CHAPITRE 81: ÂME FERMÉE
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 82 : ÂME FERMÉE.
**BHERNIE ELLO**
Notre attention est attirée par tonton Alvine qui revient vers nous en pleurant et juste après nous entendons les cris de quelqu’un, à en juger par la gravité de la voix, on sait tout de suite que c’est celle d’un homme. C’était des cris semblables à celui d’un gros animal blessé en profondeur et tout le monde se demandait ce qui était en train de se passer.
Un infirmier : (À tout le monde) Ne vous inquiétez pas, ce n’est rien de grave, il s’agit d’un homme qui vient de perdre sa femme, c’est l’expression d’une douleur interne extériorisée.
Les gens se sont rassurés et le service a repris son cours mais de notre côté, cela a déclenché une autre vague de pleurs car nous avons compris qu’il s’agissait sans aucun doute de tonton Arsène. Lucia s’est mise à me serrer très fort et j’ai fait pareil. La voix de Lucrèce était plus sonore que pour tous les autres. Le père de Lucia la tenait fermement pour qu’elle ne tombe pas. Étant très claire de peau son visage était tout rouge. Je comprends qu’elle est très affectée. Il n’y a pas si longtemps qu’elle a perdu sa maman et c’est grâce à tantine Leslie qu’elle a pu se remettre aussi vite et aller de l’avant , mais voilà qu’elle vient de la perdre aussi, elle doit se sentir perdue. Nous avons pleuré pendant plusieurs minutes avant que le silence ne revienne. Les jumeaux ont demandé à aller au toilette et Lucrèce les a accompagnés avec Lucia et sa mère.
Josué : (À moi, voix basse) Céleste on va chercher à rentrer, il est déjà 20h.
Moi : D’accord. Vous rentrez tous ?
Josué : Oui. Toi tu fais comment ?
Moi : Je vais rester avec Lucia et je rentrerai avec eux.
Josué : Et s’ils ne rentrent pas aujourd’hui ?
Moi : Dans ce cas je passerai la nuit ici, je n’ai pas envie de la laisser seule.
Josué : (Me regardant avec instance, après un moment) Ok. On va attendre son retour pour lui signaler que nous partons.
Moi : D’accord.
Quelques minutes plus tard, ils sont revenus des toilettes et Lucia est venue vers nous.
Josué : Lucia, nous on va rentrer comme il commence à se faire tard.
Lucia : D’accord. Allons y je vais vous accompagner jusqu’à la route. (Me regardant) tu rentres aussi ?
Moi : Non.
Lucia : D’accord. (À ses parents) Papa mes amis sont en train de rentrer chez eux, je vais aller les accompagner à la route.
Son père : D’accord. Merci d’être venus mes enfants, c’est gentil. (Fouillant sa poche pour sortir deux billets de 10 mille qu’il nous a tendu) Prenez ça vous allez compléter pour le taxi comme il se fait déjà tard. Et soyez prudents sur la route.
Maurice : (Prenant) Merci tonton et nous allons faire attention.
Nous sommes tous sortis jusqu’à devant le portail de la clinique. Ils ont tous pris Lucia dans leurs bras pour lui dire des paroles réconfortantes. Ils ont ensuite fait la petite monnaie et ont pris chacun 5 milles étant donné que je leur ai dit que je ne rentrais pas. Josué et Mel ont fait leur proposition à un taximan qui a accepté, Pierre a profité avec eux pour descendre à Awendje. Puis nous avons eu un taxi pour Maurice qui après nous avoir dit au revoir, est parti. Lorsque je me suis retourné pour regarder Lucia, elle m’a enlacé par surprise, cet effet passé, j’ai refermé mes bras sur elle avant de lui faire un bisou sur le front.
Lucia : (Toujours dans mes bras) Merci d’être resté plus longtemps avec moi Ciel, ta présence me fait beaucoup de bien.
Pour toute réponse, j’ai resserré mon étreinte sur elle.
Moi : (Après un moment) On ferait mieux de rentrer, il ne faut pas que tes parents commencent à s’inquiéter pour toi.
Lucia : (Se détachant de moi) Tu as raison. Mais les tiens ne vont pas s’inquiéter pour toi si tu rentres tard ?
Moi : (Esquissant un faible sourire) J’ai 19 ans Lumière, je ne suis plus un petit garçon. Il y a longtemps que mes parents ont arrêté de surveiller mes entrées et mes sorties.
Lucia : Tu peux donc dormir dehors si tu le veux ?
Moi : Oui.
Lucia : Je vois.
Moi : Allons y.
Lucia : D’accord. Mais tu n’as pas 19 ans, tu as presque 19 ans, ce n’est pas la même chose.
Je l’ai regardée et ai esquissé un autre faible sourire. Elle s’est retournée et s’est mise à marcher pour retourner dans la clinique, j’ai fait pareil. J’avais envie de lui tenir la main en marchant mais comme toutes les autres fois que cette envie s’est manifestée, je me suis fait violence avant de mettre mes mains dans mes poches. Je dois rester concentrer. Nous sommes retournés auprès de ses parents.
Tantine Reine : Tu n’es pas rentré avec les autres Bhernie ?
Moi : Non, je tenais à rester avec vous.
Tantine Reine : Ça ne va pas te causer des ennuis avec tes parents ?
Moi : Non, je vais simplement passer un coup de fil.
Tantine Reine : D’accord.
Nous nous sommes assis à côté des autres et avons attendu pendant près de 2heures de temps avant de voir tonton Arsène revenir sur un fauteuil roulant poussé par le médecin qui nous donnait des nouvelles. Il avait l’air d’avoir pris un coup de vieillesse et d’avoir perdu du poids d’un coup. Le médecin l’a emmené jusqu’à nous avant de prendre le couple qu’on ne connaissait pas trop là à part pour leur parler…
QUELQUES HEURES PLUS TÔT
**PAUL EBOUMA**
Nous venons de sortir de la clinique et depuis Kelly et Jo n’arrêtent pas de pleurer en répétant qu’elles n’ont jamais voulu que Leslie finisse ainsi. Les autres n'ont pas cessé de les consoler mais elles n’arrêtent pas. Quant à moi je n’ai rien dit, je suis simplement allé monter dans ma voiture dès que Jo m’a rejoint avec Damien et Wendy, j’ai démarré pour rentrer à la maison. Lorsque nous sommes arrivés au quartier, l’ambiance était bizarre. Le sang de Leslie était encore sur la route ainsi que la voiture qui l’a heurtée .Le conducteur qui était à l’intérieur, un jeune d’à peine 16 ans qui avait emprunté le véhicule de ses parents sans leur permission pour aller faire la fête avec ses amis a été conduit au commissariat. La vue de ce sang m’a fait réaliser qu’elle était véritablement morte. Je suis arrivé devant mon portail et j’ai klaxonné pour que le gardien m’ouvre avant d’aller garer au parking. Je suis descendu toujours en silence pour aller chercher un balai brosse, un seau dans lequel j’ai mis de l’eau et du savon en liquide puis je suis ressorti pour aller nettoyer la route sous les regards surpris de tout le monde. Si on m’avait dit que cette journée qui avait bien commencé se serrait terminée ainsi jamais je ne l’aurais pas cru. Je me suis réveillé avec l’idée de fêter l’anniversaire de ma princesse histoire de souffler un peu de tout ce que nous avons subi depuis le début de cette année, mais me voilà en train de nettoyer le sang de la femme de mon frère décédée sur la route. Toute la fête a été gâchée suite à cet accident vu que plus personne n’était dans le mood, même Sasha ne voulait plus continuer la fête bien que mes parents ont essayé d’insister avec d’autres adultes pour leur remonter quand on partait à l’hôpital mais cette dernière a refusé, ce n’est plus une enfant comme Derreck que l’on peut facilement embrouiller, elle comprend les choses et elle a mis fin à sa fête derrière nous d’après le message qu’Alda a envoyé à Jo quand nous étions à l’hôpital.
J’ai fini de nettoyer la route et je suis retourné dans la maison où j’ai rangé mes outils avant d’aller me laver les mains et le visage. Je suis ensuite passé devant tout le monde pour aller m’asseoir dans mon bureau. Jo est venue me trouver et a essayé de me parler mais je l’ai stoppée.
Moi : Jo stp, j’ai besoin de rester tout seul quelques minutes.
Jennifer : (Triste) D’accord.
Elle est sortie en refermant la porte. J’ai besoin de quelques minutes pour digérer cette histoire, je suis conscient que ce qui s’est passé est un accident et que personne ne pouvait prévoir cela mais j’en veux à Jo parce que trop des fois elle parle sans réfléchir, sans mesurer l’ampleur que ses propos peuvent prendre. À mainte reprises je lui avais dit de faire attention et de tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de l’ouvrir mais elle n’en fait toujours qu’à sa tête. J’avais oublié où j’avais connu Leslie par le passé mais j’étais sans ignorer les différends qu’elle avait avec Linda et les NGUEMA. Tu ne peux pas traiter une personne de sorcière ainsi devant les gens et surtout devant son mari et ses enfants. Par égard pour eux, elle aurait dû s’abstenir et me prendre à part pour m’en parler ou en parler à Arsène. Mais comme toujours, elle n’a pas réfléchi, poussée par ses émotions et voici où nous en sommes. Ce qui me fait mal c’est de savoir que Arsène se trouve dans cette situation et que je ne pourrai même pas m’approcher de lui ou de sa famille pour les soutenir. La seule chose que je puisse faire maintenant c’est de prier pour eux afin que le Seigneur les soutienne dans cette épreuve. Je suis resté pendant plusieurs minutes dans le silence avant que quelqu’un ne frappe à la porte et que celle-ci ne s’ouvre sur Benjamin.
Benjamin : Tu permets que je rentre quelques minutes ?
Moi : Oui.
Il est rentré et est venu s’asseoir en face de moi.
Benjamin : Je sais que tu te trouves dans une position difficile en ce moment car tu souhaiterais te trouver auprès d’eux pour les soutenir mais tu ne peux pas le faire pour des raisons que nous n’ignorons pas. Je t’assure que cette situation ne laisse personne indifférent. Au-delà du lien que nous avons tissé avec Arsène et sa famille, nous connaissons Leslie et toute sa famille, cette fille a grandi devant mes yeux et malgré les différends que nous avions eu je l’ai toujours considéré comme ma petite sœur, savoir qu’elle est morte aujourd’hui et dans ces conditions m’attriste au plus haut point. Jen se sent déjà coupable de ce qui s’est passé et si tu continues de ne pas lui adresser la parole cela n’arrangera pas son état.
Moi : Je sais. J’avais juste besoin de souffler quelques minutes.
Benjamin : D’accord. Nous allons attendre que nos émotions se calment tous et nous mettre d’accord pour un programme de prières pour eux.
Moi : Ok.
Benjamin : Nous sommes en train de rentrer à la maison. Tu voudrais qu’on emmène Sasha et Rick pour ce soir ou tu préfères les garder.
Moi : Emmenez les.
Benjamin : (Se levant) D’accord, je vais le dire à Jo.
Moi : (Me levant à sa suite) Ce n’est pas la peine, je sors avec toi.
Nous sommes sortis ensemble et j’ai moi-même dit à JO que les enfants allaient avec Lili ce soir, elle a acquiescé. Nous avons dit au revoir aux autres et avant j’ai pris Kelly dans mes bras pour la consoler. Et lui ai dit que je savais qu’elle ne voulait pas ce qui s’est passé et qu’elle aimait Leslie comme sa sœur. Elle a encore pleuré dans mes bras avant de se calmer et partir avec son mari et ses enfants. Ils sont tous partis en nous laissant à trois, Jo, Alda qui vit avec nous depuis l’incident avec son ex qui avait par ailleurs été rattrapé par un enquêteur, ami de la mère d’Arsène et avait été remis aux mains de la police ; et moi. Jo a regagné la chambre avant moi et lorsque je l’y ai rejoint elle était assise au pied du lit, recroquevillée sur elle et pleurait. Je suis allé la prendre dans mes bras.
Jennifer : (Pleurant dans mes bras) Je te demande pardon Paul, je sais que tu es fâché contre moi parce que j’ai parlé sans réfléchir sous le coup des émotions, mais je te jure que je ne voulais pas qu’elle meurt, je te le jure.
Moi : (Soupirant) Je sais que tu n’as pas voulu cela, j’espère juste que tu tireras des conseils de cette histoire dramatique. Ce n'est pas tout qu’on parle dans le désordre. Je sais très bien que Leslie a fait des choses par le passé mais la maîtrise de soi est un fruit de l’Esprit et tu ne peux pas à chaque fois te laisser diriger par la chair.
Elle a continué à pleurer en silence avant de se calmer.
Moi : Allons prendre une douche.
Jennifer : D’accord.
Nous nous sommes levés et sommes allés prendre notre douche avant de revenir nous préparer pour la prière.
Jennifer : Tu vas manger quelque chose ce soir ?
Moi : Non, je n’ai pas d’appétit.
Jennifer : D’accord. Tu as essayé d’appeler Al pour savoir comment ça se passe là-bas ?
Moi : Non, pas encore. Passe-moi mon téléphone stp.
Elle me l’a donné et j’ai lancé l’appel sur son numéro. Ça a sonné mais il a raccroché avant de me faire un message.
-Alvine : Je ne peux pas parler au téléphone bro, écris.
-Moi : Je viens aux nouvelles. Comment ça se passe ? Vous êtes déjà partis de l’hôpital ?
-Alvine : Non, nous sommes toujours sur place. Nous venons d’apprendre que Leslie était enceinte des quadruplé. Deux sont morts sur le coup et deux sont vivants. Le médecin nous a expliqué qu’ils vont pratiquer une césarienne pour les extraire de son ventre mais cela ne se fera pas avant trois semaines car d’après lui, si on les sort maintenant, ils vont mourir.
-Alvine : Ils ont donc décidé de maintenir les cellules de son corps vivantes sous assistance médicale le temps de permettre à la grossesse d’évoluer , puis ils feront la césarienne et enverront le corps à la morgue. Actuellement Mfoula est dans la salle où elle a été branchée.
-Moi : Je vois. Stp sois fort pour lui et tient moi informé.
-Alvine : Sans faute. Et vous, ça va ?
-Moi : Dieu est grand bro, tout le monde est rentré chez lui, Sasha a annulé la fête.
-Alvine : Je comprends. Bon je vais te laisser, prends également soin des tiens. On reste en contact.
-Moi : D’accord .
J’ai posé mon téléphone en soupirant.
Jennifer : Alors ?
Moi : Leslie attendait des quadruplé, deux sont morts.
Jennifer : Ô mon Dieu !
Elle s’est automatiquement remise à pleurer et je suis allé la prendre dans mes bras.
Jennifer : (Pleurant) Je n’aurais jamais dû ouvrir ma bouche pour parler.
Moi : Jo arrête ça stp, cela ne servira à rien maintenant. Viens nous allons prier.
Nous nous sommes agenouillés au pied du lit et avons commencé à prier…
**LOYD MBAZOGHO**
Le pasteur nous a fait signe et nous nous sommes levés pour le suivre sur le côté.
Pasteur Lilian : Ce que je craignais est en train de se passer.
Lauria : Qu’est-ce qui se passe ? Nous sommes en danger ?
Pasteur Lilian : Pas pour le moment mais (Regardant Arsène) Son énergie spirituelle est en train de baisser et si ça continue ainsi l’écran qu’il constitue actuellement pour vous va disparaitre.
Moi : Qu’est-ce que cela veut dire ?
Pasteur Lilian : Cela veut dire que le processus qui s’est arrêté il y a peu, va se poursuivre et ce n’est pas bon signe.
Lauria : Si je comprends bien, nous dépendons maintenant de lui pour être délivré ?
Pasteur Lilian : Je n’ai présentement pas de réponse à cette question, je sais juste que pour l’instant il est votre écran et son énergie baisse.
Moi : C’est dû à quoi ?
Pasteur Lilian : Sa baisse d’énergie ?
Moi : Oui.
Pasteur Lilian : La colère. Elle est en train de fermer son âme. La colère ne nous permet pas d’accomplir le plan de Dieu parce qu’elle ferme notre âme à sa lumière. Les conditions dans lesquelles il a perdu votre sœur le mettent dans cet état. Il aura besoin d’être énormément entouré par les siens et recevoir beaucoup d’amour sinon il se fermera complètement. De mon côté je vais prier et essayer de lui parler pour lui faire comprendre les enjeux de sa position et les liens qu’il a tissé avec votre sœur. Appelez moi le monsieur qui était avec nous dans la salle tout à l’heure svp, il faut que je lui parle.
Lauria s’est déplacée et est allée chercher Alvine qu’elle a ramené auprès de nous.
Alvine : Oui docteur NDZAMBA, pardon professeur.
Pasteur Lilian : (Esquissant un faible sourire) Ce n’est pas bien grave. Vous pouvez m’appeler docteur mais dans ce cas il faudra dire mon prénom, Ethan. Parce que dans cette structure, le docteur NDZAMBA c’est mon épouse.
Alvine : D’accord . Professeur NDZAMBA c’est mieux.
Pasteur Lilian: C’est vous qui voyez. J’ai vu tout à l’heure quand nous étions tous dans la salle que vous aviez un lien avec le frère de votre compagne.
Alvine : Oui, nous sommes amis de longue date.
Pasteur Lilian : (Le fixant intensément) J’ai vu un lien allant au-delà de la simple amitié, un lien de sang.
Il a eu l’air surpris comme si le pasteur avait dit quelque chose de vraie mais il n’a pas répondu.
Pasteur Lilian : La vie est dans le sang et chaque fois que vous mélangez votre sang à celui de quelqu’un d’autre, vous lui donnez accès à votre vie. Je n’ai pas le temps de vous l’expliquer aujourd’hui. J’ai également vu que vous aviez confié votre vie au Seigneur.
Alvine : Oui.
Pasteur Lilian : C’est une très bonne chose. Je vais vous demander de prier pour votre ami, il en aura besoin. Comme vous êtes très proche de lui et de sa sœur, veillez à ce qu’il soit toujours entouré et surtout que ses enfants ne restent pas loin de lui, je veux dire qu’ils ne soient pas dans des maisons séparées, leur présence est vital pour lui aujourd’hui et pour les jours avenir. Vous pouvez faire ça pour moi ?
Alvine : Oui professeur.
Pasteur Lilian : D’accord. Vous pouvez rentrer avec lui ce soir pour qu’il se repose. Nous resterons en contact et nous vous informerons par rapport à l’évolution des bébés.
Alvine : (Sortant son téléphone) Je peux avoir votre contact ?
Pasteur Lilian : Oui.
Il lui a donné ça et Alvine est retourné.
Pasteur Lilian : Vous aussi vous pouvez rentrer (À Lauria) Le pasteur Myrna va vous déposer chez vous dans une heure ou deux.
Lauria : D’accord .
Moi : Et pour nos parents ?
Pasteur Lilian : L’esprit de votre sœur n’a pas été utilisé, cette crise a dû se calmer, n’avez-vous pas quelqu’un qui puisse vous renseigner sur leur état ?
Moi : Si, mes frères.
Pasteur Lilian : Appelez-les pour avoir des nouvelles.
Je me suis exécuté et j’ai appelé ya Léandre qui m’a dit qu’ils se sont calmés depuis quelques heures. Je l’ai dit au pasteur qui a dit que c’était une bonne chose. Il nous a ensuite dit d’aller attendre sa femme qui sortirait dans bientôt et il s’est en allé. Nous avons rejoint les autres et Arsène nous a informé qu’ils étaient en train de rentrer chez eux.
Sa mère : (Me regardant) C’est le petit frère de Leslie ?
Tout le monde a tourné sa tête vers nous.
Arsène : (Nous regardant) Oui, c’est Lauria et Loyd Mbazogho, ses petits frères.
Il y a eu un léger silence qui a été rompue par elle.
Elle : Je ne savais pas que Leslie avait des frères.
Arsène : Elle en avait. Trois frères et une sœur. Ils vivent à Dragage avec leurs parents.
Lauria et moi étions surpris. Jusqu’à ce soir il ignorait qui nous étions, maintenant il sort toutes ces informations d’où ???