CHAPITRE 80: ACCEPTER SON DEPART ?

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 80 : ACCEPTER SON DEPART ?


**ARSÈNE MFOULA**

J’ai vu une lumière traversé puis une deuxième et la porte s’est refermée. 


Moi : (Cognant sur la porte comme un fou) Leslie ? Leslie ?Non, non non non non. Ouvrez moi cette porte, Leslie (Mes larmes ont commencé à couler) Leslie ? Stp, réponds moi, Leslie. 

Voix : Arsène revenez rapidement. 

Moi : (Ignorant la voix) Leslie ? Leslie ?

Voix : Arsène ? Arsène ?


J’ai senti une chaleur sur mes oreilles puis j’ai ouvert les yeux, j’étais à nouveau dans la salle d’hôpital . 


Moi : (Pleurant en regardant le monsieur) Pourquoi elle n’est de passée ? La porte s’est refermée sur elle, pourquoi ?

Lui : (Voix grave) Parce qu’elle est morte.

Moi : Quoi ? C’est , c’est une blague n’est-ce pas ?

Lui : (Triste)Non malheureusement, je suis désolé.

Moi : (Refusant cette information) Non, ne soyez pas désolé, ma femme n’est pas morte. (Essuyant une larme) Vous avez dit que je devais aller la chercher pour la ramener, vous ne pouvez pas me dire ça, donc vous étiez en train de me mentir ?

Lui : Je n’ai jamais dit que vous devriez la ramener avec vous, j’ai dit que vous devriez empêcher aux gens de se servir de son esprit et de celui de vos enfants, c’est ce que vous avez fait.

Moi : Et qu’est-ce que ça change ?

Lui : Ça change que vous avez empêcher un autre drame pour lequel la famille de votre compagne et la votre devait être mis en esclavage.

Moi : (Regardant Leslie sur le lit la gorge nouée) Et donc elle est 

Lui : (Comprenant) Oui malheureusement, je suis désolé. (À l’équipe médicale)  Veuillez svp, remettre rapidement son lit en l’état et stoppez toute hémorragie interne. Maintenez son corps en vie sous assistance médicale, je veux savoir quel est l’état de la grossesse, faites rapidement une échographie pour vérifier si les enfants sont encore vivant. Dépêchez-vous. 


J’écoutais toutes ces directives d’une oreille distraite car j’avais l’impression que mon esprit était en train d’errer hors de mon corps. Alvine est venu me secouer légèrement l’épaule pour me sortir de cet état et je l’ai regardé.


Alvine : Nous devons sortir de la salle pour laisser le corps médical faire son travail.


J’ai tourné ma tête pour regarder les autres et il semblait qu’on nous avait demandé de sortir. Je ne pouvais pas mettre un pied devant l’autre car j’avais l’impression qu’il y avait une déconnexion entre les différentes parties de mon corps et le monsieur l’a bien compris.


Lui : (Aux autres)Aidez le à sortir.


Loyd et Alvine ont attrapé chacun un de mes bras pour m’entraîner avec eux dehors. Lauria et Reine ont pris les jumeaux et nous ont suivi. Je les entendaient renifler autour de moi et ma douleur s’intensifiait au fur et à mesure car mon cerveau était en train de réaliser que ma femme était partie. Nous avons marché jusqu’à la salle d’accueil et nous avons trouvé Paul et ses gens en train de prier. Je les ai regardés et j’ai éclaté d’un rire, mais d’un rire sans joie qui les a interrompu pour me regarder. J’ai bougé mes bras afin qu’Alvine et Loyd me lâchent et c’est ce qu’ils ont fait.


Moi : ( Les regardant) Vous vous foutez de moi n’est-ce pas ?

Eux : (Silence)

Moi : Vous priez pour qui ? Pour le diable qui a détruit vos vies ou pour le pauvre con que je suis qui a eu la malchance de tomber entre ses griffes ? Vous priez pour qui au juste ?(Regardant Jennifer) Dis moi Jo , tu pries pour qui ? La Sorcière ?

Jennifer : (Silence)

Moi :  Et toi Kelly, pour qui pries tu ? Fresnel ? Et vous derrière, pour qui priez vous au juste ? Ah, peut-être que c’était pour que le diable meurt enfin (applaudissant) Et bien félicitations, vous avez gagné. Vos prières ont été parfaitement écoutées par votre soi disant Dieu et exaucées avec brio. Vous pouvez tranquillement ouvrir vos petits carnets de prières et écrire ‘’se débarrasser du diable, coché''. Satisfaits ? 

Paul : Je suis désolé pour la mort de Leslie Arsène, personne ne le vou

Moi : (L’interrompant) Mieux tu fermes ta bouche Ebouma, mieux tu la fermes. Vous ne vouliez pas sa mort mais vous vouliez seulement l’humilier devant son homme et ses enfants ? Elle vous avait fait du tort par le passé et c’est pour ça que vous avez décidé de lui rendre la pareille devant sa famille et tout ce monde que l’on ne connaissait pas n’est-ce pas ? La dernière fois vous me parliez de l’amour du prochain et bien j’ai vu où cela commence et où ça termine. Maintenant dégagez d’ici et je ne veux plus jamais vous revoir. 


Ils sont restés en train de me regarder, ce qui m’a d’avantage énervé. J’ai soulevé une chaise métallique qui était non loin de moi et j’avais l’intention de balancer ça sur eux mais Alvine et Loyd ont rapidement fait le contre poids en l’attrapant par l’arrière avant qu’elle n'aille dans leur direction. Elle est donc tombée au milieu, les faisant tous reculer. 


Alvine : (Essayant de m’attraper ) Mfoula stp calme toi.

Moi : (Fermant les yeux en hurlant) Qu’ils dégagent tous d’ici Abess sinon je les tuerai de mes propres mains, qu’ils dégagent.

Alvine : Ils sont en train de s’en aller, c’est bon.

Moi : (Ouvrant les yeux et les regardant sortir) J’espère qu’aucun d’entre vous n’aura la paix, espèce d’assassins.


Ils sont partis sous la direction des agents de sécurité qui s’étaient rapprochés pour mettre de l’ordre. J’ai regardé sur le côté et j’ai vu Lucrèce et ses frères qui étaient en train de me regarder en pleurant avant de venir tous les trois se jeter dans mes bras. Je les ai serrés contre moi et je me suis remis à pleurer. Nous avons fini par tomber à genoux tous les quatre en pleurant. Je n’arrive pas à croire ce qui vient de se passer devant mes yeux. Je n’arrive pas à croire que ce matin je me suis réveillé avec ma femme dans mes bras et que l’on me dise ce soir que c’est la fin. Dans ma tête je la revoyais et l’entendais encore me reprendre à cause de l’histoire de Reine et Al, je la voyais se moquer de moi lors du petit déjeuner avec les enfants quand les jumeaux disaient qu’ils m’apprendraient à faire la cuisine, ils lui avaient promis lui faire le petit déjeuner tous les matins. Je nous revoyais encore faire l’amour et prendre notre bain juste après. Je la revoyais revenir du salon de beauté avec Lucrèce toutes les deux complices et heureuses. Je nous revoyais prendre des photos en famille et j’étais loin de m’imaginer que c’était la dernière fois. C’était la dernière fois que je vivais ces instants avec ma femme et je m’en veux. Je me dis que si je ne l’avais pas emmené à cette maudite fête, elle n’aurait pas rencontré ces gens et serait encore en vie maintenant.

Je suis interrompu dans mes réflexions par les pleurs d’une femme faisant son entrée dans la structure, je reconnais automatiquement la voix de ma mère et en levant la tête, je la vois venir vers nous suivi de près par papa et les amis de Lucia. Elle balance son sac par terre et viens s’asseoir à côté de nous en nous tirant tous les quatre dans ses bras. Nous nous sommes assis par terre également et j’ai posé ma tête sur sa poitrine pour pleurer.


Maman : (Pleurant) Ma belle fille oh, seigneur.

Moi : (Pleurant) Elle est morte maman, ma femme est morte. Je vais également mourir.

Maman : (Pleurant) Ne dis pas ça mon bébé, tu vas te relever et tu vas te battre.

Moi : Comment ? Dis moi comment je vais faire pour vivre sans elle ? Comment je vais faire ça ? J’ai mal maman, la douleur que je ressens dans ma poitrine va finir par me tuer, je vais mourir.

Maman : Tu ne mourras pas. Si tu pars aussi tu vas laisser vos enfants avec qui ? Tu as besoin d’être fort pour eux car ils auront besoin de toi. Ça ira mon bébé, nous sommes là et nous allons tous surmonter cette épreuve. 


Nous sommes restés à pleurer pendant je ne sais combien de temps avant de nous calmer. Papa a réussi à nous relever du sol pour regagner des sièges.


Papa : Le médecin n’a rien dit par rapport au bébé ?

Alvine : Nous sommes en train d’attendre qu’il vienne nous le dire car on ne connaissait pas l’état dans lequel il était.

Moi : (Lointain) Deux sont morts.

Eux : Hein ? 

Moi : (Tournant mon regard vers yeux) Leslie attendait des quadruplé (j’ai pu voir la surprise sur leurs visages) mais deux d’entre eux sont morts en arrivant ici, j’attends qu’ils viennent me dire ce qu’il en est des deux autres.


Ils m’ont regardé plein de confusion dans les regards. Je comprends leur étonnement. Ils doivent certainement se demander comment je sais ces choses, mais je le sais et c’est ainsi. L’homme dans cette salle m’a dit que Leslie n’avait pas pu traverser la porte parce qu’elle était morte, j’ai donc compris que les deux lumières restées avec elle étaient deux des bébés qui n’ont pas aussi pu traverser, ils sont donc morts avec elle. Ils étaient toujours en train de me regarder quand le monsieur de tout à l’heure est venu vers moi et son visage était sans expression. Je ne sais même pas s’il est médecin ou non. Loyd disait dans la salle qu’il était pasteur. Pourquoi un pasteur a accès à un bloc opératoire et donne des ordres à l’équipe médicale, je l’ignore. Pourtant lorsqu’il s’approche de nous avec la femme qui l’accompagnait depuis le début, ils sont tous les deux vêtus comme des médecins. Ils sont arrivés jusqu’à nous et je n'ai pas pris la peine de me lever comme les autres. S’ils ont l’intention de m’achever avec une autre nouvelle, je n’ai pas besoin de me lever pour ça, de toutes les façons, je n’attends plus rien d’eux, le plus important pour moi m’a déjà été arraché.


Lauria : Alors pasteur ?

Papa : Pasteur ?  C’est un pasteur ou un médecin ?

Lui : Les deux. Je suis le professeur NDZAMBA et je suis également pasteur.

Papa : D’accord. Quelles sont les nouvelles ?

Lui : Je suppose que vous avez déjà tous appris le décès de la patiente.

Les autres : Oui. 

Lui : En ce qui concerne les bébés, l’échographie a révélé que deux d’entre eux sont malheureusement morts, ils n’ont pas pu résister au choc de l’accident. Pour les deux autres restants, ils sont vivants mais pas encore tiré d’affaire. Ils trop petits pour être retirés du ventre de leur mère, ils ne survivront pas.

Papa : Mais si la mère est décédée, comment faire ? Cela veut donc dire qu’eux aussi sont condamnés ?

Lui : Je ne saurais garantir l’efficacité de cette pratique, mais nous avons décidé de les laisser dans le ventre de leur mère pour au moins trois semaines supplémentaires afin qu’ils atteignent 24 semaines soit 6 mois de grossesses. L’échographie ayant montré que sa grossesse était à 23 semaines d’aménorrhée, soit 5 mois et une semaine de grossesse. 

Papa : Excusez-moi docteur mais nous ne comprenons pas ce que vous êtes en train de nous raconter.

Lui : (Regardant un autre médecin qui s’était approché) Explique leur vu que c’est toi le gynéco.

L’autre : Comme l’a dit le professeur NDZAMBA, la patiente était enceinte de 5 mois et une semaine. Si nous pratiquons une césarienne pour le moment il est très peu probable que les bébés survivent, c’est pourquoi nous devons attendre jusqu’à son 6e  mois qui aura lieu dans trois semaines pour tenter cette opération et extraire les fœtus pour les mettre dans un environnement approprié dans lequel ils pourront poursuivre leur croissance. C’est pourquoi nous allons garder le corps de la mère en vie sous assistance médicale pour au moins trois semaines. 

Le premier : Cela implique donc que vous ne pourrez pas récupérer le corps de la patiente maintenant.

Papa : C’est vous les médecins, faites ce qu’il faut. Mais vous nous assurer la survie des petits ?

Lui : Rien n’est garantie mais au moins nous voulons prendre le risque. 

Papa : D’accord docteur.


Je les écouté parler de cela en silence. C’est ma femme qu’on appelle maintenant '’corps’’. Ce matin elle était Leslie et ce soir c’était un corps qu’on devait maintenir en l’état pendant trois semaines pour tenter de sauver les bébés. Mes larmes ont repris à couler le long de mes joues.


Lui : Vous avez d’autres questions à poser avant qu’on ne s’en aille ?

Moi : (Essayant de maîtriser ma voix) Pou, pourrai-je la voir une dernière fois ?

Lui : (Me regardant) Vous pourrez la voir tout le temps que mettra la procédure. Nous allons l’installer dans une chambre et viendrons vous chercher pour vous y conduire.

Moi : (Essuyant mes larmes) D’accord. Merci. 

Lui : Je vous en prie. (À Lauria et Loyd) Je vous verrai plus tard.

Eux : D’accord pasteur.

Lui : Nous allons nous retirer. Une fois de plus, nous sommes vraiment désolés pour ce qui vous arrive et nous vous présentons par la même occasion nos condoléances pour le décès de votre compagne et vos deux enfants.


J’ai fermé les yeux sans lui répondre, Alvine l’a fait à ma place et ils sont partis. Je suis resté ainsi pendant près d’une heure jusqu’à ce qu’Alvine me bouge l’épaule.


Moi : (Ouvrant les yeux et le regardant)

Alvine : L’infirmier.


J’ai tourné ma tête vers un homme en uniforme qui se tenait devant nous.


Lui : (À moi) Je suis venu vous chercher pour vous conduire dans la salle.

Moi : D’accord .


J’ai essayé de me lever mais je n’y arrivais pas, Alvine m’a aidé à me mettre debout. 


Alvine : (Me tenant par l’épaule ) Ça va aller ou tu veux que je t’accompagne ?

Moi : Aide moi jusqu’à la porte stp.

Alvine : D’accord .


Il m’a accompagné jusqu’à la porte et l’infirmier nous a demandé d’attendre avant de s’éclipser pour revenir quelques minutes après avec un fauteuil roulant.


Lui : Asseyez-vous dessus et nous allons vous pousser jusqu’à l’intérieur , je pense que vous en aurez besoin.

Alvine : C’est une bonne idée.


Je me suis assis et Alvine m’a poussé jusqu’au lit avant de me donner une tape sur l’épaule et s’en aller en pleurant de la salle. Je l’ai regardée et elle était branchée à un tas de machines. Son corps était couvert d’égratignures et son joli visage, méconnaissable. J’avais du mal à croire que c’était la femme que je tenais dans mes bras il y a encore quelques heures. J’ai pensé que je devais maintenant vivre sans elle, une boule est partie de mon ventre pour ma gorge et une énorme douleur a traversé mon cœur. J’ai fermé mes yeux et je me suis mis à crier pour l’évacuer…


**BHERNIE ELLO**

Nous sommes tous restés dans la salle d’accueil après le départ de tonton Arsène et tonton Alvine. Je tiens toujours Lucia dans mes bras où elle s’était réfugiée à l’instant où nous sommes rentrés dans la salle avec ses parents. Hier, elle m’a écrit pour prendre de mes nouvelles en aparté comme on le fait de temps en temps avant de me dire qu’elle n’allait pas être aujourd’hui avec nous parce qu’elle avait une fête, l’anniversaire d’une de ses nièces. Elle m’a dit qu’elle nous aurait bien invité mais le lien avec les organisateurs était assez bizarre et long à expliquer. Je lui ai dit ok et on a zappé. Ce matin elle a signalé dans le groupe qu’elle n’allait pas être là et donc avec les autres, on s’est tous trouvé au lycée pour travailler sans elle. Nous étions vers la fin du travail quand j’ai reçu un message classique de sa part. En voyant son nom affiché, j’ai cliqué pour lire et elle disait à l’intérieur que sa belle sœur avait eu un accident de circulation et qu’ils étaient à la clinique. Je me suis levé en vitesse avant de dire la nouvelle aux autres qui ont décidé de venir avec moi. Je l’ai rappelé immédiatement pour connaître le lieu et elle m’a envoyé la géo localisation par WhatsApp. 

Lorsqu’on était presque qu’arrivé, j’ai reçu un autre message qui disait qu’elle était morte. Mes larmes se sont mises à couler dans la voiture et les autres ont compris. Tantine Leslie était une femme que j’appréciais beaucoup depuis le temps où on était au quartier ensemble et après son déménagement. Les gens disaient beaucoup du mal d’elle mais c’était parce qu’ils ne la connaissaient pas et qu’ils n’arrivaient pas à l’approcher qu’ils disaient ça. Elle avait l’air dure de prime abord mais dès que tu rentrais dans son cercle tu découvrais une femme ayant un très grand cœur. Je ne comptais même plus le nombre de fois qu’elle m’avait aidé à me nourrir avec ma famille ou à prendre le taxi pour me rendre à l’école. Je l’aidais à soulever ses courses avec la brouette de mon père mais l’argent qu’elle me donnait en contrepartie dépassait largement les services rendus. J’ai vu ce qu’elle a fait de Lucrèce, du temps où elle était encore nounou des jumeaux jusqu’à aujourd’hui et je sais que ce n’est pas tout le monde qui peut faire une chose pareille au point où même moi qui connais toute l’histoire j’ai du mal à croire que ce ne soit pas son véritable enfant. Je pense aux jumeaux, à Lucrèce, à tonton Arsène et au bébé qu’elle avait dans le ventre et je suis triste pour eux. 

Nous sommes arrivés à la clinique en même temps que les parents de Lucia et sa mère est allée s’asseoir par terre pour pleurer avec son fils et ses petits fils qui y étaient. Lucia qui était dans les bras de sa sœur est venue se jeter dans les miens pour pleurer et depuis lors elle y est. Lucrèce est dans les bras de son grand père avec sa tante et les jumeaux sont avec leur grand-mère . Il y a aussi un autre couple que je ne connais pas qui est avec nous et dont l’homme ressemble énormément à tantine Leslie, ça doit être son petit frère et sa femme ou une parente.

Notre attention est attirée par tonton Alvine qui revient vers nous en pleurant et juste après nous entendons les cris de quelqu’un, à en juger par la gravité de la voix, on sait tout de suite que c’est celle d’un homme. C’était des cris semblables à celui d’un gros animal blessé en profondeur et tout le monde se demandait ce qui était en train de se passer.


Un infirmier : (À tout le monde) Ne vous inquiétez pas, ce n’est rien de grave, il s’agit d’un homme qui vient de perdre sa femme, c’est l’expression d’une douleur interne extériorisée.


Les gens se sont rassurés et le service a repris son cours mais de notre côté, cela a déclenché une autre vague de pleurs car nous avons compris qu’il s’agissait sans aucun doute de tonton Arsène…


SECONDE CHANCE