Circonstances un peu bizarres

Write by deebaji

Ah Jeremy, je venais de commettre une grosse gaffe avec lui sans même m’en rendre compte. Je l’avais roulé en lui dérobant ses liasses mais, lui aussi m’avait roulé, il m’avait roulé de la pire des façons que l’on puisse me la mettre à l’envers. Ce qu’il m’avait dérobé n’était pas les simples billets d’un dollar avec les copies, non. Il avait été plus loin que cette tentation. Ce dont il s’était emparé, c’était ma vie, là où était stocké tout mon argent tout ce que j’avais était dans ce petit cadre bleu que l’on appelle carte bancaire. En plus, je n’avais pas pris le soin d’effacer le CVV (le code de vérification bancaire) sur le verso de la carte. L’enflure !!! Il pouvait donc se servir de ma carte pour faire n’importe quelle bêtise, s’acheter tout et n’importe quoi, quand il le voulait, où il le voulait et comme il le voulait. Mais je ne m’étais toujours pas aperçu de la supercherie de mon ravisseur, non. J’étais tellement fier de mon acte, rien que l’idée de lui avoir prit tout cet argent sans qu’il ne s’en aperçoive jusqu’à ce que je sois chez moi m’avait fait perdre la tête et oublier à qui j’avais à faire. Il était intelligent et s’était certainement dit qu’au lieu de prendre une enveloppe pleine de billets pour finir déçu au cas où ces billets s’avèreraient être de simples feuilles de papiers ou encore pire des lettres à poster ne l’arrangeait en rien du tout. Mais si au lieu de ça, il s’emparait plutôt de la carte bancaire d’un homme qui avait une grosse enveloppe pleine de billets dans les poches, il y en aurait surement plus dans cette carte que dans les enveloppes. Je jubilais, je dansais, je chantais, je me sentais fier de moi bien que j’aie commis un vol. ce n’était pas vraiment important ce qui comptait, c’était le fait que j’avais cet argent en ma possession. Tous ces billets qu’est ce que je pourrais bien faire d’eux ? Je réfléchissais encore et encore, à rappeler qu’à cette époque, mes parents n’avaient pas encore eu de problèmes de santé et qu’aussi dure que soit la vie, nous arrivions tout de même à nous en sortir. Je pensais à en donner une part à ma mère mais je pressentais déjà la vague de question que cette dernière aurait à me poser. Il était donc largement préférable de garder secrète l’existence de cet argent pour encore un bon moment avant je ne puisse masquer entièrement sa provenance. Je ne voulais pas que mes parents s’inquiètent, je ne voulais pas qu’ils soient au courant de mes activités ni des moyens grâce auxquels je m’étais affranchis de la dépendance financière. Mais il était tout aussi hors de question que je prenne cet argent et que je l’utilise en le gaspillant. Non, mon but était autre, il fallait maintenant que je trouve une planque pour cet argent et quoi de mieux comme planque que ma belle et tendre carte bleue, cet argent viendrait juste s’ajouter à ce que j’avais déjà dans mon compte et me donner ainsi un sentiment de richesse certifiée. Alors j’ai décidé de la prendre de là où je l’avais planquée pour la sortir et me rhabiller ensuite afin d’aller effectuer le transfert d’argent dans une banque à proximité. Seulement au moment de la prendre, elle n’était pas dans la cachette habituelle, elle était juste introuvable, comme si elle s’était volatilisée, je me suis mis à fouiller un peu partout dans ma chambre mais rien, pas l’ombre d’une seule carte dans cette chambre !! Nom d’une tomate bleue ! Où avait-elle bien pu se fourrer cette maudite carte ? J’ai cherché un peu partout dans la chambre mais toujours rien, j’ai retourné mon lit, j’ai secoué mes draps, j’ai fouillé dans mes vieux vêtements, j’ai fouillé dans mes cartables, j’ai fouillé dans mes livres, dans mes cartons, j’ai même fouillé dans mes chaussures tellement j’étais désespéré, en oubliant que ce matin, je l’avais mise dans ma poche, celle où il y avait l’enveloppe pleine de faux billets. Et je me disais qu’il était absolument impossible qu’elle y soit et pourtant, mon instinct me le disait, elle y était ce matin mais, je refusais d’y croire parce que je ne voulais pas croire qu’elle avait pu disparaître entre temps dans la veste que j’avais enfilée ce matin. J’aurais pu à tout moment mettre ma main dans ma poche et la faire tomber sans m’en apercevoir en ressortant ma main de celle-ci. Si jamais, j’avais réellement laissé cette carte de crédit dans cette poche, il fallait impérativement que je vérifie si elle s’y retrouvait toujours. Dans le cas contraire, je l’aurai sûrement égarée quelque part et je retournerais simplement à l’endroit où je m’étais assis ce matin pour la chercher. Alors j’étais là, assis et j’observais ma veste, je priais les cieux de ne pas me souvenir d’avoir effectivement laissé la carte à l’intérieur ou de la retrouver au moment même où j’y mettrais la main. Et les minutes passèrent, voilà bientôt une vingtaine de minutes que j’étais assis là à la regarder, finalement j’ai pris mon courage à deux mains puis je me suis décidé à le faire, je m’avançais donc vers cette maudite poche et j’y ai mis ma main. Au moment même où je l’y ai inséré et que j’ai senti l’enveloppe pleine de faux billets, j’ai tout de suite compris ce dont j’avais été victime. Oh non, dites-moi que je rêve, cette enflure n’avait pas mordu à l’hameçon, il n’avait pas pris l’enveloppe pleine de faux billets mais la carte bleue, le pire c’est qu’il avait vu juste. Je me retrouvais ainsi coincé dans un énorme bourbier que j’avais moi-même créer, ma carte de crédit et tout l’argent que je m’étais durement fait, légal ou illégal était dans sa poche maintenant. Il fallait que je trouve une solution, pour la récupérer. Mais laquelle ? Pas besoin de trop réfléchir, il fallait juste que je retourne à l’endroit où cette enflure se cachait habituellement pour lui reprendre ma carte et lui rendre ses maudits sous. C’était la monnaie d’échange, j’en étais sûr et certain, l’argent que j’avais dans ma carte de crédit, valait trois fois plus l’argent qui se trouvait dans ces liasses après décompte. Il fallait à tout prix qu’il me la rende et je suis sûr que lui aussi tenait à récupérer ses fichues liasses de billets alors je me suis rhabillé en vitesse et je me suis dépêché de sortir pour aller à sa rencontre. Une fois sorti, je me suis mis à courir de toutes les forces que j’avais dans les jambes sans m’arrêter, il était possible qu’il soit déjà loin ou même qu’il soit déjà rentré chez lui, il fallait que je l’intercepte rapidement et cela sans qu’il ne puisse s’échapper. Je me suis donc mis à courir, courir encore et encore, je crois pendant une bonne demie heure, jusqu’à ce que j’arrive au terroir, à la zone de frappe de cette enflure, je l’ai aperçu qui s’amusait à voler de l’argent à d’autres personnes, c’était un couple de jeunes mariés, il les avait abordés et il commençait même un peu trop à regarder la femme du Monsieur qui petit à petit commençait à s’énerver en lui demandant de s’écarter de leur chemin et d’arrêter de leur parler de son soi-disant sondage parce qu’ils n’y participeraient pas. C’est exactement ce que Jeremy cherchait, il voulait qu’il se mette en colère contre lui pour amener sa femme à prendre sa défense et de fait se faciliter un contact physique avec cette dernière avant de lui faire également les poches. Une discussion débuta dès lors entre eux : - Pourquoi regardez-vous ainsi ma femme ? N’avez-vous donc pas reçu d’éducation ? Que faites-vous là ? Nous sommes pressés, écartez de vous !!(Le mari)   - Il n’y a pas de quoi s’énerver je vous prie, je ne fais que vous faire part d’une information importante et d’un sondage qui pourrait profiter à tout le monde ici présent, voire même changer complètement votre vie, à vous et votre femme ! Que diriez vous de m’écouter quelques minutes ? (Jeremy sous un ton adoucissant et suppliant)     - Je dis ce que cela ne m’intéresse pas, cela n’intéresse pas non plus ma compagne, ôtez vous de chemin et allez donc vous trouver un travail décent, racoler des gens dans la rue n’est pas un travail mais un délit. Maintenant si vous le permettez, laissez-nous partir et passez une bonne journée, vous en aurez besoin !!(Le mari)   - Pourquoi tu lui parles de la sorte, c’est un brave jeune homme et il se bat pour s’en sortir je trouve que tu te comportes assez mal avec ce jeune homme, il ne voulait que nous faire que nous faire découvrir quelque chose qui toi te profiterais peut-être, j’aimerais qu’on l’écoute un minimum pour tout au moins savoir de quoi il voulait nous parler tu ne penses pas ? (La femme)     - Oh écoute, on n’a pas toute notre journée à perdre avec un charlatan, on va être en retard et on va perdre du temps inutilement, le mieux c’est qu’on parte tout de suite. (Le mari)   - Tu me dégoutes de parler ainsi, si cela te dérange à ce point, tu peux t’en aller je te rejoindrai plus tard ou pas... (la femme)   Voyant la zizanie que ce filou, cette enflure allait créer dans ce couple, je me tenais au minimum d’agir pour préserver le pauvre couple, ils étaient jeunes et venaient à peine de faire leurs vœux, cela se voyait, bon c’est surtout parce que j’avais envie de lui niquer son affaire à Monsieur le beau parleur, alors j’ai couru, j’ai couru et je me suis pointé juste devant eux en disant : Moi : Ne vous laissez pas avoir par ce salaud, Monsieur prenez votre femme et partez aussi loin que vous le pouvez, les agents de la police sont en chemin, nous tenons enfin ce dangereux criminel. Quel dangereux criminel ? Quels agents de Police ? Bon oui, c’était un assez bien dangereux pickpocket mais il n’y avait pas le feu, c’était juste un blaireau de plus qui essayait d’arracher aux autres ce qu’ils avaient durement gagner parce que lui il n’avait eu cette chance de travailler… Le mari en voyant débarquer ainsi poursuivit en disant : - Le Mari : Tu vois bien que j’avais raison, ce type est un vulgaire malfaiteur maintenant on y va !   - La femme : Oui chéri, excuse-moi pour avoir agit de la sorte avec toi, partons et laissons la police faire son travail avec ce vil individu… Et le couple s’en alla en me laissant seul avec Jeremy, ou plutôt David Fletcher, le gosse de riche devenu pauvre et voleur de rue… Sur le coup, Jeremy avait été prit au dépourvu et ne savait pas trop quoi me répondre, il semblait perdu et troublé jusqu’à ce qu’il revienne à lui et qu’il tente de prendre le large et de s’enfuir aussi vite qu’il eu pu, mais j’ai eu la présence d’esprit de l’arrêter dans sa course en m’agrippant à son beau costume pour le retenir, mais l’enflure, il avait prévu le coup et commençait déjà à se débarrasser de la veste, j’ai dû le tenir par le cou pour qu’il s’arrête dans sa course puis une discussion débuta entre lui et moi. - Mais attendez, qu’est-ce que vous me voulez putain ? Je n’ai rien fait ! De quoi vous m’accusez Monsieur l’agent ??? (Jeremy)   - Ne fais pas le con et vides tes poches enflure !! (Moi)     - Mais elles sont vides mes poches !! Qu’est ce que vous me voulez ? Je vous répète encore une fois que je n’ai rien fait !! (Jeremy)   - Je viens de te dire de vider tes poches, tu ne comprends pas ma langue ? Vides tes poches je te dis avant que ça ne dérape pour toi ! (Moi) - Mais monsieur l’agent, c’est de l’abus de pouvoir, je vous répète que je n’ai rien fait, je ne sais pas ce qu’on me reproche, ni quel est le rapport avec mes poches ! (Jeremy)   - Mais t’es taré ou quoi ?! Je t’ai demandé de vider tes poches, coopère et je t’expliquerai ensuite. (Moi)     - M’expliquer quoi, et puis vous savez quoi ? Non, je ne viderai pas mes poches monsieur l’agent, je vais porter plainte pour abus de pouvoir vous pouvez me croire, vous aurez bientôt à faire à moi, vous pouvez me croire sur parole !!(Jeremy)   - Je t’imaginais bien plus intelligent que ça, tu ne vois donc pas que tout ça c’est du bluff ? Je ne suis pas agent de police et aucun agent, aucune unité de police non plus n’est en route, il n’y a que toi et moi en ce moment ! Je t’ai demandé de vider tes poches, J’attends de toi que tu t’appliques et que tu arrêtes de raconter des histoires en m’appelant Monsieur, Monsieur. (Moi)     - Ah je comprends donc mieux, je t’avais reconnu mais je me suis certainement dit que tu devais être un agent infiltré qui avait découvert mon commerce mais en fait tu n’es pas si différent de moi, tu n’es tout autre qu’un vulgaire voleur, tu vas me rendre mes liasses de billets enflure !! (Jeremy)   - Ne rêve pas trop, c’est à toi de me rendre ce que tu m’as volé !!(Moi)     - Et puis d’abord qu’est ce que je t’ai volé déjà, toi tu m’as bien volé ce que j’avais réussis à voler à la dame tout à l’heure, c’est à toi de me rendre mon argent, raclure ! (Jeremy)   - Je ne te rendrai rien tant que tu n’auras pas vider tes poches, et sache que la carte que tu tiens dans ta poche n’équivaut pas la somme que je détiens en ma possession, si effectivement cet argent t’appartenait, tu vas donc me rendre cette carte et continuer de chercher tes vieux sous qui n’arriveraient même pas à nourrir un veau. (Moi)     - Jeremy : Tu parles beaucoup pour un vulgaire voleur toi, où est passé ta vielle voix et tes vieux vêtements ? Tu devrais retourner faire le vieillard désemparé, c’est quelque chose qui te va à merveille tu sais ?   - Moi : Tu peux parler avec ton accoutrement de clown bon marché et tes sept cent milles photocopies de sondage à la noix ! Quoi ?! Ne fais pas le mec étonné, je t’ai observé tout ce temps, faire ton fichu cirque, je sais absolument tout de toi et je peux te livrer à la police à tout moment, à moins que tu changes de tactique, chose qui te ferait perdre beaucoup de temps et d’argent. Maintenant rends toi à l’évidence, je veux que tu vides tes poches et que tu me rendes ce que tu m’as volé ou ça va très mal finir pour toi.     - Jeremy : Eh, pas besoin de s’énerver comme ça mon vieux, on peut s’arranger de façon à ce que tout le monde, c’est-à-dire nous deux puissions nous mettre d’accord sur quelque chose tu comprends ?   - Moi : Je veux d’abord que tu me rendes ce que tu m’as volé et on verra ensuite s’il y’a lieu de discussion à l’amiable. Et puis de toute façon, qu’est ce que j’y gagnes à faire affaire avec un type comme toi, tu serais plutôt un boulet pour moi, j’aimerais que tu nous facilites la tâche et que tu arrête de parler pour ne rien dire. Ça tourne autour de la thune ici.     - Jeremy : Ok, je vois. Puisque c’est comme ça, eh bien je ne te rendrai rien, vas te faire voir et apprends le respect en attendant je garderai cette soi-disant chose que je t’ai volé jalousement. Mais une chose est sûre, toi tu as ce qui m’appartiens et je compte bien te le prendre de gré ou de force. Et pour ce qui est d’être un boulet, je pense que fais beaucoup plus d’argent que toi sinon, tu ne te serais pas donné tout ce mal pour venir jusqu’ici. A toi de nous faciliter la tâche et de me rendre ce qui m’appartiens ou le ton va changer !   - Moi : Les orangs outangs sont en ville depuis peu, pour qui te prends tu ? Tu parles beaucoup mais tu ne poses pas d’actes, si tu es tellement sûr de toi en disant que tu fais plus d’argent que moi, rends-moi ce que tu m’as volé et, arrête de faire ton intéressant.     - Jeremy : Elle est bonne ta blague, j’ai presque rigolé, tu t’appelles comment ?   - Moi : Ah désolé mais ce n’était pas une blague tu as bien là une allure d’animal de cirque !     - Jeremy : Venant d’un vieux croulant comme toi, tu peux me croire, ta vanne n’est qu’un compliment.   - Moi : Bon et puis quoi encore, il faut que je le dise pour que ton trop petit cerveau comprenne ? J’ai seize ans, le personnage de vieil homme n’est qu’une façon d’appâter des idiots comme toi. Non mais sérieux on est où là ? Tu me rends ma carte bleue je te rends ton argent et on discute plus ?   - Jeremy : Je rêve, toi aussi t’as seize ans ? On ne dirait même pas, et haha rêve pas trop de quelle carte bleue tu parles, je ne sais même pas ce que c’est.   - Moi : Alors vides tes poches ?   - Jeremy : Non pourquoi faire ?     - Moi : Eh bien tout simplement pour prouver que tu n’as pas ma carte, t’es pas très malin toi… J’ai sorti une des liasses que je lui avais piquées et je lui ai dit : - Moi : Si tu veux l’avoir, presses toi de me rendre ma carte de crédit mec !   - Jeremy : Ok, ok je vais te montrer ta vielle carte de crédit mais je te la rendrais à condition que tu me rendes l’intégralité de ce que tu m’as volé.     - Moi : Ok comme tu veux alors, montres moi la carte…   - Jeremy : Bon, je te la montre mais avant tout, je veux une preuve !!     - Moi : Quelle preuve ? De quoi tu parles là, je n’arrive pas à te suivre.   - Jeremy : Je veux la preuve que tu me rendras mon argent au moment où je te montrerai ta carte. Quoique, non finalement, une preuve ça serait trop facile et c’est trop dur à bien comprendre pour ton minuscule cerveau.     - Moi : Pour qui tu te prends toi ? Ne me manque pas de respect déjà, raclure ! Et tu vas te dépêcher de me dire ce que tu veux à la fin ?   - Jeremy : Ce que je veux ? - Moi : Oui !   - Jeremy : T’es sûr que tu veux savoir ?!     - Moi : Mais tu vas cracher le morceau ou il faut que je t’aide à parler là ?   - Jeremy : Non ça va ne t’inquiète pas je peux le faire tout seul.   - Moi : Tant mieux, parles maintenant et presses toi on n’a pas toute notre journée à jouer à chat.   - Jeremy : Ce que je veux c’est simple, je veux une garantie.   - Moi : Une garantie ?! Quel genre de garantie ?!     - Jeremy : Oui tu as très bien entendu, je veux une garantie, quelque chose qui me permettra de te faire confiance.   - Moi : Pourquoi faire ?! On n’a pas besoin de tant de familiarité, montres la carte et je te jetterai ton argent au moment où tu jetteras ma carte.     - Jeremy : Je ne te parle pas de ça voyons, je vois autre chose, je vois plus grand, ce que je veux n’est pas là.   - Moi : Mais qu’est ce qui te prend à me raconter ta vie ? Prends ton argent et rends-moi mon donc ma carte !     - Jeremy : Je t’ai dit que je ne te parlais pas de ça. Tu ne veux pas m’écouter et arrêter de râler comme une vielle fille le vieux gâteux ?   - Moi : Hmph, mais tu te fous totalement de ma gueule là en fait. Tu vas parler ou je t’aide à le faire ??? Qu’est-ce que tu veux et c’est quoi ta fichue histoire de garantie ??     - Jeremy : Ce que je veux c’est une garantie et ce que je veux comme garantie, c’est être ton ami !   Mais qu’est ce qui lui prend ce mec ?! Il est taré ou quoi ? Il me vole ma carte de crédit et il croit que je vais me lier d’amitié avec lui ?? En plus, je ne peux vraiment pas le flairer ce mec, il m’a l’air hautain, manipulateur calculateur et un peu trop hypocrite, mais il dégage autre chose. En même temps, je dois rappeler qu’au début, je souhaitais lier une amitié avec lui afin de tirer profit de son talent et de son intelligence. Mais lui ? Qu’est ce qui peut bien le motiver à vouloir être mon ami ?? Je n’en ai pas la moindre idée, mais bon. Ce n’est pas le moment de se remplir la tête de question, il faut que tu te ressaisisses Caleb !! Mais, et si c’était justement qu’il cherchait ? Et s’il voulait me troubler pour pouvoir me manipuler et me remplir la tête d’histoire ?? Bon tant pis, j’ai assez réfléchi comme ça… - Moi : Être ton ami ? C’est une bien drôle de demande que tu me fais là. Tu délires ou quoi mec ?! Est-ce que je dois te rappeler ce que je fais devant toi ?   - Jeremy : Non tu peux être en rassuré, nul besoin, je ne suis pas amnésique et je n’ai pas non plus Alzheimer tu sais ? Ma demande est pourtant simple, j’ai dit en langage clair que je voulais comme garantie de ta part que tu sois mon ami.   - Moi : Ton ami ?!   - Jeremy : Oui tu as bien entendu !   - Moi : Mais, dites-moi que je rêve ? Ton ami, et puis quoi encore ?? Pourquoi faire déjà ?!   - Jeremy : Je ne sais pas, devine. Quelles sont mes intentions à ton égard pour que je veuille être ton ami d’après toi ?   - Moi : Bien drôle de question ça. Qu’est-ce que tu veux que je réponde à ta fichue question ? Je ne suis pas devin moi, je ne fais pas de la sorcellerie.   - Jeremy : Fort bien, parce que moi non plus je n’en fais pas, ça nous fait un truc en commun tu ne trouves pas ?   - Moi : Mais enfin, mec. Y’a des tas et des tas de gens qui ne font pas de sorcellerie, et ce n’est pas pour autant qu’ils vont prendre le thé ensemble ou qu’ils sont amis. Dis-moi ce que tu veux et arrêtes de tourner autour du pot tu veux ?   - Jeremy : Ce que je veux, hmph. Je vais te répondre tiens, mais d’abord toi, je veux que tu me dises ce qui te motive à voler, ce qui te motive à vivre dans ce monde à risque. Tu n’as pas peur pour ta vie ? Tu n’as pas peur de finir derrière des barreaux pour ?   - Moi : Non mais je rêve, tu me fais un cours de philo là ou quoi mec ? Crache le morceau, je n’ai pas que ça à faire.   - Jeremy : Tu n’as pas répondu à ma question ! Je ne sais pas donc pas si je peux te faire confiance.   - Moi : Ok, ok. On va dire que mes objectifs ou du moins les raisons pour lesquelles je fais tout ce que je veux, sont privées et qu’elles concernent ma famille. Ça te va là ?   - Jeremy : Oui c’est parfait. Je vais te dire maintenant ce qui me pousse moi à faire ce que je fais et à te demander de devenir mon ami alors que nous sommes tous les deux des voleurs, lâches qui doivent berner des gens et s’enfuir aussi vite qu’ils peuvent lorsque ça commence à se gâter pour eux.   - Moi : Eh bien, fais donc, je n’attends que ça. Puis tu me rendras ma carte avant de retourner d’où tu viens.   - Jeremy : Ah tiens, tu n’as pas oublié ? T’es vraiment coriace comme mec toi, tu me plais bien.     - Moi : Oh là, détends toi frère, je ne mange pas de ce pain, dis-moi plutôt ce que tu veux et fiches moi la paix.     - Jeremy : Du calme, du calme, respire mec. Moi non plus je ne mange pas de ce pain, désolé si ce que j’ai dis a pu être mal interprété, le temps passe, il commence à se faire tard, je vais maintenant te dire la raison pour laquelle je souhaite être ami avec toi… - Moi : Fais donc, je n’attends que ça depuis tout à l’heure. Et aussi que tu me rendes ma fichue carte de crédit. A ce moment précis, Jeremy changea de regard, il n’avait plus cette expression hypocrite sur son visage, je pouvais revoir ce que j’avais vu en lui cette fameuse fois dans ses yeux, la première fois que je l’ai vu, notre toute première rencontre… il me regarda dans les yeux puis dit avec un air sec et froid : - Jeremy : Si je veux être ami avec toi, c’est tout simplement parce que je veux rejoindre une meute, je veux rejoindre une équipe, je veux rejoindre un groupe…   - Moi : Mais pourquoi faire ? Et tu parles d’équipe mais, je suis tout seul là et qu’est ce qui te motive tant à intégrer cette fameuse équipe ?   - Jeremy : Perpétrer le maximum de braquages et de crimes que je peux pour me hisser au sommet de la société. Faire le maximum d’argent pour ne plus jamais vivre dans le besoin, bâtir un véritable empire de richesses, d’influences et de force… « Incroyable… ce mec, il a les mêmes ambitions que moi, il vise exactement les mêmes raisons pour lesquelles je désirais me rallier à lui, et puis il est intelligent, cette idée de devenir son ami ne devrait pas être si mal finalement, après tout qui sait ce que l’avenir nous réserve… » Me suis-je dit, avant de reprendre la conversation : - Moi : C’est du délire tout ce que tu demandes là, t’es sûr de ton coup mec ? Et puis d’abord avant que ça n’aille plus loin rends moi ma carte de crédit.   - Jeremy : Non, je ne te la rendrai pas tant que tu ne m’auras pas garanti qu’après cela nous deviendrons des amis !   - Moi : Eh bien, qu’il en soit ainsi, tu vas me rendre ma carte maintenant.   - Jeremy : Les liasses d’abord, je veux que tu me les montre.   - Moi : Quoi ? Tu parles de celles que t’as volé à la vielle dame tout à l’heure ? Je gagne quoi à te les rendre sérieux ?!   - Jeremy : Tu gagnes l’opportunité de retrouver la fichue carte pour laquelle tu n’arrêtes pas de chouiner depuis un long moment, et puis je ne dirais pas que je les lui ai volées, non, c’est autre chose. Je l’ai juste soulagée du lourd fardeau que ces billets représentaient et je pense qu’ils seraient plus en sécurité entre mes mains.   - Moi : Pose la carte de crédit sur le sol ! Je poserai une à une tes liasses de billets sur le sol également au fur et à mesure que tu t’avanceras vers moi, ça nous ferait gagner du temps   - Jeremy : Hmph, si tu le dis pourquoi pas, mais quand je te parle, j’apprécie le fait que tu ne changes pas de sujet, est ce que tu y vois un quelconque inconvénient ?   - Moi : Oui, le fait que ma carte soit toujours entre tes mains, raclure ! Tu te décides à me la rendre ou il faut que Cendrillon récupère sa pantoufle d’abord ? Sur le coup, nous avions tous les deux rigolés puis nous avions finis par nous entendre sur quelque chose. Finalement, il n’était pas si irritant que ça, non. Bien au contraire, c’était quelqu’un d’assez intelligent et de raffinés. Et au lieu que chacun parte de son côté avec son argent nous avions plutôt choisis d’associer les moitiés de chacun de nos différents revenus, bon c’était plus des vols que des revenus mais nous, nous préfèrerions les appeler ainsi. « Revenus » c’est le nom que nous avions trouvé pour désigner l’argent que nous dérobions et nous nous étions assemblés afin de nous mettre dans les conditions nécessaires pour construire cette relation de confiance l’un envers l’autre et, c’est ainsi que je me suis lié d’amitié avec Jeremy et qu’il est devenu un de mes amis les plus fidèles…
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