Chapitre 9

Write by Rebo4

J'avance en réfléchissant à ce que je peux bien faire pour me sortir de cette merde occasionnée par ma sorcière de belle-mère. Les domestiques me regardent toutes avec des regards interrogateurs. De mes mains, je prends appui contre l'îlot central de la cuisine. Je pousse un profond soupir.


Domestique : Ça va madame ?


Je me redresse et les regarde. 


Moi : Oui ça peut aller. Laissez-moi seule s'il vous plaît. 


Elles : Mais madame et si vous avez besoin de quelque chose ? 


Moi : Ça peut aller. Merci. 


Elles : Ok madame. 


Elles finissent par s'en aller, me laissant seule dans la cuisine. J'ouvre les armoires. Je termine sur le réfrigérateur. Qu'est ce que je vais bien pouvoir préparer ? Si seulement ma mère était là. 


Elle m'avait prévenu que ce jour arriverait mais je ne l'ai jamais pris au sérieux. À présent que faire ?


Tanpis. Je n'ai pas le choix. Je vais préparer le seul met que je sais préparer c'est à dire l'omelette. Très vite, je me mets au travail. Pufff!


*****Ayub KHALID


Je descends les escaliers en étant préparé pour le boulot. Je sillone les alentours au fur et à mesure. Aucune trace de Antsa. Ne me dites pas qu'elle m'a quand même désobéi et est allé à son supposé travail malgré mon refus. J'espère bien pour elle que ce n'est pas le cas. 


Je tombe sur mes parents une fois dans la salle à manger. 


Moi : (un peu surpris) Maman ? Papa ? Qu'est ce que vous faites ici?


Ma mère : Qu'est ce que vous avez tous à nous demander ça ? On ne peut plus venir chez toi? 


Moi : Mais non. Tu sais très bien que ce n'est pas ce que j'essaie de dire. Bien sûr que vous pouvez venir me rendre visite. 


Je la prends dans mes bras en lui embrassant la joue. Mon père et moi, on se fait une accolade. 


Mon père : Tu rayonnes depuis que tu t'es marié avec Antsa.


Moi : Oh je t'en prie papa. 


Mon père : Mais c'est la vérité. 


On éclate de rire. 


Moi : Au fait, pourquoi vous ne mangez pas encore ? Vous m'aattendiez c'est ça ?


Mon père : Non mon fils. Antsa nous a demandé de patienter que le petit déjeuner sera bientôt prêt. 


Moi : (confus) Antsa ? Antsa prépare le petit déjeuner ? 


Mon père : Oui. Pourquoi tu as l'air surpris comme si c'était une première fois. C'est elle qui te fait à manger non? 


Moi : (marmonnant entre mes lèvres) Me faire à manger...me faire à manger. Oui bien sûr c'est elle qui me fait à manger papa. 


Mon père : Je parie qu'elle doit être une bonne cuisinière n'est-ce pas ? 


Moi : Oh oui! Elle est une très bonne cuisinière papa. 


Mon père : Toi au moins tu as eu la chance d'avoir épousé une fille qui sait préparer. Ce qui n'est pas mon cas. Ta mère ne savait que bouillir de l'eau. 


Ma mère : (rechignant) Babacar arrête de me mettre la honte tu veux ? Quelqu'un pourrait t'entendre.


Moi : Ne t'inquiète pas maman. Sache que tu es la meilleure en matière de bouillir de l'eau. 


Ma mère : Ayub !


Mon père : (riant aux éclats) ...


Moi : (riant)..


Ma mère : (boudant)..


Moi : Allez maman je suis désolée. C'était juste une blague. 


Je me lève et vais lui faire une bise sur la joue. Je la cajole. Elle sourit timidement. Tout à coup, un bruit sourd provenant de la cuisine se fait entendre. 


Mon père : Qu'est ce qui se passe ?


Moi : Je ne sais pas. Je vais voir. 


Mon père : D'accord fils. 


Je délaisse mes parents dans la salle à manger et me rends dans la cuisine. À peine entrer qu'une odeur de brûler envahit mes narines. Je me bouche le nez et commence à tousser. La cuisine est dans un sale état. Il y a des coquilles d'oeufs un peu partout sur le sol. Il y a la farine dans presque toutes les assiettes. Le four ne cesse d'émettre des bip, bip, bip signalant que la nourriture est entrain de cramer. 


Et dans tout ce désordre, je peux voir Antsa qui semble être au pire de sa forme. Elle semble complètement perdue. Elle se précipite pour éteindre le four. Cette tête en l'air a voulu retirer ce qu'il y avait à l'intérieur du four sans mettre de gang. Ça lui a brûlé les doigts qu'elle a vite fait de retirer. 


Antsa : Aïe. Gémit-elle de douleur en faisant secouer sa main. 


Je me précipite vers elle et vérifie ses doigts. 


Moi : Fais-moi voir. 


Je souffle sur ses doigts qui sont un peu rougis.


Moi : Où est-ce que tu avais la tête inh? Idiote. 


Antsa : Aïee..grimace t-elle. 


On dirait une gamine. 


Moi : Ça peut aller? 


Je lui masse doucement les doigts. Elle semble aller mieux. 


On se regarde dans les yeux. Je détourne mon regard d'elle. Je regarde dans la cuisine. C'est le bazar total. Cette fille est une vraie catastrophe. 


Moi : Qu'est ce que tu fous?


Antsa : Je prépare tu ne vois pas?


Moi : Qu'est ce que tu prépares pour vouloir incendier ma maison dis-moi. C'est quoi tout ça ?


Antsa : Pourquoi tu ne m'as pas dit que tes parents viendrait déjeuner aujourd'hui et pire encore que ta mère interdirait aux domestique de faire le petit déjeuner soit disant que je devais le faire ?


Moi : Qu'est ce que tu racontes au juste ?


Antsa : Ce que tu as entendu. Ta mère a demandé aux domestique de ne pas préparer le petit déjeuner et que c'était à moi de le faire. 


Moi : Et alors? A t-elle tord ? N'est-ce pas ton devoir ? Je t'ai épousé pour quoi tu crois ?


Antsa : Pour me faire souffrir alors contente toi de faire cela et non me demander de cuisiner pour toi comme si j'étais ta femme. 


Moi : Mais c'est le but. Te voir t'échiner comme ça pour me faire à manger est la pire des souffrance. 


Elle me lance un regard assassin puis ressort de la cuisine. D'après ce que je peux voir, elle a fait des crêpes brûlés et des omelettes totalement cramés accompagné de brioche. Elle a aussi fait une salade de fruits. Il n'y a que la salade de fruits qui semble mangeable. Le reste est bon pour la poubelle.


Je quitte la cuisine puis rejoins mes parents. 


Mon père : Qu'est ce qui se passe ? 


Moi : (m'efforçant de lui sourire) Rien papa. 


Mon père : D'accord et Antsa? Elle n'a pas fini ? Je dois me rendre à l'entreprise dans une demi heure au plus.


Moi : Elle vient papa. En parlant d'entreprise, je voulais te montrer quelque chose. J'arrive. 


Je prends ma malette et en sors les documents qui établissent les rapports de l'entreprise. Je les montre à mon père en lui expliquant quelque chose. 


*****Antsa DIOP


Je prie intérieurement au fur et à mesure que je marche vers la salle à manger avec ce que j'ai réussi à sauver de tout ce que j'ai préparé. Je suis sur le point de prendre la honte de ma vie et tout ça à cause de ma belle mère. Merci Mariame. 


J'arrive enfin dans la salle à manger. Mon beau père affiche un large sourire quand il me voit venir. Je m'efforce de lui sourire en retour. 


Babacar : Te voilà enfin Antsa. J'ai une de ses faims. Alors qu'est ce que tu nous as préparé? 


Moi : (voulant disparaitre) Je vous au fait des crêpes beau papa. Et aussi des omelettes et accompagné de brioche de pain. Et pour finir une salade de fruits. 


À m'écouter, il n'a pas l'air très ravi. 


Babacar : Des mets occidentaux à ce que je vois. Ok pas mal. J'espère que je vais me régaler. 


J'esquisse un sourire forcé en disposant la nourriture sur la table. Le sourire disparaît de son visage quand il remarque l'état dans lequel se trouve le repas. 


Tous, me regardent. Je n'ose pas relever la tête. Oh mon Dieu. La honte veut me finir. 


Babacar : Antsa? 


Moi : Oui papa..


Babacar : C'est... c'est quoi ça ?


Moi : (toute honteuse)..


Je lève timidement la tête pour les regarder. Je peux voir Ayub entrain de se moquer discrètement. Il finit par pouffer de rire. 


Moi : Je suis désolée beau papa mais la vérité est que...


Mariame : La vérité est que tu t'es bien fichue de nous jeune fille. Tu nous as fait attendre pendant tout ce temps pour ce truc ? Pour qui te prends-tu?


Moi : Je..je suis désolée..


Mariame : Tu n'es même pas capable de frire un œuf correctement. Comment comptes-tu nourrir mon fils ? À ce rythme, il risque de mourir bientôt. Je croyais que les filles pauvres savaient au moins faire la cuisine mais ce n'est pas ton cas à ce que je vois. Non seulement, tu es pauvre mais aussi tu ne sers à rien. Quelle éducation ta mère t'a t-elle donc donné ? Dis-moi. Quelle genre d'éducation as-tu reçu ?


Je sens une rage indescriptible m'envahir quand j'entends toute les atrocités que cette bonne femme vomit. 


Moi : Je ne..


Babacar : (me coupant la parole) Ça suffit Mariame. Tu n'as pas besoin d'être aussi désagréable dans tes propos. Dois-je te rappeler que toi non plus tu ne sais pas cuisiner ? 


Mariame : (prise de honte) Mais Babacar..


Babacar : Assez ! 


Mariame : (silencieuse)..


Je regarde Ayub qui semble amusé. 


Babacar : (calmement) Antsa, pourquoi tu ne nous as pas dit que tu ne savais....que tu ne savais pas cuisiner ?


Moi : Je ne savais pas comment vous le dire beau papa. Vous aviez l'air de vouloir tant goûter ma nourriture que je ne voulais pas vous décevoir. Je suis vraiment désolée. 


Babacar : Bon. Ce n'est pas grave. Par contre, je suis désolé mais je ne peux pas manger ton plat. Tu ne m'en veux pas j'espère. 


Moi : (riant) Oh non beau papa. Même moi, je ne mangerais pas ça. 


Babacar : Bien. Bon, il faut que j'y aille. 


Il parle en se levant. 


Moi : Encore désolée pour tout ceci. 


Babacar : Ne t'en fais pas. Je ne t'en veux pas ma fille. Et pour montrer que je ne suis pas fâché, je reviendrai ce soir pour cette fois dîner. Et c'est toi qui fera le dîner. Je crois en toi ma fille et je sais que tu peux le faire. Cuisine un met de ton choix et je passerai manger. Surtout ne te mets pas la pression. Tu auras toute la journée pour t'entraîner. Bonne chance. 


Moi : Mais beau papa... beau papa !


Trop tard il est déjà parti. Sa femme l'a suivi. Il ne reste que Ayub et moi. 


Il prend sa veste et sa malette. Il s'apprête à partir également mais avant il vient se positionner devant moi. Il se met à rigoler. 


Ayub : Madame cordon bleu ou devrais-je dire madame cordon brûlé.. hahaha. Cette fois ci, tâche de ne pas brûler la nourriture d'accord?. Je ne sais pas pourquoi mon père tient tant à manger ta nourriture parce que seul un fou voudrait manger quelque chose qui a été préparé par une catastrophe ambulante comme toi. Même un mendiant ne voudrait pas manger de ta nourriture pour rien au monde. 


Je le regarde avec toute la rancoeur du monde. 


Ayub : (riant) Allez à ce soir. Enfin, si la maison n'est pas incendiée bien sûr. Hahaha..


Moi : Imbécile !


Je tape le sol du pied. Qu'est ce qu'il peut m'énerver. Tu as tord de me sous-estimer monsieur Ayub KHALID. Tu vas regretter de m'avoir appelé catastrophe ambulante. Je vais te montrer que je peut être une vraie cordon bleu si je le souhaite. 


Mon beau père va se régaler ce soir y compris toi et ta sorcière de mère. Je vous le promets. 


******Mariame DJALAL


Je descends de la voiture de Babacar sans lui donner une bise d'aurevoir comme d'habitude. Je peux l'entendre m'appeler mais je ne daigne pas me retourner. La vérité est que je suis toujours remontée contre lui pour m'avoir mis la honte devant cette fille tout à l'heure. Il a osé dire que je ne sais pas préparer. Même si c'est la vérité, il ne devrait pas le dire devant cette moins que rien de Antsa. 


Pas de bisou pour lui jusqu'à nouvel ordre. Ça lui apprendra. Je fais mon entrée dans le salon de coiffure. C'est ici que je viens toujours me coiffer. C'est le meilleur salon de coiffure de la ville de Dakar. Il est uniquement fréquenté par les personnes d'un certain statut social. Un pauvre qui vient dans ce salon risque de repartir endetté. Vous pouvez banalement payer 20.000f rien que pour de simples nattes couchées. 


Eh oui. Ne vient pas qui veut mais qui peut. 


Je prends siège dans l'un des fauteuils en laissant tomber mon sac. L'un des apprentis me prend en charge aussitôt. 


Moi : (détendue) Où est ta patronne ? 


Apprentie : Elle n'est pas là madame. 


Moi : D'accord. Je veux juste défriser mes cheveux. 


Apprentie : Compris madame. 


Elle commence à défaire mon ancienne coiffure. Au même moment mes trois meilleures amies que sont Karimath, Aïcha et Miriam débarquent dans le salon. Elles s'installent. On se salue. 


Aïcha m'a l'air particulièrement très heureuse. 


Moi : Je peux savoir ce qui te met dans cet état Aïcha ?


Karimath : Ne me dis pas que tu n'es pas au courant de la nouvelle du siècle Mariame. 


Moi : (perdue) Non quelle nouvelle est-ce ?


Miriam : On lui dit ou tu lui dis toi même Aïcha. 


Aïcha : Je vais lui dire. Ma très chère Mariame, je t'annonce que tu es invitée au mariage de mon fils qui aura lieu très bientôt au palais présidentiel. Mon Ibrahim va épouser la fille du président de la République. Je ferai désormais partie de la famille présidentielle. 


Elle rit de joie. 


Aïcha : C'est ce que je voulais te dire mon amie. 


J'ai mal d'apprendre cela. Très mal. 


Moi : (sourire forcé) Waouh. 


Aïcha : Tu es contente pour moi n'est-ce pas ma chérie ?


Moi : (faisant semblant) Oui bien sûr. Félicitations. Je suis très contente pour toi. 


Elle acclame des mains toute joyeuse. 


Aïcha : Dis-moi quand est-ce que ton fils aîné aussi se mariera à une fille distinguée dis-moi. 


Karimath : Tu ne savais pas ? 


Aïcha : Non quoi?


Karimath : (ton moqueur) Son fils est déjà marié. 


Aïcha : Ah bon. Sacrée Mariame. Tu es une vraie cachottière toi. Alors il a épousé qui? La fille du maire ? La fille d'un ministre ? La fille d'un ingénieur ? Qui?


Karimath : Mais non. Rien de tout ça. Son fils a épousé une pauvre fille sortie de nulle part. Elle ne vient pas de notre milieu. 


Aïcha : (choquée) Bon Dieu ! C'est vrai ?


Moi : (toute honteuse) Au fait ce que Karimath vient de dire est complètement faux. Ne la crois surtout pas. Mon fils n'est pas encore marié. Mais il le fera très bientôt et à une fille de la haute classe. 


Karimath : Mais..


Je lui lance un regard noir qui l'amène à la fermer. Je m'efforce de sourire aux autres. Je l'ai échappé bel mais jusqu'à quand ? Il faut que Ayub se marie à une fille de notre classe. C'est ma réputation qui est en jeu.


*****Antsa DIOP


Je me trouve dans la cuisine, quatre livres de cuisine ouverts devant moi sans parler de mon ordinateur sur lequel je regarde des tutos de cuisine. Comment je vais faire pour cuisiner le dîner de ce soir ? La bonne nouvelle au moins c'est que je sais déjà ce que je vais préparer. Je vais cuisiner le bon dibi de chez nous. C'est de l'agneau braisé à la sénégalaise. Le tout sera mangé avec du riz et la sauce. 


C'est bien de parler mais ce qui serait encore mieux c'est de me mettre au travail. La nuit ne va pas tarder à tomber. J'ai envoyé deux des domestiques au marché pour acheter le nécessaire. Pendant ce temps, je regarde les tutos sur comment braiser la viande et cuire le riz sans le rendre pâteux. 


C'est du riz cassé parfumé. Si tout se passe bien, mon beau père va se régaler. Je décide de m'entraîner en faisant cuire d'abord de petites portions de riz. Les résultats sont catastrophiques. Soit c'est salé. Soit il manque le sel. Soit c'est pâteux. Comment je vais faire mon Dieu ?


*****Le soir. 


Il est presque 19h et je n'ai encore rien préparé. Les autres ne vont pas tarder à rentrer. Je ne vois plus qu'une seule solution. C'est ma dernière option. 


Je décide d'appeler ma sœur. Elle est une excellente cuisinière et elle m'aidera à m'en sortir. Je l'appelle en vidéo sur mon ordinateur. Elle décroche. 


Fatou : Comment va ma petite sœur adorée. Ça fait plaisir de te revoir. Tu ne m'en veux plus à ce que je vois. 


Moi : Tu es toujours prête à te faire pardonner ?


Fatou : Oui dis moi ce que je peux faire pour que tu me pardonnes. 


Moi : Je suis vraiment dans une situation délicate. Je dois préparer le dîner pour mes beaux parents ce soir. 


Fatou : (riant) Tu es sérieuse là ? Mais tu ne sais pas préparer. 


Moi : Je leur ai dit cela mais mon beau père a tellement confiance en moi. J'ignore pourquoi. Et je n'ai pas envie de le décevoir. Et aussi je veux prouver à cet idiot de Ayub que je peux préparer et il va manger. 


Fatou : (ton taquin) Ah madame veut faire plaisir à son mari. 


Moi : Ne sois pas bête tu veux ? Alors tu m'aides ou pas ? 


Fatou : Tu veux cuisiner quoi?


Moi : Du dibi et du riz. 


Fatou : Ok. Commence par laver la viande. 


Moi : (tournant sur moi même) La viande. La viande. Où est-elle ?


Fatou se tape le front dépassée. Je finis par retrouver la viande. 


Moi : Je l'ai trouvé. 


Fatou : Très bien. Commence par la laver. 


Moi : D'accord.


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