro de téléphone que je pris soin de composer et de lancer. Mais elle était inaccessible. Je repartis donc bredouille. 


****Le lendemain****


Après le travail, j'organisai un dîner aux chandelles à Minsha dans mon jardin chez moi aux alentours de dix huit heures. Je décorai avec des roses et des guirlandes une forme de cœur par terre dans laquelle je dressai la table à dîner décorée en blanc. Un vidéo projecteur était caché sous une petite table dans l'ombre. Son câble était relié à ceux des guirlandes dont l'interrupteur se trouvait sous la chaise sur laquelle Minsha s'asseyerait. Je partis cuisiner de bons mets, pris ensuite une douche  et l'attendis impatiemment. Peu de temps après, la sonnerie de mon portail se fit entendre. C'était elle. Elle me salua avec un baiser puis je lui demandai gentiment de fermer les yeux et de s'accrocher à mon bras. Elle s'exécuta. Nous allâmes jusqu'au jardin où je lui demandai de les ouvrir; ce qu'elle fit. 


  - Mais Alassane, pourquoi n'y a-t-il pas de lumière ici ? S'étonna-t-elle.

  

  - Du calme ma fleur. Fais-moi confiance. Je te prie de t'assœir. Répondis-je en  la convainquant. 

  

  - D'accord. 

  

Dès qu'elle s'assit, toutes les lumières s'allumèrent suivies de la projection du vidéo  projecteur sur le mur qui nous faisait face et qui disait <je t'aime ma fleur et j'aimerais faire ma vie avec toi. Acceptes-tu de sortir avec moi ?>


Elle resta silencieuse plus d'une minute puis sauta à mon cou et m'embrassa avec rage comme si c'était la dernière fois. 


  - Je veux être avec toi pour le restant de mes jours Alassane. Je n'ai pas vu de toute ma vie un être si séduisant et si romantique comme toi. Je t'aime aussi. J'attendais que tu fasses le pas. Pleura-t-elle joyeusement.

  

  - Merci de m'avoir honoré ma fleur. Tu seras la plus heureuse du monde. Je te le promets.

  

  -  Merci Alassane, merci pour tout l'amour que tu me portes. Embrasse-moi.


Après que nous ayons savouré mes délicieux mets, nous nous retrouvâmes dans ma chambre où nous fîmes pendant des heures l'amour. Ce fut une belle et inoubliable soirée. Je la raccompagnai chez elle sans mentionner mon imminent projet de voyage pour les États Unis.


Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).


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