chapitre Bonus 2

Write by Max Axel Bounda

  

La grande session de soutenance avait tenu toutes ses promesses et livré pas moins de cinq cent diplômés. Cela faisait cinq cent problèmes en moins pour l’UPG, et certainement plus d’argent.

D’ordinaire, il fallait attendre un mois ou plus avant de recevoir ne fut ce qu’une attestation de soutenance, après avoir déposé la version définitive de son travail enrichi des commentaires et des corrections du jury. En ce qui me concernait, avec mes dix-sept, je n’eus pas beaucoup à refaire. Il ne me fallut que trois heures de saisie. Deux jours plus tard, je me pointais au rectorat et recevait mon attestation, en attendant de recevoir mon diplôme un mois plus tard. C’était une nouveauté impressionnante à l’UPG. Pourvu que cette dynamique se poursuive.

Si ce passa bien pour moi, il fallut un peu plus de temps aux filles. Ce fut cinq jours après notre soutenance que Samirah se rendit à l’université. Mais son attestation n’était pas disponible. Elle n’avait pas encore été signée. Elle s’énerva sentant à nouveau que quelque chose clochait. Elle engueula si fortement l’équipe en charge des attestations que ceux-ci trouvèrent une solution immédiate en imprimant son attestation. Samirah dut attendre l’arrivée du recteur en fin d’après-midi pour voir son sésame signé et cacheté en même temps qu’un grand nombre de documents similaires. Dans la pénombre de dix-neuf heures, elle quitta l’UPG et se rendit au restaurant où elle dina. Elle quitta sa structure vers vingt et une, l’heure de fermeture.

En cours de route, pour regagner son domicile à plusieurs kilomètres de là, Samirah remarqua un véhicule qui semblait la suivre depuis plusieurs dizaines de minutes. Elle se rappela l’avoir remarqué à son départ de l’UPG. Et cela faisait une demi-heure qu’elle l’avait dans son rétroviseur. Elle prit peur et regretta immédiatement d’être sortie toute seule. Elle se mit à conduire plus lentement, les yeux rivés sur son rétroviseur. Elle prit son téléphone et pensa appeler la police mais elle se ravisa, qu’aurait-elle bien pu faire ? Elle décida alors de feindre une panne, mit ses feu de détresse et se gara sur le bas-côté de la route. Le véhicule, un van gris, la dépassa. Elle remarqua deux hommes à son bord. Elle ne crut pas les connaitre. Et ils n’avaient pas la tête d’enseignants de l’UPG. Mais qui était ce alors ? Et pourquoi la suivaient-ils ?

Il faut que j’en parle à Jessica. Demain j’irai la voir au cabinet.

 

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