Chapitre 8 : Mademoiselle

Write by Mayei

...Nancy...

Je regardais mon mari qui n’arrêtait pas de serrer la mâchoire. C’était ainsi depuis dimanche et nous étions mercredi aujourd’hui. J’essaie de faire de mon mieux pour mettre fin à ce froid mais monsieur reste toujours fâché. Il ne me répondait que par monosyllabes et ça m’énervait au plus haut point. Je détestais ressentir cette sensation d’être ignorée. J’aurais préféré qu’il crie, qu’il s’énerve mais qu’il me boude comme ça en m’ignorant, c’était trop pour moi. J’étais cependant décidée à faire changer les choses ce soir. 

Moi : bonne journée mon chéri. 

J-p : à toi aussi 

Il m’aurait fait un bisou avant de s’en aller mais il même de ça il m’en privait. Je regardais sa voiture sortir de la maison puis me précipitais dans la chambre. J’allais appeler le travail et me faire passer pour malade. Pour ça il faudrait que je me mette dans la peau d’une malade pour rendre l’appel plus crédible. C’est donc normalement que je me glissais sous mon drap, rendais mon visage bizarre avec une grimace et apprêtais ma voix. Je saisi mon téléphone et appelais au siège de la société afin de signaler mon absence.

La secrétaire : oh vous n’avez pas une belle voix madame Api.

Moi : je ne vous le fais pas dire ! Je tacherai de vous déposer un certificat médical dans les plus brefs délais.

La secrétaire : je ferai la commission, reposez-vous bien.

Moi : merci. 

C’était avec le sourire aux lèvres que je raccrochais ce téléphone. Je n’étais pas inquiète pour le certificat médical car le mari de ma sœur était médecin. Il allait m’en procurer et cela rapidement. C’était cela l’avantage d’avoir un médecin dans la famille. Je devais maintenant aller en ville prendre ce dont j’avais besoin pour ma soirée. 

L’idée me vint à l’esprit d’y aller avec Violette. Je ne l’avais plus revue depuis la dernière fois. J’essayais de la joindre encore une fois mais c’était le même résultat. Mon intuition me disait que quelque chose clochait. Ce serait peut-être malpoli mais j’allais quand même me diriger chez elle et savoir ce qui se passait exactement. 

Encore une fois je choisis ma tenue avec soin et sortis de la maison en mettant le cap vers chez violette. Je garais juste devant et sonnais à la porte. Je du sonner deux fois avant d’entendre un « c’est qui ? » 

Moi (criant aussi) : c’est Nancy, une amie à la patronne. 

J’entendis des chuchotements avant que la personne n’ouvre la porte. 

Elle : bonjour madame.

Moi : bonjour. Madame est là ?

Elle : non elle est en déplacement pour le moment. 

Moi : en déplacement ?

Elle : oui 

Moi : ok ! Et vous ne savez pas quand est-ce qu’elle reviendra ?

Elle : non madame 

Moi : ok merci 

Je tournais les talons avec la ferme conviction que cette fille ne me disait pas toute la vérité. Coup de grâce pour moi, je m’apprêtais à passer au bord de ma voiture lorsque je vis la fille aînée de Violette s’approcher. Je me mis à lui sourire et elle me tendit mon sourire. 

Moi : Aurélie ça va ?

Aurélie : oui tata Nancy 

Je fus touchée qu’elle se souvienne de moi jusqu’à de mon prénom.

Moi : comment vas-tu ma chérie ?

Elle se jeta dans mes bras et me fit un câlin qui me remplit le cœur d’amour. 

Moi : et ta maman aurélie ?

Elle se détacha de moi et parut hésitante tout à coup. Je su immédiatement que quelque chose n’allait pas. Il fallait que je la mette en confiance pour qu’elle puisse me parler ouvertement. 

Moi : aurélie tu peux me parler...tu sais que je suis une amie à maman. 

Aurélie : elle n’est pas là...

Moi : tu es sûre ma chérie ?

« Aurélie, viens ici »

Je me retournais pour tomber sur la fille qui m’avait ouvert la porte. Aurélie s’enfuit vers elle et cette dernière tira sur son bras en la grondant. Quelque chose se tramait, elle essayait d’empêcher la petite de me dire quelque chose. Je restais un moment, adossée contre ma voiture puis finis par démarrer pour continuer mes courses. Violette ne quitta pas mes pensées une seconde. Peut-être que je me faisais du sang d’encre pour rien. Peut-être qu’elle n’avait tout simplement pas envie de me voir. Pourquoi devrai-je forcer ?

Je me promenais entre ces senteurs qui me chatouillaient les narines. J’aimais tout ce qui était parfum, senteurs et huiles essentielles. J’aimais tout ce qui était exotique. Je me promenais parmi les rayons pour voir ce que je voulais. Il me fallait une huile essentielle parfumée, des pétales de roses artificielles, des bougies et aussi des draps. J’allais ensuite passer par une boutique me prendre de la lingerie finie. Chaque femme sait comment faire céder son homme et le mien adorait lorsque je m’occupais de lui. 

Je rangeais toutes mes courses dans mon coffre et partis à la recherche d’une belle tenue. C’est à ce moment que je reçu un message venant de Linda. Elle m’invitait à passer un séjour dans un hôtel de la place. Bien sûr que j’étais partante. J’allais devoir redoubler d’effort pour me faire pardonner si je voulais que mon mari accepte que j’aille m’amuser entre fille ce week-end. 

Je libérais la servante plus vite et me mis moi-même à la cuisine. Au menu c’était du couscous avec de la viande aux légumes. Je me pressais de mettre des draps à même le sol en plein salon et disposais des oreillers pour nous adosser quand nous le désirions. Je couvris le sol de pétales de rose et allumais les bougies pour donner un parfum enivrant à la maison. J’avais déjà pris mon bain et n’attendais plus que monsieur, complètement nue. Oui j’avais décidé de laisser tomber la lingerie. J’y allais à fond lol. 

J’étais donc assise complètement nue, les jambes croisées l’une sur l’autre lorsque Jean-Philippe passa la porte du salon. 

J-p : bon...

Le reste de sa salutation était restée au travers de sa gorge. Il me regardait avec stupéfaction mais surtout avec désire.

Moi (voix sensuelle) : comment vas-tu mon chéri ? Laisse-moi te débarrasser de ton attaché-case.

Il me regarda marcher nue jusqu’à lui. J’étais contente de lire en lui l’excitation et le désire. Je lui pris l’attaché-case que je posais sur la table avant de le saisir lui-même pas le bras. 

Moi : viens mon amour 

J-p : chérie à quoi tu joues ?

C’est déjà le « chérie » ?

Moi : je ne joue pas mon amour, je m’occupe de mon homme comme il le faut. 

Je l’installais dans le fauteuil et sortis la bassine d’eau que j’avais mis sur le côté. Je retirais ses chaussures une par une et plongeais ses pieds dans cette bassine dont l’eau était chaude. Il soupira d’aise. Je laissais ses pieds trempés et retirais la veste qu’il portait, ainsi que la cravate. De retour à ses pieds, j’en fis sortir un que j’essuyais et massait avec l’huile essentielle. 

J-p : c’est super bon coussô, tu me donnes envie de ne plus quitter ce fauteuil 

Moi : ravie que ça te plaise...je suis désolée de t’avoir fait fâcher bébé 

J-p : t’inquiète mon cœur, c’est ainsi que je t’aime. 

Moi : je t’aime aussi 

J-p : Coussô

Moi : oui monsieur ?

J-p : à quoi t’attends-tu en te promenant sous mon nez de cette façon ?

Moi : à te faire plaisir.

Intitule de vous préciser que nous n’avions pas pu attendre de manger convenablement avant de faire entendre nos cris dans ce salon. Mon mari avait pris possession de mon corps comme bon lui semblait et je me laissais faire avec joie. Ce soir je ne menais pas la dance c’était lui l’homme et je me montrais soumise à ses ordres. 

...Salomé...

C’était à peine si Rachidi et moi nous adressions la parole ou du moins il essayait de me parler mais je restais froide. Je me sentais de plus en plus mal à l’aise en sa présence. À vrai dire j’avais honte, honte d’avoir été aussi faible entre ses mains, honte de m’être laissée faire aussi facilement. Je m’activais de plus en plus pour chercher un appartement, c’était donc avec plaisir que j’acceptais weekend avec Linda. J’allais être un peu loin de Rachidi.

Aujourd’hui je devais dormir très vite pour être sur pied très tôt pour le défilé. Nous avions déjà fait les répétitions. Une grosse angoisse m’habitait mais je devais faire avec. Je tirais mon drap sur ma tête et m’endormis. 

Le lendemain alors que je prenais mon petit déjeuner Rachidi s’approcha de la table. J’eu automatiquement le réflexe de me lever pour l’éviter mais il fut plus rapide et me cloua à ma chaise. 

Rachidi : n’en as-tu pas marre de vivre dans cette atmosphère ?

Moi : ... ... 

Rachidi : je comprends que tu n’aies pas apprécié ce moment mais me bouder n’est pas la solution. Nous sommes anis, nous pouvons essayer de mettre cet écart de comportement derrière nous, oublier qu’un tel geste ait pu exister et aller se lavant.

Il n’avait pas tort. Mais était-ce facile d’oublier ? De faire comme s’il n’y avait rien eu alors que quelque chose s’était passé ? Je le regardais pendant un moment, il ne bougeait pas et me regardait de la même façon. 

Moi : j’ai compris ! Nous ferons comme s’il n’y avait rien eu. 

Rachidi : merci d’avoir pris de la hauteur par rapport à cette situation...ton défilé est prévu pour quelle heure. 

Moi : 18 heures mais je dois y être à 15 heures 

Rachidi : je te dépose alors

Moi : tu ne travailles pas aujourd’hui ?

Rachidi : non, j’ai pris ma journée pour pouvoir t’accompagner et assister à ton premier défilé. C’est quelque chose à ne pas manquer. C’est un grand pas pour toi, ce que tu avais tant souhaité se réalise enfin. 

J’étais émue de l’entendre me parler ainsi. Non seulement il s’était souvenu que mon défilé était pour aujourd’hui mais en plus il avait pris sa journée pour moi. Il était si tendre avec moi, si bon et prévenant mais je ne pouvais m’enlever de l’esprit qu’il avait une certaine image de moi. C’était vrai qu’il était sous l’emprise de la colère mais c’est dans ces moments que l’on fait ressortir ce qu’on pense réellement d’une situation ou d’une personne. 

A treize heures nous prenions la route Rachidi et moi. Je ne voulais être en retard pour rien au monde. C’était mon jour, j’allais briller sous le feu des projecteurs. Si seulement mon père pouvait voir ce moment devant sa télévision ! Il saurait que j’avais pu tirer mon épingle du jeu. Il saura que j’ai pu faire ce qui me tenait tant à cœur. Que mes frères s’extasient devant moi, devant mon défilé. 

Rachidi m’accompagna jusqu’aux loges, les autres filles étaient déjà là. 

Moi : bon je vais y aller 

Rachidi : ok prends soin de toi. Je vais prendre mon ticket pour l’une des premières places. 

Je souris timidement et tournais les talons. Il me prit par le bras et m’attira à lui. Il posa un bisou sur mon front et me caressa dans le dos. 

Rachidi : c’est ton soir Salomé !

Il s’en alla avec cette phrase et c’est avec l’estomac noué que je répartis en loges pour une dernière répétition et ensuite passer à la coiffure et le maquillage. Les tenues que je devais enfiler étaient déjà prêtes nous n’attendions plus que le moment décisif. Pat se présenta à nous alors que nous ne l’attendions pas.

Pat : alors mesdemoiselles comment allez-vous ?

Nous : bien pat !

Pat : très bien, alors aujourd’hui c’est un jour très important et toutes ces personnes sont présentes pour voir ces magnifiques tenues que vous allez présenter. Ne soyez pas crispées, n’ayez pas peur. Au contraire imaginer que le podium est votre maison, que vous êtes nées sur ce podium et amusez-vous. Amusez-vous, donnez envie à ces personnes-là de vous regarder. C’est compris ?

Nous : oui Pat ! 

Pat : nous n’allons plus tarder, mettez-vous en position selon votre numéro de passage. 

Comme des soldats à qui le commandant venait de donner des ordres nous nous mettions en rang. Je passais la sixième sur dix et nous avions deux passages. Mon cœur se mit à battre rapidement lorsque c’était à mon tour. Je fermais les yeux et soufflait. Pat me donna une tape sur l’épaule pour me signaler que c’était enfin mon tour. Je sentais mes jambes trembler alors que je m’avançais tout doucement. 

« N’aie pas peur » « tu as toujours voulu ce jour-là » « c’est ton moment »

Tels étaient les bouts de phrases que je me disais à moi-même pour me donner un certain courage. Tout à coup j’étais sur la scène, j’avançais en regardant le fond de la salle. Le cou bien droit et des pas fermes. La lumière des flashs d’appareil photo me dérangeaient un peu mais les regards que je sentais sur ma personne étaient jouissifs. Je me sentais comme une reine. Ces quelques secondes m’avaient donné du tonus si bien que je retournais suis en coulisses avec le sourire aux lèvres.

Il n’y avait pas de temps pour rêvasser car il fallait vite changer de tenue pour le deuxième passage. Là encore j’avais apprécié et étais convaincue que ce monde était fait pour moi. J’avais fait la fermeture du défilé en accompagnant Pat. Il fit un petit discours et le cocktail était enfin lancé. Je gardais toujours ma dernière robe sur moi. Qu’elle ne fut ma surprise de croiser Linda, Nancy et Rachidi tous ensemble.

Linda : la star de la soirée !

Nancy : tu étais magnifique ma chérie.

Moi (émue) : je n’arrive pas à croire que vous ayez fait le déplacement pour moi.

Nancy : pour rien au monde je n’aurais raté ce moment si important. 

Linda : moi non plus. 

Je les serrais fort contre moi et posais ensuite mon regard sur Rachidi qui jusque-là était resté silencieux.

Nancy : Linda tu m’accompagnes mettre quelque chose dans mon assiette ?

Linda : oh oui je meurs de faim la 

Nancy s’en alla en me faisant un clean d’œil. C’est un cas cette femme. Toujours un brin taquin.

Rachidi : tu étais la plus sur ce podium. 

Moi : merci Rachidi 

Rachidi : tu mérites ce moment de joie crois moi

Moi : ... ... ... 

Un silence pesant s’installa entre nous et je dus prétexter l’envie d’uriner pour m’en aller loin de lui. Je me rafraîchi le visage un peu et mis une couche de rouge à lèvre, me nettoyais les mains et sortis des toilettes. Je devais rester le maximum possible avec les filles pour ne pas vivre de moments tendus avec Rachidi. 

« Je vous attendais »

Je sursautais en poussant un léger cri de stupéfaction. Cet homme était arrêté près de l’entrée des toilettes réservées aux femmes. Il était adossé contre le mur et avait croisé ses pieds. Sa posture lui donnait un air de dandy. Il faisait un peu sombre alors que ne remarquais pas bien son visage.

Moi : vous m’avez fait peur monsieur !

Lui : ce n’était pas du tout mon intention. Quelle idée me passerait par la tête pour oser faire peur à une aussi charmante demoiselle ? 

Moi : ... ... 

Lui : appelez-moi Maxime et je peux vous dire que vous m’avez tapé à l’œil sur ce podium avec votre allure fière. Je n’ai pu me retenir de venir vers vous.

Moi : je ne sais que répondre à ça ! Mais je dirais simplement merci. 

Maxime : pourrais-je avoir votre contact ?

Je réfléchis un instant ! Pourquoi lui remettre mon contact ? Pourquoi pas ? Et si c’était un homme qui voudrait faire du sérieux avec moi ? Je n’avais personne dans ma vie donc pourquoi mettre une croix sur ce pointeur ? Je lui donnais mon contact qu’il enregistra dans son téléphone avant de me donner sa carte.

Il m’embrassa sur la main et pris congés de moi. Je rangeais sa carte avec soin dans mon portefeuille. J’espère qu’il me contactera, c’est peut-être mon petit bout de bonheur. 

...Linda...

Je venais de stationner dans ce parking immense d’un des hôtels de Platinum. Je ne pus l’empêcher de pousser un juron d’admiration. J’étais complètement éblouie par l’enceinte de l’hôtel. Même la pelouse était très bien entretenue, sans rien comprendre je fis le rapprochement entre la propreté de l’endroit et celle du patron. Je me dis qu’il avait dû imposer un strict traitement quant à l’entretien de ses propriétés. Mon graphiste descendait nos affaires du coffre alors que Nancy garait à côté de moi. Elle était avec Salomé. Malheureusement je n’avais pas reçu de réponses de la part de Violette. 

Nancy : oui ! c’est super beau ici !

Salomé : je t’assure ! Je me vois déjà au bord de la piscine là.

Moi : profitez au max mes amies, nous n’avons rien à payer. C’est tout frais payés. 

Nous n’avions pas eu le temps de nous diriger vers la réception que monsieur Kalou se présentait à nous. Il était toujours propre sur lui même avec cet air de suffisance qui ne le quittait pas. Aujourd’hui encore son regard était bien perçant sur ma présence. 

Mr Kalou : mademoiselle...

Moi (le coupant) : madame !

Mr Kalou : madame Koshi soyez la bienvenue (regardant les filles) je vois que vous nous avez envoyé des clientes 

Moi : oh non, ce sont mes amies. Vous savez je suis plus productive quand j’ai mes amies avec moi. Je me suis dit que vous n’y trouveriez aucun inconvénient puisque vous voulez que je fasse un travail propre. 

Mr Kalou (souriant) : c’est avec plaisir que je vous reçois ici mesdames. 

Nancy me regardait en mimant les mots que je décidais d’ignorer. Mr Kalou prit lui-même mes affaires des bras de mon employé qui à son tour prit les affaires des files. Les chambres étaient à tomber. Je crois que nous avions eu les plus grandes pièces. Le lit était immense et douillet sans oublier la douche et le jacuzzi. Je m’imaginais très bien en train de relaxer. 

Nancy : je n’ai déjà plus envie de quitter cet endroit Linda 

Moi : pardon ne me crée pas de problème avec ton mari. 

Nancy : il comprendra lui-même pourquoi je ne veux pas rentrer.

Salomé : dis Linda, ça dérangerait qu’un homme vienne me voir cette nuit ? Du genre passer la nuit avec moi ?

Moi : oh là ! La sournoise. Qui est cet homme qui vient ?

Nancy : sûrement Rachidi, il me plait bien celui-là.

Salomé : il n’est pas question de Rachidi mais de Maxime.

Moi/Nancy : Maxime ?

Salomé : j’ai fait sa rencontre au cocktail du défilé...il est à croquer 

Nancy : tu veux dire que tu as fait sa rencontre hier et déjà vous passez la nuit ensemble ?

Salomé : eh oui, je ne suis pas à juger 

Linda : tu as ta chambre alors tu fais comme bon te semble. 

Je profitais d’une sieste bien méritée. Je n’allais tout de même pas travailler le week-end, il est fait pour se reposer. Le soir arriva vite et la bonne humeur des filles était juste top. Nous passions la quasi-totalité de nos moments ensemble à rire de tout et de rien. Jusqu’à ce que le fameux Maxime de Salomé arrive enfin. Il n’était pas mal comme homme. Elle fit les présentations et s’éclipsa avec lui en courant presque. Je leur souhaitais une bonne soirée. 

Nancy : je ne sais pas pourquoi mais il ne m’inspire pas ce Maxime !

Moi : tu viens à peine de le connaître, tu ne peux pas te faire une opinion de lui.

Nancy : la première impression ne trompe jamais !

Moi (riant) : si vous le dites madame. 

Nancy (baillant) : je tombe de sommeil, il faut que j’aille profiter de ce lit qui m’attend dans ma suite 

Moi : je te souhaite une bonne nuit, je serai encore ici moi. 

Nancy : ok à demain.

Je restais toute seule à cette table, le calme avait refait surface et du coup je ne voyais plus tellement la grande différence entre être dans cet hôtel et rester chez moi à la maison. Je finissais par me retrouver toute seule et Dieu seul sait convient je détestais ce sentiment. Je détestais être seule, c’était le pire des sentiments. Je pensais de plus en plus à Dharan. J’avais besoin de l’entendre, besoin de sentir qu’il était près de moi à travers le téléphone. Faisant fi des règles que nous avions posées, je l’appelais en espérant qu’il décroche. il ne décrocha pas la première fois mais la deuxième fois fut la bonne. 

Moi : allo ?

Dharan : ... ... 

Moi : allo chéri tu m’entends ?

Dharan : ... ... 

Moi : allo ?

Je raccrochais en poussant un juron. Ça devait sûrement être le réseau. Il avait décroché une fois donc il décrochera la troisième fois. Je lançais de nouveau l’appel.

Dharan : allo ?

Moi (excitée) : allo chéri comment vas-tu ?

Dharan (ton dur) : qu’est-ce qu’on s’était dit Linda ?

Moi : je sais mais j’avais besoin de t’entendre. Tu me manques tellement ! 

Dharan : je t’avais connu plus indépendante Linda et c’est que j’aimais le plus chez toi. S’il te plaît ressaisis toi et suis les règles.

Moi : mais...

Clic 

Moi : allo... (regardant l’écran) allo Dharan 

Il m’avait raccroché au nez...je n’arrivais pas à y croire. Avec rage, je relançais son numéro. Il ne pouvait pas me raccrocher au nez de la sorte. Je tombais des nues lorsque son numéro sonnait maintenant indisponible. Il m’ignorait délibérément alors qu’il me manquait tellement fort. J’avais vraiment mal, trop mal pour rester là à ne rien faire. Il fallait que j’oublie.

D’un pas décidé j’allais jusqu’au bar et demandait une bouteille entière de vin et un verre. La facture allait sur ma note de chambre. Je pris ma bouteille et marchais jusqu’à rejoindre le rebord de la piscine. Je renversais un peu de vin dans mon verre que je portais à ma bouche. Il était sucré et très bon. Je fermais les yeux pour mieux en savourer la texture et plongeais mes pieds dans l’eau de la piscine. 

Pendant cet instant je ne pus empêcher cette larme rebelle de s’écraser sur ma joue alors que je m’étais promis à moi-même de pleurer. 

« Comment allez-vous mademoiselle ? »

Reconnaissant la voix de monsieur Kalou, Je sursautais et essuyais mes larmes à la vas vite. Il se tenait debout derrière moi dans une culotte et un démembrez. Je supposais qu’il venait lui aussi profiter des environs de la piscine.

Mr Kalou : je vois que vous faites une petite fête par ici !

Moi (me levant) : je suis en train de rejoindre ma chambre comme ça ! Faites comme si vous ne m’aviez pas vue.

Mr Kalou : je ne suis pas du genre à vivre dans l’illusion alors je ne pourrai pas oublier le fait de vous avoir vue ici.

Moi : gardez donc bien ce souvenir. 

Alors que je passais près de lui, il me maintient et m’obligea à revenir en face de lui. Il me regarda sans parler et se mit à sourire. C’était à ne rien y comprendre. Je ne savais pas ce qu’il me voulait exactement. 

Mr Kalou : j’adore aller à la chasse et encore plus lorsqu’il s’agit d’une biche royale. 

Moi : oh voyons ça ! Je serais donc la biche ? vous me comparez à un animal monsieur Kalou ?

Mr Kalou : nulle part dans ma phrase une chose pareille a été énoncée. Je partageais simplement mon amour de la chasse avec vous. J’essayais de de faire la conversation, que vous sachiez quelque chose sur moi. 

C’est ça qu’il se foute de ma véhémence. 

Mr Kalou : je trouve ça étrange que nous pensiez que je sois en train de vous faire la cour. Serait-ce votre désire ?

Je lui montrais ma main gauche et en particulier l’annulaire où reposait mon alliance. 

Mr Kalou (amusé) : quoi ? Vous voulez que je vous offre une plus grosse ? C’est quand vous voulez ?

Il me laissa sans voix avec cette réponse.

Mr Kalou : passez une belle nuit Mademoiselle. 

Il me posa un baiser délicatement sur la joue et s’en alla comme il était venu.

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