Chapitre 9: Le noir total

Write by Les stories d'une K-mer

***Amira***

Je me refuse de croire ce que je lis, (sourire nerveux) j’espère qu’il blague

Moi (par message) : ??? Tu me parles de quoi ? finir quoi et pourquoi ? Qu’est ce qui s’est passé ? tu me parles de quel rendez-vous ?

Olivier : je t’ai dit que je voyais mon ex aujourd’hui

Moi : Et ?

Olivier (vu) :

Le folie n’est rien comparée aux flux des idées que j’ai eues en tête à cet instant. Soit il me fait une blague mais vraiment de mauvaise augure soit (pause) non, je ne veux même pas y penser. La chambre de mamie n’est pas bien loin de celle où je suis, donc impossible de faire un appel, avec le sommeil léger qu’elle a, non merci je ne veux pas gérer son humeur du matin.

Moi (par message) : Donc tu as revu ton ex et tu décides que c’est fini entre nous ? comme ça ? Tu balaie d’un trait ce qu’on a vécu Olivier ? donc je compte si peu ?

Olivier : Désolé. Vraiment. Je suis vraiment désolé Amira.

Moi : désolé de quoi au juste ? (sur mes nerfs) tu me quittes pour TON EX et tu me dis désolée ? je ne valais vraiment pas grand-chose apparemment

Olivier : ne dis pas ça, tu comptes Amira, bien plus que ce que tu peux imaginer

Moi (à fleur de larmes) : Par messages Olivier ? Tu me largues par messages ? (orgueilleuse) tu sais quoi ? (coulant les larmes) je vois souhaite tout le bonheur du monde.

Il n’a pas répondu et moi je n’ai rien ajouté. Il était presque minuit, j’ai posé mon lentement mon  téléphone sous l’oreiller en me recoquillant sur moi-même. Le sang en feu, le cœur lourd et le ventre noué. Mes yeux tout à l’heure inondés de larmes étaient tout à coup sec. Mes larmes coulaient désormais de l’intérieur.

A 9 heures quand Mami a ouvert la porte de ma chambre, mes yeux étaient bien ouverts, tout comme si j’avais passé une bonne nuit, mais en réalité ils  ne s’étaient pas fermés depuis la veille. J’ai passé une nuit blanche à me demander, pourquoi ? comment ? qu’est ce qui s’est passé ?

Mami (devant la porte) : Tu as bien dormi ?

Moi (petite voix) : un peu (me levant) Toi ?

Mami : oui ça va. Je vais aller donner mon argent de la réunion là, j’arrive. Tu peux stp faire sortir mes habits de l’eau ?

Moi (n’étant pas là) : ok

Elle est sortie me laissant seule face à mon destin. Personne avec qui parler. Personne avec qui partager mon état actuel. J’ai voulu être forte, j’ai voulu croire qu’il essaie juste de rigoler, ou me faire une mauvaise blague. (prenant mes téléphone) j’ai donc décidé de le recontacter

Moi (par message) : tu es disponible stp ? tu peux m’appeler ?

J’ai dû attendre une bonne quinzaine de minutes pour voir mon téléphone sonner. Je me suis précipité dessus, espérant qu’à l’écoute de sa voix, tout le poids que j’avais sur le cœur devait disparaitre. Mais ça c’était avant que son Allô ne raisonne dans ma tête au plutôt dans mon cœur.

Moi (voix rauque) : Dit moi que tu blagues Olivier (rire nerveux) tu blagues n’est ce pas ?

Olivier (petite voix) : Blaguer comment (soufflant) C’est dur pour moi aussi

Moi (remontée) : Dure pour toi ? Dure pour toi ? Tu me largues PAR MESSAGEQ tu me dis que c’est dure ? En plu pour qui ? ton EX ? (pause) Donc tu me mentais depuis tout ce temps ? (pause) je n’ai rien vu venir, rien vu venir (tremblant de colère) pourquoi olivier ? pourquoi ? Tu n’aurais pas pû attendre de me  voir ?

Olivier :

Moi : Je suis suppoé faire quoi maintenant ? C’est quoi la suite ? tu veux une pause ? je te l’accorde (fondant en larmes) mais je ne suis pas prte pour la rupture, non je ne le suis pas


Olivier : Je suis désolé, Amira, crois moi

Moi : Désolé ? Ets ce que tu as ne ce qu’est qu’une idéé de ce que je peux ressentir ? Tout je remets tout en question. (pleurant) tu t’es vraiment joué de moi Olivier, vraiment

Olivier :

Moi : Tu sais quoi ? (en colère) Je vous souhaite tout le bonheur du monde ! Clic !

Un coup de poignard en plus. Il n’a pas osé me donner plus d’infos que ceux qu’il m’a balancé hier. J’ai eu le cœur meurtrie, les membres paralysé, mon être entier était mort. Je m’en voulais, je  lui en voulais, je détestait cette fille dont je ne me souviens même plus du nom (larmes qui coulent) c’est trop pour moi, je n’arrive pas, je n’arrive pas. Qu’est qu’elle lui a fait ? est-ce normal tout ça ? Ila bien reconnu avoir écrit le message (cœur noué) ça fait mal, pas mon Olivier pas lui. Je le croyais au-dessus de tout ça, Son Ex ? c’est une schéma que je ne m‘étais jamais fait venant de lui, Jamais

J’ai fait un message à Véra, bref et plein de douleur, elle a dû le ressentir vu la promptitude de son appel

Véra (hors d’elle) : Quoi ? Il a fait quoi ?

Moi (pleurant) :

Véra : pour commencer tu vas te calmer, d’accord ma grande ? Tu vas te calmer

Moi (bouche pâteuse) : je n’ai rien vu venir V, tout était bien, parfait même j’allais dire, j’étais en confiance, je commençais à l’aimer (pause) je crois que j’étais même déjà amoureuse (éclatant en sanglot) j’avais prévu le lui dire, sniff, on a prévu faire tellement de chose ensemble, on ne parlait qu’on futur V, j’ai mal snif, j’ai mal

Véra : tu as mangé Amira ?

Moi (séchant mes yeux) : non (bouche pâteuse) je n’ai pas faim

Véra : c’est pour ça même qu’il faut manger. Mamie est où ?

Moi : sortie

Véra : écoutes, je suis au boulot, stp mange sors, va je ne sais où. Dès que je fini je t’appelle ok ?

Moi (abattue) : ok

Je suis restée assise là jusqu’à ce que mamie rentre. Et ce sont ses cris qui m’ont levés de là. J’ai fini par sortir ses habits de l’eau, faire la vaisselle et le ménage. Deux heures après elle finissait la cuisine (pause). Pour le moment elle est seule, parce que Josiane (ma cousine) est en stage vers Bafoussam làbas. De faire toutes ces travaux m’a un peu aidé à me débarrasser de mes idées noires. J’ai pris une douche et me suis assise sur le fauteuil en face de la télé.

Mamie : tu sais déjà avec quoi tu vas rentrer ?

Moi : ah ce qu’il y a

Mamie : ne commence pas. Dit moi clairement ce que tu veux (continuant en langue) pas les choses que je rentre avec mes paquets.

Moi (la fixant) : eh la mère ci. Tes filles et toi vous êtes pareils, vraiment

Mamie :tu me cherches n’est-ce pas ? (rigolant) tu as la chance toi c’est moi. Mais il faut me dire, demain je ferais les courses pour ça

Moi : oki, on ira ensemble

Mamie : enfin ! tu veux marcher avec moi

Moi (souriant) : toi-même tu sais que je t’aime trop (allant lui faire un câlin)

Mami : C’est bon laisse-moi maintenant

Moi (secouant la tête) : Toutes les mêmes

Mamie (s’en allant) : tchrrrrrr

J’ai souri la regardant disparaitre à la douche. Elle a réussi me faire sourire, et c’est précieux pour moi (soufflant) j’ai repris ma position, perdue à nouveau dans mes pensées. A me demander ce qui n’a pas marché, qu’est-ce que j’ai loupé, quels signaux je n’ai pas vue, pourquoi ? pourquoi (coulant les larmes). Je n’arrive à rien expliqué, tout était si parfait, tout, les vacances, nous (soufflant) pourquoi maintenant ; à seulement quatre jours de mon retour (pause), quand j’y pense, et tout ce qu’on a prévu faire à notre retour (pleurant de plus belle).

Si quelqu’un sait comment on efface une partie de sa vie de sa mémoire je suis preneuse, je ne pense pas pourvoir vivre avec un tel chagrin (cœur lourd), je ne pense pas. Venant d’Olivier, je suis déçue, meurtrie, désemparée, perdue…. Je suis dans le déni , je refuse d’y croire, non (sourire nerveux) il essaie juste de me mettre à l’épreuve

[téléphone qui sonne]

J’ai regardé, c’est Véra, sa voix raisonnant dans ma tête a sur le coup fait monté une sensation bizarre, mes larmes ne voulaient plus s’arrêter

Moi (me levant) : Mamie ?

Mamie (depuis la chambre) : Je suis là

Moi : je vais faire un tour j’arrive

Je me suis dépêché dans la charme récupéré ma pochette, mettre des ballerines et j’étais dans le quartier entrain de marcher. J’ai zappé les appels de Véra j’avais besoin de réfléchir. Je ne sais pas jusqu’où je suis partie, ce n’est que quand j’ai vu les étoiles que j’ai stoppé ma moto. Une fois à la maison j’ai filé dans la chambre, sans dire mots à Mami, de toutes les faons elle dormait sur son canapé. Le lendemain, avec Mamie nous sommes allées au marché, puis avons tout apprêté pour les mets avec lesquels je vais voyager. Véra a encore essayé de me joindre. J’ai prétexté être  à la cuisine, ce qui était à moitié vrai. Autour de 15h je suis sortie pour ma marche, ça a le don de me changer les idées J’ai relancé l’appel, puis pris place là sur un buisson perdu as très loin de la maison.

Moi (voix rauque) : Allô ?

Véra : ça va ma grande ? tu n’as pas répondu à mes appels

Moi (larmes aux yeux) : non (pause) je faisais les préparatifs avec mamie

Véra : ahn ok. Du nouveau si non ?vous avez parlé ? qu’est-ce qu’il t’a dit ?

Moi : rien (remontée) rien de nouveau. Il l’a vu et comme par coup de magie ses sentiments ont refait surface, ils ont (pause) ils ont snif, couchés ensembles (éclatant en sanglot) et ça a suffi, ça a suffi pour qu’il jette à l’eau tout ce qu’on a traversé , snif, vécu, tout. Comme si je ne valais rien, comme si, sniff.

Véra : humm. Ton histoire là est bizarre. Vous ne vous êtes pas disputer ? Il n’avait pas l’air bizarre je ne sais pas tu n’as rien vu ?

Moi : rien, rien. Je ne sais pas s’il s’est joué de moi (boule dans le ventre) , je ne sais pas Véra

Véra (Soufflant) : tu es sûre qu’elle n’a pas donné le Tobassi (le charme) à ton gars-là ? parce que venant d’Olivier vraiment tout ça me surprend, sauf si vraiment il a bien caché son jeu, par ce que là, je ne sais pas quoi penser.

Moi (soufflant) : je ne sais pas quoi penser

Véra : appelles le Ami, parlez, sincèrement, parlez !

Moi (éclatant en sanglot) : parler de quoi d’autre ? Je lui ai posé toutes les questions du monde, et je n’ai eu aucune réponse convaincante. Aucune ; J’ai à un moment cru que sa mère lui a dit un truc déstabilisant sur les blanches/métisses, tu sais comment il est attaché à elle, Snif, mais non il m’a dit que ce n’était pas ça. Tu sais ce qui me choque le plus ? Il n’a jamais fait mention de moi à cette Ex-là, jamais, sniff, comme si je n’existais pas, snif. Il m’a avoué n’avoir jamais parlé de moi à cette fille. Snif Je lui ai proposé de prendre une pause, s’il en avait besoin, je la lui accorde, sniff, je l’ai supplié de ne pas rompre (pleurant de plus belle) je lui ai même proposé de nous avoir toutes les deux, sniffff,

Véra : tu as quoi ?

Moi (en larmes) : je l’aime Véra !  je ne suis pas prête pour rompre (pause) il a rejeté toutes mes propositions, tout ce qu’il veut c’est être avec  elle (gout amère), elle et pas moi (éclatant en sanglot) elle et pas moi Véra, pas moi (pleurant de plus belle) comme papa, exactement comme papa, ensuite Kévin ensuite Hervé, ils ont tous préférés une autre à moi (éclatant en sanglot)

Véra : Arrête de dire ça, ok ? Papa, n’existe pas ok ? papa c’est maman ok ? arrête de dire des choses de ce genre ? là tu es où ? Amira ?....

Je n’écoutais plus ce que Véra me disais, j’étais entrée dans ma bulle, dans ce monde que je refoule, dans mes craintes. Cette sensation de ne jamais être aimée, cette sensation de ne jamais être à la hauteur. Si déjà mon propre géniteur n’a pas voulu de moi, à combien plus forte raison snif, des gens que je ne connais pas ? snif

Je ne sais pas comment, je me suis retrouvée étalée ssur le fauteuil de mamie, et elle discutait avec de parfait inconu

Mamie : merci beaucoup

L’un : C’est rien ma’a Martha, mais il faut l’amener à l’hopital quand même

L’autre : oui oui, c’est peut être un violent palu cérébrale, ma’a sido a eu ça une fois

Mamie : d’accord (soufflant) on va faire ça (s’approchant de moi) Amira ?

Moi( ouvrant à peine les yeux) : oui ?

Mamie : reveille toi ma’a on va aller à l’hopital

Moi : me redressant pourquoi ? Il y a quoi ?

Mamie : tu as fait une chute, et on t’a conduit ici, (touchant mon front) tu es brulante (posant sa main sur ma poitrine) heumm on va aller à l’hôpital

Mamie : Boris ? pardon aider moi à la lever, le dos (touchant son dos) je n’ai plus de dos

Les deux garçons se sont approchés de moi

Moi (les regardant) : laissez je peux le faire

En voulant me tenir sur mes pieds, j’ai trébuché, me retrouvant à nouveau sur le fauteuil

Mamie (s’énervant) : Manfo (agitant son index vers moi) ne commence pas, ne commence pas. Ne viens pas mourir chez moi, quand j’entends déjà que tu es venu sans prévenir , il faut repartir mourir chez ta mère (continuant en langue) je ne veux pas voir ça

Je me suis laissée conduite jusqu’au taxi qui m’attendait devant la maison. Mami est ressortie avec mon sac et son sac à elle. Le dit Boris est venu avec nous. L’autre est parti. Certes je vais peut être mal (pause) ou mal même, mais là c’est la fatigue et le manque de nutrition, je viens de me rendre compte que depuis trois jours maintenant je n’ai rien mis sous la langue, je n’ai pas dormi, en gros ma chute soit disant n’est qu’une grande carence en énergie, mais ça mamie ne peut pas comprendre. Quand elle commence son bavardage comme ça vaut mieux t’exécuter.

Nous sommes arrivés aux urgences, Boris m’a aidé à sortir du taxi, et m’a soutenu, jusqu’à ce que l’infirmière nous montre un lit sur lequel il pouvait me posé. Je me suis couchée, mamie essayait de mettre la pression à l’infirmière

Moi (le fixant) : Merci

Boris : je t’en prie

Moi : Je ne t’ai jamais vu avant

Boris : ah oui, je suis  un petit fils de Ma’a Sido

Moi (faible) : tu n’es pas du coin non ?

Boris : ah non, je suis en vacances (sourire) le pays ça fait du bien

Moi : oui quelque fois

Boris : Toi ça va ? ta grand-mère m’a dit que tu rentrais demain ?

Moi (forçant un sourire) : elle bavarde trop (pause) si c’est vrai

Mamie (arrivant avec le médecin) : la voici

Boris (se bougeant) : moi aussi (souriant)

Le médecin est venue et sans m’adresser la parole a chercher mes constantes

Le médecin: la bouche

Je l’ai ouverte, il a regardé à l’intérieur, puis mes yeux

Le médecin : Il lui faut des vitamines pour un débuts. Elle est bien trop faible, on ne peut pas lui faire de prélèvement dans cet état. Du moins pas avant demain

Mamie : je vous ai dit qu’elle part demain

Le médecin : elle passera la nuit ici et selon l’évolution on verra

Il n’a rien dit de plus

Mami (paniquée) : comment ça on verra ? Je vous dit que l’enfant pars demain (en langue)… Il n’y a pas de perfusion ?  Faites le nécessaire (en langue)… C’est quoi ça ?

Le médecin : calme vous madame (soufflant) on fera le nécessaire, le but c’est qu’elle aille bien n’est-ce pas ? (me regardant) tu te sens comment ?

Moi (essayant de me redresser) : Fatiguée (esquissant un sourire)

Le médecin : tu as mangé ?

Moi (timidement non de la tête) :

Le médecin : On va commencer par-là, prenez lui des fruits et du lait, on va lui faire une prise de sang et il faut qu’elle ait de quoi prendre des forces après

J’ai soulé mon sac avec beaucoup de peine, il fait à peine deux kilos, mais j’avais la peine d’en soulevez 10. J’ai remis mon porte monaie de Francs CFA à Mamie, je ne sais même pas combien il y a à l’intérieur. Boris a fini par prendre congé de nous, mais avant nous nous sommes échangés de contacts.  Il m’a dit qu’il vivait en Belgique.

Vers 22heures Mamie est moi rentrions, plus de peur que de mal au final, on m’a prescrit des vitamines, calcium et fer. C’est avec un peu de peine que j’ai fait mes valises, mes pensées étaient dispersées, et c’est tant mieux. Maman n’a pas hésité à m’appeler quand sa mère lui a dit que j’ai fait une chute. J’ai eu droit à un long discours (rire). Je sais que Véra ne lui a rien dire, si non son discours aurait été autrement.

A l’aéroport, je n’ai pas pu retenir mes larmes, le retour, affronter ma ville ma vie, et les changements qui s’y sont implantés. Trois jours que je n’ai pas de nouvelles d’Olivier. Ce n’est pas l’envie  de l’appeler qui m’a manqué, mais j’ai pris sur moi, lui aussi a mon numéro, s’il y tenait un temps soit peu, il m’aurait lui aussi appelé.

Mami (me prenant dans ses bras) : tu guéris hein mama, pardon appelles moi quand tu arrives ? ô youk âh ? (tu as compris)

Moi (oui de la tête) : j’espère que se voit bientôt

Mami : oui oui (me tapotant dans le dos) essuies tes larmes, ehh, tu es encore un enfant ?

Moi (souriant) : ouiii, je suis ton bébé

Mami (me serrant encore) : mais bien sûr

C’est vraiment à contre cœur que j’ai pris ce vol (pause) La peur de retrouver ma maison, mes anciennes habitudes , sans Olivier (pause)….. J’ai craqué une nouvelle fois.  Dans cet état second je dirai plus de colère qu’autre chose, je me suis débarrassé de toutes les photos de nous, toutes, je dis bien Toutes, téléphones et PC. J’ai supprimé nos conversations WhatsApp, Instagram, Messenger. Je l’ai unfollow sur snap et sur Instagram, je l’ai supprimé de ma liste Facebook, et son numéro avec. Je ne sais pas d’où m’est venu cette colère, mais elle était bien présente.

***Véra***

J’ai carrément posé trois jours pour aller récupérer Amira et m’occuper d’elle. Je connais bien ma sœur, et l’état de son psychique. (pause) , j’ai mal quand elle a mal, je souffre quand elle souffre, et il était juste impossible pour moi de continuer à travailler, déjà que depuis jeudi, je suis inefficace dans mes travaux. Je n’ai pas donné plus d’explication que ça à maman. Comme moi elle a été contacté par mamie, donc elle doit se douter de mon inquiétude, mais pas de la vraie raison de celle-ci, et ce n’est pas à moi de lui annoncer.

La voir avancer avec son chariot m’a brisé le cœur. Sa démarche, son visage même couvert des lunettes de soleil, son air, ce qu’elle dégageait. J’ai été la première a verser les larmes.

Ami (me prenant dans ses bras) : Stp Véra arrête

Maman (amusée) : c’est toujours pour la petite maladie là que vous faites comme si c’était la fin du mon

Moi (séchant mes larmes) : soit heureuse de la voir

Ami (serrant maman) : tu m’as manqué

Maman (rigolant) apparemment ça ta secoué hein (se détachant) à peine trois semaines et je t’ai manqué (rigolant) mais quand il faut faire les Deux mois à Nantes sans passer chez moi tu es forte (prenant une valise) Il faut tomber plus souvent malade

Ami :

Moi (lui caressant le dos) : Ne l’écoute pas.

Les valises à l’arrière, je me suis installée à l’avant, et ami derrière.

Maman : Martha va comment ?

Ami : Bien
Maman : Vous n’étiez que toutes les deux ?

Ami : oui. Josiane était à l’ouest

Maman : ah oui, elle m’avait dit ça, et Mireille

Ami : ah (levant les épaules) ça va

Le reste du trajet s’est fait en silence. Une fois à la maison, elle a prétexté la fatigue, et après sa douche s’est directe mise sous les draps. Je n’ai pas voulu la suivre pour éviter d’attirer l’attention de maman. Parce que connaissant cette dame elle est capable d’appeler cet Oliv machin là pour lui demander des explications. (pause) Parlant même de lui. Je l’attends là de pieds ferme, vraiment.  SI n’a pas tenu son engagement avec moi, il a le devoir de me donner des explications à MOI ! J’ai pourtant été claire, très claire avec. Depuis que ça a éclaté entre Ami et lui, Quentin et moi on est aussi en froid. Il me jure ne rien savoir, mais moi j’en doute (pause) et tant que tout ça ne sera pas tiré au clair, eh bas, ce sera comme ça ! Et si l’explication d’OlivMachin là ne me conviant pas, le voyage est annulé !

Ingrid (entrant) : Bonsoir Maman, salut Véra. Ami va bien ? maman m’a dit qu’elle a fait un malaise

Moi (ne la calculant pas) : elle est dans la chambre

Ingrid (passant) : ok

Celle-ci aussi (levant les yeux). Bref.  Mon esprit n’était plus là. Toute ma tête est sur comment je vais remonter Amira, quel est la posture à adopter ? J’ai mal, très mal. Je peux sentir sa douleur dans mes entrailles, comme si nous avons été formé dans le même placenta. Sa douleur je la ressens.

***Olivier***

Moi (au téléphone) : Non Quentin, je décolle dans quelques minutes

Quentin :  ok je viens te chercher

Moi (soufflant) : je t’ai dit ça va, je pourrais me débrouiller

Quentin : ce n’était pas une question Olivier. Clic.

J’ai eu à peine de regarder mon écran que l’hôtesse nous demandait déjà de mettre les téléphone en mode avion. Je l’ai fait déduite. Je suis dans ma correspondance pour Nantes. De Charles de Gaulles j’ai pris un autre vol pur Nantes. Au moins là ça m’évite les changement de train et tout. Bref (soufflant) J’avais besoin de mon moment de calme, parce que je sais que mon retour ne sera pas de tout repos.

J’avais à peine mis mes pieds dehors que Quentin faisait sonner mon téléphone pour me dire où il est garé. J’ai trainé le pas, vraiment avant de la rejoindre. C’est en silence que nous avons installé mes affaires à l’arrière, avant de rejoindre la cabine

Quentin (mettant sa ceinture) : Alors ? ça a été le voyage

Moi (mettant le mienne) : Oui, ça va

Quentin : tu as eu le temps de dormir au moins ?

Moi : ouais un peu

Quentin (démarrant) : bien, parce qu’on doit discuter ! (appuyant sur le champignon)

(Soufflant) tout ce que je ne voulais pas. Je connais le discours qui va suivre, et (pause) je crois que personne ne me comprendra vraiment. Ce n’est pas prémédité mon acte, à moi-même je ne l’explique pas (pause), Jamais, AU GRAND JAMAIS je n’ai voulu faire de mal à Amira (soufflant)

Quentin ( se garant) : Olivier (me fixant) il faut vraiment que tu m’explique ce qui se passe (pause) On va monter tes valises et se poser calmement dans ton salon mais s’il te plait soir franc avec moi ok ?

Moi : As always

C’est exactement ce qu’on a fait. Vu qu’il y a l’ascenseur dans mon immeuble, on a pas trop galérer. Une fois à l’intérieur. Nous nous sommes posés l’un en face de l’autre.

Quentin : Je t’écoute

Moi :je n’ai jamais pu tourner la page avec mon ex (pause) je croyais l’avoir fait mais en fait non. Il a suffit qu’on se voit pour que tout surgisse à nouveau (pause) sur le coup j’avoue je n’ai pas pensé à Amira, et oui pour ça je m’en veux. Mais (soufflant) C’était plus fort que moi Quentin, vraiment. Je suis du genre à savoir contrôler mes sentiments emmottions tout ce que tu veux, mais devant cette fille je pers mes moyens (pause). Tu me connais (le fixant) en fin je crois. Tu sais très bien que jouer sur deux tableaux n’est pas ma tasse de thé,

Quentin (me coupant) : Donc tu as préféré sacrifier Amira

Moi (passant la main sur le visage) : Non ! Je ne l’ai pas sacrifié. Je n’ai sacrifié personne (pause) J’ai juste pensé à moi, je sais c’est égoïste mais (soufflant)

Quentin : tu as pensé à toi et à toi seul. Tu sais très bien que je suis avec sa sœur. Tu ne t’ai pas un seconde arrêté pour te demander quelles répercutions tout ça aurait Oliver (soufflant) Mais putain ouvre les yeux. Je suis dans une impasse parce que tu n’a pas pu tenir quoi ? 3 jours avant de quitter une fille avec qui tu as fait plus d’un an ? C’était vraiment si urgent pour toi de te débarrasser d’elle ? NON mais, je ne te reconnais pas Olivier ? Toi ? rompre par message ? (passant nerveusement la mais sur le visage) et ton discours sur la communication le dialogue ? LA TRANSPARENCE ?

Moi : J’ai été transparent, je lui ai dit la vérité

Quentin : Non tu t’es débarrassé d’elle. Tout comme si tu n’attendais que l’occasion Putain. Tu te rends comptes dans quel merdier je suis ?

Moi : Mais il ne s’agit pas de toi Quentin, mais de moi (pause) Ok j’ai merdé, je n’aurait pas du en finir comme ça mais (pause) J’aime Ornella ok ? Je l’aime c’est un fait !

Quentin ( me fixant) :

Moi : Je tiens aussi à Amira, oui je tiens à elle. Voilà pourquoi je ne veux pas lui perdre son temps. Je lui fait exactement ce que j’aurais aimé qu’elle me fasse si elle était dans mon cas ! Autant mieux être blessée maintenant que de découvrir par la suite !

Quentin (froissant les sourcils) : parce que tu comptes continuer avec l’autre ? (rire nerveux) Si moi, je n’arrive pas te comprendre, je me demande bien ce qui peut se passer dans la tête D’Amira à cet instant (me levant) Mec tu as merdé, tu as vraiment merdé !

Il est parti sans même me laissé le temps de lui répondre ni de souffler (pause). Oui j’ai merdé, j’ai mal géré . ça peut arriver ok. J’ai paniqué, je ne me suis pas controlé, ok ? Pourquoi pensé que je n’ai pas pensé à Amira. Si j’ai pensé à elle, peut être après avoir commis l’irréparable mais oui j’ai pensé à elle. La meilleure chose que je pouvais faire c’était de lui dire la vérité là, sur le coup.

Vous aurez préférez quoi ? Que je continue à lui parler comme si de rien n’était jusqu’à mon retour ? Non je ne suis pas comme ça. Qu’aurez vous fait à ma place ? jouer un double jeu ? qu’aurez vous fait (pause). Je n’ai pas d’emprise sur mes sentiments, le cœur n’a pas d’os dit-on, et là oui je l’ai expérimenté. Ce n’est peut-être jamais fini avec Ornella. Vu le temps que j’ai pris pour me remettre en relation, vous pouvez imaginer à quel point je tenais à cette fille (pause).  Qu’auriez-vous fait à ma place  (soufflant) ? Comprenez-moi !


Amour comme Humour