Chapitre25: Les présentations
Write by ngakomal
~~~ Sabine blairon~~
L’évènement battait son plein. Tous étaient présent même ceux que je n’avais dénié inviter. Bien ! C’était moi, la grande sabine de cette famille qui recevait et mariait sa fille. La famille de mon futur gendre s’était constituée en petit comité de dix personnes tout au plus si on comptait la garde rapproché de son père. Sa mère fessait partie de ces jeunes femmes frêles que je détestais et à qui la vie avait tout donné. Elle n’avait pas eu à se battre pour avoir pour mari un homme comme le ministre, ni de naitre dans la famille richissime qu’était la sienne. Les confidences sous l’oreiller me tenaient informés de son avoir et de son amour pour son fils. Ce n’est pas pour rien que je l’ai choisi. Il me suffira alors de deux ou trois incantations pour avoir le contrôle de leur fortune à travers ma fille.
J’avais pris un service traiteur car je ne me voyais pas réduite à transpirer comme une vulgaire femme de ménage. Il ne manquerait plus que l’on puisse me confondre à cette Rêve. Je voulais leur plaire à tous et pourquoi par agrandir le nombre de gibier dans mes filets. Nous étions dans le séjour et assis comme deux armées rangées en bataille. Mes frères sœurs et oncles étaient assis à gauche et toute la famille de mon gendre à droite. Mon oncle se lève et lance les hostilités.
- Je regarde de gauche à droite dans ma cours et vois des visages inconnus. Du jamais vue et perçue dans ce coin du village. Alors très chers étrangers je vous souhaite tout d’abord la bienvenue dans la demeure de ma fille ici présente Sabine.
- Madame Blairon pa’a fi … Mme Blairon. Soufflais-je tout doucement. Vraiment quand les gens veulent vous mettre la honte, il y a pas moyen de fuir. En tout cas c’est pas de sa faute… si ce n’étais le mariage de ma fille jamais il n’aurait pu se retrouver dans un même salon qu’un ministre.
- Oui …oui… et de Mr Blairon. Dit-il en balayant ma remarque d’un revers de la main avant de continuer comme si de rien n’était. Je prends la parole à la place du père de cette maison parce qu’il ne comprend pas certains de nos us et coutumes. Je vous prie maintenant chers messieurs de nous dire la raison pour laquelle vous courrez dans nos prés et jardins.
- Les anciens disaient, « famille ! » et la foule répondait « toujours unis ». Dit le ministre Sanga en se levant de son siège avec toute sa prestance. Famille !
- Toujours unis. Répondirent-ils tous en chœurs. Il refit le manège trois fois de suite avant de continuer.
- Nous avons vue dans votre prés un coin de jardin où a fleurit une rose magnifique. Une rose arc-en-ciel. Son attrait nous attirait à courir dans votre prés et à nous ravir de sa beauté de loin. Ne pouvant nous approcher d’elle sans permission, nous avons pensé sage de venir en querir le droit au près de vous. Dit-il avant de se rassoir.
- Frère je suis trop vieux pour les protocoles continuions en restant assis. Quelle est donc cette fleur dont vous me parlez tant ?
- La rose nommé Béthanie.
- Il ne faudrait pas vous tromper. Etes-vous sûr d’avoir bien dit la rose Béthanie. Car dans ce jardin il existe la fleur reine et la fleur Béthanie.
- Je suis certain de mon choix c’est bien la fleur Béthanie et je l’ai sur les yeux présente dans cette salle.
Une cohue générale prit la foule. Des acclamations de partout. On appréciait le talent oratoire des protagonistes. Je me sentais fier de la belle famille que j’avais choisie pour ma fille. Sanga savait comment s’y prendre et me flatter sans s’en rendre compte. Cette femme ne savait pas sa chance pensais-je en la regardant intensément. Nos regards se sont croisés et pendant un bref instant, j’ai discerné au fond de ses yeux une lueur plus froide que la mienne. Elle me fit un sourire pendant que je détournais les yeux. Je vis ma fille lui rendre la politesse. C’est ce moment que choisit Pascal pour poser ses questions bêtes dont il a le don.
- Chérie… mais qu’est ce qu’il raconte ? les fleurs sont dans le jardin…. Je croyais qu’ils venaient se présenter afin de recevoir la liste de la dote.
- Pascal écoute hein….. je ne suis pas d’humeur. Tu ne vois pas comment ils se tiennent la main en guise de salutation. Les choses suivent leur cours et ils parlent en paraboles.
- Oui …. Mais pourquoi en paraboles ? ils m’embrouillent et c’est quoi cette histoire de calebasse ?
- Pascale je sens que tu me cherches et si tu persistes, tu vas me voir….
- Mais sabine… qu’ai-je encore fais ?
- Rien… continue à sortir tes gros yeux je vais te montrer. Tchuip. Tu me fais rater le déroulement de la cérémonie.
Dans ma distraction, je n’avais pas vue ma fille se lever et aller au centre du salon. Elle se tenait là avec Mike à sa gauche et pa’a Fi fessait passer le bras de ma fille sous celui de Mike.
- Es- tu certain fils de vouloir de ma fille pour épouse aujourd’hui et toujours ?
- Oui papa répondit-il
- En es-tu réellement certain ? car lorsque les produits listés seront donnés et consommés, sache qu’il n’y aura plus de retour possible. Tu as encore jusqu’à la date de la dote pour revenir sur ta décision si tu en as envie.
Non mais ? Il se prenait pour qui ce vieux clou roué et mal formé pour induire de telles choses a propos de ma fille. Il venait ouvertement de demander à son fiancé de se désister s’il le voulait alors que la procédure voulait qu’il l’intimide dans le but qu’il ne puisse se rétracter. Avant que je ne me lève de tout mon séant sur cet outrage, Mike dit :
- Oui papa j’en suis certains… je sais dans quoi je m’embarque. Je sais pertinemment que ce ne sera pas de tout repos. Un homme se doit de grandir et de prendre femme. Aussi, un cœur a des raisons que la raison ignore.
- Bien dit fils…. Bien dit…….
Ils étaient au centre du séjour à sourire sous les chants et acclamation de la famille. J’ai vue la mère de Mike se lever et aller vers le couple, tirer deux billets violets (10 000frs cfa) de sa pochette et essuyer une sueur imaginaire du front de Béthanie avant de le lui mettre entre les seins. Juste pour ne pas être en reste et éviter qu’elle ne me vole la vedette, je fis de même. Nous nous assîmes tous et le calme revint. C’est là que choisit ma cousine à qui je devais le rassemblement de la famille pour lever son doigt malingre. Demandant ainsi la permission de parler en tant que femme. Pa’a fi le lui donna.
- Je voulais dire seulement que … hummm que notre futur beau soit vraiment vraiment sûr hein. Parce que si il me donne quelque chose et que après on doit rembourser la dote là humm moi je ne vais pas donner hein.
- Non d’un chien ! boucle là et assied toi. Tu n’as pas compris ce qu’il a répondu a pa’a fi quand il lui a posé la question ? grondais-je impossible de me retenir. Ils voulaient réduire à néant ce que j’avais construit de toute pièce ou quoi ? pouquoi ne pouvaient-ils pas se contenter de recevoir et de la boucler.
- C’est à toi de te taire sabine dit calmement pa’a fi. Que je n’entende plus un mot sortir de ta bouche. Si nous t’avons permis de rester dans la pièce c’est seulement que cette fois-ci la coutume est étrange et sache que si les ancêtres ne me l’avais pas permis je ne serais pas dans ce salon en ce jour. Et si ce n’était que pour toi, j’aurais préférer mille fois connaitre la colère des Dieux que de te rendre service. J’ai eu pitié de tes enfants ils ne devraient pas payer pour les fautes de leurs parents. Continue dans ta logique je t’en prie. Lui dit-il en me tournant le dos comme si je ne signifiais rien.
S’avait-il seulement qui je suis et combien je pourrais lui faire mal ici et maintenant. Pensait-il vraiment me parler ainsi sous mon toit sans en subir les conséquences ? Je l’aurais….. Sans attendre je me laissai choir en silence sur ma près de mon mari. Un silence gênant s’était fait ressentir dans la pièce. Une très longue minute…
- Alors ça viens ? s’impatienta-t-il
- Oui oui hum…. Je disais que … que si on me donne quelque chose et qu’il faut que je rembourse après ….. je ne peux pas. Manière que suis pauvre là hummm je vais tout utiliser. Mon beau il faut que tu sache hein … pour que après tu ne viens pas ici nous dire que tu ne savais. La femme que tu veux là ne sait rien faire. Tu comprends norrr rien comme zéro. Même l’eau chaude elle ne sait pas. Tu sais je préfère dire la vérité. Comme ça tu sais où tu vas ? comme je suis la seule de la famille qui visite vraiment sabina, je sais que ses enfants ne font rien dans la maison. Après mettre son maquillage et sortir avec les hommes, elle ne sait rien faire. Bon ses sous-vêtements elle a commencé à laver ça il y a trois ans quand Rêve à refusé de le faire. Ses habits sont lavés par rêves, son lit, ses repas et tout ce que tu sais qu’une femme doit faire sont fait par rêve. Donc si tu sais que tu vas prendre la fille là comme ça tu prends seulement.
Un autre silence s’abattit sur la salle et cette fois ci de plomb. Il se fit trainant et dura plus que nécessaire. Des voix s’élevèrent soudain des deux côtés des familles. D’autres qui connaissaient Rêve se demandait où elle était sans pour autant poser la question et certains qui ne savaient pas de qui on parlait se demandèrent tout simplement qui elle était. Après un moment de chahut, tous les yeux se tournèrent vers mon mari et moi. Ils étaient interrogateurs. J’ai d’abord cru que la personne que l’on fixait était derrière moi avant de me ressaisir.
- Dis-nous sabine…. Où est Reine ? demanda mon oncle. Ainsi, posant la question qui brulait les lèvres de tous.
- Hum… ha…. C’est que… fis-je ouvrant et fermant la bouche.
- Rêve est à l’hôpital grand père. Dit mon fils sortit de nulle part. je l’avais cherché au début de cette cérémonie pour qu’il prenne place près de moi. En fait, elle devait sortir aujourd’hui mais maman a refusé à papa d’aller la chercher là-bas. Entre la faire sortir de l’hôpital et la cérémonie de présentation de Béthanie c’est Béthanie qui passe toujours en premier grand père … toujours.
Apres son petit discours, il traverse la foule, longe de coté et monte les escaliers direction sa chambre. C’est la que je remarque le sac à dos et le petit plastique qu’il tient à la main. Mais que se passe t-il dans ma maison.
- Alors fils …. Tu la veux toujours pour épouse ? questionna encore mon oncle.
Mike regarda son père pour connaitre sûrement son avis. Heureusement celui-ci n’en fit pas cas. Notre accord tenait toujours. N’ayant reçu aucun signe de son père pour annuler, il se retourna et réaffirma qu’il la voulait pour épouse. Je pus enfin relâcher mon souffle que j’avais inconsciemment retenu. Tout se passa par la suite sans anicroche. De la remise de la liste des dons à faire, la liste de la dote à la prise des engagements des deux familles. Nous étions attablés à partager le repas lorsqu’une jeune fille extrêmement belle et sexy passa le pas de la porte principale au bras d’un jeune homme tout aussi magnifique et baraquer à souhait. J’en aurais fait mon quatre heures … si seulement je savais qui il était. Soudain, je vis Michel dévaler les escaliers et courir tomber dans les bras de la jeune fille en pleur.
- Ne pleure pas Michel je suis là. ça va… je vais bien.
- Je suis si content que tu sois revenue a la maison sniff sniff Ce n’est pas pareil sans toi.
- Je sais ... mais toi aussi arrête de faire le gros bébé. Le plus beau de tous. Tu pleure comme ça pour aller encore parler aux filles ici dehors ?? ich manière je vais te sac tu ne vas pas comprendre ta vie.
Mon fils essuie ses larmes tout en éclatant de rire.
- Tu es si belle…. D’habitude tu es belle mais le tour ci tu as déranger
- Merci Mich. Fit-elle d’une toute petite voix.
Cette voix… noooooonnnnn ne me dites pas. C’est rêve ? Elle est ……. Elle est si ….. si…. Et qui est cet homme ? Qui lui donne le droit d’emmener les gens chez moi ???
~~~~~~~ sango njanè … madiba adrian~~~~~~
« Quelques heures plutôt »
Je gare enfin devant l’hôpital. La veille au soir lorsque je suis parti, j’ai appelé Biboum pour lui faire part de ce qui m’arrivait. Il savait que je ne courtisais pas beaucoup les filles, qu’il m’était difficile d’aller d’une fille à l’autre et qu’en moyenne elles ne restaient pas plus de six mois. Ainsi la prochaine au compteur pouvait apparaitre un ou deux ans après. La raison profonde de cet état des choses était que je devais a chaque lutter avec Piè pour qu’il accepte la fille, lutter pour qu’il ne s’accouple pas avec elle et enfin lutter pour qu’il ne lui vole ses étoiles. Lorsque la rélation en elle-même m’épuisait au point ou je n’avais plus de force, je créais des motifs pour l’éloigner de moi. Lorsque malgré moi mon génie s’accouplait avec elle, je m’en séparais après avoir arrangé ce qu’il avait laissé. Je voulais que Biboum comprenne l’étrangeté de la situation que j’avais avec MEH. Par tous les Dieux ! Avec elle j’avais l’impression que le génie se mettait à carreaux tout seul. Il veillait même elle. Vraiment étrange. Apres ma discussion avec mon ami, je suis rentrée chez moi. Lors de la méditation, il n’a pas puisé d’énergie en moi. Tout ce que j’ai accumulé, je l’ai aspiré. Alors que nous nous le disputions. Je l’ai interrogé sur ce comportement étrange. Sur cette nuit que j’ai passé auprès de Meh. J’ai voulu qu’il me fasse voir. Mais il était catégorique. Il ne voulait rien lâcher. Encore heureux qu’il avait pour principe de ne pas mentir. Tout ce que j’ai réussi à soutirer de lui est :
- Maitre elle est bonne pour nous et encore plus pour toi. Reste avec elle et ne fais jamais qu’elle se fâche de toi. Si cela arrivait, alors tu perdrais tout. Peut-être moi avec. Ce que je ne veux pas.
Je descends de la voiture et me dirige sans tarder vers le service financier. J’ai appelé plutôt et il m’a été confirmé que Meh était toujours là. Ses parents ne sont pas venus comme elle le disait. Comme ce doit être douloureux. Je voudrais finir avec les papiers administratifs et autres avant de monter la voir.
- Bonjour madame. Donnez-moi tous les documents nécessaires pour la sortie de mademoiselle MEHOUM Reine Rêve.
La dame me regardait avec de gros yeux ronds. Qu’est ce qu’ils avaient tous dans cet hôpital ? Après quand je resterais dans mon coin, math viendra me dire combien je suis associable.
- Un problème ?
- Hum …no…non…non.
- Alors j’attends, faites vite je vous en prie. Dis-je impatient. Après on ne dira pas que je suis impolie.
Elle s’assit rapidement, un peu joyeuse et gêné a la fois. Quand je disais que je ne comprends rien aux femmes. Voilà maintenant qu’elle me lance de petit coup d’œil en battant les cils. Elle finit par imprimer les documents dont j’avais besoin et me le donna.
- Voilà ses documents de sortie docteur Adrian. Minauda-t-elle d’une toute petite voix tout en battant furieusement les cils. Vous êtes vraiment certain qu’elle n’est pas malade ? le dépôt fait son mon pour le compte de ses soins a été largement suffisant. Ce mot lui permettra de retirer le restant dû à la caisse.
- Pourrais-je le retirer moi-même.
- Oui bien sûr docteur. Il suffirait que le mette sur votre nom.
- Est-ce bien la procédure madame ? je ne pense pas avoir validé cela pendant les réunions de définition des procédures.
- Non monsieur… hummm. Il….. il se dit que vous êtes …. Qu’elle est votre protégée et je pensais…. Hummm….
- Mettez dans la machine que l’ordre viens de moi je validerais de la mienne dans mon bureau demain. La coupais-je las d’entendre ses bégaiements.
Elle fit le nécessaire et me remis le mot.
- Madame vous deviez faire un tour en ophtalmologie afin de consulter. Décidément vos cils n’arrêtent pas de battre à tout vas.
Les yeux qu’elle me sortit étaient encore plus et offusquer. Qu’est ce j’avais fais ? Je ne disais que ce que je pensais. Après avoir pris son reliquat, je montais dans sa chambre. Elle était dos à moi et face à la porte vitrée. Elle observait la rue perdue dans ses pensés. Elle avait porté les vêtements qu