chapitre3: pascale

Write by ngakomal

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~~~ PASCAL BLAIRON~~~

Il est vraiment des jours où l’on voudrait s’extraire de sa vie. Croire qu’elle pourrait être meilleure et remplit de joies et non de ce stress perpétuels dans lequel me mettent ma femme et ma fille. Je sais que je ne prends jamais sa défense et que je laisse ma femme lui dire et lui faire ce qu’elle veut. Je sais c’est mal mais que puis-je faire ? La seule et unique fois où j’avais pris son partit dans ma propre demeure, elle avait presque fini en charpie la semaine suivante. Pour le simple fait que j’avais demandé à ce que la petite soit installée plus confortablement, Sabine s’était fait un plaisir de transformer son corps en chair à cuire en lui versant de l’eau chaude lors de son bain. Brulure au troisième dégrée. J’ai remarqué qu’il fallait juste que je fasse une remarque positive sur la petite pour que ma femme prenne la mouche et déverse sa colère sur la petite. Alors j’ai appris à me taire et à m’effacer  Je jette un coup d’œil sur la banquette arrière. Reine est si belle, si fragile et là présentement elle semble dormir. D’un sommeil paisible et réparateur. Dans mon rétroviseur, je peux observer  comment sa peau a pu se réparer d’elle  même. Si on ne vous le dit pas vous ne pourriez imaginer qu’elle était affreuse il y a quelques années.

J’appuie sur l’accélérateur dès que le feu passe au vert. Je roule le plus vite possible vers la clinique la plus proche. Je sais que madame en ferra des siennes. Je ne veux prendre aucun risque. Il vaudrait mieux pour nous tous que rien ne lui arrive.  Je ne sais même pas l’histoire que je vais inventer quand on me demandera la cause de tout ceci à l’hôpital. Mais bon l’argent dans ce pays sait résoudre certain embarras. J’espère juste que ça fonctionnera dans cette institution de renom.

Je me gare dans un glissement de pneus à l’entrée principal. Descend de manière précipité de la voiture et contourne le véhicule pour ouvrir la portière du coté où elle sera plus accessible. Je me mets à crier.

-          Au secours !!! au secours !!!! à l’aiiiiiide !!!!  je cris de plus belle.

Une infirmière qui était dans le petit jardin cours vers moi tandis qu’une autre sort du bâtiment. La première me dit :

-          Monsieur calmez-vous. Que se passe t-il ?

-          Ma fille. Ma …. ma ….. fille. Elle ne bouge plus. Elle est tombée dans les escaliers. Je lui réponds en y ajoutant des inflexions de la voie comme des grommelons.

Je n’avais pas à me forcer j’avais vraiment peur. J’ai posé la main sur elle comme pour la porter lorsque la deuxième infirmière à crier.

-          Surtout pas monsieur ! ne la touchez surtout pas. Vous avez déjà peut-être commis des erreurs irréparables en l’ayant transporté jusqu’ici. Vous auriez dû appeler l’ambulance. Me gronde t- elle.

-          Au lieu de rouspéter le monsieur madame NGOUNOU vous ferriez mieux d’aller chercher un brancard. 

Elle se mit à prendre les paramètres de Reine tandis que sa collègue allait chercher le nécessaire. Je regardais tout ceci comme dans un film. J’étais en émois et avais l’impression de ne pas être à ma place. J’étais dans mes pensées lorsque la dame qui était penchée sur la petite m’interpelle.

-          Monsieur secouez vous un peu et bougez de là!!!

Je ne me le fis pas dire deux fois et j’ai sauté  d’un bon sur la gauche.

-          Bon sang ! je ne vous demande pas de reculer mais d’aller à la réception remplir le formulaire. Quel idiot !

Je me suis dirigée vers l’intérieur et ai pris les formulaires que la réceptionniste a pris la peine de m’expliquer. J’ai juste vue comment le brancard passait à une grande vitesse. J’entendais les infirmières dire « son pouls est très faible. Ses pupilles sont dilatées. » Seigneur qu’elle ne meurt pas.

Je remets le formulaire sur lequel je n’ai remplit que son nom et son âge.  La réceptionniste me lance un regard interrogatif

-          Reine ne vie avec moi que depuis deux mois. C’est tout ce que je peux vous dire sur elle sur le moment. J’appellerais sa mère. Dis-je de manière évasive.

-          Nous ne pouvons attendre. votre fille est dans un sal état et il est nécessaire de connaitre son groupe sanguin. Si elle a des antécédents médicaux et autres. Explique-t-elle comme si j’étais sénile. Je sais et je comprends un père ne devrait pas ignorer certains informations de son enfant.

-          Bien monsieur. Déterminer les informations nécessaires afin de s’occuper convenablement de votre patiente engendrera des frais supplémentaires.  Signez ces documents si vous y consentez.

J’ai signé et elle m’a demandé de patienter dans la salle d’attente. Je me suis choisi une place au fond. Le sang de reine avait sécher sur moi et commençait à démanger. L’air conditionner n’y arrangeait rien. J’étais là à revoir ma vie. Je vie dans l’ombre de ma femme et elle abuse de moi de mon argent de mon amour de tout. Mais que puis-je y faire je l’aime et je ne me l’explique pas. Ma femme peut être mauvaise quand elle veut. Il n’y a qu’à voir comment elle se comporte avec reine où alors comment elle s’y est prise pour faire dégager toutes les autres femmes qui me tournaient autour quand nous nous sommes rencontrer. Je souris au souvenir de cette époque. Sabine était une vraie boule de feu et de nerfs. Elle savait ce qu’elle voulait et comment si prendre pour l’avoir. Je suis enroulé dans le tourbillon de ma vie. Le tourbillon sabine. Elle est arrivée a pris siège dans ma vie. J’ai conscience d’être une loque. Elle a fait de moi sa loque et que vous dire ? J’adore ! Ou bien j’adorais. Mais je ne sais plus comment la prendre depuis qu’elle a fait venir vivre Reine chez nous. Elle se comporte avec elle comme une concurrente, une sorte de coépouse, ou alors c’est sa beauté naturelle qui la dérange. Reine est de sa famille. Si elle était une de mes sœurs ou de mes cousines, je comprendrais l’animosité de ma femme.

Je me lève lorsque j’entends un jeune homme en blouse s’avancer en salle d’attente et demander :

-          Les parents de MEHOUM Reine.

-          C’est moi. Dis-je en m’avançant vers lui. Comment se porte ma fille ? Est-ce qu’elle va bien ? s’est-elle réveiller ?

Je voulais savoir. Je voulais me rassurer que nous n’avions pas franchis la ligne rouge ma femme et moi car oui nous sommes aussi coupable l’un que l’autre. Je lève la tête pour pourvoir regardé le monsieur dans les yeux en attendant ses réponses. Il faut dire qu’il me dépasse de deux bonnes têtes

-          Suivez moi je vous prie. Nous discuterons au calme dans mon bureau

Il se tourne et je le suis. C’est un homme assez jeune je pense, pas plus de 30ans bien en muscle. On peut le voir à travers sa blouse au niveau des biceps. Il fut un temps où j’avais rêvé être du même acabit. Bref l’argent a fait son effet et sabine m’as mis la main dessus. Nous arrivons à son bureau et il me demande de prendre place en face de lui.

-          Vu l’état dans le quel vous êtes j’ai préféré vous parler en privée. Commence t-il en me regardant droit dans les yeux.

Son regard aux yeux marrons clair avec de petites stries grises tout autour était pénétrant et se posait sur moi de manière fixe. Je n’en avais jamais vue de pareils de ma vie.

-          J’irais droit au but. Votre fille a trois cotes cassées, a eu un choc à la tête qui l’a plongé dans un coma. Elle à perdue beaucoup de sang suite à la fausse couche causé par sa chute. Siffle t-il entre ses dents.

Il est clair qu’il n’a pas cru à mon histoire  mais la seule chose qui  retient mon attention c’est FAUSSE COUCHE.

-          Fausse…. Fausse quoi ? elle attendait un bébé ?

La surprise se lit aisément sur mon visage. Quoi, quand, où, comment, qui ? D’ailleurs elle fait comment pour être enceinte ?

-          Vous ne le saviez pas ?

-          Mais non je vous dis. Je tombe des nus là.

-          Elle entamait déjà son 4eme mois et le bébé se développait très bien. Devant mon silence il continue. Votre fille est maintenant en salle de réanimation.

-          Quand est qu’elle sortira de ce coma ?

-          Tout dépend d’elle. Cela peut se faire aujourd’hui, dans une semaine, dans un mois ou dans un mois. Je vous demande seulement de la laisser à nos soins pour qu’elle puisse recevoir tout les meilleurs soins possibles.

-          L’argent n’est pas un problème monsieur, faite juste tout pour la remettre sur pied. Je lui réponds en prenant mon visage dans mes mains. Je ne suis vraiment pas sortit de l’auberge. Je pourrais la voir ? je demande presque suppliant.

-          Bien sur. Prenez les escaliers à gauche au fond du couloir. Au deuxième étage chambre 25.

-           Merci. Dis-je en me précipitant vers la porte. Le docteur m’interpelle

-          Allez à la réception  remplir les formalités administratives et financières afin d’avoir un passe si non vous ne pourrez entrer.

Je vais la réception remplis les documents d’hospitalisation et autre, dépose tout le cash que j’ai sur moi. Et monte voir Reine.

Je pousse doucement la porte et entre. Elle est couchée telle une princesse. Les yeux fermés on dirait qu’elle dort. Je m’approche du lit et des appareils qui l’entourent et murmure

-          Je suis désolé. Vraiment.

Je dépose un petit baisé sur son front et ressort. Il ne faut absolument pas que ma femme vienne dans cet hôpital ou ne vienne à son chevet.

Il ne faut pas qu’elle apprenne que Reine était enceinte. Je retourne au bureau du docteur. Il n’y est pas  j’interpelle une infirmière et le lui demande. Elle me dit d’entrée et de prendre place. Elle le préviendra. Je patiente à peu près une heure avant qu’il ne se présente à moi

-          Excusez- moi. Une chirurgie qui a pris plus de temps que prévue. Alors ? demande-t-il en s’asseyant dans son fauteuil.

-          J’ai une demande un peu particulière à vous adresser.

-          Je vous écoute.  Dit-il en croissant les doigts sur la table

-          Serait ce possible de faire interdire ma fille de visite potentielle ? ou alors de spécifier ceux qui peuvent venir la voir.

-          Oui c’est très possible. Raison pour la qu’elle nous utilisons ces cartes magnétiques. Dit-il en la désignant du regard. Ainsi si vous n’avez pas de carte, vous ne pouvez voir la patiente. La carte est votre propriété jusqu’à la sortie du patient. Si vous la perdez  les frais pour l’achat d’un autre sont les votre

-          Je voudrais que ma femme et ma fille ne puissent lui rendre visite. Dis-je d’un trait. Et  pour que j’y arrive pouvez gardez ma carte avec vous ?

Je suis mal à l’aise. Il me met mal à l’aise à me regardé ainsi. On sent aisément sa colère d’ici.

-          Si je comprends bien. Reprit-il. votre femme à mit cette enfant dans cet état.

-          Non …. Hummm je veux juste qu’elle ne vienne pas ici.

-          Aucune personne n’a été dupe dans cet hôpital. Nous ne somme pas la police et en examinant votre fille même le plus idiot sait qu’elle a été battu à mort. Siffle-t-il

Ses mots sont si secs et tombent comme des couperets. Il est facile de voir combien la colère monte en lui. Subitement je sens les poils de mon corps s’ériger et se tenir droit. C’est bizarre je n’ai qu’une envie ; partir le plus loin d’ici.  Je dépose précipitamment la carte sur la table. Au moment de sortir j’entends sa voix calme, tranchante et posée.

-          Monsieur Blairon je vous conseil de revenir dans deux jour.

Je suis sortit du bâtiment presque en courant. J’avais les mains moites, la respiration saccadée comme si j’avais couru des kilomètres. J’avais comme l’impression que le docteur avait parlé à mon cœur. Je saisissais qu’il me reprochait d’avoir laissé ma femme la traiter ainsi. Non je me fais des idées. Il se pourrait que ce soit juste de la culpabilité.

Je monte dans la voiture laissé ouverte. Il est 10 h du matin et je n’ai pas mon téléphone pour appeler la secrétaire pour qu’elle puisse décaler mes rendez-vous où les annuler. Il est resté sur la table du petit déjeuner. Arrivée à la maison, je laisse la voiture dehors et entre par le portillon que le gardien ouvre.

-          Bonjour patron. Reine va bien ?

-          Pas bien Ahmadou. Elle va mieux. Enfin je crois.

Les derniers mots se terminent en murmure dans ma gorge et je continue la route dans la maison. Je passe par la salle à manger dont la table a été débarrassé et prend mon téléphone. J’envoie un message à ma secrétaire qui à laisser une vingtaine de messages vocaux. Je monte dans ma chambre pour reprendre une douche et changer de vêtement. 40 minutes plus tard je redescends et vais vers la cuisine. Je comprends que la maison soit vide les enfants sont à l’école et ma femmes surement à la boulangerie.

 Je suis réellement surprise lorsque je vois ma femme dans la cuisine marchant dans le sang de Reine entrain de faire le repas.

-          Mais que fais-tu ?  je demande surpris. elle  se tourne vers moi et me gratifie d’un large sourire.

-          Enfin tu es là. je me disais que tu ne rentrerais jamais tellement tu as été long. Où est cette fainéante. Demande-t-elle en regardant par-dessus mon épaule. J’espère que tu es rentrée avec elle hein ?? il y a trop de travail et je dois aller à la boulangerie.

-          Je ne suis pas avec elle. Chérie…. elle est mal en point….  Tu n’es pas aller de main morte

-          Et maintenant tu veux prendre sa défense ?? quand elle tapait sur ma fille elle s’attendait à quoi.

Répondre n’entrainera qu’une dispute. Je suis épuisé de cette guerre perdu d’avance.

-          Enlève au moins le sang. Tu n’as pas de nausée à marcher dedans.

-          Je marche dedans depuis ma tendre enfance. Dit-elle malicieuse et avec le sourire. En plus ce n’est pas mon travail.

-          Tu ne trouve pas d’inconvénient que le gardien vienne le faire ?  car cela me gène vraiment.

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