Chapitre XXIII " The end ? "

Write by Fawag

Faby 



J’ai repris le boulot la semaine dernière. 


J’ai laissé accumuler trop de travail, et de toute façon, je ne vais pas m'arrêter de vivre à cause de Malick.


Enfin, c’est ce que j’essaye de me dire pour me rassurer, mais j’ai tellement mal ! 


C’est comme si un couteau s’était logé dans ma poitrine, et la douleur est incessante.


Cette douleur s’est ravivée ce matin, quand en prenant ma douche j’ai vu l’eau devenir rouge, cette couleur rouge du sang qui, exactement le 7 de chaque mois vient me rappeler mon infertilité !


D’ailleurs,en rentrant ce soir,  il faut que je m’arrête au super marché m’acheter des tampons. Vie de merde ! 


Au moins, la maman et la soeur de Malick doivent être contentes ! Tout compte fait, il va se produire ce qu’elles ont toujours voulu ; Malick et Faby, the end.


Elles n’ont même pas eu besoin de lever le petit doigt sur ce coup, Malick a lui même tout orchestré, ce traitre !


C’est l’heure de ma pause dej, j’ai un RDV très spécial ce midi ! 


Je prends mon miroir de poche et vérifie mon allure ; j’ai une tête de mort vivant. J’ai dû perdre au moins 3 kilos en deux semaines. Mes joues sont creusées et j’ai des cernes de phacochère et pour cause, je ne dort presque pas, et je ne mange pas plus.


A cette allure, je vais faire une overdose de caféine, et finir anorexique.


Un petit peu de gloss, je me remets aussi du fard à joue pour me donner « bonne mine » et je suis prête. 


Il est 12 heures tapante quand je pousse les portes du «  Marina », un restaurant italien super in, dans le 11e arrondissement de Paris. 


Un serveur vient m’accueillir, et je lui désigne du doigt une table au fond de la salle , où mon RDV est déjà installé.


«  Bonjour cher ami » je lance arrivée devant la personne, en retirant mes lunettes de soleil, que je ne quittes plus ces derniers jours. 


«  Bonjour Faby » m’accueil Tétis en me faisant la bise. 


Je m’installe et nous parlons de la pluie et du beau temps avant que le serveur ne vienne prendre nos commandes.


Dès que ce dernier s’en va, Tétis entre dans le vif du sujet.


Tétis : Alors comme ça, tu aimerais que je me charge de te représenter dans le cadre de ta procédure de divorce ?


Moi : Oui, c’est exactement ça !


Oui, j’ai pris ma décision, les amis, je veux divorcer ! 


Je ne vois pas d’autre solution car je serais incapable de pardonner à Malick ce qu’il m’a fait, j’y ait réfléchit de long en large et c’est la seule solution cohérente qui m’est venue à l’esprit.


J’ai choisit Tétis pour me représenter, déjà car je n’ai pas envie d’exposer ma vie privée sur mon lieux de travail, raison pour laquelle je n’ai pas fait appel à l’un de mes collaborateurs, et ensuite, je sait la jalousie sans nom que voue Malick à Tétis. Oui, c’est puéril, je le sais mais c’est ma petite part de vengeance ! Je jubile déjà rien qu’a imaginer la tête que fera Malick le jour de l’audience de conciliation quand il me verra arriver avec Tétis comme avocat ! 


Tétis : J’ai été bien étonné quand tu me l’a annoncé dans ton coup de fil, et tu me semble bien sure de toi ! Sans indiscrétion, je peux savoir ce qui t’a décidé ?


Moi : Malick m’a trompé ! 


Tétis : Hum, je vois.


Moi : Donc voilà, par quoi on commence alors ? Je t’ai apporté quelques documents, genre le livret de famille, l’acte de mariage etc..


 Tétis : Wow Wow doucement ma belle !  Écoute, je vais te parler en tant qu’avocat et non pas en tant qu’ami, car tu sais que je n’apprécie pas du tout ton mari, mais passons. Le conseil que je suis doit te mettre en garde sur deux choses. La première c’est que l’adultère n’est pas en soi une cause légitime de divorce, la seconde ...


 «  Il m’a ramené un enfant batard » je lache en lui coupant la parole, avant d’avaler une grosse gorgée de mon coca avec laquelle je manque de m’étouffer. 


Je toussote.


Je ressens une grosse bouffée de chaleur d’un coup, alors je me ventile.


«  Tu est sure que tout va bien Faby ? » demande Fabien.


«  Oui, t’inquiètes, continue, je t’écoute » je lui répond. 


 «  Ok, donc la deuxième chose que j’allais te dire c’est que le divorce n’est pas une chose à prendre à la légère Faby. J’ai moi même divorcé de mon épouse, comme tu le sais et laisse moi te dire que ce n’est pas une partie de plaisir. Divorcer ça veut dire mettre fin plusieurs années de vie commune, mais aussi détruire tout ce pour quoi vous vous êtres battus pour construire ensemble. Je sais aussi que tu es spécialisée en droit des sociétés, du coup des divorces tu n’en fait jamais, mais Faby c’est horrible de voir des couples se déchirer. Parfois, il reste encore de l’amour entre certains, mais par ce qu’aucun ne veut mettre sa fierté de côté, alors ils en arrivent à rompre l’engagement sacré qu’est le mariage. Mais, une fois que l’ordonnance de divorce est prononcée et qu’il n’y a plus de marche arrière possible, certains le regrettent amèrement car c’est seulement à ce moment précis qu’ils réalisent leur erreur », me dit Tétis.


Je ne sais vraiment pas quoi lui répondre ! Ce n’est pas pour ça que je suis venu le voir ! De quoi je me mêle d’ailleurs, c’est bien lui qui me disait que Malick ne me me méritait pas non ? 


Devant mon mutisme il ajoute «  J’aimerais vraiment que tu prenne du temps pour bien y réfléchir. Je comprend ta déception,et ta douleur car j’imagine que tu doit te sentir trahie, mais j’ai bien peur que tu n’agisse à chaud, juste sur un coup de colère. Je te propose un deal. Je vais t’expliquer comment globalement se déroule une procédure de divorce, mais nous n’allons pas l’engager tout de suite ok ? Comme ça, tu as le temps de peser le pour et le contre, et même de discuter avec ton mari, et si dans un mois ou deux, tu es toujours aussi sure de vouloir divorcer, alors on engagera la procédure. Ça te va ? » 


Moi : OK 


Tétis : Très bien. Alors tu n’est pas sans ignorer qu’il existe plusieurs procédures de divorce, et selon celle que tu envisage, le formalisme sera différent. As tu une idée de ce que tu veux ? 


Moi : Bof, je veux juste en finir le plus rapidement possible, qu’est- ce que tu me propose ? 


Tétis : Le plus simple et le plus rapide, c’est le divorce par consentement mutuel. Mais cela suppose que toi comme Malick soyez d’accord aussi bien sur le principe du divorce que sur ses effets, tu comprend ?


Moi : Oui, en gros on doit tout les deux être d’accord pour divorcer et  aussi nous mettre d’accord pour tout ce qui concerne la liquidation de notre régime matrimonial.


Tétis : Voilà, exactement ! 


Moi : Bah je pense qu’il ne s’y opposera pas. Et concernant nos biens, il suffira de faire un partage égale puisque nous sommes mariés sous le régime de la communauté de biens réduite aux acquêts. A la limite je m’en fou des biens, j’ai même quitter notre logement. Je veux juste en finir ! 



Tétis : Très grosse erreur de ta part Faby ! Même si tu ne fais pas de droit de la famille, tu es avocate alors tu n’es pas sans ignorer que l’abandon du domicile conjugal est considéré comme une violation du devoir de communauté auquel les époux sont tenus. Or, sauf erreur de ma part, tu ne peux justifier d’aucun motif légitime. Là, tu prend le risque que le divorce soit prononcé à tes torts exclusifs ! 


Moi : Oui, je ne l’avais pas vu comme ça ! 


Tétis a raison, il faut que je retourne au domicile conjugal. Après tout, je n’ai rien fait de mal, alors je ne vois pas pourquoi je devrais fuir comme une voleuse ! 


Tétis : Tu n’a pas changé Faby, tu est toujours aussi impulsive ! Je me souviens de toi lors de nos années étudiantes, une vraie petite sauvageonne.


Nous éclatons de rire. 


Nous finissons de manger tranquillement, puis je retourne bosser.



Malick 



Avec Mike on s’est emballé un peu trop vite concernant le test de paternité. C’est fou comment ils nous blaguent dans les films ! 


Mike à un ami biologiste qui tient un laboratoire d’analyses médicales. Il nous a expliqué qu'en France, la loi oblige à saisir un juge qui lui seul peut ordonner que soit réalisé un test de paternité.


En bref, je dois engager une procédure judiciaire contre Kadji. Le juge devra nous entendre tous les deux, et seulement s’il estime ma demande recevable, et qu’il obtient également le consentement de Kadji pour faire le test, alors nous y procéderons. 


Donc, c’est la seule option qui s’offre à moi. Du coup, j’ai RDV dans quelques jours avec mon avocat pour qu’il ‘explique un peu comment faire. 


De toute façon, Kadji n’est enceinte que de 5 mois, et le test ne peut être réalisé qu’a la naissance du bébé donc il va falloir que je patiente.


Mon téléphone sonne. C’est Inna ma deuxième grande soeur.


Moi : Allô 


Inna : Coucou petit frère chéri, tu va bien ?


Moi : Ça pourrais aller mieux mais bon, on fait aller et toi ? Je parie que c’est maman qui t’envoi me raisonner !


Inna : Effectivement, maman m’a mise au courant de la situation. Ça va tu tiens le coup ?


Moi : Elle et Fatty me gonflent très sérieusement ! Et j n’ai pas de nouvelles de Faby, donc je commences à m’inquiéter.


Inna : Oui maman m’a expliqué votre dispute et je lui ai remonté les bretelles. Par contre Fatty laisse tomber, je préfère ne pas lui parler, elle est insuportable. Bref, pour Faby, tu as essayé de contacter ses soeurs ?


Moi : Non Inna, je me vois mal leur expliquer mon adultère donc je n’ose pas trop les appeler.


Inna : Oui, je comprends. Tu veux que j’essaye de lui parler ?


Moi : Merci Inna, mais non, cette fois je dois gérer ça seul. Et maintenant que j’y pense, j’ai ma petite idée sur l’endroit ou elle pourrait se trouver !


Inna : Ok, tu me tiendra au courant alors. J’espère que ça va s’arranger Mal, tu es mon frère, tu sais que je t’aime et je ne me mêle jamais de ta vie privée, mais t’a déconné sur ce coup, vraiment ! Je suis une femme moi aussi et je n’imagine même pas comment j’aurais régis si Papys m’avais ramener un enfant de sa maitresse. C’est encore pire pour Faby par ce qu’elle n’a pas réussi à te faire d’enfants. Tu t’imagine la douleur qu’elle doit ressentir ? Vous les hommes avez tendance à réfléchir seulement avec votre engin. Vous êtes prêts à mettre en péril plusieurs années de vie commune avec votre épouse seulement pour quelques minutes de plaisir. Tu m’a vraiment déçu sur ce coup Mal !


Moi : Pfff je sais Inna mais c’est plus compliqué que ça ! Si je te raconte l’histoire tu ne me croirais même pas. Je te jure que je n’ai jamais trompé ma femme, d’ailleurs je pense m’être fait piégé alors je compte demander un test de paternité.


Inna : Comment on peut te piéger et te faire un enfant dans le dos ? Tu as forcément crée une brèche en trompant ta femme Mal !


Moi : Tu te souviens que j’étais à Marseille il y a quelques moi n’est ce pas ? Bah j’ai revu Kadji, la soeur de Modou, et elle a essayé de m’allumé, sauf que je n’ai pas cédé. Le lendemain, je me suis violemment disputé avec Faby, elle m’a même menacé de divorcer et rien n’allait vraiment plus entre nous à ce moment, j’était très mal ce soir là. Du coup j’ai bu et en me réveillant le matin Kadji était nue dans mon lit et elle s’est pointée il y a quelques semaines avec une grossesse. Voilà en grossomodo ce qui s’est passé. 


Inna : Wahou, on dirais un scénario de film hollywoodien ! 


Moi : C’est pas drôle Inna, je me suis fais piéger ! Mike m’a dit qu’elle essaye certainement de me sous tirer de l’argent et c’est lui qui m’a conseiller de faire un test de paternité.


Inna : C’est vrai que certaines filles sont de vraies garces ! Ok, bah j’espère que tu va réussir à remettre de l’ordre dans ta vie et récupérer ta femme hein ! En plus connaissant Faby, elle ne va pas te faire de cadeau, et d’ailleurs tu l’aura bien cherché !


Moi ( ironique ) : Bah merci pour ton soutient grande soeur ! 


Inna : Je te taquine frérot, si tu as besoin d’aide, tu sais que tu peux compter sur moi. Je t’aiderai à reconquérir ta femme chérie, don’t worry. Et puis Faby et toi vous êtes faits l’un pour l’autre, c’est une évidence, alors ne baisse pas les bras. 


Je reste encore discuter quelques minutes avec Inna avant de raccrocher.


Je sais où se trouve Faby, elle est chez ses parents. Nous avons un compte commun, et en le consultant je me suis rendu compte que tout les achats en carte bleue qu’elle a effectué ces derniers jours ont été faits dans les environs de chez ses parents.


Je vais rentrer prendre une douche et me changer avant de débarquer là bas, il faut qu’on discute elle et moi. 


Tonio me dépose en bas de la maison, je lui demande de m’attendre quelques minutes, je ne serai pas long, il faut que j’arrive assez tôt devant chez les parents de Faby pour la surprendre à son retour du boulot. Je la connais, si je loupe ce moment, elle est capable de refuser de m’ouvrir la porte. 


Bref, je me précite pour monter me changer. 


Quand j’y arrive à la maison, je crois rêver !  Faby est là ! Une valise traine dans le salon, et son manteau est sur le sofa.


Pas de trace d’elle dans la cuisine, alors je me précipite à l’étage, elle doit être dans la chambre !


Effectivement, j'aperçoit de la lumière au pas de la porte, que j’ouvre avec fracas.


Faby qui est allongé sur le lit, sursaute en me voyant.


«  Mais ça va pas non ? Tu m’a fait peur ! » dit elle en tenant sa poitrine.


Je m’approche d’elle et j’essaye de la prendre dans mes bras mais elle se dégage. 


«  Lâche moi Malick, tu me dégoute », dit elle. 


«  Arrête Faby, laisse moi au moins t’expliquer ! Tu t’es barrée sans connaître ma version des faits, Kadji m’a piégé, je t’en supplie amour j’ai besoin que tu me crois » je dit d’une traite.


Pour toute réponse elle se lève du lit et se dirige vers la porte de la chambre, qu’elle ouvre avant de me dire « Tu m’a trahie Malick. Je ne suis pas disposée à écouter tes mensonges alors s’il te plait sort de cette chambre. J’aimerais que l’on fasse chambre séparé jusqu’a ce que le juge ordonne notre séparation de corps ». 


Je vais me placer devant elle, je n’en croit pas mes oreilles. 


«  Que juge ? De quoi tu parles ? Non Faby, non, écoute au moins ce que j’ai à te dire, arrête de faire ta mule pour une fois je sais que tout est contre moi, mais là tu dois me croire , Kadji m’a … » 


«  Je t’en supplie Malick, pour l’amour de Dieu laissons tomber cette conversation. Et de toute façon, j’ai pris ma décision je pense que nous devons être réaliste, c’est le mektoub ( le destin). C’est surement pour ça qu’on a jamais réussi à avoir d’enfants, nous ne sommes pas fait pour finir ensemble. Tu pourra prendre soin de ta petite famille et c’est tout le bonheur que je te souhaite. J’ai rencontré mon avocat ce midi et tu ne va pas tarder à recevoir l’assignation à comparaitre devant le juge. Maintenant je suis épuisée Malick alors s’il te plait laisse moi me reposer » m’annonce Faby.


Je ne vois pas ce que je peux ajouter de plus !

Je la laisse là et je vais dans mon bureau ou j’allume une cigarette ;  je tire sur chaque taf comme si ma vie en dépendait. 


Elle a pris sa décision sans même le laisser le bénéfice du doute, elle ne me croit pas, pas plus qu’elle ne croit en nous alors peut être qu’elle a raison ? 


Cette fois ci, Malick et Faby, c’est vraiment la fin !  

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