Chapitre VII "Tentation"
Write by Fawag
Malik
Il est 2H30 du matin quand j’arrive à la maison.
J’ai passé une très bonne soirée. Mike avait raison, j’avais besoin de décompresser.
Comme convenu, à 21H je l’ai rejoint au « Marabout », le nouveau restaurant IN de Paris.
Mike était accompagné de « sa petite de Dakar ». Cette dernière, de son vrai nom Fatou, s’est permis d’inviter sa cousine, qui elle-même s’est pointée avec une amie.
Les africains c’est pas possible quoi, on t'invite, et tu te permet de venir avec des invités !
Enfin bon, elles étaient plutôt sympas, donc on a bien rigolé.
La cousine de Fatou ne s’est pas gênée pour me faire de l’oeil, mais je ne suis pas rentré dans son jeu.
Je connais ce genre de femmes, elles t’aguichent, mais si tu as le malheur de te préter au jeu mon ami, bonjour les problèmes !
Je suis une homme marié et ma femme est une vraie lionne, je ne veux pas m’attirer ses foudres.
D’ailleurs, en parlant d’elle, Mike m’a fat lire le commentaire qu’elle a posté sous la photo de nous qu’il a publié sur Facebook.
Je n’ai pas de compte Facebook ni autres réseau de ce genre. Je suis de la vielle école alors à part mon iPhone, toutes les nouvelles technologies c’est pas trop mon truc.
Au début j’avais envie de coller mon poing dans la gueule de Mike. Non mais sérieux, quelle idée d’aller publier une photo ou on apparait tout les deux accompagnés de femmes sur Facebook ?
Lui bien sûr, ça ne lui pose aucun problème, Monsieur est célibataire, mais moi non !
Sauf qu’a bien y réfléchir, je dois avouer que ça m’a bien fait plaisir de voir que Madame Faby était jalouse ! Ce n’est pas plus mal, ça va peut -être permettre de remettre un peu de pep's dans notre couple, qui sait ?
Du coup, demain, si elle m’attaque par rapport à la photo, je ne vais rien nier. Je ne vais rien confirmer non plus.
Ma léthargie va la faire sortir de ces gonds, je la connait. Elle va faire un scandale pas possible.
Mais pas de panique, le soir quand elle sera calmée, je me faufilerai sous ces draps, pour une nuit bien torride.
Le lit conjugal est le meilleur terrain pour une réconciliation mes amis, sachez le !
En plus, lundi je part à Marseille pour un séminaire. Pour une fois, je compte donc partir en étant de bon termes avec ma femme.
En attendant, je suis épuisé, donc je vous abandonne, vous aussi allez dormir un peu, bande de curieux !
Le lendemain ……….
Faby
J’arrive chez moi en fin d’après midi. Les bruits provenants du séjour m’indiquent que Mal n’est pas tout seul.
Effectivement, je le trouve assis devant la télé avec Papys, le mari de Inna, sa deuxième grande soeur.
Mal à deux soeur, il y a Fatty, cette vipère, que je ne vous présente plus et Inna, sa cadette.
Cette dernière n’a rien à voir avec Fatty, elle est gentille et douce, d’ailleurs nous nous entendons super bien.
Malick : Et BUUUUUUUT ! AHAHAHA nous allons vous exterminer Papys, prépare toi déjà à me lâcher un gros billet vert.
Papys : Pffff, détend toi Mal, il reste encore 45 minutes de jeu !
Les deux sont assis devant un match de foot. Malick est un fervent supporter du PSG, là ou Papys défend l’OM.
Du coup, à chaque fois que les deux équipes s’affrontent, ces deux messieurs font des paris en tout genre.
Je ne comprend pas ce qu’il y a de si intéressant à regarder des mecs courir derrière un ballon, sérieux ! Que quelqu’un m’explique S’il vous plait.
Ils sont tellement à fond dans leur match qu’ils ne me voient même pas arriver.
Moi : Hello les garçons !
Papys : Ah, salut Faby, tu va bien ?
Moi : Ça peut aller hein, comme un dimanche quoi. Comment vont Inna et les enfants ? D’ailleurs où sont -ils ?
Papys : Ils vont super bien, je les ai déposés un baptême, du coup de je suis venue regarder le match avec ce guignol
( désignant Malick).
Moi : Ah ok ! Ça va Monsieur Sidibé ?
Malick ( sourire provocateur aux lèvres ) : Oui et toi ma petite femme ? Tu as passé une bonne soirée ?
Moi : hum hum ça va. Bon je vous laisse, j’ai du rangement à faire en haut. Papys, tu as mangé ?
Papys : Oui, Mal m’a servit en arrivant. Ton mafé c’est de la tuerie ! Faudra donner ta recette à ma femme please.
Moi : Mdr, pas de problème. Si vous avez besoin de quelque chose, je suis en haut.
Eux : ok
Vous êtes surpris hein ?
Je sais que vous vous attendiez à me voir faire un scandale. Mon calme n’a rien à voir avec la présence de Papys.
J’ai discuté avec Hadja hier soir, et elle m’a conseillé de ne surtout pas faire d'histoire.
« Ne fais surtout pas de scandale Faby ! Ignores le, c’est la meilleure solution. Ton homme est habitué à tes cris. Si tu veux lui montrer ton mécontentement adopte une stratégie différente cette fois ci. Soit distante et froide, montres lui de l’indifférence, ça va le rendre fou. Crois moi, Il viendra lui même te supplier de lui parler » m’a t’elle dit.
J’ai décidé de suivre ses conseils.
Pas d’insultes, pas de cris, mais je vais tellement l'ignoré qu’il va devenir fou, paroles de Faby.
Malick
Papys vient de partir. J’éteins la TV et monte les escaliers.
Faby n’a pas fait de scandale en arrivant. En même temps, avec Papys dans les parages, elle ne pouvait pas.
Elle a beau être nerveuse, elle n’est pas folle pour faire une scène de ménage devant un invité.
C’est le genre de choses que je ne tolère pas ! Nos problèmes de couple ne concernent personne d’autre que nous.
À présent, elle doit être calmée. Je vais pouvoir mettre mon plan à exécution ahaha. Ce soir je vais faire l’amour à ma femme, comme il se doit !
Je me dirige vers la chambre.
Impossible d’ouvrir la porte. Je pousse plus fort, mais la porte refuse toujours de s’ouvrir.
Je cogne à la porte, « Faby, tu es là ? »
Aucune réponse.
Merde ! Faby à fermé la porte de la chambre à clés.
C’était trop beau pour être vrai ! Je devais m’y attendre, son calme ne présageait rien de bon.
« Ouvre cette porte Faby », je crie à travers la porte.
Toujours pas de réponse.
Je pousse un juron et me dirige vers mon bureau, où je vais passer la nuit.
J’ai la rage.
Merci Mike ! Tout ça, c’est de la faute de ce goujat !
Le lendemain matin, je me lève avec le dos courbaturé. Il faut vraiment que je réintègre la chambre conjugale. Le sofa dans mon bureau est loin d’être un nid douillet.
Je me prépare, récupère mon trolley et descend en bas prendre mon café.
Faby est déjà partie.
Tonio, mon chauffeur me bipe pour me prévenir de son arrivée.
Je le rejoint, puis nous prenons la route vers l’aéroport.
2h plus tard, me voilà à Marseille.
J’arrête un taxi pour me conduire à mon hôtel.
J’ai pris une suite dans un luxueux hôtel, le « Grand Beauvau ». Le séminaire durera plusieurs jours, alors autant être à mon aise.
Toutefois, les conférences débuteront demain. J’ai préféré venir en avance pour une question d’organisation.
Du coup aujourd’hui je vais visiter un peu la ville.
Il est déjà midi, mon ventre commence à gargouiller.
Je vais prendre une bonne douche avant de descendre manger un bout au restaurant de l’hôtel.
La salle du restaurant est immense et luxueuse. Rien d’étonnant, c’est un des hôtels les plus chers de la ville.
Je m’installe à une table et un jeune homme vient prendre ma commande.
Je déguste tranquillement ma bouillabaisse, une soupe de poisson, typique de la région, quand je suis interpellé par une jeune dame.
Jeune dame : Excusez moi de vous déranger Monsieur, mais votre tête me dit quelque chose.
Moi : Je suis étonné. Je ne suis que de passage dans cette ville et vous me voyez confus car vous ne me dites absolument rien !
Jeune dame : Je dois faire erreur alors, excusez moi pour le dérangement et bon appétit.
Moi : Pas de problème, bonne après midi.
Je fini tranquillement mon plat, puis je me dirige à l’accueil de l’hôtel. Ils doivent avoir quelques brochures avec un plan de la ville et une liste des meilleurs coins à visiter.
Le lendemain …….
Je me lève à 7H30.
La première conférence de la semaine débute dans une heure. Je me prépare rapidement et commande un bon petit déjeuner au room service.
Quand j’arrive dans la salle de conférence, elle est blindée de monde. Un Monsieur à l’entrée m’accueil et me demande mon nom.
Il vérifie que je suis bien inscrit sur la liste qu’il détient. Il me demande ensuite de me diriger vers une file d’attente qu’il me montre, afin que me soit donné un badge.
Je fait la queue, puis arrivé à mon tour, se tient en face de moi la jeune fille qui m’avait interpellé la veille au restaurant de l’hôtel. Visiblement elle fait partie du staff.
Elle : Bonjour Monsieur, pouvez - vous m’indiquer votre nom s’il vous plait ?
Moi : Bonjour, oui Monsieur Malick Sidibé
Elle ( elle parait réfléchir un instant) : Voilà, je savais ! Je me disait bien que ta tête me disait quelque chose ! Malick, tu ne me reconnait pas ? C’est Kadji ! Kadji Diop, la soeur de Modou.
Moi ( surpris) : NOOON, c’est pas vrai ! Kadji Diop ? Olala, comment ai- je put ne pas te reconnaitre ?
Kadji est la petite soeur de Modou, un ami d’enfance avec qui j’ai perdu contact quand justement avec sa famille ils sont venus s’installer à Marseille.
Je lui demande des nouvelles de sa famille.
Elle m’explique qu’elle travail dans l’hôtel depuis 2 ans maintenant. Ses parents sont rentrés chez eux, au Sénegal et Modou vie désormais à Londres avec sa petite famille.
Le Monsieur derrière moi s’impatiente.
Monsieur : Vous avez pas fini de discuter là ? La conférence va bientôt commencer je vous signale.
Kadji s’excuse et le rassure en lui disant que la conférence ne commencera que lorsque tout le monde sera installé.
Moi : Bon je te laisse bosser, on se voit plus tard.
Kadji : Oui, laisse moi ta carte de visite, on pourrait boire un verre ce soir ? Ça nous permettra de discuter du bon vieux temps, et se donner des nouvelles de nos familles respectives.
Je lui tend ma carte de visite et vais m’installer.
Je n’ai plus revu Kadji de la journée. La conférence a pris fin aux alentours de 19H
J’ai envie de manger italien ce soir. Je cherche mon téléphone, je vais regarder sur internet s’il y a un restaurant italien près de l’hôtel.
Une vignette apparait sur mon écran. J’ai reçu un sms d’un numéro non répertorié dans mon téléphone.
« Salut Mal, c’est Kadji, t’es toujours partant pour prendre un verre ? »
Ah oui, je l'avais oublié !
Je lui répond « Yes, toujours partant. Mais j’ai une envie de lasagnes, ça te dit un bon restau italien plutôt ? »
Immédiatement, Kadji m'appel.
Moi : Allô
Kadji : Salut Mal, j’ai préféré t’appeler, c’est plus simple que de s’envoyer 10 000 textos lol
Moi : Oui pas de problème. Italien, ça te branche pas, c’est ça ?
Kadji : Non, non, au contraire. J’allais te proposer de venir manger chez moi. Je fais les meilleurs lasagnes du monde, je t’assure !
Moi : Je pensais que la spécialité des sénégalais c’était le tchiép ! T’est sûre que tes parents ne t’ont pas adopté ?
Kadji : AHA, dès drôle Malick ! Bon alors, ça te dit ?
Moi : Ok, avec plaisir ! J’apporte le dessert dans ce cas. Tu as une préférence ?
Kadji : Hummm, non, prend ce que tu veux. Je t’envoi mon adresse par sms.
Moi : Ok à plus alors.
Mon taxi me dépose en bas de chez Kadji vers 20H30.
Je sonne à l’interphone, Kadji m’ouvre la porte principale, et m’informe qu’elle habite au 4e étage, fond du couloir, porte 426.
J’emprunte les escaliers et arrivé devant sa porte, elle est entre baillée, alors j’entre directement.
J’aperçois Kadji en train de fermer son four. Son appart’ est un studio avec une cuisine américaine qui est donc ouverte sur le séjour.
Moi : Buonasera Signora Diop !
Kadji : Ton accent est nulle à chier Mal.
Moi : Pff, tu es jalouse de mon accent. Tiens, j’ai pris un assortiment de tartelettes en tout genre, puisque je ne savais pas ce qui te ferai plaisir. .
Kadji : Merci, tu peux les ranger dans le frigo s’il te plait ? Je vais mettre la table.
Moi : À vos ordres chef !
Quelques minutes plus tard, nous passons à table.
Moi : Je dois avouer que c’est très bon. OUF, je suis assuré de ne pas finir ma soirée aux urgences pour intoxication.
Kadji explose rire.
« Et oui, je t’avais dit que je fais les meilleures lasagnes du monde ! j’ai vécu 2 ans à Milan je te signale » me répond t’elle.
Moi : Je ne savais pas ! Qu’es- ce qui t’a emmené la bas ?
Kadji : Et bien, c’est l’amour. Mon copain, de l'époque à toujours rêver de devenir chef cuisinier. Un été pendant des vacances à Milan nous avons mangé dans un restaurant et sympathisé avec le gérant. Il nous a expliqué que son affaire ne marchait plus et qu’a la fin de la saison, il serait contraint de fermer boutique. Fabio y a vu une opportunité de dingue et a décider de racheter le restaurant. C’est sans hésité que j’ai tout lâché pour le suivre. Mais au bout de quelques mois, les choses ont mal tournés entre nous, alors je suis revenue.
Moi : Aie, je suis désolé.
Kadji : C’est la vie, que veux tu ? Bon assez parler de moi. Et toi alors ? Monsieur est chef d’entreprise, dis donc ça ne blague pas !
Le séminaire pour lequel je suis à Marseille porte sur « comment être un meilleur chef d’entreprise », voilà pourquoi elle le sait déjà.
Moi : Oui, je gère ma petite boite, je viens de me lancer.
Kadi : Super, et je vois que tu porte une alliance. Je me demande quelle est la femme qui a réussit à te mettre le grappin dessus ahah. Je me rappel qu’a l’époque déjà toutes les filles du quartier étaient dingue de toi.
Moi : Ahaha c’est fini tout ça. Je suis marié depuis 5 ans déjà. Tu aura l’occasion de voir ma femme ne t’en fait pas.
Kadji : Et vous avez des enfants ?
Moi ( mal à l’aise) : Non, pas encore.
Kadji : Oups, on dirait que je viens d’aborder un sujet sensible.
Moi : Bof, nous sommes jeunes, ça viendra, rien ne presse.
"Et si on débarrassait ? », dis-je pour changer de sujet. Cette conversation devenait trop intimiste à on gout et je n’aime pas trop parler de ma vie privée.
J’aide Kadji à faire la vaisselle puis nous nous asseyons devant la télé avec les desserts que j’ai apporté.
Kadji : Hum Malick, j’ai un bon vin au frais, je te sert ?
Moi : Oh non, c’est gentil je ne boit pas d’alcool.
Kadji : Tanpis, tu rate quelque chose ! Je vais boire à ta santé alors.
Moi : Fais toi plaisir.
Kadji revient avec sa bouteille de vin, qu’elle déguste seule.
Nous parlons de tout et de rien.
Elle m’explique que sa famille est à présent divisée. Modou n’a pas cédé au chantage de ses parents qui refusaient qu’il épouse une
« blanche » plutôt que sa cousine qui lui avait été promise. Du coup, il a coupé les ponts avec eux et est parti vivre à Londres.
Quand à elle, ils l‘ont renié quand elle est parti à Milan avec son copain de l’époque. Il avaient d’autres projets pour elle, notamment faire des études, puis se marier avec un cousin du bled.
A présent, ses parents vivraient au Sénegal.
Kadji semble triste. J’ai vraiment de la peine pour elle. Je la rassure comme je peux.
Moi : Ça va aller, ne t’inquiètes pas. Et puis tu sais, il y a des problèmes dans chaque famille. Les parents pensent pouvoir choisir à la place de leurs enfants, mais ils se trompent parfois. Reprend contact avec eux, ce sont tes parents ils ne peuvent pas te renier à tout jamais.
Kadji : Oui, on verra bien.
Je guette l’heure. Il commence à faire tard, il faut que je rentre à l’hôtel, demain j’ai encore séminaire.
Moi : Bon ma belle, je vais te laisser, il est déjà 00 H passé.
Kadji ( me caressant la main) : Merci Mal’ pour cette soirée ça m’a fait du bien de te revoir.
Moi ( retirant ma main ) : Plaisir partagé. Tu peux m’indiquer tes toilettes s’il te plait ? Je vais faire pipi, puis demander la route.
Kadji : Oui, c’est la porte juste à ta droite, près de ma chambre.
Je reviens au salon quelques minutes plus tard. J’ai la tête baissée sur mon téléphone, je loue un taxi via une application
Moi : Merci Kadji pour ce repas, c’était ….
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase.
Le scène qui se déroule sous mes yeux me laisse sans voix.
Kadji se trouve devant moi en tenue d’Ève.
Elle ne porte absolument rien, même pas l’ombre d’un petit bout de tissu.
Son corps est magnifiquement sculpté, c’est un vrai appel au péché.
« J’ai très envie de toi Malick » me dit Kadji d’une voix suave.
Non Malick , tu ne cèdera pas à la tentation, me dit une petite voix dans ma tête.
Kadji s’avance lentement vers moi. Le bout de ses seins pointe, signe qu’elle est excitée.
Damn, je n’arrive plus à respirer !