CHAPITRE 91: NUIT DIFFICILE

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 91 : NUIT DIFFICILE.


**LOYD MBAZOGHO**

J’arrive ce matin au boulot avec une mine affreuse et des migraines qui ne disent pas leurs noms. Je croise le responsable des ressources humaines à l’entrée du bâtiment, on se salue et on rentre ensemble.


Barthélémy : Mon petit c’est comment tu as une tête de zombies comme ça ? T’as passé un weekend mouvementé ou quoi ?

Moi : Plus ou moins.

Barthélémy : (Sourire en coin) Y a-t-il une petite qui t’a chevauché ?


Je l’ai regardé sans répondre et il a éclaté de rire. 


Barthélémy : (Riant) Quoi ? Avec la gueule que tu as, je sais que tu drep au moins trois à quatre par jour tant elles te suivent comme des abeilles suivant le miel.

Moi : Hum. 

Barthélémy : En tout cas, je disais juste que t’as une tête de quelqu’un qui n’a pas dormi toute la nuit et qui a embroché une meuf. Bref, je te laisse, j’ai du boulot qui m’attend. 


Il est rentré dans son bureau après avoir salué sa secrétaire et moi j’ai continué vers le mien qui se trouve non loin de celui d’Arsène. Cet homme n’a que deux choses dans la vie, la première c’est le travail et il le fait de façon impeccable, il n’ y a rien à dire. La deuxième ce sont les femmes. Quand ce type est hors de son bureau, ses sujets de conversation ne tournent qu’autour de ça. Une petite qu’il faut labourer, une femme qui a besoin de vibrations, une dame mariée dont le mari ne fait pas bien son travail et qu’il aide à accomplir son devoir. Tout pour lui tourne autour du sexe et des coucheries.


J’arrive devant la fille qui nous sert de secrétaire à tous les deux et elle me sourit exagérément comme à son habitude.


Moi : Bonjour Garcia.

Garcia : (Large sourire) Bonjour Loyd, comment vas-tu ? Tu es malade ?

Moi : Non, c’est rien. M.Mfoula est déjà arrivé ?

Garcia : Non pas encore, il doit être. Ah le voilà qui arrive.


Je me retourne et je le vois effectivement arrivé. 


Arsène : Bonjour à vous.

Nous : Bonjour.

Arsène : (Fronçant la mine en me regardant) T’as un souci ? C’est quoi cette tête ?

Moi : J’ai pas passé une très bonne nuit.

Arsène : Quand on s’est quitté hier tout allait bien non ?

Moi : C’est rien de grave, un petit souci personnel.

Arsène : Je vois. Tu viens d’arriver ?

Moi : Oui, on se suit. 

Arsène : En tout cas, on se voit tout à l’heure pour le déjeuner.

Moi : D’accord .


Chacun est rentré dans son bureau. Je suis allé poser mes affaires sur le bureau et j’ai retiré ma veste avant de me mettre debout et regardé  dehors au travers de la baie vitrée qui est derrière mon fauteuil. J’ai mis mes deux mains en poche et j’ai essayé de faire le vide dans ma tête pour arriver à faire ce pourquoi je suis payé. Comme je l’ai dit plus tôt, j’ai passé une très mauvaise nuit. La vérité c’est que je n’ai quasiment pas dormi du tout car je fuyais le sommeil. On peut se demander comment on fait pour fuir le sommeil ? Eh bien quand celui-ci veut te créer des problèmes que tu ne peux pas assumer mieux tu le fuis. Hier soir après avoir regardé ces photos, j’ai eu du mal à m’endormir parce que l’image de cette petite ne quittait pas mon esprit. Quand finalement j’ai réussi à le faire et pensé avoir échappé à ça, j’ai été envahi par plusieurs rêves érotiques dans lesquels je faisais des choses que je préfère ne pas citer avec l’enfant d’autrui. Au bout de deux ou trois scènes, je me suis réveillé en sursaut pour constater que j’étais tendu sur mon lit. J’ai préféré ne pas redormir car je savais que cela allait continuer étant donné que ce n’est pas la première fois que je rêve d’elle après avoir eu une image d’elle dans mon esprit avant de me coucher. 

Je  ne comprends pas ce qui m’arrive. Depuis la première fois que je l’avais vu en Mbolo quand j’avais revu ya Leslie, elle avait attiré mon regard d’une façon que je n’avais plus eu depuis ma rupture avec la fille avec laquelle je sortais en licence 2, année durant laquelle j’ai également eu mes derniers rapports sexuels. J’ai eu deux relations avec des filles quand j’étais au lycée, c’était assez sérieux durant le temps qu’elles ont duré mais après mon bac on a cassé. J’ai rencontré la dernière au deuxième trimestre de ma licence 1. Toutes ces filles se plaignaient essentiellement de la même chose et c’était le fait que je n’étais pas très actif sur le plan sexuel et cela créait beaucoup de disputes. Je n’étais pas actif, pas parce que j’avais un problème de virilité ou quoi que ce soit, mais c’était plutôt au niveau de la fréquence. Dragage n’a jamais été un lieu propice pour des rapports sexuels. Au lycée je partageais la chambre avec ya Léandre, bien qu’il emmenait ses copines là-bas pour le faire, moi j’avais du mal avec cette idée, du coup, c’était chez des amis que je partais le faire de temps en temps. Tu comprends que quand tu n’as pas un endroit qui t’appartient tu ne peux pas être très actif vu qu’il faut jongler avec la disponibilité des autres. Quant à ma copine de la fac, j’avais également du mal à l’emmener à la maison parce que j’étais chez Lauria et Princy. Pour faire nos choses, on allait au motel. Mais je n’avais pas d’argent à tout moment pour m’y rendre et en même temps les problèmes s’accumulaient sur nos têtes avec les blocages en tout genre. Je devais gagner les sous où pour l’emmener à chaque fois au motel pour être actif ? Après s’être plainte à plusieurs reprises, elle a fini par casser. Moi-même les problèmes de la famille se sont multipliés sur nous au point où avoir des relations ou rencontrer des filles était devenu le dernier de mes soucis. Pendant les fortes phases d’excitation que je pouvais avoir de temps en temps, il suffisait de penser à mes problèmes pour que ça passe. Et jusqu’à présent, cela n’a pas changé.

Quelques jours après l’avoir rencontré, je me suis surpris à penser à elle et peu à peu c’est devenu récurrent jusqu’à avoir des fantasmes et des rêves mouillés. Je me suis raisonné comme un malade pour me la sortir de la tête en me répétant que cette folie que mon esprit voulait créer était inenvisageable, il y avait conflit d’intérêt à tous les niveaux et j’étais susceptible de nuire à la relation de ya Leslie. J’ai réussi à me convaincre de la prendre pour ce qu’elle est et rien d’autre. Je pensais avoir dépassé ça mais il a fallu que je m’attarde sur cette fichue photo hier soir pour recommencer. Je ne sais pas si c’est le diable qui veut me tenter ou c’est la sorcellerie de ma famille qui est en mouvement pour me créer d’autres problèmes mais je ne comprends pas. Je ne comprends pas comment un grand de 27 ans comme moi peut regarder une enfant jusqu’à avoir des rêves mouillés sur elle. Et quelle enfant même ? Je ne sais pas si c’est dû au fait que cela fasse longtemps que je n’ai pas été en couple ou eu des rapports sexuels ou alors c’est le fait que dernièrement je n’ai plus autant de pression sur les épaules qui me fait divaguer de la sorte mais dans tous les cas, il faut que j’arrive à me sortir ça de la tête.

Je suis interrompu dans mes réflexions par deux coups frappés à ma porte, je me retourne et je vois Garcia rentrer avec du café.


Garcia : (Large sourire) Je me suis permise de t’apporter un café bien noir histoire de te réveiller l’esprit .

Moi : Merci Garcia, c’est gentil.

Garcia : (Souriant) Il n’y a pas de quoi, ça me fait plaisir et tu sais très bien que tu peux me demander n’importe quoi (me fixant dans les yeux) n’importe quoi et je le ferai, ce peu importe l’heure de la journée ou même de la nuit. Je suis à ton entière disposition.

Moi : (La regardant) D’accord .

Garcia : Ok. Tu as besoin d’autres choses ?

Moi : Non merci, ce sera tout.

Garcia : (Soutenant mon regard) ok. Je suis à mon poste en cas de besoin.

Moi : D’accord.


Elle s’est retournée et est sortie de mon bureau. J’ai soupiré avant de prendre la tasse pour la renverser dans la poubelle. Non je ne vais pas boire ça comme je ne consomme rien de tout ce qu’elle m’apporte. Je ne suis pas fou. Une fille qui passe son temps à me faire ouvertement du rentre dedans et me sortir des phrases plein de sous entendu, je ne sais pas ce qu’elle est capable de mettre dans ma boisson, alors non, je ne bois rien. J’ai suffisamment de problèmes comme ça dans ma vie pour me retrouver en train d’être en couple avec une fille qui ne m’intéresse pas parce que j’aurais avalé un truc bizarre. Je ne dis pas qu’elle fait ce genre de pratique mais on n’est jamais trop prudent. On a dit que les femmes qui veulent coucher avec un homme sont capables de tout alors je reste prudent.

Je pose la tasse sur la tablette et je m’assois finalement sur mon fauteuil pour travailler non stp pendant plusieurs heures. Je suis tellement à fond que je ne vois pas l’heure passer, c’est Arsène qui m’interpelle.


Arsène : Tu comptes ne pas prendre de pauses aujourd’hui ?

Moi : c’est déjà l’heure ?

Arsène : (Regardant la montre sur son bras) Oui, depuis 5 minutes déjà.

Moi : Je ne savais pas.

Arsène : alors tu viens ?

Moi : (Me levant) Oui.


J’ai récupéré ma veste que j’ai enfilé et je l’ai suivi. Nous avons rejoint Barthélémy et un autre gars de la boîte Andress et nous sommes partis déjeuner non loin de la société. Après avoir été installés et passé commande, nous avons enchaîné les sujets.


Andress : (À Arsène) Madame va mieux ? Les choses s’améliorent ?

Arsène : Oui, merci. Elle se remet très bien.

Andress : D’accord. Et donc elle en a encore pour longtemps à l’hôpital ?

Arsène :  Deux à trois semaines.

Andress : Vivement que cela arrive.

Arsène : Ouais.

Barthélémy : Et comme compte tu faire pendant tout ce temps ?

Arsène : Faire quoi ?

Barthélémy : Bah te vider les bourses.

Arsène : (Souriant en bougeant la tête) Toi il y a des jours où je me demande si tu n’es pas un obsédé sexuel.

Andress : (Riant) Je pensais être le seul à avoir cette pensée.

Moi : Moi aussi.

Barthélémy : (Riant) Si penser à des choses essentielles et vitales me fait passer pour un obsédé alors oui, je le suis.

Andress : On te dit que sa meuf était à deux doigts d’y rester et toi tu crois que coucher présentement est quelque chose de vitale ?

Barthélémy : Bah oui.

Nous : (En chœur) Tu as un sérieux problème.


Il s’est mis à rire et a enchaîné les sujets sur ses conquêtes de ces derniers jours et de comment il les saute. Les deux autres ont donné leurs avis dessus jusqu’à ce qu’on retourne après la pause. À la sortie, Arsène m’a demandé si j’avais l’intention de me rendre à la clinique aujourd’hui .


Moi : Oui, j’ai bien envie de passer aujourd’hui parce que je ne pense pas avoir un autre créneau avant ce weekend.

Arsène : Ok, donc viens on y va ensemble alors.

Moi : D’accord .


Nous sommes montés dans sa voiture et il a démarré.


Arsène : Par contre on va faire un petit détour par l’ancienne Sobraga pour récupérer les enfants qui m’y attendent. Nous irons ensemble chez leur mère.

Moi : Il n’y a pas de problème.


Nous avons fait le trajet en parlant de sujets généraux. Arsène est vraiment quelqu’un de très spécial. Depuis le jour de l’accident où il a appris que nous étions les frères de Leslie, je pensais qu’il allait m’en vouloir et ne plus me parler. J’ai été surpris que non seulement ce ne soit pas le cas mais en plus qu’il reste le même dans nos rapports au boulot et que simplement il accepte cette situation telle qu’elle. Le premier jour qu’on était tous les deux revenu au boulot, j’étais allé le voir dans son bureau pour m’excuser .


Moi : (Cognant à sa porte) Je peux ?

Arsène : Vas-y.

Ce que je fais et m’assois en face de lui.


Arsène : (Me regardant) Tu as un problème à me soumettre ?

Moi : Non, ça n’a rien à voir avec le boulot.

Arsène : C’est donc à propos de ta sœur ?

Moi : (Baissant les yeux de honte) Oui. Je voulais m’excuser auprès de toi pour ne pas t’avoir dit la vérité. Je sais que tu dois être fâché d’avoir été trompé de la sorte et je le comprends parfaitement. 

Arsène : (Me fixant) Je sais que si tu n’as rien dit c’était pour ne pas causer du tort à ta sœur Loyd.

Moi : C’est ya Leslie qui te l’a dit ?

Arsène : Non. Elle ne m’a rien dit. Je n’ai pas encore parlé de ce sujet avec elle et je ne compte pas l’avoir avant que son état de santé s’améliore. 

Moi : (Surpris) Alors comment

Arsène : Comment j’ai fait pour savoir que tu t’es tu pour la couvrir ?

Moi : Oui. 

Arsène : (Souriant) Eh bien parce que j’ai eu toutes les pièces du puzzle devant mes yeux. En associant les pièces les unes aux autres, j’ai compris. La toute première fois que je t’ai vu, j’ai vu la ressemblance qu’il y avait entre vous et plus le temps passait plus des points en commun s’affirmaient. J’ai toujours pensé quelque part dans un coin de ma tête que tu étais son petit frère, peut être que vous ne le saviez pas vous-même ou un truc du genre mais que d’une façon ou d’une autre , vous l’étiez. Mais bon, elle disait le contraire et je n’ai pas voulu m’attarder dessus. Puis il y a eu l’accident et tu me l’as toi-même dit que vous étiez frères. Je n’ai pas été plus surpris que ça eu égard aux informations que j’avais déjà. J’ai repensé aux conversations que nous avions eu sur ta famille où tu m’avais dit que tu avais été élevé par ta grande sœur et que tu la considérais comme ta mère. J’ignore les raisons qui font que Leslie vous en voulait et ne voulait pas être associée à vous mais j’ai compris que si tu la considères comme ta mère et sachant que c’est elle qui a œuvré afin que tu aies ce travail, tu n’avais pas d'autre choix que te taire. Et non, je ne suis pas fâché contre toi, je ne t’en veux pas non plus. 

Moi : D’accord .Tu as des questions à me poser ?

Arsène : Non. Tout ce que je dois savoir, je le saurai par ta sœur au moment opportun et peut-être après nous aurons une conversation tous les quatre. Mais pour l’instant , je n’ai rien à te demander. J’accepte tes excuses.

Moi : Merci.

Arsène : Autre chose ?

Moi : Non. Je vais retourner dans mon bureau.

Arsène : D’accord. Je suis là au besoin et je t’invite à déjeuner à la pause.

Moi : D’accord , merci.


Je m’étais levé et j’étais parti. Depuis nos rapports n’ont pas changé, il me traite comme il l’a toujours fait et me donne de temps en temps des nouvelles sur son état de santé. Nous avons roulé jusqu’à chez ya Leslie où il a garé devant le portail.


Arsène : (Descendant de la voiture) Je reviens.

Moi : ok.


Il est rentré dans la concession pour ressortir quelques minutes plus tard avec les enfants et un petit sac. 


Les jumeaux : (Montant dans le véhicule en souriant) Bonsoir tonton Loyd.

Moi : (Souriant) Bonsoir. Vous allez bien ?

Eux : Oui et toi ?

Moi : Oui.

Eux : Tu viens avec nous à l’hôpital pour voir maman ?

Moi : Oui, on y va ensemble.

Eux : D’accord , c’est cool.

Lucrèce : (Me fixant dans les yeux après être montée dans la voiture) Bonsoir.

Moi : Bonsoir.

Arsène : (Montant et mettant sa ceinture) On peut y aller ?

Eux : Oui papa.


Il a démarré et nous sommes partis.


Arsène : C’était bien la sortie à la COCOTTERAIE avec vos tantes ?

Les jumeaux : (Large sourire) Oui, c’était trop cool, on s’est bien amusé.

Arsène : J’ai vu ça dans les photos et vidéos que tantine Reine nous a envoyé. J’ai vu tes photos ma puce et je me demande si je dois commencer à activer ma circulation sanguine.

Lucrèce : Pour faire quoi ?

Arsène : Eh bien pour être prêt à cogner sur quelqu’un.

Lucrèce : (Souriant)Pourquoi tu veux cogner sur les gens papa ?

Arsène : Bah parce que les gens veulent s’approcher de toi 

L’un des petits : Mais papa tous les jours les garçons la suivent.

Arsène : Ah bon ?

Lucrèce : (Regardant son frère) Il ne faut pas écouter ça papa.

L’autre : C’est la vérité papa. Partout où on part, les garçons la suivent avec Tantine Lucia. Ils disent toujours qu’ils veulent leur parler et demandent leurs numéros de téléphone.

Lucrèce : (Dépassée)

Arsène : Intéressant. Et c’est quoi la suite ?

L’un : Avec Amour, on les chasse toujours parce que maman a dit que quand on sort, on doit les surveiller.

Arsène : C’est très bien. Donc elles ne donnent pas le numéro hein ?

Eux : Non. On dit qu’elles n’ont pas de téléphone et puis elles n’ont pas le droit de regarder les garçons.

Arsène : (Souriant)C’est très bien, il faut continuer à les surveiller et vous venez me dire.

Eux : D’accord .

Arsène : (À Lucrèce) Je dois m’inquiéter pour ça ?

Lucrèce : Non papa. C’est vrai qu’on me drague et me demande tout le temps mon numéro de téléphone mais je ne donne à personne. Les garçons ne m’intéressent pas. 

Arsène : Je te fais confiance. Tu sais que c’est d’abord les études et les garçons après.

Lucrèce : Je sais papa.

Arsène : Tant mieux. Parce que si jamais j’attrape quelqu’un, c’est en prison que tes frères et toi vous irez me rendre visite, tu le sais non ?

Lucrèce : Oui, mais ça n’arrivera pas.

Arsène : Ok. 


Il a changé de sujets et leur a demandé de raconter la fête. Ce que les jumeaux se sont empressés de faire dans la bonne humeur. Pendant tout ce temps, j’écoutais en silence. Je me suis mis à regarder par le rétroviseur qui était sur le côté pour la regarder et au bout d’un moment elle a levé ses yeux pour en faire autant. Nos regards se sont accrochés quelques secondes avant que je ne détourne le mien pour regarder la route. Nous sommes arrivés quelques minutes plus tard à la clinique et nous sommes partis voir leur mère, elle était avec Reine.


Nous les avons saluées et avons pris les nouvelles. Je suis resté une heure de temps avec eux avant de décider de m’en aller.


Arsène : Tes effets sont dans la voiture.

Moi : Oui. 

Arsène : (Donnant la clé à Lucrèce qui caressait les cheveux de sa mère sur le lit) Va accompagner ton oncle pour qu’il puisse prendre ses affaires. 

Lucrèce : (Prenant) Ok. 

Moi : Au revoir.

Les autres : Au revoir et rentre bien.

Moi : Ok. 


Nous sommes sortis tous les deux de la chambre et nous avons marché l’un à côté de l’autre en silence jusqu’à la voiture qu’elle a déverrouillé et ouvert la portière avant de se mettre sur le côté pour me laisser passer. J’ai récupéré mes effets, elle a refermé, verrouillé et est retournée dans la structure sans un mot pour moi. Je suis sorti et j’ai pris mon taxi pour rentrer à la maison, j’ai besoin de dormir…


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