Chapitre 9: la rancune tenace
Write by Bidzime
CHAPITRE 9 :
*Leslie MENGUE épouse MBE NDONG
Enfin le weekend ! Je pourrais
un peu relâcher la pression. Tandis que les personnes normales, pendant le
weekend se reposent et profitent de leur famille, eh ben moi, j’ai le nez plongé
dans les dossiers. Heureusement que tout ceci, ce n’est que pour un temps.
C’est même ce weekend que je dois déposer Eli chez Charlène. Le petit il est
plus que surexcité mais à un point ouh là là. Je suis en train de ranger les
affaires d’Eli jusqu’à ce que Brice vienne me retrouver dans la chambre.
Brice : c’est ce weekend qu’Eli
ira chez sa marraine ?
Moi, continuant à trier ses
affaires : oui oui ! C’est ce weekend ! Cette maison va un peu
respirer la tranquillité, j’ajoute avec un sourire
Brice, en venant m’enlacer souriant
aussi : oui tout à fait et tu sais ce que ça signifie ?
Moi : non, je ne sais pas, dis
moi
Brice, me faisant un bisou dans le
coup : on aura la maison pour nous tous seuls, tu sais, on pourra se
balader dans toute la maison à poils en train de s’amuser ici et là comme des
adultes, tu vois ce que je dire ?dit-il en arquant un sourcil de façon
narquoise
Je rigole, mais je me demande
comment lui dire que moi j’avais prévu un autre programme pour ce weekend :
travailler sur mes dossiers. Mais en même temps je me dis aussi que ça fait
longtemps que nous nous sommes retrouvés seuls lui et moi donc je ferais un
compromis.
Moi : oui c’est une idée très alléchante
que j’accepte avec plaisir. Mais après avoir déposé le petit chez Charlène, je
ferais un tour chez ma maman et ensuite je passe vite au bureau
Brice, dit il étonné : encore
le boulot Leslie ?même les samedis?il y a quoi au bureau ?
Moi : je dois aller récupérer
des dossiers, je les travaillerais ici à la maison
Je vois déjà sa mine changer, donc
j’ajoute vite
Moi : mais ne t’inquiètes pas
bébé, ce n’est rien de compliqué, en une heure j’aurais déjà tout bouclé. En
plus je le ferais à la maison, donc je serais déjà sur place pour que tu me dévores
toute crue hum ? Dis-je de manière sensuelle tout en lui mordant les lèvres
Brice, après un soupir :
D’accord, je t’attendrai à la maison mais je ferais d’abord un tour à la
clinique et je rentre directement. Ne me fais pas faux bond Leslie
Moi : non mon chérie, lui dis-je
en me mettant sur la pointe des pieds et l’embrassant
Eli, rentrant en trombe dans la
chambre : mais maman, tu n’as pas fini de ranger mes affaires ? Tata Charlène
m’attend déjà
Je me détache de Brice et éclate de
rire
Moi : akie Eli, c’est
comment ? Oui j’ai déjà fini. J’ai mis tous ce dont tu as besoin dans ton
sac, mets tes chaussures on y va
Eli : je me suis déjà chaussé
maman
Moi, surprise : ah ! Façon
tu es pressé la hein. Bon dis au revoir à ton père, je prends juste mon sac et
les clés de la voiture dans la chambre
Je les laisse dans la chambre d’Eli,
et pars récupérer mon sac et les clés comme dit. Je descends les marches, et je
les trouve déjà devant la porte
Moi, faisant un bisou à
Brice : bon tout à l’heure mon chéri
Brice, répondant à mon
baiser : oui mais n’oublie pas que je ferais un tour à la clinique
Moi : d’accord
Brice, s’adressant au petit :
eh champion, bon weekend
Eli : au revoir papa
Et on le laisse. Direction chez Charlène.
On arrive en quelques minutes. Nous voilà devant chez elle. Je n’ai même pas eu
le temps de cogner qu’elle ouvre la porte en grand et se jette sur Eli
Charlène : mon bébé ! dit
elle très joyeuse en le serrant dans ses bras
Je les regarde souriant
Moi : bonjour oh !
Charlène prenant le sac d’Eli
de mes mains: oui bonjour, au revoir !
Moi : aka ! C’est quelle façon
de chasser les gens comme ça ? Tu ne me laisses même pas rentrer ?
Charlène : pour faire
quoi ? Tu n’as pas un mari dont tu dois t’occuper ? En plus c’est le
weekend.
Heureusement qu’Eli était déjà dans
la maison
Moi : kie ! Charlène hein
Charlène : oui ! Et
n’oublies pas de sortir la lingerie fine, surtout l’ensemble qu’on avait acheté
ensemble dernièrement là, tu vois ?
Moi : oui je vois
Charlène : bah voila, tu
allumes les bougies et tu réveilles la salope qui est en toi et tout ira bien
Moi, éclatant de rire :
d’accord, je le ferais t’inquiète. Bon au revoir, je vous laisse en amoureux.
Dis à Eli que je suis parti. Ca ne sert même à rien de lui dire au revoir, façon
il ne me calcule plus là. Dis-je en tournant les talons et me dirigeant vers ma
voiture
Charlène : ok, d’acc ! On
se dit à demain
Je démarre et je fonce chez ma mère.
J’arrive chez elle et je la trouve en train de suivre la télé bien concentré
Moi lui faisant la bise et
m’asseyant: bonjour maman, comment tu vas ?
Maman : Bonjour ma fille, je
vais bien et toi ? Mon petit mari est ou ?
Moi : je viens de le déposer
chez sa marraine pour le weekend
Maman : le weekend prochain ce
sera mon tour alors ! il faudra venir le déposer aussi
Moi, rigolant :
d’accord ! Alors quelles sont les nouvelles
Maman : rien ! À part que
l’un de tes oncles, le frère de ton père,Richard est venu me voir il a besoin d’aide
Moi : hum.
Maman : ce sont tes oncles
Moi : et alors ? Les
oncles de la bouche seulement. Je ne sais même pas pourquoi tu continues de les
recevoir après tout ce qu’ils t’ont fait
Maman : ce sont tes parents
Leslie. On ne peut pas leur tourner le dos
Moi : ah bon ? Et ce sont
eux qui ont le droit de le faire n’est ce pas ? Pardon, en tout cas
l’affaire là ca te regarde, moi je ne suis même pas concernée. Et j’espère que
tu ne leur a même pas donné mon numéro hein
Maman : non, toi là tu es trop
rancunière ! Une femme ne doit pas avoir le cœur comme ça. Il faut
pardonner et oublier
Moi, me redressant : tu dis
quoi ? Pardonner et oublier ? Jamais. La nuit où ils nous ont foutus
à la porte après le décès de papa sous la grande pluie, ils avaient perdu leur
fille, donc je ne les connais ni d’Adam ni d’Eve. Ils ont même été très
chanceux de venir manger ma dot. Mais ils n’auront plus jamais rien de moi et
ca tu peux le leur dire
Maman : ah c’est bon oh !
Passons à autre chose pardon. Et Brice comment il va ?
Moi : il va bien
Maman : et tout se passe bien
entre vous ?
Moi : oui ça va, c’est
tranquille
Maman : ok tu lui diras
bonjour de ma part
On reste encore à papoter, jusqu'à
ce que je décide de la laisser
Moi : bon maman je te
laisse ! Je dois encore faire un tour au bureau rapidement
Maman, étonnée : Han ! Même
les samedis tu travailles ?
Moi : je pars juste récupérer
un dossier vite fait après je rentre
Maman : hum ! Vous les
femmes qui aviez fait beaucoup l’école là hein ! À un moment donné vous
oubliez souvent de faire la part des choses. Tu te rappelles quand même que tu
es mère non ?
Moi : oui et Eli il ne sera
pas à la maison du weekend donc je profite
Maman : et ton mari ?
Moi : mon mari quoi ?
Maman : hum Leslie fait
attention oh !on dit que le premier mari d’une femme c’est le travail mais
n’oublie pas que tu es aussi une femme mariée. Tu as fait beaucoup l’école là même
pour quoi ? pour négliger ton foyer ? Tu veux sacrifier ton foyer même
pour quoi ?
Moi : maman déjà pour commencer,
je n’ai pas l’intention de sacrifier mon foyer, je sais ce que je fais et Brice
le sait très bien. Et ensuite, que dois je comprendre ? C’est moi qui doit
sacrifier ma carrière c’est ça ?
Maman : mais si tu laisses
aussi ça, ça fait quoi ? Brice a largement les moyens pour vous occuper de
vous non ?
Moi : et prendre le risque de
me retrouver comme toi ?pardon non merci. Je conclus en prenant mon sac.
Bon moi je pars
Maman : hum …en tout cas
ok, n’oublie pas de m’emmener l’enfant le weekend prochain oh.
Moi : oui j’ai compris, au
revoir.
Ma mère, Agathe ASSENGONE épouse
SALLA, s’est mariée à mon père à l’âge de 23 ans. A l’époque, elle venait d’avoir
son bac et avait trouvé un petit boulot. Mais quand elle est tombée enceinte de
moi, mon père l’a convaincu de laisser le travail et devenir femme au foyer. Il
faut dire que mon père était jeune mais avait déjà une bonne assise financière.
Ma mère en voyant la capacité financière de mon père, avait laissé le boulot
sans remords. Mais vous savez, nous les femmes quand on aime souvent, on ne réfléchis
plus. Quand mon père a vu que ma mère était à sa merci, il ne s’est pas gêné de
la maltraiter. Violent, infidèle et irrespectueux. Ma mère a subi toutes les
humiliations tout simplement pour garder son foyer. Mais de quel foyer parlait
t-on ? aujourd’hui, elle en garde des séquelles de toutes ces années de
violence : problème d’audition, prothèse dentaire… je lui en ai longtemps
voulu non seulement de s’être laissé maltraiter par mon père mais surtout
d’avoir accepté malgré tout de rester.
Puis, mon père est tombé malade. Cancer de la prostate en phase
terminale. Un mois après le diagnostic, il mourut. Et c’est à ce moment que
tous ses parents sortirent de leurs trous tels des cafards. Tout ce qui les intéressait
c’était les biens de mon père. Où étaient-ils quand leur parent, maltraitait ma
mère ? Je me rappelle que quand mon père était violent avec ma mère,
celle-ci appelait toujours les frères de mon père à la rescousse mais ils ne
daignaient même pas lever le petit doigt. Mais quand mon père, s’est retrouvé
entre les 4 planches, ils nous ont simplement chassés comme des malpropres. Si
ça n’avait pas été l’aide de ma grande mère, la mère de maman. Je ne sais pas ce que nous serions devenus.
Je fonce au cabinet et me retrouve
dans mon bureau quelques instants plus tard. C’est étrange mais j’ai comme l’impression
que quelqu’un est rentré dans mon bureau. Comme si quelqu’un était entré dans
mon bureau et pourtant je suis la seule à avoir les clés. Je me dis que c’est
la fatigue qui me fait délirer. Je fouille le dossier que je suis venue
chercher et finis par le trouver. En fouillant je suis tombé sur un dossier que
je devais boucler rapidement en dressant juste un rapport. J’allume mon
ordinateur portable, m’assied sur mon canapé et me met à la saisir rapidement. Ce
sont les choses qu’en général je fais en 30 min. Mais ce que je n’avais pas
prévu c’est de m’assoupir sur ce canapé car je finis par dormir profondément.
alors les amis? des kifs et des commentaires pour l'encouragement, PLEAAASE :)