Ces derniers temps, mon cœur réclamait des caresses.

D'aucuns le disent, la nature a horreur

du vide, mais dans mon cas, j'ai fini par m'y résigner à ce dernier synonyme de s'asseoir au banc des malchanceux.

Les rares relations eues, c'est soldé en désastre. Je n'avais pas assez de courage pour retenter le diable dans ce circuit-là.

Ainsi, J'ai fini par m'y faire et pourtant le jeu de Dave ne me laisse pas indifférente mais en tant qu'être normalement constitué s'amouracher d'un élément pareil avec une réputation de play-boy est risqué.

En plus, selon la déontologie du code du travail, il est notifié que les relations entre personnel sont strictement interdites voire proscrites.

Je ne vois pas mettre en péril ma carrière pour un plaisir de quelques instants, de surcroît avec un mec enchaînant les conquêtes.

Toutes ces pensées trottinaient mon esprit tout un long du chemin du retour entre kalikak et Angondjé.

Le trajet se déroula sans encombres vu l'avancée de la nuit, à cette heure, la circulation était fluide, moins attrayante que les heures de pointe, à cette occasion, certains conducteurs n'hésitaient pas à faire le rallye sur la voie. Une chose que je comprenais point, car je faisais partie de la gamme à conduire prudemment dans la mesure où je tenais à ma vie comme la prunelle de mes yeux.

Une fois arrivée à destination, je saluais le gardien comme d'accoutumance, il me rendit ma salutation avec un sourire tout en s'empressant de m'ouvrir le portail.

Je trouvais la maisonnée endormie, enfin pensais-je, je m'empressai de sortir de mon véhicule et me rendre dans l'appartement sans faire de bruit.

Une fois à l'intérieur, j'entendis du bruit provenant de la cuisine, curieuse de mon état, je m'y rendis et fusse surprise de trouver ma mère avec un verre de vin à la main.

Une conversation s'entama aussitôt.

Moi: Bonsoir mom.

Mom: Hello ma puce, comment va? Tu rentres bien tard. Dit-elle.

_ Je me porte bien par la grâce du Très-Haut juste exténuée.

_ J'imagine bien vu l'heure à laquelle tu rentres. Je me devais de t'attendre spécialement pour te dire ceci ; je suis fière de toi, fruit de mes entrailles, pour la validation de ton diplôme. J'aurais aimé être à tes côtés durant cette étape importante à tes yeux, malheureusement mes obligations ne m'ont pas donné du répit. Par contre, j'ai tenté de te joindre en vain dès midi, mais ton portable sonnait dans le vide.

_Pas faux, j'étais avec mon patron et la bande que tu connais si bien, je me suis retrouvée embarquée à un apéro surprise en mon égard.

_ Je comprend mieux, répondit-elle, par contre, j'ai cuisiné ton plat préféré en vue de me racheter mais à cette heure j'en doute que ce soit le bon moment pour le déguster. Je vais tout ranger dans ce cas.

_ Je te remercie de t'être donné cette peine maman, tu n'auras pas dû. Merci une fois de plus.

_Tu n'as pas à me remercier, je suis ta mère si je ne le fais pas pour toi qui le feras. Je reconnais ne pas être présente dans ta vie, mais je compte me racheter, il n'est jamais trop tard pour cela.

_Si tu le dis.

_Oli, j'aimerais qu'on passe le samedi ensemble juste toi et moi loin de tout, un moment mère et fille.

_Compris.

_ Tu n'es pas optimiste à ce que je vois, mais retiens une chose, il n'est jamais tard pour repartir sur de nouvelles bases.

_ Ce n'est que ton avis mais si tu insistes, libre à toi. Avec ta permission, je vais prendre congé de toi, mon lit m'appelle. Bonne nuit,

_Bonne nuit Oli, n'oublie pas que je t'aime, bise.

Comme vous avez pu le constater ma relation avec ma mère est loin d'être rose. À vrai dire, nous sommes des inconnues l'une pour l'autre. Le fait qu'elle n'assiste pas à ma soutenance a été un non-évènement, j'ai bien conscience de ne pas faire partie de ses priorités depuis des lustres.

La jeune femme que je suis, est une réunion de tant de circonstances. Je n'espère rien de cette journée qu'elle compte organiser, ma vie est bien meilleure loin de ses cinémas.

Elle m'a mise de côté dans sa vie depuis des lustres en se mariant à son nouvel époux avec qui, elle file le parfait amour.

Une fois dans ma chambre, je me suis empressée d'enlever mes vêtements et de filer dans la salle de bain, mon corps en avait besoins des plus profonds de mon être. Trop d'éléments à assimiler dans mon esprit, une nouvelle vie s'imposait à moi. Enfin, je devenais stable financement à ce titre, il fallait songer à un déménagement.

Vivre dans cette maison ne me procurait pas la quiétude, j'avais besoin de mon espace personnel.

Ma douche finie, je me suis mise au lit.

***************

Le réveil s'est effectué le plus doux possible, j'ai pu effectuer ma grasse matinée jusqu'à dix heures. Le soleil était déjà au Zénith vu les rayons de soleil qui illuminaient la pièce.

Mon premier réflexe a toujours été de regarder mon phone, à vrai dire, je n'aurai pas dû tellement, j'ai été bombardé d'appels et de messages en provenance de Lyly.

La pauvre était inquiète de ne pas avoir eu mes nouvelles depuis vingt-quatre heures, j'imaginais déjà mes oreilles sifflées avec son bruit.

**********

N'étant pas prête pour un sermon, j'ai préféré me lever de mon lit, ouvrir mes volets afin que la lumière naturelle puisse pénétrer définitivement dans la pièce, ensuite me rendre dans la salle de bain, brosser mes dents et enfin laisser l'eau ruisselée sur mon corps.

Une fois, ceci fait, je me suis mise à la recherche d'une tenue confortable contre ma tenue d'Adam, étant une fan du style décontractée, j'ai opté pour un survêt débardeur. Ces derniers enfilés, j'ai quitté ma chambre pour la cuisine. Et oui, j'avais une faim de loup comment ne pas l'être après avoir picolé la veille.

Une fois hors de ma zone de confort, la maison était dans un silence déconcertant, normale vu l'heure, tous les résidents se trouvaient dans leurs différentes occupations professionnelles, aucun bruit ne résonnaient, si ce n'est celui des oiseaux gazouillent.

Arrivée au rez-de-chaussée de la résidence,

J'ai salué poliment la dame de ménage qui s'y trouvait,Ma Bertille, une dame de la quarantaine au teint satiné dont les courbes sont imposantes et dotées d'une gentillesse me gratifia d'un sourire comme à son habitude et me félicita par la même occasion pour l'obtention de mon diplôme. Elle le su par l'intermédiaire de maman qui s'empressa de le dire à la maisonnée avant de se rendre au boulot ce matin.

Une fois, dans la cuisine, n'étant pas une fan du premier repas de la journée à savoir le petit-déjeuner, j'ai opté pour une tranche de cake aux amandes, ma saveur préférée et un verre de jus d'orange pressé. Rien de mieux pour démarrer la journée avec du Peps.

Mon repas se passa dans le silence total n'ayant aucune personne avec qui échanger en dehors du téléviseur. Le petit-déjeuner fini, je m'empressai de tout laver et ranger les couverts utilisés dans leur espace destiné.

Ceci fait, je me suis mise à réfléchir sur le planning à mettre en place pour le déroulement de ma journée.

Ainsi, mon planning établi ainsi que les taches reparties essentiellement sur le désencombrement de ma chambre, ma journée pouvait débuter.

Aussi étrange que cela puisse paraître,malgré la présence de Ma Bertille, cela ne me dérangerait nullement de nettoyer ma chambre, car j'ai une sainte horreur qu'on s'occupe de mon espace personnel.

La seule chose à faire durant mon absence est de passer un coup de balai dans les pièces et fermer les fenêtres au cas où dame nature faut des siennes.

***********

De retour dans ma chambre, j'ai pris mon smartphone pour joindre Lyndsay, sa voix n'a pas mis du temps à retentir dans la pièce. Vive le bruit, me dis-je intérieurement.

_Mlle Remanda, je dis hein, c'est toi qui a créé le mot soutenance ?

_Comment ça Mlle Obili?

_Imbécile heureuse de ton état, donc tu te souviens de mon nom?

_ Pour tu te fâches la sœur ya pas drap?

_ Tu as la chance de ne pas te trouver en face de moi pour recevoir une bonne raclée. Tu sais depuis quand je cherche à te joindre ?

_La sœur, depuis hier.

Tu sais depuis quand je cherche à te joindre ?

_Je m'excuse pour le désagrément coco.

_Fous-moi le camp avec tes excuses, cela ne remplacera pas mon nuit blanche en l'attente d'un signe de vie provenant de toi, sorcieuse va,donne-moi les nouvelles qui m'intéressent au lieu de me distraire.

_Ma chère sache que tu parles à une diplômée en droit et sans oublier une employée de l'OC.

_Nom de Dieu, tu blagues, j'espère petite.

_Pas avec ce genre de sujet. Mes dires sont vrais.

_Ohhhh la joie, ma copine n'est pas seulement une belle femme, mais une tête pleine, je suis fière de toi ma cocotte, enfin libérée d'un poids.

_Ce n'est pas ce que tu dis petit là. Finis les études, place à la monnaie. Il faut crier tout le monde va t'entendre.

_Oui ohhh ma sœur a validé son année, sa vie a changé. Tout d'un coup, j'ai soif, il me faut un bon verre, à nous le gain, changement de statut.

_ Sens-toi libre, à la tienne et au nouveau départ.

_J'y compte bien même sans ton avis. Mes prières ont été exaucées.

Alors quels sont tes projets à l'heure actuelle ?

_Mon but est de me créer une expérience professionnelle solide tout en devenant stable financement. Je compte déménager dans les trois prochains mois, il est temps de voler de mes propres ailes.

_Sage décision, je te soutiendrai toujours quoi qu'il advient.

_Merci ma belle.

_Tout compte fait, connaît-il de ta relation avec David?

_Je n'ai pas envie d'en parler.

_Pourquoi donc?

_Cet homme a organisé une fête à mon insu, je ne sais pas quoi penser le concernant. Il est à la fois attirant et distant, je n'ai pas la tête à me pencher sur son cas en même temps les relations entre personnel sont interdits par le code du travail.

_Je comprends tes inquiétudes, mais laisse moi te dire ceci, la femme est celle qui bâtit un homme le forge à son image, nous ne sommes plus toute jeune. Il est temps de mettre l'eau dans ton verre. Penses-y.

_Merci pour tes précieux conseils.

_C'est le minimum que je puisse faire.

_En parlant d'infos, ta mère veuille qu'on passe un moment mère-fille ce week-end.

_Wow, il y a du changement dans l'air.

_A qui le dis-tu ? J'appréhende.

_Je le sais pour ma part, il faut un début à tout. Positive.

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