Chapitre Un
Write by TheWhiteRose
~DANS LA PEAU DE BAILAO~
-BAILANDOOO...BAILANDOOO TE QUIERO hum hum hum hum hum hum hum hum hum hum huuuuummmm...
-Moi : Aaah Diarra, arrêtes de massacrer nos oreilles oh!
-Diarra : -rires- Baila' cette chanson est faite pour toi. Il a juste rajouté le "ndo"
Non mais écoute, c'est la diva Diarra qui te la chante (ramenant ses tresses derrière)... Ohlala réjoui toi!
-Oumy : Diarra, si jamais Enrique Iglesias t'entend chanter comme ça sa chanson, il portera plainte.
-Moi : -rires- C'est sûr !
-Diarra (roulant des yeux) : Rabat-joie !
-Khady : Diarra -rires- ta voix est comme la tonnerre!
-Diarra (la regardant de travers) : Oh merci pour le compliment ! Tchip.
-Aïcha : Le bus arrive les folles, restez là à bavarder, moi suis fatiguée.
-Moi : Allez on embarque ! Diarra, Aïcha vous tenez vos langues s'il vous plais, vous ne faites que bavarder dans le bus.
-Khady : Non mais laisse les, je vais appeler le vieux de l'autre jour! Tu sais, celui qui les avait crié dessus dans le bus.
-Moi (prenant une voix d'un vieux en colère s'exprimant en wolof) : Way bouleine niou sonal way! Nioune danio wathie soneuh. Yeine gueine neikk fiih diñou sonal akk waxe djou bari! (Non mais ne nous fatiguez pas! Nous sommes tous descendu du boulot et on est fatigué. Pendant ce temps vous, vous êtes là à nous ammerder avec votre bavardage incessant!)
Et on part dans un fou rire avant d'entrer dans le bus.
Voilà encore une journée chargée qui se termine comme toujours. Je ne sais pas ce que je ferais sans mes meilleures amies. Même si je suis fatiguée à la fin des cours, il suffit qu'on se retrouve à la porte principale de l'Université pour que je redevienne zen!
Avec Diarra, Khady, Aicha et Oumy, on se connait depuis le primaire et depuis on est devenu inséparables.
[...]
À cette heure de la journée où l'on sent que le crépuscule ne va plus tarder, la petite ruelle bitumée avec ses petits lampadaires en-dessous desquels quelques herbes et petites fleurs qui avaient poussé le mois dernier sont entrain de perdre leur éclat à cause de l'hiver, située à quelque mètres de chez moi est quasi-déserte. Les rares passants que l'on rencontre en cours de chemin sont soit des hommes et vieux allant à la mosquée, soit des jeunes, tous pressés, le sac au dos, capuche de sweat sur la tête, baskets aux pieds ou encore un sac à main auquel une main s'agrippe fermement, une veste et parfois un pull tricoté ou en coton simple. Tous pressés de retrouver leur "chez eux", bien au chaud, afin d'échapper au vent frais de cet début d'hiver.
Tout comme moi, pressant le pas et laissant mes yeux profiter de ce spectacle de fin de journée qui est maintenant devenu comme un film qu'on regarde en boucle sans jamais en avoir marre.
Et pourtant... je trouve toujours du "réconfort" dans cette ruelle. En regardant tous ces jeunes pleins de vie, je m'imagine être à leur place, avoir un moral "tranquille" comme eux, un moral qui n'est pas réduit au néant dès leur adolescence par une phrase enfouie au fond profond de leur cœur et de leur conscience qui risque de faire un tsunami dans la vie de leur entourage si jamais ils la font sortir de leur cachette bien qu'elle les consume de l'intérieur, un moral avec lequel la construction de leur avenir est en germination : ils voient leurs rêves se réaliser petit à petit. Mais pour moi, quels rêves donc? Quel avenir? Si j'ai sauté cette étape sans la vivre normalement, si j'ai oublié la phrase magique "chaque chose en son temps" comment puis-je espérer un avenir en rose, un avenir de réussite, un avenir de paix ? Si je me suis déjà projetée dans l'avenir en faisant une course avec le temps comment puis-je me permettre d'espérer que ce dernier veuille se retourner pour me donner une seconde chance? Et pourtant mon Créateur m'a donné des ordres, Il m'a montrer le chemin à prendre pour que remords et regrets ne fassent pas leur apparition dans ma jeunesse après mon adolescence mais j'ai fais comme si je ne connaissais pas les commandements d'Allah et j'ai pris le chemin du Sheytan. Et aujourd'hui je me réconforte avec des "si seulement" alors que je devrais vivre avec de l'espoir mais j'ai même oublié la signification de ce mot à la longue. On dit que l'espoir fait vivre, mais pour une personne au cœur meurtri, l'espoir de vivre ici bas n'y a plus de place. Le seul espoir qui me reste c'est d'obtenir le pardon de mon Créateur pour que je puisse avoir une vie meilleure dans l'au-delà quand je serai plus de ce monde où je n'ai pas bien semé les bonnes graines qui m'auraient permis de récolter les bonnes fruits de mon avenir. Et pourtant, je vis comme si je n'ai pas toutes ces pensées dans ma tête. C'est triste... je me mens moi-même !
Maintenant Baila' assume, on ne récolte que ce que l'on sème ! Me lance ma conscience.
-Je sais conscience... je sais ! Dis-je avec une petite voix.
-Bailawoo ma fille est-ce que ça va? Me demande tante Diarry notre voisine.
Je ne me suis même pas rendue compte que je suis arrivée devant chez moi tellement j'étais absorbée dans mes pensées. Tante Diarry est la seule qui peut m'appeler comme ça. Elle aime mettre l'accent sur le "o" et c'est un drôle de son que ça fait sortir, mais ça ne me derange pas qu'elle déforme mon prénom. Au contraire ça me fait rire parfois. C'est une très gentille femme, elle est comme une seconde mère pour moi. Elle a deux fils qui sont tous à Thiès pour leurs etudes.
-Moi : Euh oui oui Tata Ça va hamdulillah. Et toi ?
-Tante Diarry : Je vais bien merci, c'est juste que je t'ai vu parler toute seule.
Zut ! Donc j'ai parlé à haute voix? Il faut que je me trouve une excuse.
-Moi (souriant) : Ah, je chantonnais juste -rires nerveux- tu me connais j'aime chantonner!
Menteuse ! Oh mais tais toi conscience ish !
-Tante Diarry (sourire) : Ah les jeunes d'aujourd'hui ! Eh bien fais attention, la prochaine fois je pourrai croire que tu commence à...
Elle fini sa phrase en mettant le doigt sur sa tempe comme pour dire folle avant de m'entraîner dans son rire.
-Moi : -rires- Ça ne risque pas d'arriver !
-Tante Diarry : ...
Elle ouvre la bouche pour parler mais l'Adhan ( l'appel du muezzin à la prière) retentit aussitôt.
-Tante Diarry : Il vaudrait mieux qu'on rentre maintenant, ce n'est pas bon de rester dehors au crépuscule en plus l'heure de la prière passe vite, il ne faut pas la rater.
-Moi : Oui tu as raison. Bonne soirée Tata !
-Bonne soirée ma fille. N'oublie pas de dire à Safiatou (ma mère) que je passerai après la prière pour lui montrer les nouveaux tissus que j'ai amené. Dit elle en prenant le fourneau qu'elle attisait il y'a à peine quelques secondes, sûrement pour brûler du Thiouraye (l'encens) comme le fait la majeure partie des femmes sénégalaises en cette période d'hiver (même ma mère) et me tourne le dos pour entrer chez elle.
-Moi : Je n'y manquerai pas!
À grandes enjambées, je monte les petits escaliers afin de regagner la porte d'entrée de chez moi.
À peine j'ai appuyé sur la sonnette, Hawa pointe son petit nez retroussé et affiche un petit sourire avant de me laissé entrer en refermant la porte derrière nous. Cette fille déborde de vie!
-Hawa (m'empoignant le pas): Ça va toi? Encore une journée fatiguante j'imagine.
-Moi : Je ne te le fais pas dire. Mais bon ça va hamdulillah. Et toi?
-Hawa (enthousiaste): Oui ça va très bien hamdulillah !
-Moi (m'arretant dans ma marche) : Hummmm tu as quelque chose à me dire toi ! Attend je vais saluer les autres ensuite on ira dans notre chambre.
-Hawa : Il prient !
-Moi : Ah allons y donc. Après avoir prié, tu deballe tout. (Clin d'œil)
-Hawa (me regardant de travers): Après Ta prière !
-Moi (rigolant) : Ah, la maladie des filles encore?... Oh pauvre chérie!
-Hawa : Tchip comme si tu n'es pas une fille. Moi au moins je ne suis pas de mauvaise humeur quand j'ai mes trucs. (Me tirant la langue cette folle)
-Moi (boudant) : Rabat-joie !
Elle éclate de rire et me devance en roulant des fesses.
-Moi : Je ne suis pas un badboy hein, calme tes ardeurs !
-Hawa (levant la main et prenant de grands airs) : Je ne répond pas aux provocations !
C'est ainsi qu'on a rejoint notre chambre à nous deux.
Je dépose mon sac, me déshabille et file rapidement sous la douche.
À peine 10minutes je suis ressortie tellement je suis pressée: je ne veux pas rater l'heure de la prière. Hawa se lève du lit et me regarde en mode "choquée"
-Hawa (s'exprimant en peul) : Héééé djiwo, aah labanii. (Héééé jeune fille, tu n'es pas propre)
-Moi (fouillant dans mon armoire) : Hahah aah fénii. (Hahah menteuse)
J'enfile mon jilbab et étale le tapis avant de commencer ma salat (prière). Après cette dernière, je mets mon pyjama et retrouve Hawa dans notre lit en m'asseyant près d'elle.
-Moi (lui prenant sin téléphone qu'elle manipule) : C'est l'heure des comptes rendus!
-Hawa (grand sourire) : Roulement de tambour...
-Moi (impatiente) : Aller...
-Hawa : Il va enfin y avoir un mariage dans cette maison après celle de Fatima!!!
Mariage
Mariage
Mariage
Mariage...
Un seul mot, un seul a suffit pour décomposer mon visage. Le sourire que j'avais en attendant qu'elle m'annonce une "bonne nouvelle" a disparu instantanément. Je m'etais juré de ne jamais ajouté ce mot à mon "vocabulaire"
-Moi (bégayant) : Q-Quoi???
-Hawa : Bah ouii. Un mariage!
-Moi : Qui va se marier?
-Hawa : Mais c'est...
-Mariam : HAWA!
Ma grande sœur fait éruption dans la chambre en regardant Hawa comme pour la dire "tu en as beaucoup dit"
-Moi : Mariam, mais laisse la finir. Oui Hawa tu disais ?
-Mariam : Rien du tout ! Le dîner est servi. On vous attend. Allez, venez!
-Moi (le cœur battant) : Mais je veux savoir qui va se marier moi. C'est toi?
Mariam s'est enfaite fiancée il y'a deux mois de cela. Mais son mariage est prévue pour l'année prochaine. Et Hawa, pas encore de prétendant en vue. Donc c'est sûrement... moi ? Non non ce n'est pas possible!
-Mariam (petit sourire) : Ne t'inquiète pas. Le moment venu tu le saura. Aller, aller dépêchez vous de descendre si vous ne voulez pas que Baba vienne vous faire un oscar tout de suite.
-Moi (exaspérée) : Je vous déteste !
-Elles (à l'unisson) : Je t'aime aussi !
Et elles se mettent à rire. Je souffle et les devance en traînant des pieds, appréhendant ce qui va se passer au cours du dîner avec le cœur battant à la chamade.
[...]
Je me cogne à un torse devant la porte du salon. Je relève la tête et m'aperçois que ce n'est autre que Djibril.
-Moi : Hého monsieur muscles fait attention ish.
-Djibril : La petite ne salut même plus son grand frère. Quelle mal éduquée !
-Moi (soufflant) : Salut grand frère chéri. Ça va?
-Djibril (sourire) : Moi oui, mais toi on dirait que...
-Moi : Non ça va très bien. (Sourire forcé)
-Djibril (perplexe) : Hum, sûre ?
-Moi : Mais ouii. Tu vas où comme ça? Tu ne dîne pas ?
-Djibril (s'en allant) : Sisi je vais juste me laver les mains.
Hawa et Mariam arrivent en me lançant de sourires narquois. Mais c'est quoi leur problème déjà ?
-Djibril (criant au loin) : HAWA FAIT GAFFE À MON PAIN !
-Hawa : GOURMAND VA !
C'est ainsi qu'on entre dans le salon. Je vais directement prendre ma princesse Binta qui est dans les bras de sa mère assise sur le fauteuil, en lançant un "Salam aleykoum" à l'assemblée.
-Moi (la souriant) : Salut ma princesse!
-Baba : Et moi on m'ignore hein?
-Moi (riant) : Mais non Baba! Cette petite m'a tellement manqué que j'ai oublié la présence de vous tous. Comment tu vas Baba? Ta grippe?
-Baba : Al hamdulillah je vais mieux maintenant ! Et toi, tes examens ?
-Moi : Exactement ! J'en ai quatre, demain et après demain. Je me demandais si vous pouviez me laisser Mah et toi, loger avec deux amies à moi qui ont accepté de m'heberger ces deux jours pour que je puisse me concentrer au max puisque vous ne m'avez pas permis de loger au campus cette année encore. Baba wAllah faire la navette tous les jours, surtout avec la distance entre la fac et ici, je n'ai pratiquement pas de temps pour bien réviser, je risque de passer encore des nuits blanches.
-Baba : Hum je vois. On en reparlera après le dîner. Maintenant à table.
-Moi : D'accord. Mais où est Mah?
-Mah (entrant brusquement dans le salon et très bien habillée) : Ici ! Salam aleykoum !
-Fatima : Eh bien tu as duré Mah. Comment c'était le mariage ?
Ils ont quoi avec ce mot aujourd'hui ? Aaaahhhh
-Mah : Très très bien. C'était magnifique !
-Moi (perdue) : Euh...qui se mariait?
-Mariam : Notre cousine Hadja.
-Moi : Ah c'était donc aujourd'hui. Mais oui ! Je l'avais complètement oublié.
-Mah : Ils ont tous demandé après vous. Bailao toi et Fatima, on peut comprendre. Mais quand à vous deux (pointant du doigt à Hawa et Mariam) vous n'avez aucune excuse.
-Hawa : Mais Mah, tu sais pourquoi j'y suis pas allée. Mes maux de ventre! Et ne t'inquiète pas j'ai déjà appelé Hadja pour m'excuser.
-Mah : Hum, tu as intérêt !
-Mariam : Et moi je ne vais pas à un mariage où je ne suis pas invitée personnellement.
-Fatima : Non mais écoutez moi celle là, toute notre famille a été invité. Mais miss monde veux que la mariée l'invite personnellement !
-Mah : Laisse la faire sa déracinée.
Mariam, après tout on est de la même famille, c'est ta cousine voyons! La prochaine fois que tu fais ça je te jure que je te coupe la tête petite insolente !
Mariam fait la moue et se dirige vers la table à manger suivi de Fatima, Djibril et Hawa, Mouhamed étant toujours pas rentré du travail. Quand à ma mère, elle s'assoie près de Baba.
-Mah (s'adressant à mon père) : Tes frères te passent le salam et te souhaitent une bonne guérison.
-Baba : D'accord. Je les appellerai plus tard. Allons manger.
-Mah : J'arrive. Je vais me changer. Vous pouvez commencer.
Nous voici donc autour de la table, dégustant notre repas dans le plus grand silence jusqu'à ce que Mah arrive et engage une discussion.
Comme tous les soirs après avoir passer la journée à un mariage. Elle nous sermonne Hawa et moi comme quoi toutes les filles de notre âge ou même moins âgées que nous... enfin toutes nos cousines ayant notre âge ou moins âgées que nous se sont déjà mariées et que nous, nous disons toujours que "nous sommes encore jeunes pour nous marier" Ce monologue a le don de me rendre parano ! Du coup je ne l'écoute même pas. Mais mon ouï n'a pas pu échapper à sa dernière phrase.
-Mah : ... mais je pense que c'est fini maintenant puisque nous t'avons trouvé un prétendant !
J'ai faillit m'etouffer avec ma cuillère !
-Moi : Quoi?
-Mah : Calme toi. Sa mère m'a juste fait part de son souhait de marier son fils c'est-à-dire ton cousin à toi ! Elle te connais depuis que tu es toute petite. Et elle t'apprecie beaucoup. Ismaël est comme un fils pour moi aussi, il fera un bon mari pour toi ma fille. Et toi aussi tu fera une bonne épouse pour lui. (Sourire)
Aah si seulement tu pouvais lire dans mes pensées là maintenant maman. Tu laissera tomber cette idée tout de suite. Si seulement tu savais...
-Baba : Effectivement, c'est un très bon homme ma fille. Et c'est sûre que tu acceptera de te marier avec lui quand ils viendront demander ta main.
Hein? C'est déjà allé jusque là-bas ? SubhanAllah!
-Fatima (sourire) : C'est sûre !
-Hawa : Oh ma jumelle va se marier!
-Mariam : Et qui va devenir notre petite folle quand tu partira? La maison va manquer de vie oooh (faisant semblant d'être triste)
Pendant ce temps, je bouillonne de la tête aux pieds. Je sens que mon cœur va bientôt lâcher s'ils ne se taisent pas. Je n'arrive même pas à ouvrir la bouche, et pourtant j'ai tellement envie de crier haut et fort que je ne veux pas, je ne peux pas et jamais oui jamais je ne me marierai. Oui vous avez bien lu. Je ne suis pas comme toutes ces filles normales qui rêvent un jour porter une robe blache et décider de partager le restant de ses jours avec un homme... l'homme de leur vie comme elles savent si bien le dire. J'ai déjà effacé ce rêve de ma tête depuis le jour où j'ai décider de me condamner toute seule, ce n'est la faute de personne : c'est la mienne. Et j'essaie de faire avec.
C'est ce même mot : mariage qui fait rêver toutes les filles, qui a fait de ma vie le cauchemar qu'il est devenu aujourd'hui. C'est à cause d'un mariage que j'ai fait la plus grande erreur de ma vie. J'ai tant bien que mal essayé d'effacer cette sale épisode qui s'est passée il y'a quelques années, mais apparemment mon cerveau le garde dans un coin bien déterminé lui permettant de m'en donné à chaque fois des flashs.
-Mah : Stop! Vos bouches là vous les fermer. On en est pas encore arriver là. Les choses ne se font pas comme ça à la hâte !
-Moi : Mais je...
-Baba : Ce n'est pas le moment d'ouvrir la conversation sur ce sujet. On en reparlera le moment venu. Maintenant mange!
Non non non, pourquoi ? Pourquoi il a fallut qu'ils remettent ce sujet sur le tapis? Ça y est; mon cauchemar recommence, moi qui pensais que j'emporterai mon secret, mes craintes, ma douleur... dans ma tombe sans détruire la vie de ma famille ni de mon entourage et sans jamais baisser le masque.
Mon Dieu aide moi. Si jamais je me marie ils sauront TOUT...