Chapitre17: Père presque inconnu.
Write by Dalyanabil
Chapitre17: Père presque inconnu.
‘’café après la prière d’Asr?’’ C’est un sms de Jafar.
‘’J’aurais plutôt dit un chocolat chaud caramel avec plein de crème et une part de cake au carotte’’
‘’Qui prend son chocolat chaud avec DE LA CREME?’’
‘’Heu, moi.’’
‘’Avec plein de crème?’’ Je l’imagine en train de rire en tapant cette réponse.
‘’C’est meilleur avec. Ps: tu ne sais pas ce que tu rate.’’
‘’Ahahah’’
Je repose mon téléphone dans le tiroir de mon bureau et le referme, en trois jours Jafar et moi sommes rapidement devenus. Amis. Chaque matin j’ai eu droit à plusieurs sms ou devrais-je dire lui et moi avons échangés des sms, avons mangés, bu des litres cafés, argumentés durant des heures à propos de littérature, films, de politiques. On s’est tournés autour comme deux lions en cages s’étudiant, s’évaluant, se mesurant avec beaucoup de tac. La conversation entre nous à beau avoir eu l’air platonique, j’irais même jusqu’a dire mondaine, elle n’en était rien.
Chaque sujet de conversation que nous avons partagés m’a appris quelque chose sur lui et je sais qu’il en est de même pour moi. Par exemple je sais qu’il a eu une enfance difficile, a quel point je l’ignore. Je sais qu’il a une soeur et un frère, qu’ils sont important pour lui. Je sais que c’est un bosseur. Je sais qu’il ne me parlera pas de certaines choses et ça me va parce que moi non plus. J’ai été le plus évasive possible quand ça devenait trop personnel et lui à essayer sur moi les esquives digne d’un espion de grande envergure.
‘’Quelques heures plus tard’’
J’ai finis ma journée, inchallah dans quelques jours je partirais pour le Vietnam juste après la fêté de lancement de « Mahmoud service », et maman et dada seront là. Elles doivent arrivées dans deux jours dire que j’ai hâte serais un euphémisme, je suis surexcite ma soeur et moi on a attendus ça durant prés de cinq ans. Avoir notre Dada avec nous seras très bénéfique pour ma mère, j’espère que ça va lui redonné le sourire. Pas celui qu’elle me sert à Maimouna et à moi depuis quelques temps mais un qui vient de l’intérieur et illumine l’extérieur. Je sais que les choses non pas été facile pour elle, se retrouve dans un pays étranger avec deux enfants en bas âges et un mari infidèle au abonnés absent n’as pas dû être facile et n’est sûrement pas ce pour quoi elle avait signée.
Je soupire lourdement, m’adosse et laisse dérive mon esprit. Je viens de fête mon dix-septième anniversaire et comme chaque année depuis cinq ans je prends le train pour la France ensuite le métro ensuite je marche jusqu’a Neuilly boulevard du château N°393. D’habitude je reste juste en face jusqu’a 16h00 en espérant me faire remarqué, en espérant qu’il vienne me parler avant de rebrousser chemin pour pourvoir être à la maison à temps pour ne pas inquiété ma mère. Mais cette fois est différente des autres fois, je dois lui parler, j’ai besoin de savoir pourquoi du jour au lendemain il est parti. Pourquoi maman pleure dans son lit le soir. Pourquoi ma soeur et moi n’avons plus de père. Alors j’ai sonné. C’est une femme magnifique au teint d’ébène qui m’ouvre elle n’est pas plus grande que moi mais ça se voit a son visage qu’elle est plus âgée: ça doit être sa femme. Elle ne m’as pas reconnu ou ne me connait-elle pas tout simplement.
« Oui? »
« Ssss.. saaa… salam »je déglutis péniblement, compte jusqu’a trois pour reprendre mon souffle et arête mon bégaiement « je.. voudrais voir Mr Mama. Svp. »
Elle me regarde attentive, je la vois me déshabille d’un regard plein de compassion « vous avez rdv? »
Je secoue ma tête de gauche à droite pour dire non avant de répondre « Non. »
Elle souris « hum, mais je vois à votre air détermine que c’est important. » Elle ouvre grand sa porte et me fais signe d’entrer « venez il vas bientôt rentre pour le repas de midi » un bruit sourd résonne à l’intérieur elle se retourne et s’adresse à quelqu’un que je ne vois pas « Maya tu veux bien te calmer stp, tu seras privée de désert. »
Une petite voix fluette lui répond « Mais maman… »
« Il n’y a pas de mais qui tienne. »
« C’est votre fille? »
Elle se retourne vers moi « Oui. »
« Et de Mr Mama? »
Elle a l’air surprise quand elle répond « Oui? »
Merde. Merde. Merde. Il a un autre enfant, plus précisément un autre fille. IL A UNE AUTRE FILLE. Mes pieds tout à coup ont leur volonté propre ou est-ce mon cerveau qui face à cette information qu’elle a du mal à assimile lui demande de fuir. Je me déplace à reculons avec sur le visage une d’expression d’horreur totale, je sens tomber sur mes joues des gouttes, non plutôt un ruisseau d’eau salé, ma vue se brouille et je bute contre le mur juste derrière moi.
« Vous allez bien. Mlle? »
Mais je ne l’écoute déjà plus, mes oreilles bourdonnent, mon coeur bat cent à l’heure. J’ouvre la bouche pour lui dire que non, que je viens juste de découvrir que mon père n’est pas parti à cause de sa relation avec ma mère mais à cause de nous ses enfants, ses filles.
On n’étaient pas assez bien pour lui, pour qu’il reste. J’ai envie de lui dire que toutes mes certitudes viennent de voler en éclat, que toutes mes illusions viennent d’être brisées, que l’homme que j’ai considéré toute ma vie comme étant un héros n’est en fait qu’un imposteur, que ma mère à servir de bouclier entre lui et nous pour que ma soeur et moi ne le détestions pas. Mais aucun mot ne sors alors je me retourne et refait le chemin inverse au pas de course, je dois sortir d’ici.
Dans le hall de l’immeuble je bouscule un homme tellement je suis pressé « je suis… » mais les mots meurent dans ma gorge quand mon regard croise celui de l’homme en question: c’est mon père ou devrais-je dire celui du père de Maya. Je ne lui ai pas laisse le temps de dire quoi que ce soit et je suis sortie en courant et je suis rentrée directement à la maison. Les jours suivant j’ai attendus qu’il entre en contact avec nous, même par curiosité mais rien. J’hausse les épaules pour me débarrasse de ce souvenir déplaisant. J’ai appris à ne plus rien attendre de lui, à faire comme s’il était mort et n’avait tout simplement jamais existé.
Je ramasse mes affaires et sors de mon bureau, ma mère vient de m’envoyer un sms pour confirmé l’heure de leur arrivée. Je sais que Jafar m’attends dans le hall comme d’habitude, je ne sais toujours pas pour qui il travaille ni à quel étage on se dirige vers sa voiture après le salam d’usage, direction le starbucks le plus proche. Je ne sais pas si c’est moi mais aujourd’hui il m’as l’air nerveux, rien d’inhabituelle me diriez vous mais je sens qu’il y’a plus. Alors quand une fois installé il me lance très sérieux. « On doit parler. » Je me dis. Merde.