Chapitre 8 : L'inattendu

Write by Alexa KEAS

Queen Golda Anpomsah

Joy n’ose pas dire un seul mot tout le long de mon discours, elle sait qu’elle n’a d’ailleurs pas intérêt à répliquer. Je raccroche après lui avoir dit mes quatre vérités et compose le numéro que Cindy utiliserait au Togo. A la première tentative d’appel, elle ne décroche pas. J’imagine sa panique en voyant s’afficher mon numéro. Elle pensait vraiment que je ne découvrirais pas qu’elle n’est pas rentrée à Londres ! Cette petite se pense trop maligne. Et Joy qui passe son temps à la couvrir dans ses bêtises.

Lasse d’insister, je prends le temps de faire une chose que j’ai énormément de la peine à faire, écrire un message. Cinq minutes après avoir envoyé le message, je réitère l’appel et elle répond d’une toute petite voix à la deuxième sonnerie.

-Mummy ! Dit-elle.

-Jeune fille, je n’ai pas envie de me lancer dans un long discours. Je t’ai déjà envoyé ton billet retour pour Londres. Après avoir raccroché ce téléphone, tu regardes tes mails et tu remballes tes affaires. A moins que tu veuilles qu’une forte délégation vienne te chercher là-bas à Lomé, tu ferais mieux d’obéir.

-S’il te plait maman, j’ai besoin de cinq jours supplémentaires. Je t’en supplie maman.

-C’est non Cindy, c’est non ! Ou alors tu aimerais que j’informe ton père !

-Non maman, ce n’est pas la peine.

-Bien. Je te rappellerai demain soir sur ton numéro de Londres et tu as intérêt à me répondre.

Je raccroche et m’assois sur le lit, toute pensive. Je pensais ma fille assez mature et responsable mais apparemment, je lui ai trop fait confiance.

Je saisis le téléphone fixe de ma chambre et appelle le bureau des employés afin qu’une voiture sans cortège me soit apprêtée.

Je change ma tenue en pagne ‘’Kintè’’ pour une robe en pagne wax de couleur sombre. Mes belles tresses enrobées dans un foulard et le nécessaire dans mon sac à mains, je sors de la maison et rejoins la cour. Le roi est à une réunion dans le nord du pays. Raison d’ailleurs pour laquelle, il n’est pas au courant que sa fille n’a pas prit l’avion devant la ramener à Londres. Déjà que je n’ai pas eu le courage de l’informer de cette situation dégradante qu’a créé Cindy au nom de je ne sais quel amour, il ne faudrait pas qu’elle en rajoute.

Un seul nom suffit à donner l’adresse à laquelle je désire me rendre à mon chauffeur. Après une heure de route, nous arrivons enfin devant le temple du prêtre Seth XV. Je descends du véhicule et demande au chauffeur de m’attendre dans la voiture.

Je parcours les deux cent mètres qui séparent l’endroit où la voiture a été garée à l’entrée du temple et tape dans mes mains pour signifier ma présence.

-Faites ! Cria le vieux Seth de sa voix cassée.

J’ôte mes sandales royales et pénètre le sanctuaire des dieux de notre royaume. Tout est toujours si propre par ici.

-Mes respectueuses salutations à vous grand prêtre Seth.

-Soyez la bienvenue ma reine.

-Merci Seth.

-Prenez place, dit-il en me désignant la natte en face de lui.

Je prends place sur ladite natte et Seth me tend une petite calebasse d’eau puisée dans un canari à côté de lui. Bien que n’ayant pas soif, j’avale une petite gorgée de cette eau par respect et lui rends la calebasse. Il la vide de l’eau restante avant de me donner la parole.

-J’ai un grand problème Seth.
Je prends une pause pour m‘insuffler du courage.

La princesse a perdu son innocence. Comment allons-nous faire en ce qui concerne le rituel qu’elle devra effectuer à ses vingt-cinq ans, sachant qu’elle ne pourra entrer dans la forêt sacrée en étant plus pure? Je ne comprends absolument pas ce qui a pu se passer dans sa tête alors qu’elle a pu se garder durant toutes ces années. Il ne reste que moins de six mois et voilà…
Je pousse un soupir de tristesse et baisse ma tête que je secoue de gauche à droite.

-Ma reine, dit-il posément. Je sens que cet acte n’était pas anodin. Laissez-moi consulter les dieux pour y voir plus clair.

J’acquiesce de la tête et regarde Seth sortir ses artilleries dans un sac en bandoulière qui ne le quitte presque jamais. Les seuls objets que je reconnais dans le lot sont les cauris. Il se met à les lancer et à débiter des paroles incompréhensibles. Tantôt il garde le silence, tantôt il recommence par parler.

Quand je réalise par un geste que je lui connais bien que c’était la fin de son entrevue avec les dieux, je me redresse et apprête mes oreilles pour écouter ce qu’il aura à me dire.

-Ne vous lamentez pas trop ma reine. Tout a une raison d’être même si nous ne comprenons pas forcément cette raison. La princesse accomplira le rite mais pour son voyage dans la forêt sacrée, je la ferai accompagner par une de mes filles qui est vierge. Elle sera son bouclier et spirituellement la princesse se revêtira de son corps. Les dieux m’ont dit que le destin avait choisi la princesse pour une mission sans me révéler la nature de cette mission. Cela n’a rien à voir avec le royaume ou alors peut-être bien mais nous n’en saurons rien avant l’heure.

-Grand prêtre Seth, j’avoue être sceptique.

-Ne le soyez pas ma reine, partez en paix.

-Si vous le dites. Devrais-je informer mon époux le roi de tout ceci ?

-Non, je le ferai moi-même au moment opportun. Allez en paix ma reine.

Je le remercie encore une fois et demande la route. Tout au long du trajet menant au palais, je ne cesse de repenser aux mots du prêtre. Je suis néanmoins soulagée que Cindy accomplisse toutefois le rite. Autrement, quelle humiliation serait-ce que le peuple découvre que la princesse n’ait pas pu se tenir…
*
*
Noah

Elle s’amuse à se cacher de moi et me gratifie de ses petits sourires moqueurs.

-Je vais t’attraper !

Je fouille toute la maison et la retrouve enfin, cachée derrière la porte de sa chambre. Je la soulève d’un bond et vais la déposer sur le lit où je me mets à la chatouiller.

-Nooon, arrête ! Se plaignit-elle en riant.

Je ne m’arrête pas pour autant et la chatouille encore et encore. A un moment donné, je m’arrête et l’emprisonne dans mes bras. Nous nous regardons avec les yeux remplis de passion et de désir comme les deux amoureux que nous sommes et nous caressons mutuellement le visage. Nos lèvres se rapprochent et se touchent. Blottis l’un contre l’autre, nous nous embrassons sans nous presser, faisant en sorte que chaque échange de baiser traduise tout l’amour que nous ressentons.

Elle est celle qui met fin au baiser et se redresse avant de se mettre debout ensuite. Elle fait tomber sa robe et me dévoile son corps nu magnifique. Je reste en admiration comme si c’était la première fois que je voyais une femme nue et lui demande la permission du regard de pouvoir la toucher.

-Je suis à toi Noah, j’ai toujours été à toi. Dit-elle d’une voix sensuelle.

Je me lève du lit et la rejoint au milieu de la pièce. Je promène mes mains sur tout son corps, la faisant frissonner de plaisir. Elle me dit qu’elle aime ce que je lui fais, faisant monter mon désir d’un cran.

J’ai une forte envie de la posséder et je ne me retiens pas de le lui dire.

-Je t’aime Noah.

-Je t’aime aussi…

Je n’arrive pas à terminer ma phrase et la regarde d’un air perdu. Je réalise soudain que de son prénom, je ne m’en souvenais pas…

Je me réveille en sursaut et tombe sur le regard de Nayanka sur moi.

-Alors, on faisait un rêve érotique ? Affirma-t-elle en se moquant.

Encore sonné par ce mystérieux rêve que je viens de faire, je promène mon regard dans la petite pièce comme si les réponses à mes questions s’y trouvaient. Un regard sur mon propre corps me fait réaliser que mon érection était à son summum. Mes yeux croisent ceux de Nayanka quand je relève la tête et elle détourne les siens aussitôt, paraissant gênée.

-Que fais-tu dans ma chambre Nayanka ? Lui demandai-je tout en me levant du lit.

Sans bouger, elle me répond qu’elle était venue m’avertir que le repas était prêt.

-Tu me touchais ? Questionnai-je en me collant à elle.

-Tu es fou ? S’indigna-t-elle presque.

D’un croche-pied, je la renverse sur le matelas et me place au dessus d’elle en vitesse.

-Explique-moi le fait que je faisais ce rêve dans lequel une femme m’allumait et qu’à mon réveil je tombe sur toi, debout à mes côtés…

Elle essaye de se débattre mais c’est peine perdue car j’ai bien su l’immobiliser, encore que je suis plus fort qu’elle.

-Lâche-moi Noah, je ne sais pas de quoi tu parles.

-Pourquoi alors ton corps tremble-t-il ? Tu me désires ?

-Je t’ai dit de me lâcher !

-Tu n’arrives pas à te convaincre toi-même.

Soit j’ai des hallucinations, soit Nayanka ressent vraiment quelque chose pour moi. Je ne l’ai jamais vu d’aussi près qu’à cet instant et je lis du désir dans ses yeux. Elle semble apprécier cette proximité entre nous. Je ne veux pas pousser le bouchon trop loin et me dégage d’elle.

Elle met quelques secondes de trop avant de se relever et j’ai pu lire en lettre majuscule, de la déception sur son front. Je sors de la pièce dix minutes après elle et rejoins la petite assemblée au salon, attablée devant le met fumant d’igname pilée à la sauce claire. Tout au long du repas, Nayanka n’ose affronter mon regard…

Après m’être passé la crème anti-moustique, je me rends dans la cour éclairée par les lampes à l’énergie solaire. De l’endroit où je suis, j’aperçois Nayanka qui sort aussi. Elle avait également l’habitude de rester dehors un petit moment après les repas. Le temps qu’elle referme la porte derrière elle, je me cache derrière un arbre et attends qu’elle avance suffisamment pour sortir de ma cachette comme un lion en bondissement, la faisant sursauter de peur.

-Tu es un vrai fou Noah ! dit-elle énervée.

Je ne peux m’empêcher de rigoler devant sa mine effarouchée. Je ris tellement que je finis par l’emballer aussi.

-Tu devrais faire ça plus souvent tu sais ?

-Quoi donc ?

-Rire. Tu es si belle quand tu ris.

Elle blêmit et détourne son regard.

-Quoi ? N’as-tu pas l’habitude qu’on te dise que tu es belle ?

-Je sais que je suis belle Noah, on me l’a aussi souvent dit mais venant de toi…

Je me rapproche d’elle et la force à me regarder.

-Je m’excuse pour tout à l’heure dans la chambre. Lui dis-je.

Elle se contente de sourire et tourne ses talons. Elle rebrousse chemin après deux pas en avant et se replace à mon niveau.

-Je n’en peux plus de le garder pour moi, je t’aime Noah ! Déclara-t-elle.

Je cligne des yeux pour m’assurer que je ne rêvais pas. Nayanka se met à respirer fortement, le regard suspendu à mes lèvres, attendant certainement une réponse de ma part. Je n’avais aucune réponse à lui donner sur le champ, mon cerveau assimilait encore la nouvelle.

-Tu m’aimes ? Finis-je par murmurer.

-Oui et je regrette de te l’avoir dit.

Elle veut fuir mais je la rattrape de justesse et la garde dans mes bras.

-Être si proche de toi me trouble Noah…

-Depuis quand m’aimes-tu ?

-Depuis des années, depuis l’adolescence.

-Et pourquoi tu ne m’avais jamais rien dit ?

-Tu ne m’as jamais regardé…

-Rassure-moi Nayanka, tout ceci n’est pas pour me séduire ?

-Comment oses-tu penser ça de moi ? Insinuerais-tu que je joue avec la santé de ta mère ? Que je feins mon don de guérison pour t’avoir toi ?

Elle me repousse de toutes ses forces au point où je me retrouve au sol. Le temps que je me relève, elle avait déjà disparu de mon champ de vision…

Bientôt un mois depuis que nous sommes ici et ma mère va plutôt bien. Du moins, c’est ce qu’elle dit et c’est ce que son apparence laisse croire aussi. Demain je retourne à Lomé et j’y passerai deux ou trois jours avant de revenir ici. Nayanka aurait peut-être mieux fait de me cacher ses sentiments, je me sens très gêné pour elle et redoute nos rapports dorénavant après ce que je viens de lui dire. J’ai tellement de poisse avec les femmes que je ne sais plus où me donner de la tête…

J’aurais aimé que ma mère accepte de monter sur Lomé avec moi afin de passer des examens qui nous rassureraient sur l’évolution de la maladie mais elle ne veut pas. Elle et papa se sentent si bien ici qu’ils ont décidé de ne pas bouger avant les trois mois requis pour le traitement.

Ce qui m’emmerde le plus est le fait de ne pouvoir les joindre durant les trois jours où je serai à Lomé mais je remets tout à Dieu. Je passe encore un peu de temps dans la cour avant de retourner à l’intérieur me plonger dans la lecture des livres que j’ai emmené avec moi.
*
*
Julie POUTI

Je termine ma prière de ce soir en intercédant une fois de plus en faveur de Noah afin que Dieu libère son cœur de cet amour qu’il ressent pour moi et surtout qu’il trouve cette perle rare qui fera de sa vie amoureuse un vrai paradis. Depuis notre retrouvaille par hasard à l’aéroport, il ne se passe plus un seul jour sans que je ne culpabilise. Je culpabilisais déjà en fait mais, après les mots qu’il m’avait sorti ce jour-là, je le fais encore plus au point d’être très triste parfois et de manifester cette tristesse. Il y a des dettes que malgré toute notre bonne volonté, nous ne pourrons jamais payer et c’est le genre de dette que j’ai envers Noah. Je lui consacre alors toujours un temps dans mes prières en espérant que Dieu m’écoute.

J’avance aussi vite que me le permet mon gros ventre et rejoins Arthur dans son petit bureau.

-Chéri ! Marmonnai-je en m’arrêtant au pas de la porte, les mains sur les hanches.

-Ma Julie, dit-il en se levant.

-Assieds-toi Arthur ! Si j’ai pu marcher de la chambre jusqu’ici, je peux bien encore parcourir les quelques mètres qui me séparent du siège en face de toi.

Il ne s’assoit pas pour autant et me rejoint en un clin d’œil. Il me prend dans ses bras et caresse tout doucement mon ventre.

-Coucou champion…

Je souris en l’écoutant parler à son fils qui se manifeste par des coups de pied. Dieu est merveilleux ! Que celui qui ne croit pas en lui observe juste le processus de la procréation jusqu’à la naissance. Je sais que les incrédules essayeront de donner des explications en se basant sur la science mais à un certains niveau, ils seront forcé d’admettre la suprématie de notre créateur.

-Merci de me permettre d’aller m’asseoir avant de poursuivre votre petite discussion.

Arthur me prend la main et me guide jusqu’au siège. Je veux y poser mes fesses quand je sens ce liquide tant décrit couler de moi.

-Oh ! S’exclama Arthur.

-Je n’arrive pas à croire qu’il ait décidé de se pointer une semaine plus tôt. Tout ça c’est toi, toujours à lui parler !

Arthur rigole et me conduit à l’intérieur afin que je m’apprête pour l’hôpital. Les contractions se font déjà ressentir le temps que je finisse ma douche, rien de bien douloureux pour l’instant.

Arthur attend que nous soyons à l’hôpital pour appeler nos mères respectives ainsi que Kayi. Trois heures après notre arrivée à l’hôpital, je transpire abondamment, bien qu’il y ait la climatisation dans la salle dans laquelle je me trouve. La douleur devient de plus en plus virulente mais je fais tout pour ne pas crier ou pleurer.

Arthur à mes côtés ne lâche pas ma main et essaie par ses mots de me donner l’impression qu’il vivait aussi ma douleur. S’il y avait possibilité que je lui transfère juste le un dixième, je ne pense pas qu’il pourrait le supporter.

Le médecin et deux sages femmes font leur entrée dans la salle et le médecin procède au toucher.

-Deux doigts ! Dit-il avant de ressortir l’air de rien.

Au bout de deux heures supplémentaires, j’éclate en sanglot.

-Arthur, je n’en peux plus !

Les larmes aux yeux, il se contente de poser des bisous sur mon front sans me lâcher la main.
Finalement, après huit heures de travail je suis conduite en salle d’accouchement. La poussée n’est pas aussi aisée comme ce que nous voyons dans les films.

Avec l’aide de Dieu et de ses serviteurs les médecins, j’arrive à expulser hors de mon sein le petit WOAMEY qui crie de toutes ses forces pour nous dire qu’il est là et bien portant.
*
*
Sara KOUMONDJI

Je me précipite sur la clé de ma voiture dès que je reçois l’appel de John et sors du bureau. Ça ne pouvait pas mieux tomber, nous sommes d’ailleurs à l’heure de la pause.

C’est avec le cœur dansant la lambada que je conduis de mon travail jusqu’à l’immeuble dans lequel se trouve l’entreprise de Noah.

Je me gare sur le parking et vérifie l‘impeccabilité de mon reflet dans le rétroviseur. Je m’asperge de parfum et glisse un bonbon à la menthe dans ma bouche avant de sortir de la voiture.

Son torse est celui contre lequel je bute quand j’ouvre la porte principale.

-Sara !

-Noah !

Je ne lis aucune rancune sur son visage et me rappelle les mots de maman. ‘’Noah a un bon cœur et a surement déjà oublié ce qui s’était passé.’’ Nous nous faisons les bises et une accolade ensuite comme de vieux amis. J’ai la certitude qu’il ne m’en veut plus depuis longtemps.

-Que fais-tu ici ? Me demanda-t-il.

L’immeuble abrite différents structures alors je trouve sa question légitime.

-C’est toi que je suis venue voir…

-Ah oui ? Tu as vraiment de la chance car je suis arrivée à Lomé, il y a deux heures à peine.

J’ai dû mettre les chances de mon côté, me retenais-je de dire.

-Ça va, as-tu besoin de quelque chose en particulier, un service?

-Pas vraiment Noah... Pourrions-nous aller discuter ailleurs s’il te plait ?

-D’accord, j’allais déjeuner alors je t’invite.

-Parfait.

Nous nous rendons au restaurant à pied vu qu’il se situe de l’autre côté de la rue. Je me rappelle qu’il aimait bien manger ici et se faisait même livrer parfois quand il était submergé au bureau.
Une fois installés à une table et des boissons servis en attendant le repas, Noah s’enquiert du sujet qui m’emmène.

-Et si je te disais que je t’aimais toujours et que malgré tout ce temps passé je n’ai pu t’oublier !

-Je te dirais, Sara si c’est une blague, arrête s’il te plait parce que je ne suis pas d’humeur!

-Penses-tu vraiment que je plaisanterais avec ce sacré sentiment qu’est l’amour ? Toi qui a déjà aimé sans être aimé en retour, n’es-tu pas bien placé pour comprendre ou alors croire que mes sentiments pour toi aient pu subsister au temps, surtout qu’il y a cette partie de toi que tu m’as laissé et qui me rappelle chaque jour que Dieu fait qu’au grand jamais je ne saurais arrêter de t’aimer ?

-Avoue que c’est quand même incroyable que tu débarques me dire tout ceci après plus de deux longues années.

Je sors mon téléphone de mon sac et entre dans la galerie. Je choisis l’une des photos de notre fils et lui tends le téléphone.

-Que veux-tu que je fasse avec ton téléphone ?

-Regarde tout simplement.

Noah prend son verre d’une main et mon téléphone de l’autre. Il laisse tomber le verre qu’il portait à ses lèvres à la vue de la photo de celui qui est son portrait craché.

-Nous avons un enfant ensemble Noah.
*
*
Alexa KEAS

Info : Encore quatre jours pour bénéficier de la promotion. Un livre offert gratuitement sur les achats de livre. Ce n’est pas un livre acheté- un livre offert, deux achetés-deux offerts comme certains l’ont cru mais plutôt quand vous achetez un ou des livres, je vous en offre un gratuitement et vous êtes celui qui choisit celui à vous offrir sur la liste.

A la conquête du cœu...