Après le diner, vers 21h30 j’ai souhaité une bonne nuit à mes parents. Tellement j’étais pressée d’aller prendre mon téléphone. Ce fut une surprise quand je découvre des appels manqués et messages de Rokan. Des messages qui disaient :

‘’ Ma beauté bonsoir, puis-je t’appeler ‘’

‘’ Beauté, tu dors ?’’

‘’ Woumi, bonne nuit. Tu plais beaucoup’’

Rapidement je le rappelle, je tenais à le faire languir mais son ‘’ bonne nuit ‘’ ne me plait pas.

Rokan : allo….allo ma beauté

Moi : yes Darling, tu vas bien ? Et la journée

Rokan : ça va merci, et de ton coté ?tu as pu te reposer ?

Moi : bien merci. Et toi ?

Rokan : chez moi ça va, je suis rentrée il y a environ une heure, comme je t’appelais je me suis dit que tu dormais surement.

Moi : j’étais en fait à la cuisine à aider mummy. On vient de finir à peine le diner avec les parents.

Rokan : eeeeh, baby mi (mon bébé) sait faire la cuisine, je suis content de savoir ça. J’aime manger moi. Dis-moi tu vis avec tes parents c’est ça ?

Moi : tu aimes manger ! Laisse-moi. Tu m’as troublé aujourd’hui, parlons de ça et oublie la nourriture et mes parents d’abord. J’espère que ta femme n’est pas à coté hein, je ne veux pas des histoires.

Rokan : lol, ma femme ! demande moi tout simplement si je suis célibataire ou pas au lieu de demander ma femme. Si tu veux savoir ma femme est actuellement au Nigéria...

Moi le coupant un peu déçu: ah je vois, donc c’était de chez elle tu venais quand on s’est croisé.

Rokan : je ne connais pas chez elle encore je sais qu’elle est à Badagry. Et qu’elle est au téléphone avec moi

Moi avec le cœur qui fait bizarre : flatteur va…je te crois. Franchement tu me plais aussi. Je suis célibataire tout comme toi. Le mariage de mon amie m’a porté chance apparemment.

Rokan : ah bon ! Comment ça ?

Moi : je revenais de Porto-Novo du mariage de ma meilleure amie, plus qu’une amie mais une sœur.

Elle m’a souhaité les mêmes vœux et voilà je te rencontre.

Rokan : elle m’a porté chance aussi. Alors dis-moi ce que tu fais dans la vie, parle-moi de toi. Si tu n’as pas sommeil bien entendu.

Moi : je n’ai pas sommeil, le doux son de ta voix me tient en éveil. J’aimerai que toi tu me parles de toi. J’aime t’entendre.

Rokan : je suis un jeune de 26 ans, je dois surement être plus jeune que toi. Je n’ai ni frères ni sœurs. Je suis orphelin de père et depuis ma mère n’a plus eu d’autres enfants. Je travaille comme manager dans un restaurant de Cotonou.

Moi : waouh !! Je te croyais homme d’affaires ou commerçant, que faisais tu donc à la frontière ?

Rokan : ah désolée de te décevoir, j’étais venu récupérer une commande de liqueurs et autres boissons que j’avais commandées à Londres  pour le compte de l’entreprise.

Moi : je suis confuse ; restaurant entreprise Londres je ne comprends plus.

Rokan : je travaille dans une entreprise qui achète des restaurants et les rénove. Nous avons une chaine de restaurants dans l’Afrique de l’ouest francophone : Bénin, Togo, Cote d’Ivoire, Burkina, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Mali, bientôt au Niger et au Sénégal…l’entreprise est basée au Cap-Vert. Au bénin nous avons qu’un seul et c’est le seule que je dirige actuellement.

Moi : waouh, si jeune et manager d’une grande chaîne internationale. Je suis impressionnée.

Rokan : ma belle ce n’est pas pour t’impressionner…

J’avoue que moi j’aime les hommes travailleurs. Je suis assez sélective et je sais ce que je veux.  Désolée je suis la fille d’un sénateur, je viens d’une famille qui fait la politique, depuis toute petite je rencontrais déjà la crème de la crème du Nigéria certaines personnalités de l’Afrique. Et j’ai eu une relation avec le neveu d’un ancien sénateur. Une histoire que j’aimerais oublier.

Rokan : allo, ma beauté tu es là,

Moi : oui chéri. J’imaginais un peu ton travail, tu dois beaucoup voyager.

Rokan : non pas vraiment ,juste une fois au Cap-Vert pour mon embauche et une fois en Côte d’Ivoire pour l’inauguration du 3eme restaurant que compte la Cote d’Ivoire. Mon objectif aussi est de faire ouvrit plus de 3 dans le Bénin. Raison pour laquelle, pour satisfaire les caprices des clients il faut aller à la frontière et rencontrer faire une belle rencontre par ricochet. Avec toi à mes côtés je pourrai atteindre mes objectifs, voire plus.

Je prenais du plaisir à l’écouter.

Moi : oui j’accepte te suivre, j’accepte être à tes côtés.

Je venais de dire ça !!Oh la la la. Une personne que je ne connaissais même pas encore 24h. Et déjà prête à le suivre partout. Pourtant l’effet de l’alcool s’est déjà dissipé. Je suis lucide et pire… je suis amoureuse. Peut-être qu’il me ment comme mon ex.

Rokan : Parle-moi de toi ma beauté.

Je pris une profonde inspiration.

Moi : j’ai 23 ans contrairement à ce que tu crois. Je suis célibataire benjamine de ma famille. J’ai un grand frère et des neveux. Nous musulmans et on est plus dans la politique. J’ai fait 3ans d’université, j’avais entamé la 4^ème année et une histoire s’est produite, et je n’ai pas fini. J’étudiais le droit des affaires. Dieu merci mon frère fait déjà la politique. Moi je rêve de Singapour Dubaï pour faire du commerce.

Rokan : très bref ton histoire, si tu vas loin en Asie comment moi je ferai sans toi.

Moi : attends de voir la suite.

Rokan : tu es adorable, je m’attire de plus en plus…ton allure de grande dame m’a fait un peur, je reprends confiance en moi. Raconte-moi l’incident qui t’a fait perdre ta 4^ème année.

Moi : une autre fois je t’ouvrirai mon cœur.

Cette nuit on a discuté jusqu’après minuit. A parler de tout et de rien. On s’attachait l’un à l’autre…on faisait des programmes pour se revoir. Beaucoup d’idées jaillissaient de nos échanges.

J’oublie Singapour et autres…je mets le cap sur le Bénin. C’est l’amour …