Retour à la réalité

Write by deebaji

Après ce petit récapitulatif, nous voilà revenus à l’incident du braquage de la banque MCU. Jeremy et moi étions entrés dans la salle du coffre-fort et les systèmes de sécurité, c’est-à-dire les lasers pour cette pièce n’avaient pas encore été mis en marche. Ce qui nous facilitait d’autant plus la tâche que d’avoir à se faire violemment lacérés par des lasers qui allaient et venaient de partout. La situation nous avantageait donc assez. Je me souviens qu’avant que nous ne nous enfonçâmes dans cette salle au trésor, c’est-à-dire le coffre-fort, Jeremy et moi avions eu une discussion, il m’a dit : - Jeremy : Eh chef, après ça on fait quoi ?   - Moi : De quoi tu parles Jey ?   - Jeremy : Du braquage chef, après nous être emparés de tout cet argent. Qu’est-ce qu’on en fera ?   - Moi : Eh bien Jey, moi-même je n’en sais strictement rien, je pense que nous irions simplement refaire nos vies quelque part ou les chances seront mieux distribués et que nous pourrions nous sortir de ce cercle vicieux entre les crimes et la pauvreté.   - Jeremy : Moi aussi chef, je pense comme toi, il faut qu’on le fasse bien ce braquage pas vrai ?   - Moi : Tu as tout à fait compris Jey, on va leur montrer ce qu’on vaut.   - Jeremy : Allons-y chef !!   - Moi : Non attends !   - Jeremy : Pourquoi donc chef ? Le coffre-fort est juste là devant nous, il n’y a plus qu’à le faire exploser, le vider et nous emparer de tout cet argent pour nous enfuir ensuite avec Jimmy, je pense que cela fait un moment que le pélo nous attend. Il faut qu’on y aille maintenant !   - Moi : Je sais, je sais Jey, mais ce n’est pas pour ça que je t’ai demandé d’attendre.   - Jeremy : Ah bon ? Mais alors quelle est la raison ?!   - Moi : Je ne sais pas, je ne le sens pas ce coup, nous avons déjà assez dans nos valises et on pourrait se barrer tout de suite sans qu’il n’y ait aucun problème.   - Jeremy : Mais allons chef, nous avons tout le temps qu’il faut pour nous sortir de là, rassures toi, Jeronimo assure nos arrières avec la police si jamais ces derniers décident de rappliquer, il les retardera suffisamment pour que nous ayons suffisamment de temps pour nous enfuir avec tout ce blé.   - Moi : Tu as sans doute raison mon pote, mais je veux que tu me dises…   - Jeremy : Quoi donc chef ?   - Moi : Est-ce que tu as peur Jey, est ce que tu crains d’aller en prison ?!     - Jeremy : Eh bien, je te répondrai que oui, parce que ça reste un endroit assez glauque et triste dont peu de gens vivants ressortent vivants ou ressortent tout court.   - Moi : Alors tu as déjà envisagé la possibilité que l’un de nous se retrouve en taule après ce braquage ?   - Jeremy : Bien évidemment, à vrai dire, je me suis même imaginé que ça serait moi mais je n’ai rien à craindre avec tout l’argent que nous allons faire, si quoique ce soit m’arrive je sais que toi tu pourras me sortir du trou à tout moment !   - Moi : Hmph…ouais, tu as sans doute raison…   - Jeremy : N’hésitons pas chef, allons, entrons dans cette fichue chambre forte et faisons notre office puis repartons avec Jimmy.     - Moi : Oui, allons-y !! Puis nous avions foncés dans la porte et nous l’avions défoncé. Nous voilà enfin dans l’antre du diable, ou plutôt dans l’entre de la richesse. Nous nous sommes dépêchés d’ouvrir nos valises et de nous mettre à les remplir. Putain, il y avait tellement d’argent dans ce fichu coffre que j’ai cru que j’allais en pleurer, les liasses étaient toutes lisses, toutes neuves, toutes fraiches, toutes flambantes neuves. Jeremy n’arrêtait pas de remplir et de remplir, il ramassait dans la précipitation mais au lieu de le faire n’importe comment, dans sa précipitation, il était si adroit et précis qu’on pourrait croire qu’il avait fait cela toute sa vie. Il comptait encore et encore, il y en avait tellement. C’était une véritable cantine d’argent ce putain de coffre. Moi aussi j’ai foncé dans le tas et je me suis également mis à compter, encore, encore, encore et encore, plus de liasses encore et toujours plus !! Nos deux valises étaient bientôt pleines et nous n’avions plus qu’à nous tirer mais, Jeremy semblait embêté, je lui ai donc demandé ce qui n’allait pas et il s’est relevé puis il m’a dit : - Jeremy : Putain chef, nous aurions dû nous ramener avec quatre valises, tu as vu tout cet argent qui nous file entre les doigts ? J’en ai mal au cœur je te jure…   - Moi : Allons Jey, dans nos valises et dans nos sacs, il y en a déjà assez pour ne jamais manquer de rien, relève la tête prends ta valise et partons.   - Jeremy : Mais regarde tout cet argent que nous sommes entrain de louper, c’est justement pour ce fichu argent que nous avions tant souffert, tu ne te souviens pas ?!   - Moi : Je comprends ta douleur Jey, mais cet argent ne vaut pas notre liberté, je te rappelle qu’on n’est pas dans un moulin ici, nous sommes en terre ennemie, il faut foutre le camp d’ici et en vitesse, sinon nous ne pourrions même pas profiter du peu que nous avons pu recueillir dans nos valises. Aller, Jey. Il faut y aller là !     - Jeremy : Tu as certainement raison chef, je te suis on y va !!   - Moi : Bien évidemment prends ton sac et viens qu’on se tire de cet endroit !! Nous avions enfin fini de remplir nos sacs, nous les avions mis sur nos épaules et nous allions nous en aller lorsque, le système de sécurité avec les lasers s’était réactivé. Nous n’avions pas eu le temps d’anticiper qu’un Laser m’a juste effleuré le bras et pourtant, on aurait dit que j’avais reçu un coup de fusil dans le bras. Il m’avait déchiré le survêtement et il s’en fallut de peu pour qu’il ne m’ôte le bras. Nous étions piégés et faits comme des rats. Et puis merde, nous étions coincés dans cette fichue salle avec tout l’argent que nous avions pu voler. Nous étions fichus c’est certain. Les flics ne mettraient pas plus d’une demie heure à venir nous cueillir dans ce fichu coffre de pacotilles. Bon j’abuse il était plein de thunes ce trou. Maintenant, il fallait trouver un moyen de nous enfuir, nous ne pouvions point atteindre que la poche vienne nous cueillir comme des débutants et qu’ils nous arrachent tout ce que nous avions si durement obtenus par ce braquage. Il fallait être stratégiques réfléchis et rapides. Je réfléchissais donc désespérément à une issue de sortie et pendant ce temps Jeremy s’amusait à jeter des billets du coffre dans les lasers pour voir ce que cela pouvait avoir comme effet. Le voyant faire je réfléchissais encore et encore, peut-être que la solution venait de là finalement ? Qui sait ? en tout cas, moi je n’en savais rien alors j’ai préféré discuter en lui demandant pourquoi il le faisait. Et c’est ainsi qu’une autre discussion débuta entre lui et moi. - Moi : Mais Jey ? Qu’est-ce que tu fais avec cet argent ? tu vois bien que les lasers le font fondre et le réduise à la cendre ?   - Jeremy : Je m’amuse chef, et c’est une joie pour moi de faire ce que je fais en ce moment. - Moi : (rire) Pourquoi Jey, en quoi cela te rendrait plus joyeux de brûler des billets dans des rayons lasers aussi tranchant que de la lame de katana japonais ? - Jeremy : Eh bien j’ai une raison tu sais ? - Moi : Ah bon, dis-moi laquelle alors parce que je ne comprends absolument rien là. Et puis tu le voulais cet argent pourquoi est-ce que tu le brûle ? - Jeremy : Eh bien, tout simplement parce que nous sommes des bandits et des hors la loi ! - Moi : Je t’avoue que je n’arrive pas à suivre là mon gars… - Jeremy : Eh bien chef, si je les brûle c’est tout simplement parce que je ne veux pas qu’ils aient cet argent, je veux qu’ils paient pour avoir installer ce fichu système de sécurité bidon rempli de rayons lasers tous aussi nuisibles les uns que les autres. - Moi : Et donc, c’est pour cela que tu brules ces billets ? - Jeremy : Oui parce que s’ils ne peuvent pas nous appartenir et bien à eux aussi ils ne leur appartiendront pas.   - Moi : (sourire) C’est donc ça ta petite vengeance sur eux ?     - Jeremy : C’est exact, je ne me laisserai pas coffrer sans leur avoir au moins fait une balafre.   - Moi : Faire une balafre…ouais certainement…     - Jeremy : Et toi chef qu’est-ce que tu fais ? Tu m’as l’air bien pensif !   - Moi : Oh et bien je n’ai pas baissé les bras, je réfléchis toujours à un plan pour nous sortir de ce fichu trou...   - Jeremy : Bonne réflexion alors chef, j’espère que tu trouveras la solution parce que le temps nous est compté. Ce n’est qu’une question de minute avant que la police ne rapplique pour nous embarquer et nous faire comprendre notre erreur     - Moi : Alors déjà non, nous n’avons fait aucune erreur, ils ne nous coinceront pas et puis tu veux bien arrêter de m’appeler « chef » ?? je t’avoue que ça devient assez chiant là.   - Jeremy : Mais c’est ce que tu es, le chef, notre chef, il n’y a que toi qui ai suffisamment de réflexion et de clairvoyance pour nous sortir de n’importe quelle situation, même les plus perdues et désespérées, comme celle que nous affrontons en ce moment d’ailleurs. Je fonde mes espoirs et ma liberté entre les mains d’un leader, c’est-à dire les tiennes.     - Moi : Merci, ça fait énormément plaisir mais le moment n’est pas encore aux éloges, il faut déjà que je nous tire de là, je veux que tu me laisses réfléchir encore un peu...   - Jeremy : Comme tu voudras boss.   …. - Moi : Mais arrête enflure ! - Jeremy : Mais ? Arrêter quoi chef ?   - Moi : Arrête de m’appeler chef ou boss ou je ne sais pas quoi d’autres parce que tout cela signifie la même chose   - Jeremy : (rire) Ok, ok, j’arrête.     - Moi : Attends, attends… je viens de penser à quelque chose   - Jeremy : Quoi qu’est-ce qu’il se passe ?   - Moi : T’as ton téléphone sur toi ?   - Jeremy : Euh non je ne pense pas mais attends je vérifie…     - Moi : VIDE TES POCHES ET TROUVE CE TELEPHONE JE VIENS D’AVOIR UNE IDEE !!   - Jeremy : Oh je l’ai ! tiens mais j’ai plus beaucoup de batterie, il va bientôt s’éteindre.     - Moi : Ne t’inquiète pas, ce n’est pas bien grave, j’ai besoin de quelques minutes. Tu penses qu’il va tenir ?   - Jeremy : Hmph ouais, ça devrait pourquoi ?     - Moi : (en s’éloignant) Attends donnes moi quelques minutes… Je n’allais pas attendre que les flics se ramènent pour me mettre les menottes, dans ma tête c’était clair et simple, il n’y avait que les faibles qui venaient à se faire prendre ou qui finissaient par se rendre et même si moi je finissais par me faire prendre, Jeremy au moins pourrait avoir une chance de se sortir de ce bourbier, c’était un homme de parole et j’avais la sienne, je savais qu’il saurait me sortir d’histoires si jamais je me faisais prendre. Être fort ce n’est pas savoir se défendre et casser des bouches, non. Être fort c’est avant tout être capable de protéger les siens et j’allais tout faire pour que Jeremy s’en tire tant pis si cela finissait mal pour moi. Et puis de toute façon avec Jeremy à deux nous faisions la paire, on se disait toujours qu’il y avait des gens qui vivaient pire que nous dans un coin du monde et cela nous aidait à nous relever à chaque déception. Nous avions tout commencé ensemble en vérité jusqu’à la coupe de cheveux d’ailleurs. A l’époque, nous avions des dreadlocks pour nous démarquer mais surtout parce que nous n’avions pas assez d’argent pour nous payer une coupe chez le coiffeur et il était hors de question de se faire la boule à z, (se raser la tête) alors nous nous laissions pousser les cheveux puis nous en faisions des tresses. Mais cela ne suffisait pas de se faire des tresses pour se sortir du bourbier dans lequel nous étions tous les deux alors j’ai réfléchi, j’ai réfléchi jusqu’à ce que le nom d’Alfred me soit venu en tête alors que j’essayais de brouiller les rayons lasers avec des ultrasons et des ondes. Mais oui, pourquoi est ce que je n’y avais pas penser depuis tout ce temps, c’était la solution. Alfred, il s’y connaissait trop en magouille informatique ce mec, et j’en étais sûr ou du moins, je l’espérais jusqu’à ce que cela devienne une conviction. Alfred pouvait certainement nous sortir de cette galère et nous devions à tout prix le contacter. Il restait à peine cinq pourcents de batterie sur le téléphone de Jeremy et il fallait donc faire vite, très vite pour que toutes les chances soient de notre côté. J’ai donc composé le numéro d’Alfred mais ce dernier ne répondait pas, bien sûr qu’il ne pouvait pas répondre étant donné qu’il était avec Jeronimo au poste de police pour brouiller les câbles de communication, ce qui voulait dire que les flics n’étaient pas encore prévenus mais, nous n’étions pas tirés d’affaire. Un risque restait, celui des flics en patrouille qui à tout mauvais hasard passeraient par là…

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