Chapitre16
Write by Larissa92
- Arrête de regarder cette bague comme ça madame Sheridan.
Masy sourit et continua à manger. Cela faisait un mois qu’elle avait
lâché la bombe à Sheridan et son manque de réaction la terrifiait plus qu’autre
chose. Rien n’était plus menaçant que le silence de cet homme. Elle fit le tour
de la table du regard ses enfants étaient là avec Sienna et Celia. Elle adorait
ces moments où ils mangeaient tous ensemble. Leur travail avançait très bien
elle était désormais sur les derniers croquis et il avait été conquis. Bien sûr
elle avait pensé que son avis était partial même si elle le savait très
professionnel mais quand Paul avait apprécié elle aussi, elle l’avait cru et le
jaloux Sheridan l’avait embrassé devant tout le monde au chantier comme pour
marquer son territoire. Depuis cet épisode chez lui, il n’en avait plus jamais
parle malgré ses tentatives.
- Je vais aller a Londres la semaine prochaine. Annonça le
jeune homme. J’ai un client qui a demandé à ne traiter qu’avec moi.
Il
la prenait vraiment pour une conne ma parole. Quel genre de client ? et il
parlait devant les enfants pour qu’elle ne proteste pas. Elle le regarda a la
dérobé il fuyait son regard. Elle regarda les enfants.
- Tu reviens quand ? questionna Celia
- Il ne partira pas. Dit-elle tranquillement en continuant
a manger.
Les
adultes tournèrent leurs regards incrédules vers elle.
- S’il part à Londres, nous irons tous avec lui n’est-ce
pas babe ? demanda la jeune femme narquoise.
- Zee arrête s’il te plait.
- J’ai commencé la procédure pour le passeport de Sissi
avec toi comme garant elle aura facilement le visa pour Celia je m’en occupe.
- Zee…
- Tu veux qu’on monte ? le coupa Masy en le défiant du
regard.
- Oui. Dit-il en se levant suis moi.
Elle
fit un sourire aux enfants et le rejoignit dans la chambre.
- C’était quoi ça ?
- Quoi ?
- Tu vas m’énerver Zee. Fit-il irrité
- Je ne suis pas folle je sais pourquoi tu veux aller à
Londres nous savons tous les deux pourquoi. Tu ne bouges pas d’ici sans moi ou
les enfants. Si tu veux verser du sang a nouveau tu le feras sachant que tes
enfants sont dans la même ville.
Il
se mit a tourner en rond comme un lion en cage en lui jetant de temps a autres
un regard. Elle prit donc place sur le lit et se mit a manipuler son téléphone.
- J’ai envie de te gifler. Dit-il en s’arrêtant devant
elle.
- Je sais mais tu m’aimes trop pour ça. Répliqua sa femme
en posant son téléphone sur le lit. Tu veux qu’on en parle ?
Il
soupira s’assit près d’elle et prit sa main dans la sienne. Au fond elle avait
su qu’il partirait il attendait juste d’être sur qu’elle allait vraiment bien. Elle
s’était préparée a partir avec lui et les enfants mentalement. Elle savait en
portant cette bague que ses jours au Cameroun étaient comptes. Celia était prête
a la suivre partout et elle espérait que Sissi aussi de toute façon elle était mature
et n’avait besoin d’aucune permission pour la faire sortir du pays et là-bas
elle la ferait suivre par un bon thérapeute. Elle l’entendait pleurer dans sa
chambre toutes les nuits. Quand elle dormait a la maison, elle l’invitait a
passer la nuit avec les enfants et elle si bien qu’une nuit elle l’avait aperçu
a la porte de sa chambre hésitant a entrer parce que Sheridan dormais avec eux
ce soir la mais elle l’avait invite a prendre place a cote d’elle. Léa s’était offusquée
de la scène le lendemain matin clamant qu’elle pouvait être un danger pour son
couple mais elle ne le voyait pas ainsi. Elle avait confiance en Sissi et
encore plus en Sheridan et puis Sissi ne portait qu’un regard fraternel sur lui
et lui aussi d’ailleurs. Elle lui caressa doucement le visage.
- Ecoute je sais que tu finiras par rentrer et on ira
ensemble même si c’est demain si tu veux on partira ensemble. J’ai fini ma part
du contrat je ne suis pas obligée de suivre tout le travail sur place.
Il
hocha la tête et ils restèrent silencieux quelques minutes. Depuis ce fameux jour,
il ne l’avait plus touché il n’avait plus rien tenter et elle non plus car elle
avait peur de le dégoûter. Bien que leur relation soit beaucoup plus que sexuelle,
ils étaient des personnes vraiment portes sur le sexe et elle ne voulait pas
perdre cela elle adorait leur complicité au lit. Elle posa donc la tête sur son
épaule et commença à l’embrasser dans le cou. Il se dégagea doucement d’elle
elle soupira et se retint de pleurer.
- Je te dégoûte c’est ça ? Demanda la jeune femme la tête
baissée se mordant la lèvre pour ne pas pleurer.
- Non mais qu’est-ce que tu racontes ? s’offusqua son fiancé
en se mettant devant elle.
- Depuis que je t’ai dit pour…ton…père tu ne me touches
plus. Tu…
- Hey amour ce n’est vraiment pas ce que tu crois.
- C’est donc quoi ?
- Je voulais juste te laisser un peu de temps nous laisser
un peu de temps d’encaisser. Et j’ai toujours l’impression que tu me cache
quelque chose et j’aimerai qu’on en parle. Oui tu as accepté enfin qu’on soit
ensemble tu m’as enfin accepté comme je suis et de cheminer avec moi mais
comment veux tu qu’on avance si tu ne me fais pas entièrement confiance ? Tu
n’allais jamais dans la maison familiale sans moi qu’est ce qui s’est passé ce
jour la pour que tu y ailles seule ? Tu détestes mon père presqu’autant que
moi.
Elle
soupira longuement et s’assit plus confortablement dans le lit et inspira profondément
avant de commencer :
- Je vais te raconter mais je veux que tu me jure sur la
vie de nos enfants que tu ne feras pas une fuite en avant ou que tu ne t’en
voudras pas au point de redevenir lui. Et tu dois aussi te rappeler que je t’aime
d’accord ?
Il
hocha la tête mais elle lui fit savoir qu’elle voulait une promesse verbale.
- Oui promis. Dit-il enfin[eA1]
- Ok donc voilà. Tu te souviens de ton somnambulisme ?
Ça a duré un an après ton dernier contrat. Il fit oui de la tête. Ce que je t’ai
toujours caché est que tu t’en prenais à moi 5 fois sur 10 pendant tes épisodes.
Elle le sentit tressaillir.
Le
pire cauchemar de Sheridan venait de se réaliser. C’était donc ça que son psy
disait qu’il bloquait dans sa mémoire pensa le jeune homme. Elle continua en lui
prenant fermement la main pour mêler ses doigts aux siens comme pour l’empêcher
de prendre ses jambes à son cou.
- Tu me frappais parfois en te croyant en Irak je trouvais
toujours le moyen d’aller chez Léa quand tu me laissais des marques sur la peau
au réveil tu avais toujours tout oublié. Ses doigts serrèrent ceux de Zee avec
force. La plupart du temps, je réussissais toujours a m’échapper dans la
chambre d’amis ou dans la salle de bain avant que ca ne dérapent. Et dans ces cas-là
tu te défoulais sur les murs avant de t’écrouler de fatigue. Le matin a la vue
des dégâts je…
- Tu me disais que je ne m’étais défoulée que sur les murs
ou les meubles mais pas sur toi. Finit-il
- Oui je me suis réveillée un jour manquant d’air avec toit
sur moi entrain de m’étrangler.
Cette
fois-ci, il fut frappé d’une stupeur sans nom la regardant hagard.
- Oui j’avais réussi à te faire lâcher prise en t’assommant
avec la lampe de chevet. Le lendemain avant que tu te réveilles, je m’éclipsais
chez Léa pour deux semaines en te disant que j’avais un article important a écrire
pour Scarlett et je devais aller en France.
- Je me souviens que je t’avais boudé pour une semaine
parce que j’étais en colère que tu sois partie sans m’avertir. Oh mon Dieu !!!!
s’exclama Sheridan se dégoûtant lui-même.
- La veille de mon départ, tu avais fait un énième épisode.
Mais cette fois ci je m’étais réveillée avec ton arme sur ma tempe…
Ne
pouvant plus supporter, il sauta sur ses jambes an passant furieusement les mains
dans ses cheveux. Il avait mal et cela lui faisait de la peine mais il fallait
qu’elle continue.
- Je t’ai supplié cette nuit-là de me laisser la vie sauve
je t’ai parle de la grossesse que je venais à peine de découvrir mais tu n’étais
pas toi-même et tu as appuyé sur la détente…heureusement elle n’était pas chargée.
Il
entra dans la salle de bain. Zee l’attendit pendant 30 minutes sans signe de
lui avant d’entrer à son tour. Il était assis dans la baignoire encore vêtu le
jet d’eau lui fouettant la peau le regard perdu dans le vide. Il sentit sa présence
et la regarda.
- On ne peut pas faire ça Zee tu mérites mieux que moi. Je te libere. Lacha-t-il.