Chapitre 9 : Les Hommes
Write by Mayei
...jean-Philippe Api...
Je n’arrivais pas à croire que le réveil sonnait déjà. Ma nuit avait été très courte. Nancy m’avait manqué depuis vendredi donc j’ai profité d’elle autant que je le pouvais hier. Je jetais un regard rapide sur l’autre côté du lit, Nancy dormait paisiblement. Je regardais son doux visage, elle donnait l’air d’être un petit ange lorsqu’elle dormait. J’eu l’envie de la réveiller à ma manière mais pris pitié d’elle. Elle avait déjà assez encaissé cette nuit. Une dose de force ne lui ferait pas de mal. Je restais assis sur le rebord du lit un moment à penser à ma vie, à attendre que tous mes esprits soient en place puis filais sous la douche. Après m’être brossé les dents je me plaçais sous le pommeau pour une douche froide qui me gratifia d’une bonne dose de tonus.
Nancy ! Que serais-je sans elle. Je l’avais aimée dès l’instant où j’avais pose les yeux sur elle. Son regard si envoûtant et son sourire qui illuminait mes jours ! Comment ne pas aimer follement une femme comme elle. Elle avait certes ses défauts mais lorsqu’on aime tellement une personne, ces défauts deviennent faciles à vivre avec. Elle s’emportait assez vite et avait tendance à n’en faire qu’à sa tête. Je l’aimais donc nous faisions avec. De plus elle supportait souvent mes grosses colères.
Je sortais de la douche complètement sur pieds. Nancy dormait encore pourtant elle devrait être debout et se tenir prête pour le boulot. Je m’approchais d’elle et la poussais légèrement.
Moi : coussô ?
Nancy : hum...
Moi : tu ne pars pas au travail ? Tu vas être en retard là !
Nancy : non je ne pars pas...je vais prolonger le certificat médical-là. Demain j’irai
Moi : tu n’abuses pas là ?
Nancy : est-ce que c’est le malade qui décide de quand est-ce que la maladie s’en va ? Pardon laisse moi dormir.
Sacré Nancy ! Elle avait toujours une petite phrase folle à laquelle l’on ne s’attendait jamais. Je terminais de m’apprêter et me lovais un peu contre elle avant de prendre la route pour le boulot. Une longue journée m’attendait. J’adorais mon travail mais souvent il pouvait vraiment puiser dans le peu de temps que j’avais pour moi-même et ma femme. J’avais commencé des investissements. Dès que je commencerais à saignée mes plants d’hévéa, je prendrai ma retraite pour faire le tour du monde avec ma femme. Je ne bosserai pas pour quelqu’un toute ma vie quand même.
En arrivant au boulot, ma secrétaire s’empressa de prendre mes effets qu’elle posa sur mon bureau avant de me lancer un bonjour chaleureux.
Moi : s’il te plaît gloria, je serai vraiment concentré sur un dossier alors je ne suis présent pour personne
Gloria : bien monsieur
En effet je devais minutieusement analyser ce dossier de partenariat avec le Nigeria qui est l’un des plus grands producteurs de pétrole. Mon correspondant s’appellerait monsieur Koshi, Dharan Koshi. Il a d’ailleurs dû faire vraiment la navette ces temps-ci pour que nous soyons à jour sur les différentes dates de complétion du projet. Je n’aimerais pas être à sa place car c’était beaucoup de voyages.
Des éclats de voix attiraient soudain mon attention et avant même que je ne m’en rende compte, ma mère déboula dans mon bureau, suivie de près par Gloria.
Gloria : je suis vraiment désolée patron, votre mère n’a rien voulu comprendre.
Maman : moi c’est ton fils toi c’est ton patron nous n’avons pas les mêmes traitements ici.
Moi : ne t’inquiète pas Gloria tu peux retourner à ton bureau.
Elle s’excusa poliment et sortit de mon bureau, me laissant avec ma mère. Qui disait maman, parlait de problèmes. Qu’allait-elle encore me faire sortir cette fois ? C’est difficile d’avoir la paix avec elle. Je l’invitais à s’asseoir.
Moi : maman tu ne peux pas débarquer à mon boulot comme ça et faire une scène à la secrétaire
Maman : dans ce cas qu’elle ne m’empêche pas de voir mon fils. J’arrive elle me dit que tu n’es pas là pourtant te voilà devant moi.
Moi : c’est moi qui ait laissé ces instructions. Je traite un dossier vraiment important et je n’ai pas besoin de distraction ou d’interruption.
Maman : hum
Moi : qu’est-ce qui t’emmène ?
Maman : j’ai besoin d’un petit enfant !
Je la dévisageais, ébahi. Non ! Elle n’avait pas poussé le bouchon aussi loin tout de même !
Moi : maman tu vas me dire que tu t’es levée ce matin, tu as fait tout ce chemin jusqu’à mon bureau pour me dire que tu as besoin d’un petit enfant ?
Maman : parle-moi sur un ton hein Philippe ! Je suis encore ta mère !
Moi : je sais mais ce que tu fais me dépasse. Pourquoi tiens-tu tant à chercher les problèmes ? A créer les histoires ? Là tu m’interromps pour quelque chose qui est sans importance. Tu aurais pu venir chez moi ou m’appeler pour que je passe en famille.
Maman : venir chez toi pour que ta femme me manque de respect ? non ! Je ne cesserai de faire entendre ma voix que lorsque j’aurais pris mon petit fils dans mes bras à l’hôpital.
Moi : c’est compris maman tu auras ton petit fils !
Maman : mais....
Moi (m’emportant) : mais quoi maman ? Mais quoi ? Je dois me remettre au boulot là. Je vais dire au chauffeur de la société de te déposer à la maison.
Maman : tu me chasses de ton bureau Philippe ?
Voilà, avec elle il y avait toujours un problème. Sa capacité à tirer des conclusions hâtives me laissait toujours sans voix. Tout ce que je disais était mal interprété. Pour elle je ne lui accordais jamais la place qui lui était due. Tout ce que je lui demandais était d’accepter que je sois marié et que je gère ma vie de couple comme bon me semblait. Je n’avais pas épousé Nancy pour qu’elle me ponde des enfants à chaque fois que ma mère l’aurait souhaité.
Moi : je ne te chasse pas maman ! Je veux juste finir ce boulot au plus vite.
Maman : hum d’accord...j’allais oublier ! Je n’ai presque plus rien pour tenir jusqu’à la fin du mois. Tout l’argent est allé dans l’organisation de la dote là.
Moi : et tu aurais besoin de combien ?
Maman : donne ce que tu peux, je me débrouillerai avec.
Je quittais mon fauteuil pour tendre la main vers le coffre-fort qui se trouvait à mon bureau et en sorti des liasses de billets. Je les lui remis et appelais directement le chauffeur. Je lui laissais les différentes consignes et les deux s’en allèrent enfin. Ma mère avait réussi à foutre ma concentration en l’air. Je n’avais plus envie de faire quoi que ce soit. Toute mes pensées étaient maintenant redirigées vers cette affaire de grossesse, d’enfants.
J’en avais marre d’entendre à tout bout de champ ces même paroles. Je n’osais même pas imaginer ce que ressentais Nancy qui se faisait insulter par ma famille à chaque fois.
Je regardais longtemps mon ordinateur et avec hésitations positionnais le curseur dans la barre de recherche de Google. J’entrais ces termes suivants : « Procédure d’Adoption en Côte d’Ivoire »
J’imprimais le maximum d’information possible pour les soumettre à Nancy. Peut-être souhaiterions nous explorer cette option. J’avais fait tous les tours possibles, même sur les mères porteuses et combien ça nous couterait.
Le reste de la journée je me concentrais sur les petits dossiers avant de rentrer chez moi à dix-neuf heures.
Nancy (me serrant dans ses bras) : tu m’as manqué mon cœur
Moi : tu m’as manqué toi aussi chérie. J’espère que tu as profité de ton congé maladie.
Elle me tapa légèrement en riant. Notre baiser ne manqua pas. Je m’assis ensuite sur le lit pour retirer mes chaussures.
Moi : il faut qu’on parle Nancy
Nancy : de ?
Moi : assieds-toi.
Nancy : c’est grave ?
Moi : pas du tout ! Prends place seulement.
Je fis sortir les diffèrent documents que j’avais imprimés et les lui remis. Elle passa un bon moment à les lire puis ferma les yeux. Je me demandais ce qui se passait.
Nancy : c’est non !
Moi : ne sois pas radicale, nous avons beaucoup d’options la...
Nancy : NON, NON ET NON. Je ne veux pas adopter l’enfant d’une autre personne encore moins qu’une autre femme porte mon enfant en son sein. J’aurais mes enfants par moi-même. Dieu pourvoira.
Moi : Nancy...
Nancy : je ne veux plus en parler Jean-Philippe...je suis au salon
Je crois bien que je viens de jeter un froid entre nous.
...Richard Ebrothié ...
Je n’arrivais pas à rester sereins depuis le début de cette réunion et pour cause, Mawa, la secrétaire de mon collègue ne faisait que m’allumer en prenant soin que personne d’autre ne remarque notre manège. Elle me lançait des regards qui en disaient long mais surtout n’arrêtait pas de se toucher à certains endroits que j’aimais beaucoup chez elle. Avec sa jupe plaquée qui lui dessinais bien le derrière, elle se portait toujours volontaire pour servir le café à quiconque en avait besoin. Elle marchait de façon chaloupée et tous ses attributs bougeaient avec elle. Mon soldat avait du mal se tenir tranquille dans mon pantalon, je me sentais de plus en plus à l’étroit. Je n’avais qu’une seule envie, celle de plonger en elle, de nager en elle et de me laisser couler.
Ça n’allait surement pas être possible aujourd’hui car madame m’avait demandé une certaine somme d’argent que je n’étais pas prêt à débourser pour elle. C’était comme ça avec les maitresses. Dès que vous cédiez à leurs caprices, elles se croyaient tout permis et demandaient encore et encore jusqu’à vous ruiner. De plus, je n’étais pas du genre à me laisser faire. Si je ne me montrais pas ferme avec elle, elle allait devenir ingérable dans ma vie.
À la fin de la réunion, alors que tout le monde sortait, je pris mon temps rangeant avec une lenteur extrême mes documents. Tout le monde était déjà sorti et Mawa sortait à son tour. Je l’arrêtais dans son geste et lui murmurais des mots à l’oreille.
Moi : retrouve-moi dans mon bureau tout de suite.
Mawa : j’espère que c’est pour ce que je t’ai demandé
Moi : retrouve-moi seulement...je t’attends
Le contact avec son corps avait eu un effet incroyable sur mon soldat. Je dû mettre mes documents là devant pour rejoindre mon bureau où j’attendais, impatient, que Mawa se pointe. J’avais énormément envie d’elle. Quel homme n’aurait pas eu envie d’elle avec son postérieur rebondit, ses seins qui se dressaient fièrement bien droit sans oublier ses lèvres charnues et sa voix hot. Elle me mettait dans tous mes états. Elle n’était pas la seule que je fréquentais mais c’était de loin la meilleure. Avec elle je découchais sans remords. Je n’osais même pas faire le rapprochement avec ma femme. D’ailleurs je ne voulais même pas penser à cette dernière au risque de faire baisser mon envie. Heureusement que Mawa se présentait enfin !
Mawa : j’espère que je ne me suis pas déplacée pour rien.
Je quittais ma chaise et m’avançais vers elle, la pris dans mes bras et l’embrassais tout en malaxant ses fesses. Mon excitation montait de plus en plus. J’avais envie de la posséder la maintenant, contre la table de mon bureau. Je commençais déjà à remonter sa jupe et découvrait ce bout de fil violet qui cachait sa raie. Mawa me coupa dans mon élan en éloignant ma main d’elle.
Mawa : pas si vite monsieur ! Nous avons parlé de quelque chose toi et moi.
Moi : Mawa tu ne vas tout de même pas remettre ça sur le tapis !
Mawa : oh que si !
Moi : un million, un million Mawa ? J’ai une famille, des enfants dont je dois m’occuper. Tu ne vas tout de même pas me demander une somme pareille. De plus que comptes-tu faire avec tout cet argent ?
Mawa : ce que je ferai avec l’argent ne te regarde pas richard ! tu as une famille ? Pourquoi ne vas-tu pas monter sur ta femme et c’est sur moi que tu ne rates aucune occasion de le faire ? Je gagne quoi dans cette relation si mettre de l’argent à ma disposition pour que je prenne soin de moi est au-dessus de tes forces ? Tu veux seulement tremper ton soldat jouir en criant comme un bœuf et t’en aller ? Tu as eu ton vide couilles ?
Moi : ne dis pas ça Mawa !
Mawa : si ce que je te demande est trop pour toi, cette relation entre nous prend fin maintenant. Je me trouverai quelqu’un d’autre et cette personne saura miser sur ma personne.
Moi : tu me menaces maintenant ?
Mawa : pas du tout mais te mets en garde (touchant ses fesses) tu vois ça (touchant ses seins) et ça (touchant son sexe) et encore ça ? Tu n’y auras plus accès tant que je n’aurai pas reçu la somme demandée.
Moi : ce sont les prostituées qui se comportent ainsi Mawa. Te donner de l’argent pour pouvoir coucher avec toi ?
Mawa : prends ça comme tu veux, je n’en ai rien à foutre.
Elle ne me laissa pas le temps de répliquer qu’elle sortait de mon bureau. Merde ! Qu’est-ce qu’elle voulait à la fin ? Elle pensait peut-être que j’étais l’un de ses jouets qu’elle pouvait manier à sa guise ? je n’étais pas naïf. Je connaissais très bien le genre de filles qu’elle était. Je n’étais certainement pas son seul gars. D’ailleurs son sexe n’était pas si appétissant que ça. Elle voulait jouer au bras de fer, nous allions jouer et nous verrons qui sera déclaré vainqueur. Merde ! Elle venait de me laisser dans un état de frustration pas possible. J’étais en manque là. Attendez que j’appelle ma petite-là.
Elle : allo chéri ?
Moi : comment vas-tu ma princesse ?
Elle : très bien et toi
Moi : mal...j’ai vraiment envie de te voir la maintenant. Peux-tu passer au boulot ou nous pouvons nous voir quelque part.
Elle : aaah ça ne sera pas possible hein je suis en plein boulot. C’est ma pause comme ça.
Moi : et tu finis à quelle heure ?
Elle : je ne sais vraiment pas, tout dépendra du boss.
Moi : ok appelle moi quand tu auras fini.
Elle : très bien à tout à l’heure mon chéri.
Moi : à tout à l’heure ma princesse.
À vrai dire, je ne me souvenais plus de son prénom donc pour couper court je l’appelais simplement « princesse ». Je n’allais pas la vexer en lui demandant encore une fois quel était son prénom ! elle m’aurait envoyé bouler.
Jusqu’à l’heure de la descente c’est à dire dix-sept heures, ma petite princesse ne m’avait pas appelé. Je supposais donc qu’elle était toujours à son boulot, occupée. Je suis donc rentré chez moi avec toute cette frustration. A peine je stationnais ma voiture que Hugo et iris accouraient à moi. Je pris iris dans les bras et donnais mon sac à Hugo qu’il prit fièrement.
Moi : ça va ma puce ?
Iris : oui papa
Moi : et toi mon grand ?
Hugo : ça va papa
Moi : c’est bien ! Où est aurélie ?
Hugo : au salon
J’y allais la trouvant devant la télé, devant un de ces dessins animés.
Moi : tu ne m’as pas entendu arriver aurélie ?
Aurélie : si papa
Moi : et pourquoi tu n’es pas venue comme les autres m’accueillir ?
Aurélie : ... ... ...
Moi : la prochaine fois que je rentre du boulot je veux te voir avec tes frères.
Aurélie : d’accord papa.
Moi : quitte devant la télévision et va faire tes exercices ou apprendre tes leçons.
Aurélie : mais papa j...
Moi : je t’ai dit d’aller apprendre tes leçons tu me les réciteras et gare à toi si tu ne les connais pas.
Je ne fis pas attention à sa mine triste et posais iris au sol. Je regagnais ma chambre conjugale. Violette qui était en train de s’habiller sursauta en me voyant. Je lui lançais un bonjour à la va vite. Je retirais mes vêtements et m’approchais d’elle en lui caressant le cou. Ça faisait vraiment longtemps que nous n’avions pas été intimes. En même temps l’excitation n’était plus au rendez-vous avec ses seins qui s’étaient affaissés, son ventre qui tombait presque et toute cette cellulite sans compter les vergetures. Je me mis donc à la caresser légèrement pour qu’elle comprenne les messages. Je n’allais pas m’attarder sur les préliminaires. Je voulais en finir avec ce moment le plus vite possible.
Violette (essayant de se dégager) : je ne me sens pas bien richard !
Moi : que veux-tu que je fasse avec tes états d’âme ? J’ai besoin de ma dose
Violette : s’il te plaît richard...
Je ne l’écoutais plus et dans mon esprit, remplaçais son corps avec celui de Mawa. Je la prenais là contre sa commode en faisant fi de ses supplications. J’étais son mari et elle ne devait en aucun cas refuser de s’offrir à moi lorsque j’en avait besoin. C’est moi l’homme ici et lorsque je dis on exécute. Je n’allais tout de même pas rester dans mon état à attendre que madame se sente mieux.
J’ai filé sous la douche et en suis ressorti frais et revigoré. Mon téléphone affichait un appel manqué de ma princesse. J’avisais l’heure, 20 heures et 12 minutes. Ça va, je pouvais encore sortir. Nous allions nous rencontrer dans un hôtel pour profiter aisément l’un de l’autre. Violette s’occupait des enfants.
Moi : je sors
Violette : aurélie a dit qu’elle devait te réciter ses leçons
Moi : tu peux très bien le faire à ma place n’est-ce pas ?
Violette : hum...c’est la fin du mois Richard ! il faut qu’on paie la servante et le maître de maison sans oublier l’argent pour la nourriture.
Moi : tu es toujours en train de demander quelque chose toi. À chaque fois c’est richard fais ceci, donne ceci, on doit payer ça on doit payer ci. Je suis ta poule aux œufs d’or c’est cela ? Apprends à être indépendante à la fin. Je sors d’ici sinon je risque d’éclater.
Elle me regarda avec des yeux stupéfaits ! Qu’elle en prenne de la graine. Toutes les dépenses de cette maison pèsent sur moi. Tout ce qu’elle savait faire était de manger et grossir. Les femmes de maintenant se cherchent et se réalisent d’elles même. Elles ne se contentent pas de s’asseoir à la maison et d’attendre que leurs maris rapportent de l’argent.
... Nathanaël Kalou...
Je la regardais faire son exposé sans pour autant y prêter grande attention. Toute mon attention était concentrée sur sa prestance, sur sa façon de se tenir debout, sa façon d’être éloquente. Elle pourrait vous vendre tout et n’importe quoi tant son ton de persuasion était efficace. Je ne pouvais m’empêcher d’apprécier son physique. Tout sur elle était harmonieux et c’était d’une femme de sa trempe dont j’avais besoin.
Ce n’était pas avec fierté que j’affirmais avoir faire le tour de plusieurs filles mais je n’avais trouvé en aucune ce que je voyais la maintenant en Linda. Pour la première fois en pensant à une femme je m’imaginais me caser avec elle. Je prenais plaisir à l’appeler « mademoiselle » pour mettre l’accent sur le fait que son statut de femme mariée ne me dérangeait surtout pas. Combien de femmes se sont empressées à épouser des hommes qui ne leur étaient pas destinés ? Alors oui je suis patient car convaincu que cette femme était faite pour moi.
Linda : j’espère que cette fois-ci votre choix se portera sur quelque chose.
Son ton ferme me ramena sur terre, je devais faire un choix par rapport aux logos.
Moi : excusez-moi de le demander mademoiselle... (elle me gronda du regard mais ne parla pas) avez-vous encore les croquis de notre première rencontre ?
Linda : oui pourquoi ?
Moi (souriant) : j’avais bien aimé le deuxième.
Je lui l’incompréhension sur son visage. Elle avait l’air dépassée par ce qu’elle venait d’entendre et j’aurais éclaté de rire si la situation n’était pas sérieuse. Elle avait l’air dépitée. C’était un pur délice pour moi de voir comment elle passait par toutes ces émotions.
Linda : si je comprends bien, vous avez aimé l’un des croquis mais aviez jugé bon de me faire perdre toute une semaine de travail à glaner dans vos différents établissements ?
Moi : rectificatif...je souhaitais juste passer du temps avec vous.
Linda : ... ...
Je savais que je la prenais de court et qu’elle n’aurait pas su quoi répondre. J’aimais être imprévisible. Là où l’on penserait que je réagirais d’une telle façon, je réagissais tout simplement à l’opposé et cela m’avait beaucoup aidé par le passé. Je la fixais alors qu’elle était toujours dans cet état d’incompréhension.
Moi : je ne passerai pas par quatre chemins...vous me plaisez endorment mademoiselle
Linda : madame...c’est madame !
Moi : ça aussi je n’en ai rien à foutre. Excusez-moi pour mon langage mais ce n’est pas votre situation matrimoniale qui mettra un frein à mon envie d’être avec vous. Je vous veux et je m’en donnerai tous les moyens.
Linda : je pense qu’il serait préférable de mettre fin à notre collaboration. Vous serez en mesure de trouver une autre maison qui s’occupera de vous.
Moi : en êtes-vous sûre ? Sachez que cela ne m’empêchera pas de vous faire la cour alors que vous perdez gros sans mon cachet plus que généreux.
Linda : nous sommes là pour un but précis, pour le travail donc il serait mieux que vous vous comportiez de façon professionnelle.
Moi : je prendrai le deuxième croquis de notre première rencontre
Linda : bien monsieur !
Moi : je ne m’attarderai pas plus longtemps (me levant) ce fut un plaisir de travailler avec vous.
Linda : je vous raccompagne à la porte.
Elle marchait devant alors que j’étais encore derrière. Elle ouvrit même la porte pour me signaler que je n’étais pas le bienvenu ici. J’allais faire quelque chose de fou. Je rigolais déjà dans mon fort intérieur.
Linda : merci mon...
J’avais usé de ma force pour refermer la porte et la plaquer contre cette même porte. Prise par surprise elle avait ravalé de reste de sa phrase. Je la maintenais à ma merci.
Linda (se débâtant) : lâchez-moi...éloignez-vous
Moi : et si je ne veux pas ?
Linda (me regardant) : … …
Elle se calma et cessa de bouger dans tous les sens. Je sentais son cœur battre à vive allure.
Moi : je vais vous embrasser mademoiselle
J’avançais tout lentement mon visage vers le sien, lui pris la lèvre inferieure que je suçais avant de l’embrasser à pleine bouche. Notre proximité rendait ce moment encore plus intime et doux. Notre baiser était chaud et les petits gémissements qu’elle poussait me rendaient au fur et à mesure fou. Je rendais encore plus profond ce baiser lorsqu’elle se retira brusquement et me gifla. Je passais ma main sur ma joue, complètement surpris par ce geste.
Linda : sortez d’ici maintenant !
Moi (souriant) : j’adore ça j’adore ce que tu viens de faire.
Linda : vous n’avez pas honte ? est-ce ainsi que vous traitez les personnes avec qui vous travaillez ?
Moi : je t’ai pourtant prévenue de mon intention et tu ne m’as pas repoussé au départ, au contraire tu y as participé.
Linda : Je vous ai demandé de sortir d’ici et ne vous ai pas encore donné la permission de me tutoyer.
Moi : es-tu sûre que tu veuilles que je m’en aille
Linda : monsieur Kalou...
Je l’attirais à moi en passant ma main dans son dos. Les choses allèrent vite et bientôt elle se retrouvait assise sur son bureau, la jupe retroussée et moi entre ses cuisses. Je repris les choses là où je les avais laissées. Je l’embrassais à nouveau, elle y participait avec envie et me caressait la nuque. Il arrivait qu’elle me mordille la lèvre. Sans prévenir, je me détachais sans pour autant être loin et ouvris les yeux, l’observant. Les yeux fermés, elle cherchait à atteindre mes lèvres, comme un bébé qui cherchait sa tétine. Elle ouvrit soudain les yeux et tomba sur mon sourire moqueur. Elle ne savait plus où se mettre et son visage était couvert de honte.
Moi : vous n’avez pas à avoir honte, il est difficile de lutter contre ses envies.
Linda (fuyant mon regard) : s’il vous plaît allez-vous en.
Moi : je m’en vais mademoiselle mais sachez que je reviendrai certainement. Je ferai de vous ma femme.
Je m’en allais finalement avec le sourire aux lèvres et de beaux moments que je garderai précieusement en souvenir.