Chaque 10: la purification

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Dans la soirée dans la maison de Richard


Richard 


Au téléphone : ok, je compte sur vous. Je veux tout savoir dans les moindre de ces gestes, qui elle voit ? Qui elle salue ? Et tout sur son frère également. 


Inconnu: d’accord, j’ai compris monsieur, compte sur moi monsieur. Je suis l’un des meilleurs dans mon domaine vous pouviez vous renseigner auprès de votre ami Koffi. 


Moi : ok, merci, passe demain à mon bureau pour les formalités du premier payement. Merci et bonne journée.


Interlocuteur : d'accord Monsieur, merci monsieur et bonne journée à vous. Clik


      J’attends de voir ce que cette Rosine cache sous ces airs de madame, j’aide tout le monde et je suis riche. J’espère bien trouver des trucs sales, je ne suis pas jaloux non, loin de là, je protège juste ma chérie, il ne faut pas qu’elle aille tomber dans la gueule du loup. (ce sont sur ses réflexions que j’étais quand la voix de Nina me parvient.).


Nina : Richard ! Richard !…. Ah bébé, tu es sûre que ça va ? Tu étais sur quelle planète ? 


Moi : euh oui chérie sorry, j’étais un peu perdu dans mes pensées, tu sais le boulot et les responsabilités (vaut mieux garder mes initiatives pour le moment pour moi-même, vous-même, vous connaissez bien LES FEMMES elles ne comprennent pas des fois le bien-fondé des initiatives que nous les hommes, on entreprend ou bien les mecs ?) 


Nina : tu es sûre que c’est le boulot ? Ou c’est encore une de tes conquêtes qui te mène la vie dure ? En tout cas, tu n’étais pas ici.


Moi : (faussement offusqué) de quoi me parles-tu là ? Tu veux que j’aie des conquêtes ou quoi ? Ok, tu seras satisfaite, attends de constater.  Je vais les ramener à la maison comme ça quand tu viendras les voir, tu seras plus dans le doute.


Nina : (serrant la mine) hayi ! Est ce que c’est ce que je viens de dire ? Toi, on ne peut même pas s’amuser avec toi un peu même. Je peux plus te poser des questions ? 


Moi : (souriant et la prenant dans mes bras) sourit bébé je m’amusais je t’ai bien dit de ne pas avoir ce genre de pensées en tête, car ils peuvent agir inconsciemment  sur notre relation. Reste positive dans ta grosse tête là et pense pas aux mauvaises choses. (Ah les femmes toujours entrains de se créer des best Sellers d’infidélité dans leurs têtes.)


Nina : (se relâchant un peu et faisant la moue) je n’aime pas quand tu parles comme ça ? Tu joues avec mes nerfs.Tu es sûre que ce n’est pas une fille ? 


Moi : (la serrant très fort dans mes bras) oui bébé ai confiance ta rivale n’est pas folle comme toi pour me donner des temps de réflexion (me tapant dans le dos, je fais semblant d’avoir mal).  aï aï chérie tu m’as brisé les os (enfin un sourire sur son visage). 


Nina : (d’un air victorieux) je savais que tous ces muscles  ne te servaient à rien, sauf pour… (Fermant la bouche avec ses mains se rendant compte de sa gourde) je n'ai rien dit.



Moi : c’est sûre que tu as intérêt à ne rien dit (rire).  ok vient on y va, avant que je ne commence par avoir des idées pas très catholiques , si non toi-même faut voir ton précieux est déjà prêt pour le travail.



Nina : (mettant de la distance entre nous d’un coup) héyi ! N’essaie même pas, dit lui de se calmer, ce n’est pas l’heure de s’amuser. Va  t’habiller on y va, pour qu'on ne traine pas trop tard dans la nuit.



Rosine



Je gare ma voiture dans le noir  derrière une maison à quelques mètres de la maison du féticheur. Il ne faut pas que quelqu’un reconnaisse ma voiture les Togolais sont d’un curieux diabolique. 

    Je prends mon téléphone pour envoyer un message à David pour lui signifier mon retard (c’est sûre que je vais rentrer avant celui-là même)  et je mets ensuite mon large chapeau pour cacher mon visage.                


     Je sors et me dirige d’un pas non rassurant vers la cour du grand féticheur  togbui hounongan. Je n’arrive pas à m’habituer vraiment à cet endroit tout ici est d’un aura maléfique qui me glace le sang. Les dessins de serpents et sirènes ornant le mur  me perturbent aux plus hauts points.  J’ai toujours trouvé ces lieux bizarres avec tous ces miracles qu’ils font ne peuvent-ils pas engager un vrai décorateur d’intérieur ? En tout cas afiviDECORATION est là-bas inh. 


J’entends de loin  des incantations, dans quoi je me suis fourré ? cette question Ça va faire bientôt un an que je me la pose. Est-ce que j’aurai dû faire un autre choix ? Et qu’est-ce qu’on serait devenu ? (je remue la tête pour chasser cette pensée)  non j’ai fait ce qu’il fallait, c’est ma famille et je ne me vois pas vivre en pauvre.


       Heureusement je ne suis pas la seule ici, il y a une file d’attente même. Je ne les calcule même pas, j’ajuste mon chapeau et me redresse très bien pour prendre contenance et marcher avec assurance. Je m’en fous royalement d’eux, je me dirige immédiatement vers les arbres de baobab tellement touffu qu’on y voit presque rien d’ici.



Moi : agoh ! Agoh ! (excusé en éwé), papa hounongan, c’est ta fille Rosine (tsip ta fille ! les bêtises hum)



Lui : (prononçant des incantations) patientez qui que vous soyez,  les esprits viendront vous faire rentrer.



Moi : (Regardez-moi ça, déçu) d’accord papa j’ai compris qu’il soit fait ainsi (vivement qu’on en finisse vite).


      Je retourne me poser sur un banc très loin du petit groupement on n’est pas là pour les mêmes choses. Je suis sûre que toutes ces femmes sont des gbasseusess d’hommes entrain de trainer de féticheurs en féticheurs pour contrôler leurs hommes. Les pauvres se croiraient vivre le grand amour alors qu’ils sont tout simplement  sous contrôle. Tsip aucune estime de soi (les lorgnant).  Une pensée de ma collègue  me vient en tête ‘‘ des pécheurs jugent d’autres pécheurs pour avoir péché différemment " cette pensée eu le don de me faire sourire mais je la chasse rapidement, je ne suis pas ici pour le pénis d’un homme point barre.


          De là où je suis assise je peux entendre des voix provenant des arbres prononcer des paroles que je trouve démunies de tous sens et sans aucune cohérence, avec des murmures et des rires sortant directement d'un cauchemar. La peur commence à m’envahir, je ne m'habituerai jamais à ce scénario hum. 


     Quelques minutes plus tard je me sens comme soulevée par une force invisible m’enlevant tout contrôle sur mes mouvements et me poussant dans au cœur des arbres(en tout cas il n’a pas menti l’esprit est venu me chercher)  où la décoration est encore plus cynique et de mauvais goût qu’à l’extérieur.


Et grande fût encore ma surprise de voir que le grand féticheur était tout seul sous les arbres assis sur une peau de bœuf avec des cauris et des ossements a ces pieds face à un grand statut de serpent en  argile, couvert d’un liquide rouge dont je ne saurai exactement identifier la nature. 


D’où provenaient alors toutes ces voix ? Anyway.


Lui : (prononçant encore ces fameuses paroles, ne me prêtant aucune attention et fixant toujours la statue) esprit de toute puissance, toi le grand protecteur, toi le donneur de richesses et de gloire, toi qui contrôles le monde, toi qui as vu la naissance de l’univers, protecteur de mon père, du père de mon père, de mes ancêtres  je te prie de te manifester et de purifier ta fille par ta sainte semence.


Moi : (le regardant avec  crainte et intriguée semence!!, perdant presque les mots qu’il m’avait appris la première fois) oui oui répété-je (affolée)  père céleste je suis là pour me purifier et vous offrir mon précieux, euh ! ( cherchant la suite de la phrase)  oui que ta volonté soit faite, je le fais de tout mon cœur et âme. 


Tout à coup les calebasses et les cauris au pied de la statue se mettent à vibrer et des voix chantant des cantiques dans je ne sais quelles langues  se faisaient retentir alors qu’on était juste deux (2) sous le pieds de l'arbre. Si on pouvait prendre ma tension à cet instant je serais à 20/10, comme si cela ne suffisait pas  soudainement … 

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